Page 37 sur 44

Publié : ven. sept. 15, 2006 4:04 pm
par gingerstar
Dove*  a écrit T'es fine gingerstar et moi j'aime tellement te lire!
 

Merci, c'est gentil Dove et j'aime bien lire tes discussions aussi.

Publié : ven. sept. 15, 2006 4:09 pm
par dreamstar
Citation :mariejo65 a dit :

À l'émission de Claire Lamarche tantôt. Claude Poirier a dit qu'en sortant de son auto, il avait prit un avocat (un passant) en otage en lui pointant un fusil dans le front et en lui disant d'apporter son sac.

J'ai tu bien compris? Y en a d'autres qui ont entendus ça aussi?


Oui. J'ai écouté Claire Lamarche moi aussi et c'est bel et bien ce que Claude Poirier a dit.

Publié : ven. sept. 15, 2006 4:10 pm
par mariejo65
Merci Dreamstar, j'avais peur d'avoir pas trop bien entendu.


Publié : ven. sept. 15, 2006 4:11 pm
par gingerstar
dreamstar  a écritLa mère du tueur s'est confié aux nouvelles.

En résumé, elle dit que son garçon n'était pas quelqu'un de méchant et que c'est Internet qui l'a changé. Elle disait ignorer l'existence de son site web personnel et que si elle l'aurait su, elle serait intervue. Par contre, elle dit aussi qu'elle savait qu'il avait des armes et un permis, mais elle ne trouvait pas ça douteux parce qu'il se pratiquait souvent avec ses fusils. Elle en a profité pour s'excuser à tout le monde.

Voilà. Suite à son témoignage, j'aimerais vous poser une question : pensez-vous que Internet peut vraiment changé quelqu'un ?

Je penserais plutôt qu'il s'est mis sur internet quand il a commencé à changer...Peut-être qu'il n'avait plus le goût de sortir, qu'il trouvait difficile d'échanger avec les gens qui l'entourent, que ceux-ci ne partageaient pas ses points de vue, ses intérêts, alors il s'est tourné vers l'internet parce que ça demeure anonyme et que les gens peuvent aborder n'importe quel sujet, même les plus weirds, il s'agit de trouver les bons endroits...Enfin c'est ce que je crois. Sa mère associe les deux mais peut-être pas dans le bon ordre.

Publié : ven. sept. 15, 2006 4:13 pm
par gingerstar
dreamstar  a écritEn fait, j'ai créé un nouveau post pour un débat sur Internet si ça vous tente d'en débatre ! Je pense que ça va être mieux dans un nouveau post parce qu'il commence à y avoir beaucoup de pages ici

J'ai vu ton post trop tard, désolée.

Publié : sam. sept. 16, 2006 2:13 am
par tuberale
Fusillade au Collège Dawson - Deux personnes reposent toujours entre la vie et la mort

Guillaume Bourgault-Côté
Édition du samedi 16 et du dimanche 17 septembre 2006



Deux jeunes Montréalais se trouvaient toujours entre la vie et la mort, hier, quelque 48 heures après l'assaut meurtrier de Kimveer Gill au Collège Dawson. Leur état s'est stabilisé «un peu» depuis jeudi, mais leur condition actuelle ne permet pas de dire s'ils s'en sortiront. Dans l'attente, une bonne nouvelle: deux autres victimes du tireur fou ont pu quitter les soins intensifs de l'Hôpital général de Montréal (HGM), hier.


Publié : sam. sept. 16, 2006 4:35 am
par Mélody28
Kimveer Gill a été recrue de l'armée canadienne

Sébastien Rodrigue
Hugo Meunier

La Presse

Kimveer Gill a tenté sa chance dans les forces régulières de l'armée en 1999, mais il a rapidement abandonné après quatre semaines d'entraînement militaire de base, ont confirmé les Forces armées canadiennes.

La porte-parole de l'armée, la lieutenant Carol Brown, indique qu'il n'a pas manié d'armes durant ce séjour. «La manipulation d'armes et les exercices de tir se font plus tard dans la formation», explique-t-elle. Cette formation pour les recrues dure trois mois.

La mère de Kimveer Gill a néanmoins confié à La Presse que son fils s'était familiarisé avec les armes lors de son bref passage dans l'armée. Elle a aussi précisé qu'il avait abandonné de son propre gré. Les Forces armées ont refusé de confirmer les raisons de son abandon.




Kimveer Gill a entrepris cette formation à l'École de leadership et des recrues des Forces canadiennes à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il était alors âgé de 18 ans. Dans les premières semaines de cette formation, les recrues apprennent les rudiments de la discipline militaire. Il est possible d'abandonner cet entraînement à tout moment.

ARRESTATION

Kimveer Gill avait été arrêté en décembre 2002 pour conduite avec facultés affaiblies. Il a plaidé coupable en mai 2006 et il a été condamné à verser une amende de 974 $.

Publié : sam. sept. 16, 2006 4:41 am
par tipet
Qu'est-ce qui a pu se passer dans la tête d'un jeune homme de 25 ans pour en arriver à croire qu'il devait commettre un tel geste?

C'est tellement incompréhensible pour moi....

Publié : sam. sept. 16, 2006 4:45 am
par Mélody28
Le samedi 16 septembre 2006
Agrandir l'image

Anastasia De Sousa a été jusqu'ici la seule victime du tueur.
Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

QUAND IL A ABATTU DE SOUSA

Des policiers étaient à quelques pieds du tireur

André Noël

La Presse

Cachés derrière des murs, des policiers se trouvaient à quelques pieds de Kimveer Gill quand il a tiré sur des étudiants, dans la cafétéria du collège Dawson, et tué Anastasia De Sousa, ont affirmé deux témoins oculaires, au cours de deux entrevues distinctes, hier.

Yura Selepey était assis à une table avec des amis, face aux portes ouvertes de la cafétéria. « J’ai vu le tireur entrer, a-t-il dit. Il était suivi par un policier. Il s’est retourné vers le policer et a braqué son arme sur lui. Le policier s’est arrêté. Le tireur a continué à courir, il s’est placé près des machines distributrices et il a commencé à tirer. »

Yura Selepey, étudiant ukrainien âgé de 19 ans, a ensuite vu un deuxième policier près du mur d’angle. Environ 70 étudiants se trouvaient dans la cafétéria. Avec les autres, il a rampé vers le fond de la pièce et s’est réfugié dans le snack-bar. Gill, lui, restait près des machines distributrices. Selepey a vu les deux policiers jeter des coups d’œil furtifs vers Gill.




James Santos, étudiant montréalais âgé de 17 ans, mangeait avec Anastasia De Sousa, 18 ans, à une table située à environ deux mètres des machines distributrices. Il a vu Gill échapper et reprendre sa Beretta, une carabine semi-automatique, mais Anastasia faisait dos aux machines et n’a pas vu le tireur.

Santos a couru le long du mur sud et s’est blotti dans un coin opposé aux machines. Pendant ce temps, Gill faisait feu sur Anastasia De Sousa. Santos est allé la chercher et l’a traînée dans son coin. « Elle haletait, elle avait mal, mais elle vivait, a-t-il raconté. J’ai vu un policier près du mur d’angle. Je lui ai fait comprendre par signes qu’elle était gravement blessée. Lui m’a aussi fait des signes, comme s’il voulait m’appeler à garder mon calme. »

« Montrez-moi que vous savez tirer ! »

Yura Selepey dit qu’il a entendu plusieurs échanges verbaux entre les policiers et Gill. « Ils lui disaient : «Jette ton arme ! Jette ton arme ! » Lui leur répondait. À un moment donné, il leur a dit : « Montrez-moi si vous savez tirer ! » (« Show me your best shots ! ») Il tirait quelques coups dans la cafétéria, et ensuite il y avait une pause. Des étudiants criaient en disant qu’ils étaient blessés. Une fois dans le snack-bar, j’ai vu effectivement des étudiants blessés. »

Selon lui, il s’est produit environ six « épisodes », c’est-à-dire une série de tirs suivis d’environ une minute de répit. Toujours selon lui, Gill est entré dans la cafétéria vers 12 h 45 et la fusillade a pris fin une quinzaine de minutes plus tard. Dans le tumulte, un agent de sécurité du collège, Vince Pascal, a pu aider une trentaine d’étudiants pris au piège dans le champ de tir de Kimveer Gill à fuir par une sortie arrière.

James Santos dit qu’il a lui aussi entendu Gill crier aux policiers : « Montrez-moi vos meilleurs tirs. » Selon lui, Gill aurait aussi crié : « Montrez-moi ce dont vous êtes capables. » (« Show me what you can do. »)

Au bout d’un moment, Gill a demandé à Santos et à un autre étudiant de venir vers lui et de se rendre près d’une colonne à côté de l’atrium, en face des machines distributrices. Ils étaient pris en otage. Depuis la colonne, Santos a vu un policier dans la galerie des arts, une petite pièce vitrée munie de deux portes, l’une donnant sur le hall d’entrée du collège et l’autre donnant sur la cafétéria.

« J’ai bien vu ce policier dans la galerie des arts, a dit Santos. Juste de l’autre côté du mur, par terre, se trouvait Anastasia, blessée. Gill m’a demandé si je pensais qu’elle vivait encore. Je lui ai dit : « Je ne sais pas, laisse-moi la sortir d’ici, je te promets que je vais revenir. » À ce moment, Gill a marché vers Anastasia et l’a achevée de plusieurs balles. Puis il est revenu près des machines distributrices et m’a dit : « Maintenant, elle est morte. » »

Kimveer Gill a obligé James Santos à transporter un sac. « Je ne sais pas ce qu’il y avait à l’intérieur, je crois que c’était des munitions et d’autres armes », soutient-il. Un échange de tirs s’est ensuite déroulé entre Gill et des policiers se trouvant sur une mezzanine au troisième étage. Arrivé en renfort avec le policier Marco Barcarolo, l’agent Denis Côté a atteint Kimveer Gill au bras. James Santos a vu le tireur prendre son pistolet et se tirer une balle sous le menton.

Ni James Santos ni Yura Selepey n’ont voulu porter de jugement sur le travail de la police.

Deux sources policières préférant garder l’anonymat affirment qu’Anastasia De Sousa était déjà gravement blessée ou morte lorsque les premiers policiers sont arrivés sur les lieux. Un porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal, Raphaël Bergeron, a ajouté hier soir qu’il n’était pas en mesure de commenter les dires des témoins. La Sûreté du Québec mène une enquête sur ces événements impliquant des policiers du SPVM, et des caméras de surveillance auraient filmé la scène.

Les policiers ont retrouvé une courte note manuscrite sur le corps de Kimveer Gill dans laquelle le tireur décrit sa haine envers l’humanité en général et son intention de viser le collège Dawson. Les raisons du choix de cette cible restent toujours obscures pour les enquêteurs, et la note ne leur a pas donné plus d’indices, a-t-on appris de sources sûres.

Le Lavallois de 25 ans est arrivé avec un véritable arsenal dans sa Pontiac Sunfire. Armé d’une carabine semi-automatique, d’un pistolet et d’un fusil de chasse, Gill avait aussi bourré sa voiture de munitions.

– Avec la collaboration de Sébastien Rodrigue et Hugo De Grandpré.




Publié : sam. sept. 16, 2006 4:53 am
par Annouk
Que c'est dur à lire ça. Ce jeune homme n'a eu aucune compassion à aucun moment. Presque inhumain

Pauvre jeune fille fauchée au printemps de sa vie par un tel malade. Quel gâchis.

Quel acharnement d'aller lui tirer dessus alors qu'elle vivait encore et qu'Elle avait encore une toute petite chance de s'en sortir.

Par contre, comment peut-on blâmer les policiers qui, même si ils étaient présents, avaient le devoir de ne pas se mettre en danger. Si ils avaient été abbattus à leur tour, personne n'auraient été présents pour protéger la majorité des étudiants qui étaient dans cette cafétéria. Les policiers eux, étaient armés et non les étudiants

Publié : sam. sept. 16, 2006 4:53 am
par Mélody28

ENTREVUE EXCLUSIVE AVEC LES PARENTS DE GILL

La mère du tueur: «Si j'avais su!»

Hugo Meunier

Mercredi, les parents de Kimveer Gill ont vu les images du carnage de Dawson à l’écran de l’immense téléviseur qui trône dans leur salon. Il faisait gris, c’était l’après-midi. À ce moment-là, leur fils avait tué ou blessé 20 personnes. Il était mort. Mais ses parents ne le savaient pas. Quand la police s’est présentée à leur petite maison de Laval, à 22h30, beaucoup de gens à Montréal savaient que Kimveer Gill était un tueur. Mais pas eux.

Leur fils, un assassin? Ils ont été soufflés. Écrasés. «Mon mari a crié toute la nuit: «Si j’avais su! Si j’avais su!»» nous a confié hier la mère de Kimveer Gill, qui nous a demandé de ne pas publier son prénom. «Dites-le au monde. C’est très, très dur pour les parents. Le choc maximum. On ne savait rien.»

Mme Gill est assise avec nous sur le sofa pâle. Ses yeux sont bouffis. Malgré son chagrin écrasant, cette femme n’a pas le dos voûté. Elle parle calmement, dégage une force tranquille. Comme si elle avait fini de pleurer. Comme si elle voulait se soulager d’un poids trop lourd. «Ça a été un choc. Nos jambes ont tremblé, sont devenues dures comme la pierre.»



Nous sommes dans le salon de la maison familiale. Un bungalow tout simple, qu’ils ont acheté lorsque le petit Kimveer n’avait que 6 ans. Une maison de brique blanche, porte et fenêtres de bois, sertie dans un jardin propret, au gazon bien vert. Des plants de tomates poussent dans un coin: M. Gill aime bien offrir les fruits de la récolte aux voisins.

C’est dans cette maison que Kimveer Gill a grandi. C’est là qu’il a joué. Dans ce salon modeste mais bien rangé, dont les murs sont ornés de photos de famille et d’icônes religieuses. Un salon où le soleil entre probablement à flots lorsqu’il fait beau.

Pas la moindre lettre

Mais aujourd’hui, il n’y a pas de soleil. Tous les rideaux sont tirés. Aucune lampe n’est allumée. Les Gill se tiennent là, dans le noir. Le père est dans la cuisine, qui jouxte le salon. Il prépare les arrangements funéraires de son fils. Les frères de Kimveer, des jumeaux, sont enfermés dans leur chambre. La maisonnée est silencieuse, comme rendue muette par la tragédie.

Et il y a une autre chambre, celle de Kimveer. Son antre, où il jouait à l’ordinateur et conservait ses précieuses armes. Sa mère n’a pas voulu que nous y entrions. Elle assure, cependant, que son fils n’a pas laissé de lettre avant de se rendre à Dawson.

Mais hier matin, Mme Gill a accepté de nous laisser entrer chez elle. Pour crever l’abcès, tirer un trait sur cette meute de journalistes qui les traque depuis trois jours, cogne sans arrêt à leur porte, fait sonner leur téléphone et grimpe même pour les observer à travers les fenêtres.

Prisonniers chez eux

Depuis trois jours, ils sont prisonniers chez eux, comme des animaux en cage. Impossible de sortir de leur maison pour acheter de la nourriture: ils vivent des repas que la police leur commande.

Ils essaient tant bien que mal de faire leur deuil, leur double deuil: ils ont perdu un fils et sont devenus les parents d’un assassin. «Les gens oublient cela. Ils croient peut-être que nous sommes des criminels, laisse tomber Mme Gill. Nous sommes des gens normaux», ajoute-t-elle.

Des gens ordinaires, bien mis, qui sont arrivés au Canada il y a une vingtaine d’années et y ont élevé leur famille. Trois beaux grands garçons. Madame a travaillé dans un grand magasin mais a quitté son emploi, atteinte d’un cancer du sein. Son mari ne travaille plus, mais il aurait été professeur d’université à Toronto, selon une amie de la famille.

«Il avait des amis»

Et non, disent-ils, leur aîné n’était pas l’être solitaire et taciturne dépeint dans les médias cette semaine. «Il avait des amis et tout.» Cependant, ces derniers temps, son fils avait changé. «Depuis Noël, il était devenu plus triste, plus tranquille. Il a commencé à passer plus de temps sur son ordinateur à jouer à des jeux vidéo», dit-elle. Il y a quelques années, son fils avait traversé une période de dépression, ébranlé par la maladie de sa mère. Il avait été traité dans un CLSC.

Oui, ils étaient au courant pour les armes. Kimveer avait montré son imposante Beretta à ses parents. «Il n’y avait rien d’illégal. Nous ne l’aurions pas toléré autrement. Les armes étaient enregistrées et se trouvaient dans sa chambre. Il nous a montré son gros fusil (le semi-automatique qui a servi à la fusillade), mais il nous disait que c’était pour le sport, pour aller au centre d’entraînement.»

Kimveer Gill était effectivement membre du club de tir de Ville Saint-Pierre, à Lachine. Il avait aussi, nous a dit sa mère, fait un court passage dans les Forces armées canadiennes en 1999.

Mais Kimveer cachait cependant bien des choses à ses parents. Ils ont découvert avec stupeur les images de leur fils qui s’exhibait comme un ange de destruction, antisocial et violent, sur un site Web gothique. «En les voyant, je me suis demandé comment un bon garçon peut devenir comme ça. Je ne savais pas qu’il allait sur ce site. Ça l’a peut-être influencé», dit sa mère, à bout de réponses.

«C’est une bonne personne qui a fait quelque chose de mauvais», dit-elle. S’ils avaient eu le moindre soupçon, les Gill assurent qu’ils seraient intervenus pour sauver la vie de leur fils et celle des autres. «On aurait bâti un mur devant lui pour l’empêcher de faire ça.»

Pourquoi Dawson? Là encore, Mme Gill n’a pas de réponse. «Il n’entretenait aucun lien avec cet établissement. Il n’y avait pas d’amis ni de copine.»

Et si son fils avait survécu? «Je serais très fâchée contre lui. J’aurais demandé qu’on lui donne la peine maximale. Personne ne mérite ce qui s’est passé. Je me sens mal quand je vois les autres parents qui souffrent», dit-elle.

En disant cela, ses yeux se remplissent de larmes. C’est la fin de l’entrevue. «Je viens de dire ce que j’avais à dire et c’est la vérité. De toute façon, quand ces choses arrivent, on est sans voix.»


Avec la collaboration de Katia Gagnon

Publié : sam. sept. 16, 2006 4:57 am
par Annouk
Pauvres parents

Publié : sam. sept. 16, 2006 4:58 am
par tipet
Annouk  a écritPauvres parents  

Je regarde fiston qui en ce moment est en train de travailler sur un devoir et j'ai le coeur qui serre....Mon Dieu que ça doit être dur pour les parents   --Message edité par tipet le 2006-09-16 11:00:23--

Publié : sam. sept. 16, 2006 12:11 pm
par Fabine
Mélody28  a écrit
ENTREVUE EXCLUSIVE AVEC LES PARENTS DE GILL

La mère du tueur: «Si j'avais su!»

Hugo Meunier

Mercredi, les parents de Kimveer Gill ont vu les images du carnage de Dawson à l’écran de l’immense téléviseur qui trône dans leur salon. Il faisait gris, c’était l’après-midi. À ce moment-là, leur fils avait tué ou blessé 20 personnes. Il était mort. Mais ses parents ne le savaient pas. Quand la police s’est présentée à leur petite maison de Laval, à 22h30, beaucoup de gens à Montréal savaient que Kimveer Gill était un tueur. Mais pas eux.

Leur fils, un assassin? Ils ont été soufflés. Écrasés. «Mon mari a crié toute la nuit: «Si j’avais su! Si j’avais su!»» nous a confié hier la mère de Kimveer Gill, qui nous a demandé de ne pas publier son prénom. «Dites-le au monde. C’est très, très dur pour les parents. Le choc maximum. On ne savait rien.»

Mme Gill est assise avec nous sur le sofa pâle. Ses yeux sont bouffis. Malgré son chagrin écrasant, cette femme n’a pas le dos voûté. Elle parle calmement, dégage une force tranquille. Comme si elle avait fini de pleurer. Comme si elle voulait se soulager d’un poids trop lourd. «Ça a été un choc. Nos jambes ont tremblé, sont devenues dures comme la pierre.»



Nous sommes dans le salon de la maison familiale. Un bungalow tout simple, qu’ils ont acheté lorsque le petit Kimveer n’avait que 6 ans. Une maison de brique blanche, porte et fenêtres de bois, sertie dans un jardin propret, au gazon bien vert. Des plants de tomates poussent dans un coin: M. Gill aime bien offrir les fruits de la récolte aux voisins.

C’est dans cette maison que Kimveer Gill a grandi. C’est là qu’il a joué. Dans ce salon modeste mais bien rangé, dont les murs sont ornés de photos de famille et d’icônes religieuses. Un salon où le soleil entre probablement à flots lorsqu’il fait beau.

Pas la moindre lettre

Mais aujourd’hui, il n’y a pas de soleil. Tous les rideaux sont tirés. Aucune lampe n’est allumée. Les Gill se tiennent là, dans le noir. Le père est dans la cuisine, qui jouxte le salon. Il prépare les arrangements funéraires de son fils. Les frères de Kimveer, des jumeaux, sont enfermés dans leur chambre. La maisonnée est silencieuse, comme rendue muette par la tragédie.

Et il y a une autre chambre, celle de Kimveer. Son antre, où il jouait à l’ordinateur et conservait ses précieuses armes. Sa mère n’a pas voulu que nous y entrions. Elle assure, cependant, que son fils n’a pas laissé de lettre avant de se rendre à Dawson.

Mais hier matin, Mme Gill a accepté de nous laisser entrer chez elle. Pour crever l’abcès, tirer un trait sur cette meute de journalistes qui les traque depuis trois jours, cogne sans arrêt à leur porte, fait sonner leur téléphone et grimpe même pour les observer à travers les fenêtres.

Prisonniers chez eux

Depuis trois jours, ils sont prisonniers chez eux, comme des animaux en cage. Impossible de sortir de leur maison pour acheter de la nourriture: ils vivent des repas que la police leur commande.

Ils essaient tant bien que mal de faire leur deuil, leur double deuil: ils ont perdu un fils et sont devenus les parents d’un assassin. «Les gens oublient cela. Ils croient peut-être que nous sommes des criminels, laisse tomber Mme Gill. Nous sommes des gens normaux», ajoute-t-elle.

Des gens ordinaires, bien mis, qui sont arrivés au Canada il y a une vingtaine d’années et y ont élevé leur famille. Trois beaux grands garçons. Madame a travaillé dans un grand magasin mais a quitté son emploi, atteinte d’un cancer du sein. Son mari ne travaille plus, mais il aurait été professeur d’université à Toronto, selon une amie de la famille.

«Il avait des amis»

Et non, disent-ils, leur aîné n’était pas l’être solitaire et taciturne dépeint dans les médias cette semaine. «Il avait des amis et tout.» Cependant, ces derniers temps, son fils avait changé. «Depuis Noël, il était devenu plus triste, plus tranquille. Il a commencé à passer plus de temps sur son ordinateur à jouer à des jeux vidéo», dit-elle. Il y a quelques années, son fils avait traversé une période de dépression, ébranlé par la maladie de sa mère. Il avait été traité dans un CLSC.

Oui, ils étaient au courant pour les armes. Kimveer avait montré son imposante Beretta à ses parents. «Il n’y avait rien d’illégal. Nous ne l’aurions pas toléré autrement. Les armes étaient enregistrées et se trouvaient dans sa chambre. Il nous a montré son gros fusil (le semi-automatique qui a servi à la fusillade), mais il nous disait que c’était pour le sport, pour aller au centre d’entraînement.»

Kimveer Gill était effectivement membre du club de tir de Ville Saint-Pierre, à Lachine. Il avait aussi, nous a dit sa mère, fait un court passage dans les Forces armées canadiennes en 1999.

Mais Kimveer cachait cependant bien des choses à ses parents. Ils ont découvert avec stupeur les images de leur fils qui s’exhibait comme un ange de destruction, antisocial et violent, sur un site Web gothique. «En les voyant, je me suis demandé comment un bon garçon peut devenir comme ça. Je ne savais pas qu’il allait sur ce site. Ça l’a peut-être influencé», dit sa mère, à bout de réponses.

«C’est une bonne personne qui a fait quelque chose de mauvais», dit-elle. S’ils avaient eu le moindre soupçon, les Gill assurent qu’ils seraient intervenus pour sauver la vie de leur fils et celle des autres. «On aurait bâti un mur devant lui pour l’empêcher de faire ça.»

Pourquoi Dawson? Là encore, Mme Gill n’a pas de réponse. «Il n’entretenait aucun lien avec cet établissement. Il n’y avait pas d’amis ni de copine.»

Et si son fils avait survécu? «Je serais très fâchée contre lui. J’aurais demandé qu’on lui donne la peine maximale. Personne ne mérite ce qui s’est passé. Je me sens mal quand je vois les autres parents qui souffrent», dit-elle.

En disant cela, ses yeux se remplissent de larmes. C’est la fin de l’entrevue. «Je viens de dire ce que j’avais à dire et c’est la vérité. De toute façon, quand ces choses arrivent, on est sans voix.»


Avec la collaboration de Katia Gagnon

Ce texte m'a vraiment beaucoup touché et je sympathise entièrement avec cette famille dévastée car ils sont aussi une victime de ce drame.

Ils sont tellement jugés, chacun y va de sa théorie du comment et du pourquoi ils n'ont pas pu éviter ce drame. En plus ils sont les victimes des médias prisonniers dans leur maison.

Aujourd'hui j'ai de l'emphatie envers eux car si c'était mon enfant comment je pourrais vivre ces moments enfermés dans ma maison prisonnier du jugement de tous???????

Ce ne sont pas eux qui ont tué et ils ne sont pas responsable des gestes fous de leur fils. S'ils l'étaient, tous les parents seraient responsable de la maladie de leur enfant.







Publié : sam. sept. 16, 2006 1:30 pm
par Thewinneris
Pauvres parents, je compatis avec eux autant que je compatis avec les victimes et leur proche. Ce n'est pas souvent détectable un désaxer car ils ont les même champs d'intéret que monsieur et madame tout le monde dans le fond. Je crois que la seule différence c'est qu'il les vivent plus intensément. Mais on ne peut pas être dans leurs têtes.

Parceque si il fallait qu'on soupsconne tous ceux, des couples, des jeunes, des moins jeunes, qui n'ont pas trop d'amis, tout simplement parce qu'ils aiment leur tranquilité. Il y en a au moins une quinzaines dans mon entourage qu'il faudrait soupsconner.

Si il fallait soupconner tous ceux qui aiment ou aimait le groupe Megadet, on parle des milliers de personnes à surveiller.

Sans oublier les godique ou ceux qui aiment la poésies sombres et j'en passe.

J'espères que tous ces points n'entraineront pas une paranoïa général. --Message edité par Thewinneris le 2006-09-16 19:35:18--

Publié : sam. sept. 16, 2006 1:42 pm
par Thewinneris
Et pour la question des armes permises, j'en reviens pas que le type d'arme du tueur soit légal.

C'est pour quoi faire une arme qui tire 5 balles d'affilées? En quoi c'est utile à un chasseur qui peut très bien arrivé à ses fins avec une simple carabine?

C'est pour les imbéciles qui ne sont pas capables de viser un orignale? Qu'ils prennent des cours ou acceptent le peu de possibilité d'avoir une prise. Cibole! --Message edité par Thewinneris le 2006-09-16 19:43:05--

Publié : sam. sept. 16, 2006 4:55 pm
par jumbo
Fabine  a écrit

Ce texte m'a vraiment beaucoup touché et je sympathise entièrement avec cette famille dévastée car ils sont aussi une victime de ce drame.

Ils sont tellement jugés, chacun y va de sa théorie du comment et du pourquoi ils n'ont pas pu éviter ce drame. En plus ils sont les victimes des médias prisonniers dans leur maison.

Aujourd'hui j'ai de l'emphatie envers eux car si c'était mon enfant comment je pourrais vivre ces moments enfermés dans ma maison prisonnier du jugement de tous???????

Ce ne sont pas eux qui ont tué et ils ne sont pas responsable des gestes fous de leur fils. S'ils l'étaient, tous les parents seraient responsable de la maladie de leur enfant.



Je comprend pas qu'ils ne font pas appel à un avocat et menacer de poursuite tous les journalistes et leurs journeaux, si ceux-ci osent mettre leurs photos dans un journal.

Je pense même que dans un cas comme ça, les parents devraient avoir le droit d'engager des fiers à bras pour libérer les alentours de leur maison. Quelques bergers allemands bien domptés feraient aussi l'affaire.    




Publié : sam. sept. 16, 2006 5:27 pm
par Soleil47
Thewinneris  a écritEt pour la question des armes permises, j'en reviens pas que le type d'arme du tueur soit légal.

C'est pour quoi faire une arme qui tire 5 balles d'affilées? En quoi c'est utile à un chasseur qui peut très bien arrivé à ses fins avec une simple carabine?

C'est pour les imbéciles qui ne sont pas capables de viser un orignale? Qu'ils prennent des cours ou acceptent le peu de possibilité d'avoir une prise. Cibole!  Dans un reportage que j'ai vu dernièrement, l'armurier distait justement que très peu de chasseur achète ce genre de carabine.



Publié : sam. sept. 16, 2006 6:42 pm
par Thewinneris
Soleil47  a écrit Dans un reportage que j'ai vu dernièrement, l'armurier distait justement que très peu de chasseur achète ce genre de carabine.




La légalité de cette chose est d'autant plus bizarre...

Publié : dim. sept. 17, 2006 5:17 am
par liz
Fusillade Collège Dawson
Trop tard pour les excuses
Charles Poulin
Le Journal de Montréal
17/09/2006 06h42  

Bien qu'ils reconnaissent le geste de la mère du tireur fou, qui s'est excusée vendredi pour les gestes de son fils, les victimes et leurs proches affirment que cela n'efface en rien les blessures et la souffrance qu'ils subissent aujourd'hui.

«C'est sûr que ce ne sont pas ses parents qui ont commis le crime, soupire Hassan Kadhim, venu voir son frère gravement blessé à la tête par un des tirs de Kimveer Gill. Mais si votre enfant emmène ses armes dans votre sous-sol pendant un an et que vous ne lui posez aucune question...

«Aujourd'hui, ce sont 20 familles qui doivent en subir les conséquences, tranche-t-il.

Certaines personnes se battent pour la vie. Qui a pris ces photos? Qui est à blâmer? Je ne le sais pas, mais je suis encore frustré envers ses parents. Ils avaient la responsabilité de leur fils. Je ne peux pas croire qu'ils ne savaient pas.

Agée de 16 ans, Rose Malek s'est rendue à l'Hôpital général de Montréal, hier midi, afin d'y voir une amie blessée pendant la fusillade.

«Je ne crois pas que les gens acceptent les excuses, affirme-t-elle. Sa mère devait savoir quelque chose, je ne pense pas qu'il pouvait cacher ça.

Mon amie est une fille qui pense beaucoup aux autres, elle ne méritait pas de se faire tirer dessus.»

Pas la voir

D'autres refusaient carrément de prendre la branche d'olivier qui leur est tendue.

«Je ne veux pas la voir, soutient un jeune homme venu voir son frère blessé à l'épaule et à l'estomac. Ses regrets arrivent trop tard.»

Mostafa Altalibi, lui, concédait au moins que le geste était noble.

«C'est définitivement une bonne chose qu'elle offre ses excuses, croit-il. Ça montre qu'au moins, ce n'est pas elle qui a inculqué ces idées dans la tête de son fils.»

Les parents de Gill toujours terrés chez eux

Une journée après avoir offert leurs excuses aux victimes de la fusillade réalisée par leur fils mercredi au Collège Dawson, les parents de Kimveer Gill sont restés muets, toujours terrés dans leur demeure.

Lors des quatre derniers jours, ils ont dû vivre en permanence avec une horde de médias qui espéraient tous leur parler et voir leur visage. Depuis l'annonce que Kimveer Gill est l'auteur présumé de la fusillade, ils n'ont pas mis les pieds dehors.

Ils ont même dû faire appel à la police à plusieurs reprises pour éloigner les journalistes de leur demeure.

La police de Laval a encore dû intervenir, hier matin, après que la mère de Kimveer, Parvinder Sandhu, leur eut téléphoné vers 10h40 pour se plaindre du harcèlement des journalistes. Cette fois-ci, il s'agirait d'un média montréalais.

Les policiers ont dépêché un véhicule sur place pour s'assurer que tout est en ordre. Mme Sandhu n'a pas porté officiellement plainte.

Le cirque semble toutefois s'être calmé. Il n'y avait plus personne devant la résidence des Gill hier après-midi vers 15h. Malgré cela, personne n'osait se pointer le nez dehors.

Curieux

Si les médias semblent partis, la famille lavalloise doit aussi composer avec des centaines de curieux qui viennent faire leur tour depuis mercredi. Encore hier, les voitures défilaient une après l'autre, ralentissant devant la demeure, dans l'espoir de voir quelque chose.


Source : Canoe.com


********


J'avoue que j'ai ben d'la misere avec une nouvelle de meme a matin ...  Peut etre que c'est la fatigue ou le trop-plein, j'sais pas...

Tjrs est il que j'comprendrai jamais pk ca semble normal de blamer les parents du tueur pour les gestes qu'il a commis...

C'était pas un enfant de 12 ans .. il avait 25 ans bordel !!!!!!

Ses armes étaient légales, et il était membre d'un club de tir où il allait qqs fois par semaine...

Kessé que les parents auraient du faire ???

Lui interdire d'y aller ?? Le forcer a vendre ses armes ??  Le mettre a genoux dans le coin peut etre s'il désobéissait ???

Voyons donc !!!!!

Mon frere a qqs armes chez lui... il s'en sert 1 fois aux 4-5 ans pour la chasse au petit gibier quand l'idée lui prend d'y aller ...

Aux dernieres nouvelles, il est parfaitement sain d'esprit... mais si demain matin il décide d'aller vider ses chargeurs sur tout ce qui bouge en plein milieu d'la rue, ca veut tu dire que ce sera la faute de mes parents ????

Si j'me fie a cet article, ce sera surement le cas...

Mes parents lui auront probablement pas posé de questions, ou peut etre qu'ils auront pas insisté pour qu'il se débarrasse de ses fusils vu qu'il chasse de moins en moins souvent ...  

Ca s'peut tu !!!!!!

A ce rythme là, pk on lapiderait pas les parents du tueur drette sur place ???  Ca serait quasiment une délivrance pour eux... y ont deja pu de vie !!!!!

...

Je compatis sincerement avec TOUTES les victimes de cette tragédie, mais je refuse de blamer les parents du tueur... ils font eux aussi partie des victimes, au meme titre que toutes les autres...