LE DOMAINE BLEU

Publié le 28 avril 2011 à 06h44 | Mis à jour le 28 avril 2011 à 06h44

Cannon en danger dans Pontiac

Les stratèges conservateurs évoquent maintenant en privé la... (Photo: Étienne Ranger, Le Droit)

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Les stratèges conservateurs évoquent maintenant en privé la possibilité de voir Lawrence Cannon mordre la poussière aux mains du candidat du NPD Mathieu Ravignat, selon des informations obtenues par La Presse.

Photo: Étienne Ranger, Le Droit


Joël-Denis Bellavance
La Presse

(Ottawa) La vague orange qui s'apprête, selon les sondages, à déferler sur le Québec lundi pourrait emporter le ministre des Affaires étrangères et candidat conservateur dans Pontiac, Lawrence Cannon.

Alors qu'ils croyaient pouvoir résister facilement à cette vague il y a quelques jours seulement, voire en tirer profit, les stratèges conservateurs évoquent maintenant en privé la possibilité de voir Lawrence Cannon mordre la poussière aux mains du candidat du NPD Mathieu Ravignat, selon des informations obtenues par La Presse hier.

En 2008, M. Cannon avait remporté la victoire avec une majorité de 3600 voix.

Désertion en vue ?

Mais cette fois, les électeurs anglophones de la circonscription seraient en train de s'éloigner du chef de la diplomatie canadienne pour se ranger derrière le NPD de Jack Layton, selon les informations parvenues au quartier général des conservateurs.

«La montée du NPD au Québec aura des conséquences pour nous. Lawrence Cannon, qui n'a pas remporté la victoire avec une grosse marge la dernière fois, risque de ne pas résister à la vague», a confié une source conservatrice bien au fait de la situation.

Une défaite de Lawrence Cannon pourrait permettre au NPD de balayer la région de l'Outaouais pour la première fois de son histoire. En effet, la néo-démocrate Nycole Turmel détient une forte avance sur le libéral sortant Marcel Proulx dans Hull-Aylmer selon un sondage publié hier dans Le Droit d'Ottawa-Gatineau tandis que la néo-démocrate Françoise Boivin se dirigerait aussi vers une victoire dans Gatineau, selon un coup de sonde publié la semaine dernière.

Le site ThreeHundredEight.com prévoit aussi une défaite du ministre Cannon dans sa circonscription lundi. Selon le site, le NPD obtiendrait 30,9% des voix contre 27,8% à M. Cannon et 18,2% au Parti libéral.

Le ministre Cannon, qui a passé une partie de la campagne à l'extérieur de sa circonscription depuis le déclenchement des hostilités, soit pour participer à une rencontre internationale soit pour donner un coup de pouce à d'autres candidats conservateurs au Québec, devra donc mettre les bouchées doubles pour coiffer ses adversaires sur le fil d'arrivée.

Les stratèges conservateurs envisagent aussi maintenant une défaite dans Beauport-Limoilou, circonscription détenue par la conservatrice Sylvie Boucher depuis 2006. «Cette circonscription va nous échapper soit au profit du NPD soit du Bloc québécois», a affirmé la source conservatrice.

Des gains ailleurs?

Toutefois, ils estiment pouvoir compenser ces deux pertes par des gains dans quatre circonscriptions où des luttes à trois ou à quatre sont en cours: Chicoutimi-Le Fjord, Richmond-Arthabaska et Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou - trois circonscriptions bloquistes - et Mont-Royal, détenue par le libéral Irwin Cotler.

Stephen Harper se rendra d'ailleurs dans la région de Québec jeudi et à Mont-Royal vendredi dans l'espoir de consolider les appuis conservateurs.

Le candidat néo-démocrate dans Pontiac, Mathieu Ravignat, pourrait bien avoir la surprise de sa vie lundi. Sorti de nulle part, cet ancien sympathisant communiste dans les années 90 pourrait être le prochain député de Pontiac.

Aujourd'hui chercheur dans le secteur de l'environnement, Mathieu Ravignat s'était présenté comme indépendant dans Laurier-Sainte-Marie en 1997 contre Gilles Duceppe.

Pendant cette campagne, M. Ravignat s'était attaqué au «nationalisme néolibéral», aux partis «du gros patronat» et à l'ALENA. Il invitait les électeurs à voter communiste. «J'étais étudiant et quand on est jeune, on est jeune, s'est-il défendu, hier. C'était dans le temps des grandes coupures en santé et en éducation. Ça fait longtemps que je ne milite plus dans ces mouvements-là. Je milite au sein du NPD depuis plusieurs années et j'ai travaillé à la campagne néo-démocrate dans Pontiac en 2008. Aujourd'hui, j'ai une autre opportunité d'être au service de mes concitoyens.»

Avec Mathieu Bélanger

Malike a écrit : [...]


Bien ca dépend du point de vue qu'on en a, si ca ne nous rejoint pas c'est normal de ne pas en faire la promotion. Je crois qu'on fait tous pas mal la même chose selon notre allégeance. Perso je n'ai rien contre le NPD mais je trouve cette montée soudaine oui un peu inquiétante parce que si le chef est charismatique, ca reste que dans plusieurs comtés ses représentants ont été garochés pour combler une place et non parce qu'ils avaient quelque chose à offrir à la population. Je suis tout à fait consciente qu'il y a des gens qui votent en connaissance de cause, mais y en a aussi beaucoup qui ne font que suivre le mouvement populaire. Mais bon j'ai l'impression que pas juste le Bloc va être touché mais pas mal tous les partis.

Effectivement c'est un mouvement populaire, une espèce de vague. J'aimerais bien un sondage pour demander aux gens de nommer un truc qui fait partie du programme NPD ou seulement nommer les candidats NPD de leur région...........c'est certain que pas un sur dix le saurait.

Mais ceci dit j'en fais trois constatations :

1- Les gens veulent du changement, ils craignent les conservateurs ( donc la droite va pas trop en grandissant comme groupe ) mais jusqu'à présent, refusant toujours de faire confiance aux libéraux ne savaient pas comment casser le moule du gouvernement minoritaire.

2- C'est les médias qui font les campagnes.........les chefs même le saint contrôlant Harper ne peuvent y échapper. Dès le début ils ont descendu Duceppe malgré les sondages dans le top que son parti avait, ils ont pas arrêté de dire qu'il était drabe après 3 jrs de campagne.

3- Le Bloc a encore une fois tombé dans le panneau des médias.......il a lâché Harper pour parler souveraineté....

D'un côté ........faut peut-être l'essayer pour en savoir un peu plus, si Layton se rend à l'opposition officielle grâce en partie au QC, il pourra difficilement l'isoler comme sa tendance naturelle l'indique. Deuxièmement Harper va définitivement se faire montrer la porte si non seulement il ne remporte pas un gouvernement majoritaire mais en plus le perdre aux mains de socialistes diaboliques gauchistes comme le NPD.....non mon grand..........c'est pas "ça que veulent les canadiennnnns et les canadiennnnnnes ". J'ai voté Bloc vu que depuis plusieurs mois il menait dans les sondages internes de mon comté dans le but express de débarquer Verner, mais tant mieux si le NPD fait la job......moi en autant qu'elle est pus là le 3 mai...mais j'avoue que le vote militaire me rend moins confiante que je le voudrais.

tuberale a écrit : [...]




C'est tellement drôle que tu dises ça.....ben toi ou un autre, je ne parle pas spécifiquement de toi comme tel je veux dire. Je n'aime vraiment pas Arthur mais je trouve la joke succulente. Après toutes les poursuites qu'il y a eu contre lui, contre CHOI, contre Jeff, etc............voilà l'arroseur arrosé. Je défends pas Arthur du tout........je souhaite ardemment qu'il perde son élection, c'est un gars qui mange à tous les rateliers, ses façons de faire sont méprisables, plus opportuniste que ça c'est dur à battre.........mais dans toute la saga passée sur " les poursuites contre les méchants animateurs parce que tu as dit des choses méchantes sur moi qui ont causés beaucoup de stress et valent donc beaucoup de sous ".....ben il vient d'en ramasser une qu'il pourrait difficilement perdre.....tsé se faire traiter de gros cave devant plus d'un million de spectateurs par un "journaliste politique qui n'est pas un humoriste donc c'est pas drôle ".....je me marre. Bon c'est un retour de l'ascenseur qu'il mérite pas j'avoue car le personnage est détestable mais l'anecdote demeure savoureuse j'avoue.

Entre un élu qui tente de nouveau de se faire élire et des nonames qui se faisaient (se font encore?) insulter par des animateurs hargneux, il y a une différence...
Un élu ou un potentiel futur élu doit s'attendre à s'attirer les quolibets de ses adversaires et des journalistes. Et aucun cadidat un peu connu n'y échappe... Pour moi c'est de bonne guerre, et ça peut être fait avec plus ou moins de bon goût.. infoman y réussit très bien, il dit toutes sortes d'affaires et ça passe bien.. Chapleau a passé sa carrière à jouer sur les caractères et caractéristiques physiques des politiciens...

Skarhet a écrit : [...]


Il y a des députés péquistes qui ont été élus alors qu'ils étaient toujours aux études Et un adéquiste aussi !

Des ? Si ma mémoire est fidèle on peut les compter sur les doigts d'une main. Dans la présente campagne, pour le NPD, tu as besoin de tes deux mains et de celles des voisins pour te rendre compte que c'est plus que courant.

Raven a écrit : [...]


Par contre, ils parlaient français!
Aussi, lors des dernières élections, il y en a eu combien au PQ? Un ou deux par élections? Nous sommes loin d'une vingtaine

Ça ce peut fort bien que ça ne soit pas 20 étudiants qui soient élus. Dans mon comté le candidat du NPD a une carrière établie depuis un bout de temps.

Arthur qui poursuit Radio-Canada pour 400 000$ pour diffamation parce qu'il s'est fait traité de gros cave a TLMEP.

!!!

On parle du gars qui la journée du 11 septembre se plaignait qu'on diffusait a TVA, je cite, la t****** a Louvain au lieu d'une émission spéciale.

Chico_Fan a écrit : Arthur qui poursuit Radio-Canada pour 400 000$ pour diffamation parce qu'il s'est fait traité de gros cave a TLMEP.

!!!

On parle du gars qui la journée du 11 septembre se plaignait qu'on diffusait a TVA, je cite, la t****** a Louvain au lieu d'une émission spéciale.

Les avocats de R-C n'auront qu'à puiser dans le répertoire de l'outragé pour mettre en parallèle toutes les insultes qu'il a prononcées versus celle de Marissal. Il ne doit pas être bien occupé comme député pour intenter une poursuite de la sorte

C'est malheureux. Présentement dans mon comté, le NPD et le Bloc sont nez à nez en deuxième position pas tellement loin derrière le ministre conservateur.

C'est l'élection où le conservateur ramasse le moins de vote depuis la ronde des élections qui n'en finissent plus et à cause de ce partage en deuxième, il risque d'être réélu.

Une inconnue du NPD talonne Gilles Duceppe

Écrit par Gabrielle Duchaine

Le NPD souffle dans le cou du Bloc québécois jusque chez son chef, dans Laurier-Sainte-Marie, où une illustre inconnue sans aucune expérience de députée est à quelques points de ravir le comté à Gilles Duceppe.

Selon une projection Le Devoir-ThreeHundredEight.com, qui calcule les intentions de votes siège par siège, Hélène Laverdière, une ancienne diplomate pour le ministère des Affaires étrangères du Canada, est à moins de 4 % derrières Duceppe avec 35,1% des appuis dans sa circonscription. Le bloquiste en compterait 38,3 %. Il avait récolté la moitié des voix aux dernières élections.

Contactée jeudi par Rue Frontenac, la candidate s'est dit «contente d'avoir le vent dans les voiles». Interrogée à savoir si elle était surprise des prédictions, elle a esquivé, répondant qu'elle avait amorcé la campagne dans l'espoir que la circonscription soit représentée par le NPD.

Loin d'être le «poteau» type, souvent jeune et inexpérimenté, Mme Laverdière affiche un solide curriculum vitae. Détentrice d'un doctorat en sociologie de l’Université de Bath en Angleterre, la montréalaise a brièvement travaillé comme chercheure et professeure au département de sociologie de l’Université Laval, avant d'entrer au service du ministère des Affaires étrangères du Canada en 1992. Elle a occupé des postes à Washington, Dakar et Santiago, au Chili.

Depuis son retour à Montréal, elle est pigiste en traduction, en recherche et en journalisme.

Candidate pour une première fois, dans un comté qui devait être acquis au Bloc, dont le chef est réélu à chaque élection depuis 1990, la voici qui, de manière totalement inattendue, vient chauffer Gilles Duceppe à quelques jours à peine de l'élection.

Et dire qu'à l'automne dernier, lorsqu'elle a approché le parti, elle ne songeait même pas à se présenter. «Je voulais m'impliquer alors je suis allé les voir, raconte-t-elle. Je leur ai demandé : Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Vu mes qualifications, ils m'ont suggéré d'être candidate.»

Aujourd'hui, même si Hélène Laverdière dit faire campagne à fond depuis le début, elle admet avoir redoublé d'ardeur au cours des derniers jours. Elle a notamment cessé de travailler à temps partiel, ce qu'elle faisait il y a quelques semaines. «On travaille très fort et on va continuer à le faire jusqu'à la toute dernière minute.»

Jack Layton en personne est venu lui prêter main forte, juste sous le nez du chef du Bloc. Il a tenu, le week-end dernier, un rassemblement monstre au Théâtre L’Olympia, dans Laurier-Sainte-Marie.

http://ruefrontenac.com/nouvelles-gener ... es-duceppe

Nikki a écrit : [...]


Entre un élu qui tente de nouveau de se faire élire et des nonames qui se faisaient (se font encore?) insulter par des animateurs hargneux, il y a une différence...
Un élu ou un potentiel futur élu doit s'attendre à s'attirer les quolibets de ses adversaires et des journalistes. Et aucun cadidat un peu connu n'y échappe... Pour moi c'est de bonne guerre, et ça peut être fait avec plus ou moins de bon goût.. infoman y réussit très bien, il dit toutes sortes d'affaires et ça passe bien.. Chapleau a passé sa carrière à jouer sur les caractères et caractéristiques physiques des politiciens...

Je pensais plus à la série de journalistes et d'artistes qui ont intenté des poursuites et non bien sûr du monde ordinaire. Je ne me rappelle plus trop combien ils étaient, mais en tant que journaliste Marissal répond aux mêmes critères et GuyA qui à l'époque les avaient tous invités pour les féliciter de poursuivre aussi. Je déteste profondément Arthur mais ce serait n'importe qui qui ferait la même poursuite et je trouverais cela drôle car je demeure convaincu qu'ils vont eux aussi chercher à s,en sortir en poussant sur la liberté d,expression, le temps des élections, etc.....choses qui a été refusé aux autres dans le temps. C'est idiot ce genre de poursuites entre gens du domaine public et je trouve que c'est américaniser les pratiques publiques, je n'approuve pas, loin de là mais je trouve cela juste drôle qu'ils goûtent à ce qu'ils ont longtemps dénigré. C'est aussi niaiseux que les poursuites qu'a fait Charest mais ça avait un côté drôle quand même quand Bellemare répliquait avec une poursuite du même genre.

Raven a écrit : [...]


Par contre, ils parlaient français!
Aussi, lors des dernières élections, il y en a eu combien au PQ? Un ou deux par élections? Nous sommes loin d'une vingtaine

C'est vrai que parler français est un prérequis pour savoir gérer.

C'est une poursuite ridicule.

C'est absolument impossible de gagner une poursuite en diffamation pour le simple fait de se faire dire qu'on est cave.

Imaginez comment Bush pourrait s'enrichir en poursuites!!!

Il faut prouver que sa réputation a été entachée suite a des propos pour gagner. Le simple fait qu'une personne pense qu'il est cave et le dit n'entache pas sa réputation. C'est une opinion. En plus le contexte est humoristique.

Marisopa a écrit : [...]

C'est vrai que parler français est un prérequis pour savoir gérer.

Quand tu es député d'un compté, la moindre des choses est que tu puisses parler avec les citoyens que tu représentes..... quand on reproche que certains ne trouvent jamais de points positifs au NPD, il faudrait peut-être aussi admettre parfois certaines choses évidentes de l'autre coté.

Messemble que c'est une évidence qu'un député doit parler le francais afin de jaser avec son monde... j'ai de la misere a suivre l'argumentaire inverse.

Bref...

Marisopa a écrit : [...]

C'est vrai que parler français est un prérequis pour savoir gérer.

Ben là !! Faut pas charrier non plus.

Le Québec est une province où le français est la langue publique et un candidat qui ne parle pas français a un sérieux problème pour employer un euphémisme.

Skarhet a écrit : [...]


Ben là !! Faut pas charrier non plus.

Le Québec est une province où le français est la langue publique et un candidat qui ne parle pas français a un sérieux problème pour employer un euphémisme.

Avant tout, la job d'un député est d'écouter et de réprésenter son compté...... messemble que savoir parler leur langue est le minimum requis....

Ben qu'on le veule ou non, le Québec fait toujours partie du Canada, pays bilingue. Pis honnêtement quand tu mets un candidat juste pour mettre un candidat qui à la base à aucune chance de gagner une circonscription, je trouve pas que c'est la fin du monde. Si le NPD n'était pas en train de faire peur au Bloc, ça ce serait passé dans le beurre, personne n'aurait remarqué.

Perso, si tout ce qui reste au Bloc c'est de basher sur la langue ou le manque d'expérience des candidats du NPD, ben, c'est loin de me convaincre de voter BQ.

Des experts doutent du réalisme des assises financières de la plateforme électorale du Bloc québécois

Pour tenter de séduire les électeurs, les quatre principaux partis politiques ont fait de nombreuses promesses depuis le déclenchement des élections. Au total, leurs engagements atteignent plus de 100 milliards de dollars. Les engagements du Bloc québécois, étalés sur trois ans, se chiffrent à 53 milliards de dollars. Mais ces promesses bloquistes sont-elles réalistes?

Construction d'un amphithéâtre à Québec, érection d'un nouveau pont pour remplacer le pont Champlain, création d'un fonds de compensation pour les impacts négatifs des changements climatiques, notamment l'érosion des berges, soutien au démarrage des petites et moyennes entreprises, etc. : depuis le début de la campagne, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, enchaîne les promesses. Pour les financer, sa formation prévoit mettre en place une série de mesures qui devraient permettre de dégager des revenus supplémentaires.

Mais en parcourant leur plateforme, on découvre que les bloquistes surestiment les revenus qu'ils pourraient tirer de certaines mesures, affirment des experts. Pierre P. Tremblay, professeur titulaire en sciences politiques à l'UQAM, estime que leur cadre budgétaire ne tient pas la route. « Les chiffres sont tellement optimistes, tellement gonflés que dans le fond, ça perd de sa crédibilité », juge-t-il.

Le Bloc prétend par exemple pouvoir aller chercher 9 milliards de dollars en 3 ans en réduisant la sous-traitance dans la fonction publique fédérale. Or, selon une étude récente réalisée par le Centre canadien de politiques alternatives, c'est tout au plus 3 milliards que le Bloc pourrait récupérer en 3 ans, un écart qui atteint donc 6 milliards.

Autre exemple : les bloquistes promettent d'éliminer le recours aux paradis fiscaux pour ainsi dégager plus de 9 milliards de nouveaux revenus en 3 ans. Vérification faite, c'est tout au plus la moitié de ce montant qu'il serait possible de récupérer au cours de cette période.

Le manque à gagner est d'au moins 4,5 milliards, une preuve que les chiffres du Bloc ne tiennent pas la route, selon le fiscaliste Jean-Pierre Aubry, du centre interuniversitaire de recherche CIRANO.

« J'ai l'impression que ça manque de réalité politique [au chapitre] des revenus », dit-il. Ce qui me préoccupe le plus, c'est la vitesse à laquelle on semblerait pouvoir générer tant de nouveaux revenus. »

Peu importe les critiques, Gilles Duceppe a déjà affirmé que le cadre budgétaire de sa plateforme électorale se tient. Mais, en cette fin de campagne, c'est davantage de souveraineté que d'économie dont il souhaite parler.

Le cadre financier des plateformes électorales des principales formations politiques n'est pas échelonné sur la même période : le Parti libéral chiffre ses revenus et dépenses sur deux ans, le Bloc sur trois, le NPD sur quatre et le Parti conservateur, sur cinq.

http://elections.radio-canada.ca/electi ... outs.shtml

Marisopa a écrit : Ben qu'on le veule ou non, le Québec fait toujours partie du Canada, pays bilingue. Pis honnêtement quand tu mets un candidat juste pour mettre un candidat qui à la base à aucune chance de gagner une circonscription, je trouve pas que c'est la fin du monde. Si le NPD n'était pas en train de faire peur au Bloc, ça ce serait passé dans le beurre, personne n'aurait remarqué.

Perso, si tout ce qui reste au Bloc c'est de basher sur la langue ou le manque d'expérience des candidats du NPD, ben, c'est loin de me convaincre de voter BQ.

Sauf que les candidats en question ne sont même pas billingues !!

Je me rappelle qu'un candidat conservateur dans Papineau ne parlait pas français à la dernière élection et ça avait fait jaser aussi...

Tiens... Notre candidat unilingue en 2008

Publié le 19 septembre 2008

«Un petit peu, effort, parler français»

André Noël
La Presse

Le Parti conservateur du Canada présente, en plein coeur de Montréal, un candidat qui parle à peine le français. Lors d'un entretien cette semaine, Mustaque Sarker, qui briguera les suffrages dans Papineau, s'est en effet montré incapable de tenir une conversation dans la langue officielle du Québec. Un handicap certain, 69% des électeurs de cette circonscription utilisant uniquement le français au travail.

Comment un parti qui affirme être sensible au caractère distinct du Québec peut-il y présenter un candidat qui n'en parle à peu près pas la langue? Le porte-parole du premier ministre Stephen Harper, Dimitri Soudas, a refusé de répondre à la question, hier. Il a aussi été impossible de parler à Josée Verner, ministre responsable de la francophonie.

Cette semaine, La Presse a tenté de fixer un rendez-vous avec M. Sarker, mais sans succès. Il semblait aussi difficile d'obtenir un calendrier de ses activités publiques. Nous nous sommes alors adressé au Progrès Villeray, le journal du quartier, dans l'espoir d'avoir le calendrier de cette façon.

La reporter de ce journal, Véronique Bérubé, a dit qu'elle aussi était incapable d'avoir un entretien avec M. Sarker et de savoir à quelles activités politiques il participait. Nous nous sommes rendus avec elle au local du candidat conservateur, sans nous annoncer. M. Sarker, homme affable et souriant, a réussi à parler un peu de son programme en français. Mais il ne comprenait pas les questions qui débordaient des sujets bien appris.

Mme Bérubé, cherchant à faire un profil personnel du candidat, lui a posé cette question: «Qu'est-ce que vous faites pour vous détendre?» M. Sarker a d'abord donné une réponse qui n'avait aucun rapport avec la question. Quand la journaliste lui a posé la même question une deuxième fois, il a répondu, après un moment d'hésitation: «Pour le Québec?»

Il a fallu lui poser la même question trois, puis quatre fois. Un bénévole qui assistait à l'entretien est venu à son secours en lui disant en anglais: «Hobbies, sport» «Support?» a répondu M. Sarker, en anglais. Il a fini par comprendre et a dit: «Ah, OK, OK, excusez, soccer, tennis, première chose j'aime, ça c'est hockey with Canadien.»

À la fin de l'entretien, le journaliste de La Presse lui a dit: «On ne peut pas vraiment dire que vous parlez français, M. Sarker» Celui-ci a répondu: «Ah oui bon, pfff, un petit peu, effort, parler français, toujours, oui.»

M. Sarker est né au Bangladesh et vit au Québec depuis 25 ans. Il est diplômé de l'Université de Dhacca, capitale de ce pays d'Asie du Sud, et des universités McGill et Concordia. Il est bien connu dans la circonscription de Papineau, où il dirige depuis plusieurs années l'entreprise Phahmed Comptabilité et Gestion d'affaires. En 1996, il s'est vu décerner le Prix du bon citoyen canadien de Saint-Denis (ancien nom de la circonscription) par le premier ministre du Canada, en reconnaissance de sa contribution à la communauté.

C'est la quatrième fois qu'il se présente aux élections dans cette circonscription, et la troisième fois sous les couleurs du Parti conservateur. Il n'obtient jamais beaucoup de votes. Néanmoins, d'élections en élections, il en a de plus en plus. Candidat indépendant lors des élections de 2000, il avait obtenu seulement 1,7% des suffrages. Puis, candidat pour le PCC, il en a récolté 4,7% en 2004 et 8,3% en 2006.

Cette année, la lutte se fait surtout entre Vivian Barbot, députée du Bloc québécois qui a réussi à arracher cette circonscription aux libéraux lors des dernières élections, et le candidat vedette du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau.

La circonscription de Papineau se classe au troisième rang du revenu moyen le plus bas au Québec. Elle s'étend de part et d'autre de l'avenue Papineau, au sud de l'autoroute Métropolitaine, jusqu'aux rues Jean-Talon et Bélanger. La partie ouest est très multiethnique. Une importante population francophone habite la partie est. Au total, 45% des 101 000 habitants ont le français comme langue maternelle; plus des deux tiers utilisent uniquement le français au travail.

Marisopa a écrit : Ben qu'on le veule ou non, le Québec fait toujours partie du Canada, pays bilingue. Pis honnêtement quand tu mets un candidat juste pour mettre un candidat qui à la base à aucune chance de gagner une circonscription, je trouve pas que c'est la fin du monde. Si le NPD n'était pas en train de faire peur au Bloc, ça ce serait passé dans le beurre, personne n'aurait remarqué.

Perso, si tout ce qui reste au Bloc c'est de basher sur la langue ou le manque d'expérience des candidats du NPD, ben, c'est loin de me convaincre de voter BQ.

Le Bloc (ou autres partis) a le droit et l'obligation de relever ces faits. Si ce candidat NPD a des chances de gagner, il serait quand même important que la population soit au courrant de ces faits.

Ici, dans mon compté, c'est différent. Le candidat NPD est une personalité connue dans le monde syndical et s'exprime dans la langue de la majorité de ce comté.

Que le NPD ait été surpris par la vague récente ne les excuse pas d'avoir des candidats peut crédible dans certains comtés et c'est tout à fait normal de le souligner.

Ce serait quand même ridicule que plusieurs députés élus ne se présentement pas à la Chambre des communes et/ou ne connaissent pas du tout son comté et/ou ne serait pas capable de communiquer avec ses électeurs, ça manquerait un peu pas mal de sérieux.