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Publié : mer. août 30, 2006 6:10 pm
par mousseline
bobépine a écrit
Mon cousin a fait sa première tentative à 19 ans...il s'est fait suivre pendant 6-7 mois...tout était soi-disant rentré dans l'ordre....1 ans après sa 1ere tentative il a réussi sa 2eme...Il n'avait que 20 ans..et son meilleur ami que dis-je son "jumeau" ne l'a jamais vu venir pourtant ils étaient toujours ensemble
4 jours avant de passer a l'acte il assistait au mariage d'un de nos cousins et il était super content d'être là.......avec le recul on s'est apercu qu'il était venu pour dire au revoir..moi je n'y étais pas je gardais ma grand-maman
xxx
C'est comme les 2 ptits bouts d'homme de 14 ans ...quelle tristesse!
Publié : mer. août 30, 2006 6:12 pm
par bobépine
Boule à mites a écrit Il y a toujours plusieurs causes au suicide d'une personne.
Il y aura toujours un élément déclencheur... Par exemple, si la personne est déjà fragile, se sent déjà triste et isolée, dépassée par un ou plusieurs problèmes et qu'elle fait faillite... oui la faillite peut être l'élément déclencheur. Mais la faillite en elle-même ne sera jamais la seule cause d'un suicide. Et la décision de se suicider ne se prend pas en un seul jour. Le processus est plus long que ça.
Parfois, l'élément déclencheur peut être très très banal, mais pour la personne qui est déjà en détresse, cette petite chose peut prendre de lourdes proportions. Un intervenant spécialisé va arriver à mettre le doigt dessus, et s'il parvient à ramener la personne dans l'état où elle se trouvait juste avant l'élément déclencheur, ça donne du temps pour ensuite intervenir auprès de la personne davantage en profondeur.
Pour les adolescents, ça peut être "seulement" suite à une peine d'amour, par exemple... Mais les adolescents sont souvent plus impulsifs. Et encore là, ça n'arrivera pas nécessairement le jour de la rupture.
Le suicide est effectivement très difficile à vivre pour les proches. Une autre partie du texte sur la page du lien que j'ai mis plus tôt dit ceci:
Citation :- Le mythe de l'hérédité et de la maladie mentale
Le suicide n'est ni héréditaire ni transmis génétiquement. Pour la personne suicidaire dont un parent s'est suicidé, le mythe est souvent très fort et se traduit par : « je vais finir comme ma mère ou mon père. » C'est un héritage lourd à porter, surtout lorsqu'une personne est en processus suicidaire.
B) Bien que les dimensions familiales et environnementales puissent avoir un effet déterminant sur la trajectoire de vie d'une personne, chaque personne vivra le suicide d'un membre d'une famille de façon différente.
Toutefois, une large proportion de personnes suicidées souffre de problème de santé mentale. Les diagnostics les plus fréquents sont: la dépression majeure, les psychoses maniaco-dépressives, les troubles de la personnalité et les psychoses non organiques. Ces diagnostics sont parfois multiples. Par ailleurs, il faut insister sur l'interaction complexe de facteurs bio-psycho-sociaux et culturels dans le comportement suicidaire qui, pris isolément, ne peuvent expliquer à eux seuls le recours au suicide.
Ce que je pense perso:
Quelqu'un qui fait des tentatives pour appeller a l'aide...a le mal de vivre...le mal de vivre peut se soigner..
Quelqu'un qui veut vraiment mourir...à le mal à l'âme...et ca malheureusement ca ne se guérit pas...oui on peut apporter des palliatifs pour allèger le mal...mais un moment donné ca ne fait plus effets
Publié : mer. août 30, 2006 6:12 pm
par Mysterylife
mousseline a écritL'autre truc dont je voulais parler...c'est le tabou, c'est vouloir protéger quelqu'un...Quand on sait que quelqu'un de son entourage nous inquiète, qu'on a peur qu'il passe à l'acte...il faut non seulement en parler avec la personne...mais en parler aux collègues près, aux amis...même si on se doute que ça fera pas son affaire. Celui ou celle qui veut se suicider va parfois s'épancher sur ses problèmes...mais il va choisir ceux qui ne parleront pas par souci de confidentialité, par amour, par amitié. J'ai perdu un ami comme ça...moi et son meilleur ami on a su après des confidences qu'il avait fait à des connaissances...avoir su la moitié de ce qu'eux savaient...on serait montés aux barricades, on aurait alerté le plus de monde possible, on ne comprenait pas, on s'est senti trahi même au début...On en a vite conclu qu'il savait qu'on le connaissait assez pour savoir qu'il pouvait passer à l'acte....les autres n'y ont vu que de la dépression. Voilà, ils choississent vers qui allez, ceux qui ne le dissuaderont pas de passer à l'acte Ils sont trop décidés pour qu'on les empêches
Publié : mer. août 30, 2006 6:13 pm
par Boule à mites
Mysterylife a écrit Moi je crois que c'est une minorité qui donnes des signes évidents et ou sont à plusieurs tentatives de suicides
Et bien crois ce que tu veux, c'est ton choix. Mais on m'a appris autre chose et c'est ce que je transmets, parce que je crois que l'information est la clé dans la prévention du suicide.
Publié : mer. août 30, 2006 6:13 pm
par Mysterylife
bobépine a écrit
Ce que je pense perso:
Quelqu'un qui fait des tentatives pour appeller a l'aide...a le mal de vivre...le mal de vivre peut se soigner..
Quelqu'un qui veut vraiment mourir...à le mal à l'âme...et ca malheureusement ca ne se guérit pas...oui on peut apporter des palliatifs pour allèger le mal...mais un moment donné ca ne fait plus effets
Ils mettent le palliatif à la poubelle
Publié : mer. août 30, 2006 6:14 pm
par bobépine
Mysterylife a écrit Ils mettent le palliatif à la poubelle
Ouais
Publié : mer. août 30, 2006 6:15 pm
par Mysterylife
Boule à mites a écrit Et bien crois ce que tu veux, c'est ton choix. Mais on m'a appris autre chose et c'est ce que je transmets, parce que je crois que l'information est la clé dans la prévention du suicide.
Et je ne le nies pas Boule, oui pour la prévention, j'adhères entièrement!
Non à la désinstitution qu'ils ont fais
Et bien d'autre chose aussi, mais là il est tard, belle échange d'opinion Boules, j'ai apprécié
Publié : mer. août 30, 2006 6:20 pm
par Boule à mites
Mysterylife a écrit Tu es très positive sur ce sujet et c'est superbe?
Moi je sais qu'on peut en réchapper. Mais tellement minime ou seulement ceux qui ne fesait qu'un appel à l'aide car pour plusieurs c'est soit *un matin il se lève et bang sans prémiditation * ou*c'est rendu trop profond et n'a plus de vie dans son coeur pour continuer*
Ça existes la détresses et l'envie de mourrir Boule. Ça arrives que certain sont trop épuisés, que leurs détresses est trop profonde.
ET pour sauver ça, il faut soigner les maladies mentals et leurs donner tout les soins possibles
Mais quand on sait que notre gouvernement les a tous remis dans la vie social sans ressources et les ont sortits des instituts, pas surprenant que nos statistique monte en flèche
Je sais que la détresse existe mais il ne faut pas la voir comme quelque chose devant laquelle il n'y a plus rien à faire. C'est sûr que la personne qui veut se suicider ne voit plus rien à faire, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a effectivement rien à faire et qu'elle ne sera plus jamais heureuse. Je l'ai déjà dit et je le redis, oui il y aura toujours des cas de suicide, mais on pourrait faire beaucoup plus que ce qu'on fait. Et pour ça, oui, ça prendrait plus de ressources. Mais même si on n'a pas toutes les ressources qu'on voudrait, plus l'information circulera et plus on en connaîtra sur le suicide, plus on pourra aider les gens en détresse.
Quelqu'un qui pense au suicide ne va pas être au sommet du bonheur en deux semaines, mais il y a moyen de faire des interventions auprès de personnes qui ont déjà l'arme à feu dans les mains et qui disent qu'ils veulent se suicider immédiatement, et je ne sais pas cela de par la théorie seulement mais également de par la pratique.
Publié : mer. août 30, 2006 6:22 pm
par Boule à mites
bobépine a écrit
Ce que je pense perso:
Quelqu'un qui fait des tentatives pour appeller a l'aide...a le mal de vivre...le mal de vivre peut se soigner..
Quelqu'un qui veut vraiment mourir...à le mal à l'âme...et ca malheureusement ca ne se guérit pas...oui on peut apporter des palliatifs pour allèger le mal...mais un moment donné ca ne fait plus effets
Il y a effectivement des gens qui peuvent être en détresse pendant fort longtemps, à qui on apporte de l'aide encore et encore et qui finissent quand même par se suicider. Je ne dis pas le contraire, mais j'insiste, il faut quand même faire notre possible.
Publié : mer. août 30, 2006 6:23 pm
par Boule à mites
Mysterylife a écrit
Et je ne le nies pas Boule, oui pour la prévention, j'adhères entièrement!
Non à la désinstitution qu'ils ont fais
Et bien d'autre chose aussi, mais là il est tard, belle échange d'opinion Boules, j'ai apprécié Bonne nuit!
En passant, il y a tellement de messages que j'y réponds dans le désordre, ne cherchez pas à y trouver de l'ordre!
Publié : mer. août 30, 2006 6:23 pm
par mousseline
Pour ce qui est de la prévention? C'est tellement insondable l'âme humaine parfois! Sensibiliser, éduquer, changer les mentalités aussi...les ptits gars ont beaucoup de chum...peu de véritables amis...comme les hommes ont beaucoup de collègues...mais ne se confie pas vraiment. Ceci dit..je ne néglige pas pour autant le suicide féminin ..mais le "groupe" le plus à risque de "réussir" reste encore plus masculin.
Je l'ai déjà dit...mais je vais le répéter encore et encore et encore...Cet ami parti trop vite m'a laissé la plus grande leçon de vie: ne jamais remettre la responsabilité de mon bonheur, de mon bien-être entre les mains de qui que ce soit, car je lui donne aussi tout mon pouvoir, le pouvoir de m'anéantir....personne d'autre que moi ne mérite une aussi grandre responsabilité!
J'ai lu rapidement...mais j'étais paradoxalement heureuse que ces cas soient médiatisé ce soir (vous comprendrez que c'était pas de la "joie" là )...ça donne l'occasion d'aborder le sujet avec mes jeunes adultes en devenir...il faut saisir ces moments pour leur rappeller qu'il y a toujours des solutions...mais qu'elles se trouvent parfois entre les mains de quelqu'un qui n'attend qu'un signe pour nous les offrir, pour nous les faire découvrir...que ce soit un parent, un ami, un professeur! En parler, en parler, en parler...je vois rien d'autre que ça... --Message edité par Mousseline le 2006-08-31 00:29:14--
Publié : mer. août 30, 2006 6:29 pm
par Boule à mites
mousseline a écrit
En fait c'est beaucoup plus courant chez les hommes de ne pas donner signe que chez les femmes. D'ailleurs la majorité des suicides réussi à la première tentative sont le fait des hommes! En effet. De mémoire, il me semble que les femmes font la majorité des tentatives, mais que les hommes sont malgré tout ceux qui décèdent le plus souvent. C'est parce qu'ils choisissent des moyens plus violents.
Citation :Dans le cas d'une deuxième tentative...il peut parfois s'écouler des mois entre les 2...et généralement la personne va passer d'un état dépressif à un état quasi-euphorique, elle a l'air remise, heureuse sans que rien n'ait changé pour autant dans sa situation....car c'est souvent qu'elle a pris sa décision. La personne ressent d'une part un soulagement d'avoir arrêté sa décision et d'autre part s'efforce d'afficher un comportement serein pour ne pas que personne ne vienne contrecarrer ses plans. Il faut se méfier de quelqu'un qui devient très optimiste et semble sorti du bois 6 mois-un an après une tentative...il faut continuer de lui parler, lui demander qu'est-ce qui fait qu'elle se sent si heureuse maintenant, qu'est-ce qui a changé? Excellent commentaire. Mais tu me permettras d'ajouter (je l'espère ) que ça peut se produire aussi avant la première tentative.
Citation :Pour un homme, un suicide manqué est un échec, c'est pourquoi ils ratent rarement leur coup et que ceux-ci sont le résultat de gestes plus violent!
Effectivement, une des choses qu'il ne faut pas dire à quelqu'un qui a commis une tentative de suicide est qu'il l'a "ratée". Mieux vaut parler de suicide non compléter. Sinon, ça fait effectivement ressortir la chose comme un échec.
Et voici l'occasion de déboulonner un autre mythe, merci mousseline:
Citation :- Le mythe du courage ou de la lâcheté
Pour certains, vu de l'extérieur, le geste suicidaire se perçoit comme un signe de lâcheté, tandis que pour d'autres, comme un signe de courage. Quant à la personne suicidaire, ces qualificatifs sont rarement ceux qu'elle utiliserait. En fait, la personne suicidaire n'y voit là ni courage ni lâcheté: il n'y a pas d'autre choix possible.
Certains qui perçoivent le suicident comme un geste de lâcheté peuvent ne pas demander d'aide à cause justement de la peur de passer pour un lâche... d'où l'importance de faire savoir que le suicide est une question de souffrance et non de lâcheté.
Publié : mer. août 30, 2006 6:31 pm
par jumbo
Boule à mites a écrit Mais justement, le but c'est de l'empêcher de passer à l'acte. Il y a des choses qui peuvent être faites entre le moment où la personne donne des signes et le moment où elle passe à l'acte. Et on sait que ça fonctionne. Une personne peut être sur le point de se suicider, mais avec une bonne intervention, on peut arriver à retarder son passage à l'acte, et pendant ce répit essayer de l'aider à voir ses problèmes autrement. Ça fonctionne. Pas à 100%, comme je dis, mais il ne faut pas baisser les bras.
Si tu as déjà réussi, je t'en félicite.
Nous après avoir garder un suicidère pendant une dizaine de jours pour qu'il rencontre un psychiatre, et bien je vais te donner la réponse que le psychiâtre nous a faites. Il nous a dit de se mêler de nos affaires et de le laisser retourner vivre dans son appartement en sachant pertinemment qu'il demeurait seul.
C'est pour ça que plus haut j'ai écrit, vive les professionnels.
Publié : mer. août 30, 2006 6:35 pm
par Boule à mites
Jumbo a écrit
Si tu as déjà réussi, je t'en félicite.
Nous après avoir garder un suicidère pendant une dizaine de jours pour qu'il rencontre un psychiatre, et bien je vais te donner la réponse que le psychiâtre nous a faites. Il nous a dit de se mêler de nos affaires et de le laisser retourner vivre dans son appartement en sachant pertinemment qu'il demeurait seul.
C'est pour ça que plus haut j'ai écrit, vive les professionnels. Je suis désolée d'apprendre cela. Mais je ne vois pas trop ce que tu essaies de me dire par ce message. Je ne prétends pas que toutes les interventions faites par des psychologues, des psychiatres ou des urgentologues sont toujours bien faites. Mais ça ne veut pas dire non plus qu'il n'y a jamais rien à faire.
Publié : mer. août 30, 2006 6:36 pm
par jumbo
Boule à mites a écrit
Certains qui perçoivent le suicident comme un geste de lâcheté peuvent ne pas demander d'aide à cause justement de la peur de passer pour un lâche... d'où l'importance de faire savoir que le suicide est une question de souffrance et non de lâcheté.
Je pense pas qu'un lâche va se suicider, car ça prend beaucoup de courage pour passer à l'acte, à moins d'être drogué ou complètement ivre.
Publié : mer. août 30, 2006 6:37 pm
par bobépine
Boule à mites a écrit Je suis désolée d'apprendre cela. Mais je ne vois pas trop ce que tu essaies de me dire par ce message. Je ne prétends pas que toutes les interventions faites par des psychologues, des psychiatres ou des urgentologues sont toujours bien faites. Mais ça ne veut pas dire non plus qu'il n'y a jamais rien à faire.
Le médecin, le psychologue..le psychiatre ne peut rien faire si le patient refuse de se faire soigner....a moins d'obtenir un ordre de la cour...et bonne chance pour l,avoir
Publié : mer. août 30, 2006 6:38 pm
par Annouk
bobépine a écrit
Le médecin, le psychologue..le psychiatre ne peut rien faire si le patient refuse de se faire soigner....a moins d'obtenir un ordre de la cour...et bonne chance pour l,avoir
Exactement
Publié : mer. août 30, 2006 6:41 pm
par Boule à mites
Jumbo a écrit
Je pense pas qu'un lâche va se suicider, car ça prend beaucoup de courage pour passer à l'acte, à moins d'être drogué ou complètement ivre. Non, ce n'est pas une question de courage non plus, c'est une question de souffrance:
Citation :- Le mythe du courage ou de la lâcheté
Pour certains, vu de l'extérieur, le geste suicidaire se perçoit comme un signe de lâcheté, tandis que pour d'autres, comme un signe de courage. Quant à la personne suicidaire, ces qualificatifs sont rarement ceux qu'elle utiliserait. En fait, la personne suicidaire n'y voit là ni courage ni lâcheté: il n'y a pas d'autre choix possible.
http://www.aqps.info/docs/suicide/suicide02.html
Publié : mer. août 30, 2006 6:43 pm
par mousseline
Boule à mites a écrit Mais tu me permettras d'ajouter (je l'espère ) que ça peut se produire aussi avant la première tentative.
Permettez-vous, permettez-vous..je suis très permissive!
(ben je suis à ma permissivité dans l'autre topic à la question de la polygamie par contre! )
Publié : mer. août 30, 2006 6:44 pm
par Boule à mites
bobépine a écrit
Le médecin, le psychologue..le psychiatre ne peut rien faire si le patient refuse de se faire soigner....a moins d'obtenir un ordre de la cour...et bonne chance pour l,avoir
Je maintiens que du moment qu'une personne pose un danger pour les autres ou pour elle-même, légalement, on n'a pas besoin d'un ordre de la cour pour lui prodiguer des soins. On peut le faire de force.
Ceci dit, je n'affirme pas que c'est simple de soigner quelqu'un qui ne veut pas l'être. ;)