Re: C'est ça le PQ
Publié : lun. août 17, 2009 3:46 pm
La chronique de Richard Martineau
Pauline dans la piscine
Richard Martineau
17/08/2009 05h53
Chaque année, mon amie Martine organise un party dans sa piscine et chaque année, on passe l'après-midi à s'obstiner sur un sujet d'actualité en vidant des bouteilles de rosé.
Eh bien, le party de Martine était samedi et on a passé l'après-midi à parler du château de Pauline.
Je vous dis qu'il y avait des remous...
DEUX POIDS, DEUX MESURES ?
Pour mon amie Ginette, il n'y a pas l'ombre d'un doute: si on fait autant de fla-flas autour de la maison de Pauline Marois, c'est parce que c'est une femme. Si c'était un politicien masculin qui avait une baraque comme la sienne, personne ne s'énerverait le poil des jambes.
«Regarde Paul Martin, par exemple. Il était multimillionnaire et possédait une flotte de bateaux immatriculés dans un paradis fiscal. Or, est-ce qu'on a publié des photos de sa maison quand il dirigeait le pays ? Absolument pas. On ne savait même pas de quoi elle avait l'air !
«Idem pour Robert Bourassa. Il était marié à l'héritière d'une des plus riches familles du Québec. Or, non seulement les gens ne parlaient pas de sa fortune personnelle, mais on n'a JAMAIS vu sa maison ! On disait que c'était sa vie privée et que ça ne nous regardait pas.
«Mais dans le cas de Pauline Marois, on ne cesse de parler de son argent et de publier des photos de sa demeure. Pourquoi ? C'est deux poids, deux mesures !»
PAS UN CRIME
J'avoue, Ginette a un point. Cela dit, c'est quand même bizarre, non, d'avoir une maison aussi ostentatoire quand on se dit social-démocrate ?
«Et alors?, me répond Martine, les joues rougies par le rosé. Les gens de gauche devraient tous être pauvres, c'est ça ? Ils devraient tous vivre dans un trois et demi ? Maudit que c'est québécois, ça ! Au contraire, moi, j'ai beaucoup d'estime pour Pauline Marois. Elle n'a pas besoin de travailler pour vivre, elle pourrait rester tranquillement chez elle avec son mari, mais elle fait de la politique parce qu'elle est convaincue qu'elle peut faire avancer le Québec. C'est pas honorable, ça ?»
Peut-être, mais un château de huit millions, un salon immense avec 24 portes-fenêtres, ce n'est pas un peu obscène ?
«C'est sûr que ça fait très parvenu et nouveau riche, me répond Martine, mais jusqu'à preuve du contraire, le mauvais goût n'est pas un crime...»
LA BOSSE DES AFFAIRES
L'alcool aidant, je risque un autre bémol.
«Mais les gens regardent cet étalage de richesse et se disent 'voilà un couple qui s'est enrichi grâce au système"...'
«C'est faux ! tonne Ginette. Claude Blanchet, le conjoint de Pauline Marois, a fait son argent dans le privé, en faisant de bons investissements. Au lieu de le pointer du doigt, on devrait le féliciter !
«Si Mme Marois a été capable de faire fructifier ses économies, elle sera peut-être capable de faire fructifier les nôtres, non ? Il me semble que c'est de bon augure ! Je préfère être dirigée par quelqu'un qui a la bosse des affaires que par un twit qui n'y connaît rien!»
Vous, qu'en pensez-vous ? Êtes-vous d'accord avec mes amies Ginette et Martine ?
Et si vous aviez été dans la piscine avec nous, m'auriezvous fait boire la tasse ?
PAR QUATRE CHEMINS
Une petite note, en terminant.
À partir de septembre, non seulement la radio de Radio- Canada diffusera Tout le monde en parle, mais cette diffusion sera suivie d'une tribune radiophonique.
Mais ce n'est pas de la convergence, ça, nooooooooon...
http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/ric ... 55300.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Pauline dans la piscine
Richard Martineau
17/08/2009 05h53
Chaque année, mon amie Martine organise un party dans sa piscine et chaque année, on passe l'après-midi à s'obstiner sur un sujet d'actualité en vidant des bouteilles de rosé.
Eh bien, le party de Martine était samedi et on a passé l'après-midi à parler du château de Pauline.
Je vous dis qu'il y avait des remous...
DEUX POIDS, DEUX MESURES ?
Pour mon amie Ginette, il n'y a pas l'ombre d'un doute: si on fait autant de fla-flas autour de la maison de Pauline Marois, c'est parce que c'est une femme. Si c'était un politicien masculin qui avait une baraque comme la sienne, personne ne s'énerverait le poil des jambes.
«Regarde Paul Martin, par exemple. Il était multimillionnaire et possédait une flotte de bateaux immatriculés dans un paradis fiscal. Or, est-ce qu'on a publié des photos de sa maison quand il dirigeait le pays ? Absolument pas. On ne savait même pas de quoi elle avait l'air !
«Idem pour Robert Bourassa. Il était marié à l'héritière d'une des plus riches familles du Québec. Or, non seulement les gens ne parlaient pas de sa fortune personnelle, mais on n'a JAMAIS vu sa maison ! On disait que c'était sa vie privée et que ça ne nous regardait pas.
«Mais dans le cas de Pauline Marois, on ne cesse de parler de son argent et de publier des photos de sa demeure. Pourquoi ? C'est deux poids, deux mesures !»
PAS UN CRIME
J'avoue, Ginette a un point. Cela dit, c'est quand même bizarre, non, d'avoir une maison aussi ostentatoire quand on se dit social-démocrate ?
«Et alors?, me répond Martine, les joues rougies par le rosé. Les gens de gauche devraient tous être pauvres, c'est ça ? Ils devraient tous vivre dans un trois et demi ? Maudit que c'est québécois, ça ! Au contraire, moi, j'ai beaucoup d'estime pour Pauline Marois. Elle n'a pas besoin de travailler pour vivre, elle pourrait rester tranquillement chez elle avec son mari, mais elle fait de la politique parce qu'elle est convaincue qu'elle peut faire avancer le Québec. C'est pas honorable, ça ?»
Peut-être, mais un château de huit millions, un salon immense avec 24 portes-fenêtres, ce n'est pas un peu obscène ?
«C'est sûr que ça fait très parvenu et nouveau riche, me répond Martine, mais jusqu'à preuve du contraire, le mauvais goût n'est pas un crime...»
LA BOSSE DES AFFAIRES
L'alcool aidant, je risque un autre bémol.
«Mais les gens regardent cet étalage de richesse et se disent 'voilà un couple qui s'est enrichi grâce au système"...'
«C'est faux ! tonne Ginette. Claude Blanchet, le conjoint de Pauline Marois, a fait son argent dans le privé, en faisant de bons investissements. Au lieu de le pointer du doigt, on devrait le féliciter !
«Si Mme Marois a été capable de faire fructifier ses économies, elle sera peut-être capable de faire fructifier les nôtres, non ? Il me semble que c'est de bon augure ! Je préfère être dirigée par quelqu'un qui a la bosse des affaires que par un twit qui n'y connaît rien!»
Vous, qu'en pensez-vous ? Êtes-vous d'accord avec mes amies Ginette et Martine ?
Et si vous aviez été dans la piscine avec nous, m'auriezvous fait boire la tasse ?
PAR QUATRE CHEMINS
Une petite note, en terminant.
À partir de septembre, non seulement la radio de Radio- Canada diffusera Tout le monde en parle, mais cette diffusion sera suivie d'une tribune radiophonique.
Mais ce n'est pas de la convergence, ça, nooooooooon...
http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/ric ... 55300.html" onclick="window.open(this.href);return false;