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Publié : ven. sept. 09, 2011 11:27 am
par Anya
Justice
Un roman-savon explosif

Éric Thibault
Le Journal de Montréal
09/09/2011 08h13

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La dernière fois que Tony Rizzo a vu son ami et partenaire d’affaires Arturo Gatti, sa femme venait de l’appeler en panique en lui criant de lui acheminer 300 000 $ et de venir la rejoindre au Brésil sur-le-champ.

« Je l’ai supplié de ne pas y aller. Quelque chose me disait que ça tournerait mal. J’étais horrifié. Il n’a pas voulu me dire pourquoi elle voulait 300 000 $. Il a juste baissé la tête », a relaté le promoteur immobilier montréalais, hier, au troisième jour du procès sur l’héritage de plus de six millions de dollars que se disputent Amanda Rodrigues et la famille Gatti.

Ami de longue date du boxeur, Rizzo était au Madison Square Garden de New York quand Gatti a remporté sa première ceinture de champion du monde, à 21 ans.

Mais avec la Brésilienne de 25 ans, le champion ne semblait pas faire le poids.

« C’était un roman-savon de chicanes inter minables. J’ai même vu l’inimaginable », a-t-il dit à propos d’une crise de ménage au condo du couple, à Saint-Léonard, au printemps 2008.

« J’en ai vomi... »

« Arturo m’a demandé de monter avec lui. Il avait peur de ce qu’elle lui ferait. Il a ouvert la porte et elle s’est mis à crier qu’il n’était qu’un raté, un loser, un bon à rien. Qu’elle avait été gênée d’être sa femme à son dernier combat, en 2007. Que sa mère et ses soeurs étaient des putains. »

« Puis elle l’a frappé avec un balai et a fracassé tout ce qu’il y avait de cristal dans le condo. Elle lui a ordonné de tout ramasser en le traitant de bitch. Je suis entré et elle était flambant nue ! Elle m’a regardé et m’a dit : Viens, peureux ! Je suis parti et j’étais tellement dégoûté que j’en ai vomi. »

Tony Rizzo a affirmé sous serment que Gatti arrivait souvent avec des yeux « au beurre noir » causés par des coups de poing (sucker punches) d’Amanda.

La jeune veuve a aussi été décrite comme une dépensière invétérée. « Arturo m’a dit qu’elle claquait entre 6 000 $ et 8 000 $ de son argent chaque semaine. »

L’athlète de 37 ans qu’on surnommait Thunder et qui a décroché de l’école en 2e secondaire, a fini par consulter une avocate avec l’intention de demander le divorce.

« Amanda voulait qu’il change son testament et qu’elle lui lègue tout ce qu’il avait. Il m’a juré qu’il ne ferait jamais ça. »

C’est pourtant arrivé chez le notaire Moïdel, trois semaines avant de mourir.

«Ne marie jamais une danseuse»

«Quoi que tu fasses, ne te marie jamais avec une danseuse nue», a conseillé Arturo Gatti à un ami, en pleine tourmente conjugale.

Vito Ciangula, un disc-jockey de Laval qui sortait souvent avec Gatti, a déclaré au tribunal que «la seule raison pour laquelle il voulait que sa relation de couple fonctionne, c'était pour être avec son fils». Arturo Jr, incidemment, aura trois ans aujourd'hui.

«Elle n'aimait pas qu'il sorte tard dans les bars. Je crois qu'elle était jalouse, possessive», a mentionné le témoin en ne cachant pas qu'Arturo «était une star et tout le monde voulait s'en approcher».

L'ex-champion du monde n'hésitait pas à «payer la traite» au champagne dans les boîtes de nuit. L'avocat d'Amanda Rodrigues a exhibé des relevés de cartes de crédit montrant que Gatti a parfois dépensé plus de 2 200 $ lors d'une même soirée.

Sans hypothèque

L'agent immobilier Richard Villeneuve a aussi témoigné que Gatti a acheté un condo dans la Petite-Italie, au prix de 510 000 $ et sans prêt hypothécaire, deux semaines avant sa mort, mais neuf jours après avoir signé le testament où il léguait toute sa fortune à sa femme.

Pourtant, Gatti était «clairement séparé» de sa conjointe à ce moment, a maintenu l'agent.

«Il l'achetait pour lui seul et voulait y faire aménager une chambre pour son fils, quand il en aurait la garde.»

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Publié : mer. sept. 14, 2011 10:22 am
par Anya
Justice
Procès Gatti: la juge recommande un règlement

Éric Thibault
14/09/2011 09h48

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MONTRÉAL – Dans une déclaration étonnante, la juge Claudine Roy a recommandé mercredi matin au clan Gatti et à Amanda Rodrigues d'écourter leur procès par un règlement à l'amiable, puisque la fortune du boxeur sera éventuellement à sec.

C'est le conseil que la juge de la Cour supérieure a donné aux deux parties dès l'ouverture de la septième journée du procès sur l'héritage d'Arturo Gatti, que se disputent sa veuve et sa famille montréalaise.

«Nous avons appris [mardi] que la valeur de la succession [qui s'élevait à plus de 6,5 millions $ à la mort du champion en 2009] n'était plus que de 3,4 millions $ et qu'elle continuerait de diminuer en raison de dettes envers le fisc, notamment, a rappelé la juge Roy. De plus, la succession fait l'objet de deux poursuites civiles de plusieurs millions de dollars aux États-Unis.»

«Au rythme où vont les choses, on peut certainement prévoir qu'il ne restera plus d'argent dans la succession une fois toutes ces procédures judiciaires complétées, a-t-elle ajouté. J'ai déjà proposé aux parties d'organiser une conférence pour en arriver à un règlement dans le présent litige. Je réitère cette suggestion.»

Le contre-interrogatoire de la mère du boxeur disparu, Ida Gatti, s'est aussitôt poursuivi. Visiblement secouée par les propos de la magistrate, Amanda Rodrigues, à qui Arturo a décidé de léguer toute sa fortune trois semaines avant de mourir au Brésil et dont le testament est contesté par sa mère et son frère Fabrizio, devrait être appelée à la barre des témoins au cours de la journée de mercredi.

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