Mise à jour: 10/02/2010 04:11
Disparition
Plongeon brutal à 180 km/h
(Journal de Montréal) Marc Pigeon
Le Journal de Montréal
Les plongeurs de la police de Montréal n’ont pu localiser le véhicule, hier après-midi. Les recherches reprendront ce matin, avec l’aide d’un sonar de la Sûreté du Québec. © Jocelyn Malette
Avant d'effectuer un plongeon dans la rivière des Prairies, les deux jeunes aspirants pompiers auraient frappé un bloc de ciment à une vitesse évaluée à 180 km/h, fait un vol plané de 200 pieds, avant de frapper une clôture et de terminer leur course dans l'eau.
Voilà le scénario que suggère la scène découverte hier près du pont Viau à Laval, où les jeunes Vincent Lamoureux, 20 ans, et Hugo Pereira, 22 ans, auraient connu une fin tragique. Des expertises sont en cours et détermineront avec exactitude ce qui se serait produit.
C'est par une chance inouïe que des débris ont été découverts, en fin d'avant-midi hier, par des détectives de la section des crimes majeurs et un proche de la famille du jeune Pereira.
«Une intuition, une idée comme ça», a dit l'homme qui a préféré garder l'anonymat, expliquant pourquoi il s'est rendu là.
N'eût été de cette découverte, Dieu seul sait si un jour on les aurait retrouvés.
Non loin d'une clôture endommagée, le long du boulevard des Prairies, on a aperçu un premier débris sur la glace... sur laquelle le mot «Acura» était inscrit. Puis, plus loin, d'autres débris jonchaient le sol, dont un enjoliveur de roue, lui aussi avec l'inscription «Acura».
Les recherches reprennent ce matin
«Ce sont des petits morceaux provenant d'une voiture de marque Acura, trouvés au bord de l'eau», a précisé l'agent Daniel Lacoursière.
La scène suggère que la voiture aurait raté la courbe, à l'entrée du pont Viau, en direction sud. Les jeunes retournaient probablement au bar Diable Vert, d'où ils arrivaient, chercher une amie.
Les recherches réalisées par les plongeurs du SPVM, hier après-midi, n'ont pas permis de retrouver la voiture. Les plongeurs, qui opèrent par une profondeur de 20 à 30 pieds, n'y voient pas à plus de 24 pouces devant eux.
Le froid et le courant ont rendu leur travail difficile.
On a bon espoir que les policiers de la Sûreté du Québec, équipés d'un sonar sophistiqué, parviendront à localiser le véhicule rapidement, ce matin, afin de permettre aux plongeurs du SPVM de plonger précisément où le véhicule se trouve.
«C'était le choc»
Le scénario suggéré par la scène contraste avec le portrait que les amis des deux disparus font d'eux depuis des jours.
Hier encore, leurs amis et collègues de classe Vincent Plante et Sébastien Gélinas décrivaient Hugo Pereira comme un conducteur responsable et sérieux, ne buvant que peu d'alcool lorsqu'il devait conduire.
Au cégep Montmorency, où les aspirants pompiers étudient, la nouvelle s'est rapidement propagée, hier.
«C'était le choc, tout le monde courait dans l'école, a raconté Vincent Plante. Nous sommes 240 étudiants, c'est comme une famille et on se tient.»
Le long du périmètre de sécurité, Bernard Sauvé, beau-père d'Hugo Pereira, pour qui l'attente est interminable, était songeur.
«Tu penses que de 14 à 20 ans les enfants sont rock n'roll et qu'après c'est correct. Mais regardez ce qui arrive là. Imaginez, juste 22 ans...»
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