Publié le 05 novembre 2012 à 06h00 | Mis à jour à 08h09
L'État de droit
Alain Dubuc - La Presse
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Cette semaine, le juge Denis Jacques a conclu que Gabriel Nadeau-Dubois a incité à défier cette injonction. À une question précise à RDI, «est-ce que vous invitez toujours les grévistes à ériger des piquets de grève pour empêcher les étudiants d'entrer» quand «il y a des injonctions un peu partout dans certains cégeps», il a répondu: «Nous, on trouve ça tout à fait légitime, là, que les gens prennent les moyens nécessaires pour faire respecter le vote de grève, et si ça prend des lignes de piquetage, on croit que c'est un moyen tout à fait légitime de le faire».
Le sens de ses propos est d'autant plus clair qu'à la même question, comme le note le juge Jacques, l'autre leader étudiant, Léo Bureau-Blouin, maintenant député, disait clairement: «C'est sûr que nous, on a invité les étudiants, par exemple, à respecter les injonctions.»
Gabriel Nadeau-Dubois fera évidemment appel de ce jugement qu'il a décrit comme «un précédent dangereux qui ferait en sorte que dorénavant les porte-parole du mouvement étudiant, du mouvement syndical ou de l'ensemble des citoyens aient peur de parler par crainte de se retrouver en prison.»
Voilà une remarque assez stupide, quand on sait que personne ne l'a jamais empêché de s'exprimer. Ce qu'on lui reproche, ce n'est pas d'avoir parlé, mais d'avoir incité des gens à ne pas respecter la décision d'un tribunal, quand il disposait d'une foule d'autres façons de faire valoir ses idées.
Mais la réaction de Nadeau-Dubois n'a rien d'étonnant. C'était un leader d'un mouvement radical, la CLASSE, ce qu'on a oublié quand on l'a transformé en vedette de la télé. Sa réaction grandiloquente, c'est celle d'un militant.
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St'assez clair, merci. 