Un medecin infectiologue ou une chercheur comme ta fille est le plus a même de se prononcer.
Jacques Boisvert a été cité plus tôt dans cette discussion. Savez-vous que cet homme est loin de faire l'unanimité? Cet homme est un professeur au département de chimie-biologie de l'université de l'UQTR et microbiologiste. Il n'est pas médecin, j'ai vérifié, mais il s'agit bien d'un scientifique.Il est bien souvent cité par Crèvecoeur, ca c'est sur. Un homme qui se proclamme "scientifique". M. Boisvert, on ne sait même pas sur quoi il travaille, ni sur ses recherches. J'aimerais beaucoup avoir de l'info là-dessus, mais je n'en ai pas encore trouvé sur le net en tout cas. Au moins, il s'agit d'une personne qui à première vue est plus crédible que la majorité des gens sur les sites de conspiration. Je ne demande que ca qu'un vrai scientifique vienne prouver que c'est dangereux ce vaccin. Là on aura un vrai débat dans la communauté scientifique et c'est la population qui décidera ensuite qui l'a mieux convaincu avec des faits prouvés par des gens compétents.
Dans un article de Patrick Lagacé qui a interviewé Amir Khadir (lui même médecin infectiolgue) on lit ceci: "
Le hic, c'est que la science contredit le scientifique de Trois-Rivières. Oui, à l'origine, on a associé la vaccination massive à des cas de SGB, qui attaque le système nerveux central après une grave infection. Mais avec le recul, on a fait le bilan des études scientifiques menées pour analyser le lien entre la vaccination et la hausse de cas de SGB. La majorité de ces études ont exclu un lien de cause à effet, selon le Center for Disease Control américain. Seules deux études ont établi un lien, très mince, entre le syndrome et le vaccin. On est loin, très loin de la certitude du microbiologiste mauricien."
J'ai très souvent entedu parler ces derniers temps du cas de 1976, ou il y a eu une crainte et un retrait du vaccin à ce moment. Plus de 30 ans plus tard, la science a permis, d'apres ce que j'ai lu et compris, d'écarter les suspicions en majeure partie. Je ne dis pas que ce que dis Boisvert est faux car je n'en ai pas le droit vu mes connaissances limitées du domaine, mais je dis que tous ne sont pas de son avis.
Si on veut citer des noms de profesionnels qui sont contre ce que le microbiologiste de trois-rivieres dit, citons aussi Dr. Jacques Pépin, Professeur titulaire et directeur du Service d'infectiologie
de l'université de Sherbrooke. Voici son CV:
http://www.usherbrooke.ca/microbiologie ... Pepin.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Dr. Pépin s'est fait vacciné et le prône, évidemment.
Pour moi, Nul doute qu'il est compétent pour se prononcer.
ET concernant ce docteur et le CHUS, voici un texte de Dr. Myriam Lavoie, résidente senior en microbiologie infectiologie, qui est mentionnée au CV de dr. Pépin:
questions/réponses sur la pandémie et le vaccin contre
la grippe A (H1N1).
1- La grippe A (H1N1) est-elle une maladie sévère?
Le virus de la grippe A (H1N1) est une nouvelle souche d'influenza pandémique : c'est-à-dire qu’il
s’agit d’un virus nouveau et différent de la grippe saisonnière et que les individus ne disposent pas
d'une immunité naturelle les protégeant contre ce virus. La majorité de la population est donc à risque de contracter le virus.
Contrairement à la grippe saisonnière habituelle, laquelle touche généralement davantage les
personnes âgées et les jeunes enfants, le virus de la grippe A (H1N1) touche davantage les
personnes jeunes et en santé, comme la grippe espagnole de 1918 dont on entend encore parler…
Les personnes ayant déjà une autre maladie et les femmes enceintes ont un risque plus élevé de
développer une forme plus grave de la grippe, mais le risque est aussi présent pour les gens en parfaite santé. Il ne s’agit pas d’une maladie bénigne.
2- Quelles sont les complications possibles?
Au Canada, au printemps-été 2009 :
• Les patients atteints du virus de la grippe A (H1N1) nécessitant une hospitalisation dans une
unité de soins intensifs (USI) avaient en moyenne 32 ans et 8/10 ont requis l’utilisation de
ventilation mécanique (intubation).
• Lors de maladie sévère, la mortalité associée au virus de la grippe A (H1N1) était de 15 %.
On retrouve des chiffres semblables aux Etats-Unis.
Les données de l’Australie (chez qui l’hiver, donc la saison d’influenza, se termine) montrent que :
• 93% des patients admis à l’unité des soins intensifs (USI) avaient moins de 65 ans.
• Il y a eu 15 fois plus d’admission a l’USI que la moyenne des 5 années précédentes.
o L’augmentation était la plus marquée chez les enfants de moins de 1 an.
o Le plus grand nombre d’admission était chez les 25 à 49 ans.
o 30 % de ces personnes étaient en parfaite santé avant d’avoir la grippe.
o 9% étaient des femmes enceintes.
o 15% sont morts.
Le mécanisme de ses complications est une pneumonie virale suivie d’une inflammation trop
importante du poumon qui cherche à combattre l’infection. Le risque est plus grand chez les jeunes, entre autres parce que leur corps combat la maladie de façon plus intense que les gens âgés. Si vous attrapez le virus (1 chance sur 3), je ne comprends pas comment de « renforcer le système immunitaire » pourrait vous protéger. C’est comme quand les pompiers envoient beaucoup d’eau pour éteindre un incendie et que finalement l’eau cause plus de dommage que le feu lui-même… Dans le cas du poumon, ce phénomène s’appelle un « ARDS » (syndrome de détresse respiratoire aigue) et on peut en mourir, même avec les meilleurs traitements.
Au contraire, la mortalité par la grippe saisonnière (habituelle) est plutôt due à une pneumonie
bactérienne qui s’ajoute à l’influenza et ceci est plus fréquent chez les gens âgés.
3- Quel est le principe de la vaccination?
Historique : La principe fut découvert en 1796 par E. Jenner qui s’est rendu compte que les gens
exposés à la « vaccine », une maladie de la vache, étaient protégés contre la variole. En 1885, L.
Pasteur a injecté un vaccin expérimental à un jeune garçon mordu par un chien enragé, ce qui lui a
sauvé la vie, car la rage est une maladie mortelle à 100%. Ce fût le début de la vaccination par
injection. Les vaccins ont été introduits 1 par 1 depuis la 2e guerre mondiale pour en arriver au
calendrier actuel. Les vaccins sont une des premières causes de diminution de la mortalité infantile et de l’augmentation de l’espérance de vie qu’on a connu depuis une centaine d’années et probablement notre meilleur outil pour combattre les infections. Mieux vaut prévenir que guérir, n’est ce pas? On a même éliminé complètement la variole en 1980 et d’autres maladies sont dans la mire pour être éliminées à leur tour.
Fonctionnement : Le fonctionnement est simple, il s’agit d’entraîner nos soldats avant de les envoyer au front, question qu’ils apprennent en simulation plutôt que « sur le tas » quand ils reçoivent de vraies bombes sur la tête… Lorsqu’on attrape une infection, notre système immunitaire met quelques jours pour fabriquer les anticorps qui nous permettront d’éliminer le virus par la suite. Lors de la vaccination, on injecte un virus atténué ou mort, parfois même seulement une partie du virus, afin que notre système immunitaire développe des anticorps contre ce virus. On ne fait pas la maladie car on n’a pas reçu un virus actif. Dans le cas du vaccin contre la grippe A (H1N1), on ne reçoit que des fragments du virus mort, impossible donc que cela nous donne la grippe. Ainsi, lorsqu’on est par la suite exposé au vrai virus, on possède déjà les anticorps près à le combattre, donc on n’attrape pas la maladie. Il faut fabriquer des anticorps spécifiques pour chaque nouvelle infection, impossible d’utiliser les anticorps d’une autre infection, comme on ne peut pas visser une vis carrée avec un tournevis étoile… On peut toujours aller à la quincaillerie acheter un nouveau tournevis pendant qu’on monte un meuble et que quelqu’un tient les planches en équilibre, mais si on l’a acheté à l’avance il y a moins de risque d’accident!
Le vaccin est donc le meilleur moyen de se protéger contre la grippe A (H1N1).
4- Le vaccin est-il sécuritaire?
Chaque année, un nouveau vaccin contre la grippe est produit en fonction des souches d’influenza qui circulent. Le vaccin contre l’influenza A (H1N1) a été fabriqué selon le même procédé que celui
utilisé chaque année. Avant d’être approuvé par Santé Canada, il a été soumis aux mêmes règles de sécurité et d’évaluation que le vaccin contre la grippe saisonnière. Le procédé a été un peu plus rapide qu’à l’habitude, parce qu’on a pu utiliser des données d’essais cliniques d’Europe. Lors de récentes études, le vaccin contre la grippe A (H1N1) s’est démontré efficace et a produit une excellente réponse immunitaire chez les individus.
5- Quels sont les effets secondaires?
Les risques de complications du vaccin contre la grippe pandémique A (H1N1) sont moindres que
ceux associés à la maladie. Le vaccin présente peu d’effets secondaires: on peut s’attendre à
développer rougeur, douleur, gonflement au site d’injection et de la fièvre chez les jeunes enfants.
6- Devrait-on s’inquiéter concernant l’adjuvant?
Au Canada, le vaccin pour l’immunisation de la majorité de la population contre la grippe pandémique contient un adjuvant, le AS03. Il s’agit d’un adjuvant de type « huile dans l’eau » composé de vitamine E, d’un précurseur du cholestérol (squalène) et de polysorbate 80, ce dernier produit sert à homogénéiser le vaccin (l’huile et l’eau, ça ne se mélange pas bien…) On retrouve du polysorbate 80 dans plusieurs vaccins largement utilisés au Canada et dans le monde depuis plusieurs années (poliomyélite, diphtérie, coqueluche, tétanos, etc.) On en retrouve d’ailleurs comme agent de stabilisation dans certaines préparations à gâteau, crèmes glacées et d’autres aliments ou comme émulsifiant dans certains cosmétiques ou produits pharmaceutiques.
Les adjuvants sont utilisés pour renforcir le pouvoir immunisant du vaccin et ainsi obtenir une
meilleure réponse immunitaire. Le vaccin avec adjuvant a aussi l’avantage d’offrir une meilleure
protection croisée contre les souches mutantes du virus de la grippe. Les vaccins avec adjuvant ne sont pas nouveaux. On les utilise depuis plus de 70 ans pour stimuler la réaction immunitaire aux vaccins et bon nombre des vaccins couramment utilisés au Canada en contiennent.
Il est vrai que le AS03 lui même n’a jamais été utilisé à ce jour dans des vaccinations de masse, par
contre, des dizaines de milliers de personnes l’ont reçu dans des protocoles expérimentaux sans
qu’aucun problème de sécurité majeur n’ait été décelé. Il est rapidement éliminé par l’organisme. Il
présente des similitudes avec un autre adjuvant, le MF59, utilisé par la compagnie Novartis pour un
vaccin d’influenza saisonnier, le Fluad, homologué et utilisé dans plusieurs pays au cours des
dernières années où plus de 40 millions de doses ont été administrées. Il n’était pas possible d’utiliser le MF59 dans notre campagne de vaccination, car le vaccin au Canada sera produit par la compagnie GSK et ils ne peuvent pas utiliser l’adjuvant de Novartis pour une question de brevet. Vous comprendrez que la même compagnie ne peut pas fabriquer les vaccins pour toute la planète en même temps ! On nous sert du Pepsi au lieu du Coka-cola… Voilà l’origine du débat sur la place publique depuis plus d’un mois.
7- Devrait-on s’inquiéter du thimérosal?
Le thimérosal est un agent de conservation qui est utilisé depuis plusieurs dizaines d’années pour la vaccination. Il prévient la contamination, par des bactéries ou des champignons, des vaccins en fioles multi-doses. Une contamination de la fiole pourrait avoir des conséquences graves pour les patients subséquents. On en retrouve donc (en quantité minime) dans les vaccins multi-doses destinés à la vaccination de masse, comme l’influenza, mais pas dans les vaccins du calendrier de base des enfants, car il s’agit de fioles unidoses (on ne vaccine pas 10 bébés pour la même chose la même journée…). Le thimérosal est un dérivé de l’éthylmercure. Des inquiétudes ont été soulevées à la fin des années 90 parce qu’on sait que le méthylmercure, une substance qu’on retrouve entre autres dans certains poissons contaminés (brochet, doré, etc.), peut s’accumuler dans l’organisme (lorsque consommé en grande quantité) et causer des lésions au cerveau. Des études ont donc été menées et on a démontré que l’éthylmercure est rapidement excrété par l’organisme et donc ne représente aucun danger, surtout pour une si petite dose.
8- Quel est le risque de Guillain-Barré?
Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) est une maladie neurologique qui entraîne une faiblesse
musculaire allant jusqu’à la paralysie dans certains cas, causée par une activation anormale du système immunitaire qui s’attaque alors aux nerfs. Quatre-vingt-cinq pourcent des gens récupèrent complètement.
En moyenne chaque année, 1,3 cas par 100 000 personnes sont rapportés dans le
monde (taux de base). Dans 2/3 des cas, une infection a précédé le SGB. Le plus fréquemment, il
s’agit d’une gastro-entérite à « Campylobacter » qu’on peut attraper en mangeant du poulet mal cuit. Les autres infections incriminées incluent l’influenza lui-même, la mononucléose et plusieurs autres virus.
En 1976, lors d’une campagne de vaccination contre l’influenza, on a remarqué une augmentation de la fréquence de SGB chez les vaccinés de l’ordre de 1 cas supplémentaire par 100 000 vaccinés.
Chaque année depuis, on surveille l’apparition de SGB chez les gens qui reçoivent le vaccin contre
l’influenza. On ne retrouve généralement aucun cas supplémentaire au taux de base, mais 2 études ont rapporté un cas supplémentaire par million de vaccinés. C’est pourquoi on dit que le vaccin pourrait entraîner le SGB chez 1 personne par million après un vaccin contre l’influenza. Mais rappelez-vous,vous pouvez faire un SGB comme complication de la grippe…
Par ailleurs, les études n’ont démontré aucun lien entre les vaccins et les autres maladies autoimmunes.
9- Les vaccins causent-ils l’autisme chez les enfants?
La réalité est que les critères diagnostiques de l’autisme sont apparus en 1980 et on été modifiés en 1987 puis 1994 car on a décidé d’inclure plusieurs autres maladies qu’on regroupe sous le nom de « troubles envahissant du développement (TED) ». Il n’y en a pas plus, mais c’est qu’avant, on ne savait pas ce que ces enfants avaient. La même chose s’est produite dans toutes les spécialités
médicales en fait, on croyait que les gens mourraient d’indigestion alors qu’il s’agissait de problèmes de coeur… Plus d’enfants ont donc été diagnostiqués avec des troubles autistiques depuis 30 ans. De plus, les gouvernements ont investi de l’argent afin d’offrir aux enfants atteints de TED les ressources nécessaires à leur développement, par exemple orthopédagogue à l’école. Ceci fût un incitatif pour diagnostiquer officiellement des cas plus légers, car ça donne droit à des services supplémentaires.
Un grand nombre d’études ont été réalisées pour évaluer si un lien pouvait être fait entre les vaccins et l’autisme et aucune n’a démontré d’augmentation du risque chez les enfants vaccinés. D’ailleurs, au Japon, le vaccin contre la rougeole (celui qui est le plus souvent pointé du doigt) a été retiré en 1993, mais il n’y a pas eu de diminution du nombre d’enfants autistes après le retrait du vaccin.
En conclusion, les vaccins n’augmentent pas le risque d’autisme.