1er Mai 2011
09:45 am, Richard Martineau
I Love Qwébec
La candidate NPD dans Mégantic-L’Érable est une unilingue anglophone qui ne parle pas un mot de français.
La candidate NPD dans Berthier-Maskinongé est une unilingue anglophone qui ne parle pas un mot de français.
Le candidat NPD dans Jeanne-Le-Ber est un unilingue anglophone qui ne parle pas un mot de français.
Et pour quel parti on s’apprête à voter, demain ?
Le NPD.
Ben coudonc.
MANQUE DE RESPECT
Je comprends que vous vouliez prendre congé du Bloc. Vingt ans de mariage avec le même parti, c’est un bail.
Surtout quand ce parti était censé être là « temporairement ».
Mais vous voulez vraiment récompenser un parti qui présente des unilingues anglophones dans des comtés majoritairement francophones ?
Ça ne vous dérange pas ? Vous ne trouvez pas que c’est un manque de respect ?
Pensez-vous que les Ontariens voteraient pour un parti qui présenterait des candidats qui ne parlent pas un maudit mot d’anglais ?
UN RIGODON
« Les Québécois n’ont pas d’opinions, ils n’ont que des sentiments », disait Wilfrid Laurier.
Quand on regarde ce qui se passe, difficile de ne pas lui donner raison.
Je disais l’autre jour que les Québécois se dandinaient comme des poules pas de tête, prêts à voter à droite au provincial, puis à gauche au fédéral.
On pourrait aussi dire que l’électorat québécois bouge comme un banc de poissons.
Pendant des années, on vote aveuglément pour le Bloc. Et un jour, hop ! on vire de bord et on vote aveuglément pour le NPD.
Ça vient probablement de notre amour du rigodon : « Changez d’côté, vous vous êtes trompés ! »
Le politologue Christian Dufour appelle ça un électorat « volatile ».
Moi, je dis « suiveux ». Il suffit que deux, trois personnes se lèvent pour applaudir à la fin d’un spectacle pour que toute la salle suive et fasse la même chose.
On a le « standing ovation » facile…
LES MISÉRABLES
Je sais que ce n’est pas très gracieux à dire, mais je suis sûr que la maladie de Jack Layton (et le fait qu’il marche avec une canne) explique en partie sa popularité au Québec.
On aime les gens qui font pitié, les opprimés.
Regardez René Lévesque : il était petit, chauve, pas joli, il haussait toujours les épaules quand il parlait, comme s’il s’excusait d’avoir une opinion.
On adorait ça. Le côté « Ti-Poil », proche du « vrai monde ».
On dit qu’on est tanné du discours victimisateur du Bloc, « C’est la faute à Ottawa si on est dans le pétrin ».
Mais que dit le NPD ? « C’est la faute aux grosses compagnies si on est dans le pétrin. »
C’est le même réflexe David contre Goliath, on a juste changé de cible…
LANGUE ET FOULARD
L’autre jour, je m’étonnais du fait que Layton et Ignatieff se soient mis un foulard sikh sur la tête pour séduire les électeurs de cette communauté.
Or, Harper a fait la même chose le 16 avril !
Décidément, les sikhs savent se faire respecter.
« Tu veux mon vote ? Portes mon foulard ! »
Ici, c’est le contraire.
« Tu ne parles pas ma langue ? Super, je vais voter pour toi ! »
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