Publié : lun. déc. 03, 2007 5:16 am
Le Nouvelliste de TroisRiviere samedi 1er décembre
Quatre mois après la disparition de Cédrika
"Il va être traqué"
Martin Provencher est plus téterminé que jamais
(Marie-Ève Lafontaine)
Trois-Rivières - Avec les mois qui se succèdent, l'incertitude qui perdure et l'approche du temps des Fêtes, il serait facile de croire, quatre mois après la disparition de Cédrika, que le découragement est sur le point de venir à bout de la famille de la fillette. Mais non. Ses proches sont plus déterminés que jamais et le père de Cédrika affirme haut et fort qu'il n'abandonnera pas les recherches tant que sa fille ne sera pas de retour à la maison.
"Une chose est sûre, c'est qu'il va être traqué tant et aussi longtemps qu'il le faudra. Il ne saura jamais, jamais quand je vais arriver en arrière de lui. Cette personne-là, s'il faut que je la traque jusqu'à la fin de mes jours, je vais le faire. Il ne nous verra même pas venir", affirme M. Martin Provencher.
Même si les recherches ne font plus les manchettes come dans les premières semaines de la disparition, M. Provencher assure qu'elles demeurent intensives. "Il n'a pas pogné le bon. Il a vraiment pogné une gang de guerriers. Je pense que jusqu'à maintenant, on l'a démontré. Et c'est loin d'être fini. Est-ce que j'ai l'air d'être fatigué ? Vraiment pas. On est plus discret, plus stratégique", explique-t-il.
Il croit que le temps joue en défaveur du ravisseur qui finira bien par faire une erreur. "Avec les efforts qu'on met, les efforts de la population et ceux que met encore la Sûreté du Québec, c'est sûr que ça va se résoudre. Il y a une erreur quelque part qui va être faite. C'est certain. Il fait juste étirer le temps. Il a le choix pourtant. Il a plusieurs façons de régler ça." Il interpelle même le ravisseur en lui disant qu'il est prêt à aller chercher lui-même sa fille. "Sil voulait m'appeler et me dire: "On se rencontre face à face", c'est sûr que je ne me rendrais pas là avec la Sûreté du Québec. Je vais aller la chercher ma fille. Ce n'est pas lui en tant que tel, c'est ma fille que je veux."
Il affirme qu'il n'a nullement l'intention de se faire justice. Quand Cédrika sera retrouvée, il va alors consacrer son temps à s'occuper d'elle et de son autre fille et laisser la Sûreté du Québec se charger de mettre le grappin sur le kidnappeur.
Parce que si Martin Provencher est déterminé, il est également convaincu. Convaincu que sa fille est toujours vivante. "Je suis persuadé qu'elle est encore vivante. J'en suis persuadé hors de tout doute. Je n'ai aucun doute. Aucun. Et je ne suis pas le seul de cet avis."
Même si Noël approche, il n'ose pas encore envisager qu'il risque de le passer sans sa fille. "On ne sait pas ce qui va se passer d'ici les Fêtes. On peut la retrouver dans deux jours, dans trois jours, comme on peut la retrouver demain."
Et peu importe combien de temps cela prendra, Martin Provencher va continuer à chercher sa fillle. "Il a touché à ce qu'on a de plus précieux au monde. Il peut mettre le feu à ma maison s'il veut, ça ne me dérange même pas. Mais ma fille, c'est ce qu'on a de plus précieux. Plus il la détient, plus je vais continuer, plus je vais continuer pour la retrouver. Tant qu'il va la détenir, tant que cette personne-là ne bougera pas, je vais être là pour la traquer. Il va être obligé de vivre dans l'incertitude toute sa vie."
Des projets et beaucoup d'efforts
(Marie-Ève Lafontaine)
Trois-Rivières - Quatre mois après la disparition de Cédrika Provencher, le quartier général de la famille est toujours en place. les bénévoles et les proches ne manquent pas de projets.
"Ça va. Ça ne lâche pas. On n'a pas le choix. On voudrait que ça finisse. Mais si ça continue, on est prêt à continuer. À un moment donné, le jour va arriver où ça va se terminer", souligne M. Henri Provencher, le grand-père de la fillette. Le plus tôt sera le mieux. "On a espoir qu'elle sera avec nous pour Noël", souligne-t-il.
Et l'intérêt de la population est toujours présent. Des gens font parvenir des informations à la famille tous les jours. De plus, plusieurs internautes ont écrit des poèmes pour Cédrika sur le site ouestcedrika.com. Une autre internaute a eu l'idée de faire parvenir des cartes de Noël à la famille. Rappelons aussi qu'une messe sera célébrée, le samedi 8 décembre à 16 h, à la Basilique Notre-Dame-du-Cap, pour le retour de Cédrika.
Toutefois, les fonds s'amenuisent. La famille et les bénévoles demeurent à la recherche de commanditaires, notamment de la part des pétrolières puisque l'essence entame une bonne partie des dons qu'ils reçoivent. "On surnage. On est obligé d'y aller avec ce qu'on peut. Mais il y a toutes sortes de choses qui sont mises sur pied, ça va finir par donner des résultats", espère M. Henri Provencher.
La création de la Fondation Cédrika Provencher progresse. Elle viendra notamment en aide aux gens qui vivent une situation comme celle de la famille de Cédrika. "On a acquis une expérience et elle va être là pour servir à d'autres", note M. Martin Provencher, le père de la fillette.
Sans doute qu'elle tentera aussi d'influencer les politiques gouvernementales. M. Martin Provencher souhaite que les pédophiles écopent de peines plus sévères. Il aimerait que ces dernières soient suffisamment dissuasives pour inciter ces individus à se faire soigner avant de commettre l'irréparable. De plus, il comprend mal pourquoi le registre des délinquants sexuels coupables de pédophilie n'est pas ouvert au public. "Les enfants ne peuvent pas jouer dehors parce qu'eux autres (les pédophiles) ont le droit d'être libres", s'inquiète-t-il.
Quatre mois après la disparition de Cédrika
"Il va être traqué"
Martin Provencher est plus téterminé que jamais
(Marie-Ève Lafontaine)
Trois-Rivières - Avec les mois qui se succèdent, l'incertitude qui perdure et l'approche du temps des Fêtes, il serait facile de croire, quatre mois après la disparition de Cédrika, que le découragement est sur le point de venir à bout de la famille de la fillette. Mais non. Ses proches sont plus déterminés que jamais et le père de Cédrika affirme haut et fort qu'il n'abandonnera pas les recherches tant que sa fille ne sera pas de retour à la maison.
"Une chose est sûre, c'est qu'il va être traqué tant et aussi longtemps qu'il le faudra. Il ne saura jamais, jamais quand je vais arriver en arrière de lui. Cette personne-là, s'il faut que je la traque jusqu'à la fin de mes jours, je vais le faire. Il ne nous verra même pas venir", affirme M. Martin Provencher.
Même si les recherches ne font plus les manchettes come dans les premières semaines de la disparition, M. Provencher assure qu'elles demeurent intensives. "Il n'a pas pogné le bon. Il a vraiment pogné une gang de guerriers. Je pense que jusqu'à maintenant, on l'a démontré. Et c'est loin d'être fini. Est-ce que j'ai l'air d'être fatigué ? Vraiment pas. On est plus discret, plus stratégique", explique-t-il.
Il croit que le temps joue en défaveur du ravisseur qui finira bien par faire une erreur. "Avec les efforts qu'on met, les efforts de la population et ceux que met encore la Sûreté du Québec, c'est sûr que ça va se résoudre. Il y a une erreur quelque part qui va être faite. C'est certain. Il fait juste étirer le temps. Il a le choix pourtant. Il a plusieurs façons de régler ça." Il interpelle même le ravisseur en lui disant qu'il est prêt à aller chercher lui-même sa fille. "Sil voulait m'appeler et me dire: "On se rencontre face à face", c'est sûr que je ne me rendrais pas là avec la Sûreté du Québec. Je vais aller la chercher ma fille. Ce n'est pas lui en tant que tel, c'est ma fille que je veux."
Il affirme qu'il n'a nullement l'intention de se faire justice. Quand Cédrika sera retrouvée, il va alors consacrer son temps à s'occuper d'elle et de son autre fille et laisser la Sûreté du Québec se charger de mettre le grappin sur le kidnappeur.
Parce que si Martin Provencher est déterminé, il est également convaincu. Convaincu que sa fille est toujours vivante. "Je suis persuadé qu'elle est encore vivante. J'en suis persuadé hors de tout doute. Je n'ai aucun doute. Aucun. Et je ne suis pas le seul de cet avis."
Même si Noël approche, il n'ose pas encore envisager qu'il risque de le passer sans sa fille. "On ne sait pas ce qui va se passer d'ici les Fêtes. On peut la retrouver dans deux jours, dans trois jours, comme on peut la retrouver demain."
Et peu importe combien de temps cela prendra, Martin Provencher va continuer à chercher sa fillle. "Il a touché à ce qu'on a de plus précieux au monde. Il peut mettre le feu à ma maison s'il veut, ça ne me dérange même pas. Mais ma fille, c'est ce qu'on a de plus précieux. Plus il la détient, plus je vais continuer, plus je vais continuer pour la retrouver. Tant qu'il va la détenir, tant que cette personne-là ne bougera pas, je vais être là pour la traquer. Il va être obligé de vivre dans l'incertitude toute sa vie."
Des projets et beaucoup d'efforts
(Marie-Ève Lafontaine)
Trois-Rivières - Quatre mois après la disparition de Cédrika Provencher, le quartier général de la famille est toujours en place. les bénévoles et les proches ne manquent pas de projets.
"Ça va. Ça ne lâche pas. On n'a pas le choix. On voudrait que ça finisse. Mais si ça continue, on est prêt à continuer. À un moment donné, le jour va arriver où ça va se terminer", souligne M. Henri Provencher, le grand-père de la fillette. Le plus tôt sera le mieux. "On a espoir qu'elle sera avec nous pour Noël", souligne-t-il.
Et l'intérêt de la population est toujours présent. Des gens font parvenir des informations à la famille tous les jours. De plus, plusieurs internautes ont écrit des poèmes pour Cédrika sur le site ouestcedrika.com. Une autre internaute a eu l'idée de faire parvenir des cartes de Noël à la famille. Rappelons aussi qu'une messe sera célébrée, le samedi 8 décembre à 16 h, à la Basilique Notre-Dame-du-Cap, pour le retour de Cédrika.
Toutefois, les fonds s'amenuisent. La famille et les bénévoles demeurent à la recherche de commanditaires, notamment de la part des pétrolières puisque l'essence entame une bonne partie des dons qu'ils reçoivent. "On surnage. On est obligé d'y aller avec ce qu'on peut. Mais il y a toutes sortes de choses qui sont mises sur pied, ça va finir par donner des résultats", espère M. Henri Provencher.
La création de la Fondation Cédrika Provencher progresse. Elle viendra notamment en aide aux gens qui vivent une situation comme celle de la famille de Cédrika. "On a acquis une expérience et elle va être là pour servir à d'autres", note M. Martin Provencher, le père de la fillette.
Sans doute qu'elle tentera aussi d'influencer les politiques gouvernementales. M. Martin Provencher souhaite que les pédophiles écopent de peines plus sévères. Il aimerait que ces dernières soient suffisamment dissuasives pour inciter ces individus à se faire soigner avant de commettre l'irréparable. De plus, il comprend mal pourquoi le registre des délinquants sexuels coupables de pédophilie n'est pas ouvert au public. "Les enfants ne peuvent pas jouer dehors parce qu'eux autres (les pédophiles) ont le droit d'être libres", s'inquiète-t-il.