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CINQ ANS APRÈS STAR ACADÉMIE
Le conte de fées de Marie-Mai
Philippe Renault
Journal de Montréal
09-08-2008 | 04h00
© Photo Le Journal - Pierre-Paul Poulin
Marie-Mai.
Marie-Mai vit un véritable conte de fées depuis ses tout premiers pas dans l’industrie musicale, il y a cinq ans avec Star Académie. Les bonnes nouvelles continuent d’affluer. Voici qu’elle vient de recevoir un disque d’or pour son plus récent disque, Dangereuse Attraction, et s’apprête à fouler la scène du Centre Bell en novembre.
«C’est drôle parce que c’était mon anniversaire le 7 juillet et, encore une fois, des gens me demandaient ce qu’ils pouvaient me souhaiter pour la prochaine année. Chaque fois, je souhaite que la prochaine année soit encore meilleure, et ça arrive! C’est impressionnant, je dois parfois prendre le temps de m’arrêter pour réaliser tout ce qui m’arrive», exprime la jeune femme de 24 ans.
Dangereuse Attraction se veut la suite de son premier album solo, Inoxydable, qui s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires depuis sa sortie.
La chanteuse se dit maintenant confiante de voir ce second disque, qui vient de franchir les 40 000 exemplaires vendus (43 552 pour être précis), connaître un succès supérieur à celui de son prédécesseur.
«Inoxydable a mis deux ans à être certifié or. Là, ça ne fait même pas un an. C’est encore mieux, sans compter que je suis encore dans le top 10 des ventes. Je pense que Dangereuse Attraction va dépasser Inoxydable. Je suis heureuse parce qu’un deuxième disque, c’est parfois difficile lorsqu’on a un public jeune. On ne sait jamais quand ça va arrêter. Finalement, je suis encore là cinq ans plus tard», dit-elle fièrement.
SAVOIR S’ADAPTER
Un exploit notable, surtout dans une industrie en mutation qui délaisse de plus en plus le disque. La certification or vient d’ailleurs de passer de 50 000 à 40 000 exemplaires.
«Le milieu est en changement et il faut l’accepter. Les spectacles seront de plus en plus importants, tout comme les médias Internet. L’interactivité est importante. C’est pour ça entre autres que je mets en ligne des chansons inédites dans mon site. Il faut en donner le plus possible. Si un artiste doit s’inquiéter, c’est bien moi en raison de mon jeune public. Mais je ne pense pas que ça va mourir», soutient-elle.
METTRE LE PAQUET
Le 14 novembre prochain, Marie-Mai jouera dans la cour des grands en montant sur la scène du Centre Bell, lieu qui reçoit les artistes les plus populaires de la planète. Un autre grand moment dont elle a l’intention de profiter au maximum.
«J’ai commencé ma carrière au Centre Bell, dit-elle en faisant référence à Star Académie. Si on m’avait dit que cinq ans plus tard j’y reviendrais, je ne l’aurais pas cru. C’est tellement impressionnant! C’est le plus beau cadeau que je puisse recevoir.»
Dans cet amphithéâtre, qui sera configuré pour recevoir de 4000 à 5000 spectateurs, Marie-Mai a bien l’intention d’en mettre plein la vue.
«Je vais me faire plaisir avec les éléments de décor. Plusieurs disaient après ma rentrée au Club Soda que cette salle était rendue trop petite, mais là, ce ne sera pas le cas! J’ai envie de mettre le paquet. Mais je veux avant tout faire ressortir l’ambiance de mon spectacle et que les gens entrent dans mon univers. Je vais aussi inviter des artistes encore une fois et présenter quelques chansons inédites en anglais», avance-t-elle.
Un modèle pour les jeunes
On pourrait qualifier Marie-Mai de fille modèle. Un véritable modèle pour tous ces ados friands de son pop-rock, qui vont même jusqu’à adopter son style vestimentaire.
Pourtant, la chanteuse affirme ne pas concocter sa musique ni adapter ses habitudes de vie en fonction d’un si jeune public. Selon elle, c’est là que réside le secret de son succès.
«Je ne suis pas quelqu’un qui boit, je ne fume pas et je ne sacre pas énormément. Mais je ne dis pas qu’il faut que j’agisse en fonction des gens qui m’écoutent. Je n’essaye pas de faire de la musique pour les jeunes et c’est là qu’ils embarquent. Je fais ce que j’aime, avec des propos d’une fille de 24 ans. La musique que je fais me ressemble», affirme-t-elle.
Aimerait-elle parvenir à toucher des gens plus âgés, de sa génération du moins? «Ça ne me dérange tellement pas. J’ai le plus beau public. Les fans crient en malades et chantent toutes mes chansons et apprécient ce que je fais, surtout qu’ils n’ont pas vu des centaines de spectacles dans leur vie. D’ailleurs, le plus beau commentaire qu’on puisse me faire, c’est lorsque quelqu’un vient me voir pour me dire que c’est son premier spectacle. C’est toujours celui dont on se rappelle le plus», exprime-t-elle.
SENS DES RESPONSABILITÉS
N’empêche que dans ces circonstances, l’artiste devient plus responsable de ses gestes à titre de modèle pour des jeunes qui en sont encore à se forger une personnalité.
«C’est drôle parce que dans ma tournée Dangereuse Attraction, j’ai ce look avec des rayures. J’ai toujours une dizaine de fans qui me suivent partout et lorsque j’arrive à un spectacle, je les vois habillées comme lors de mon show précédent!
«Je me dis que quelque part, si j’ai une si bonne influence, c’est tant mieux. Il y a tellement de pop stars déchaînées! On peut faire de la pop ou du rock sans être trash», considère-t-elle.
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