Publié : mer. mars 15, 2006 5:49 am
Citation :Le mercredi 15 mars 2006
L'ex-académicienne Élyse Robineault apprivoise ses démons
Valérie Lesage
Le Soleil
Élyse Robineault. Le nom nous disait quelque chose, mais on n'arrivait pas à se souvenir où on l'avait entendu. La biographie a éclairé notre lanterne: Star Académie, première cuvée.
On s'est souvenu de cette jeune femme frêle à la voix fragile, la seule qui composait ses propres chansons. Quelques fausses notes un dimanche soir et elle avait été expulsée, en larmes. Trois ans plus tard, elle n'en éprouve aucun regret.
«Je n'ai pas vécu la folie furieuse de Star Académie parce que je suis partie assez vite. Je n'en ai eu que les avantages. Je n'étais pas la préférée, tant mieux. Parce qu'après, mon identité aurait été marquée par Star Académie jusqu'à la fin de mes jours», soutient la jeune femme.
Aujourd'hui libérée de son contrat avec les Productions J, Élyse Robineault présente Sortilège, un premier album folk-pop d'auteure-compositrice-interprète.
«Je voyais que ça ne marchait pas avec les Productions J. Faire un album en trois mois, c'était pas pour moi. GSI (sa maison de disques) respecte tellement la démarche d'auteur-compositeur-interprète! Je suis chanceuse, ils ont respecté ce que je suis totalement.»
Âgée de 26 ans, Élyse Robineault revendique les influences des Beatles, de Tori Amos et des Cranberries. Sa voix, mieux maîtrisée qu'à la télé, évoque parfois celle de Diane Tell. Ce n'est qu'accidentel puisque le répertoire de l'artiste lui est un peu étranger.
En 12 chansons, l'ex-académicienne visite les démons de son passé, qu'elle est parvenue à apprivoiser. Elle dit avoir beaucoup souffert à l'adolescence et avoir fait «beaucoup de conneries», qui l'ont rendue plus forte.
«J'étais une enfant rêveuse et réservée. Arrivée à l'adolescence, je ne savais pas où était ma place. C'est une période où on se met à prendre conscience de la société, de la guerre, du fait que la planète va peut-être sauter... Le petit monde de l'enfance vole en éclats.»
Plus sereine
Aujourd'hui, la jeune femme est plus sereine. Elle a envie que ses mots aident d'autres jeunes à traverser cette étape de doutes et d'angoisses.
«Avant, je me foutais des couchers de soleil... Mais il faut arrêter de se regarder le nombril un jour et regarder autour de soi. C'est là qu'on est bien. Les bâtons dans les roues, on se les met soi-même souvent», a-t-elle constaté.
Née à Montréal, la petite Élyse a appris le piano classique dès l'âge de 6 ans. Huit années de cours plus tard, elle s'est initiée à la guitare et elle s'est mise à composer ses premières chansons. À 15 ans, elle se produisait déjà dans les bars.
Elle a toujours rêvé d'une carrière en musique, mais elle a quand même poursuivi une formation d'infographiste.
«Je suis très reconnaissante envers mes parents. Ils ne m'ont jamais dit que je serais une vedette. Ils m'ont dit de toujours continuer à chanter et à jouer si j'aimais ça. Mais j'ai d'autres possibilités grâce à eux. Ils savaient que c'était difficile de faire son chemin en musique.»
Quelques contrats d'infographie ont d'ailleurs permis à la jeune femme de gagner un peu de sous au cours des dernières années, mais elle a choisi de vivre avec peu pour pouvoir consacrer beaucoup de temps à son disque. Et elle s'est donné un délai pour réussir, sans quoi elle aurait tourné la page.
«En juin 2004, quand j'ai signé mon contrat avec GSI, j'ai repris mon souffle. Je m'étais mis une limite dans le temps parce qu'après avoir passé un an à retravailler mes chansons dans mon sous-sol, j'aurais pu finir par en faire une dépression.» Comme elle se sentait étrangère dans l'écurie des Productions J, qui avait d'autres priorités, Élyse Robineault devait trouver un ailleurs pour s'accomplir.
Aujourd'hui, elle rêve timidement de vivre de sa musique, d'aller là où s'ouvriront des portes. «Je fais confiance à la vie. Je pense qu'on va où on doit aller.»
source: Cyberpresse
http://www.cyberpresse.ca/article/20060 ... 0/CPARTS03
--Message edité par felix le 2006-03-15 10:52:41--
L'ex-académicienne Élyse Robineault apprivoise ses démons
Valérie Lesage
Le Soleil
Élyse Robineault. Le nom nous disait quelque chose, mais on n'arrivait pas à se souvenir où on l'avait entendu. La biographie a éclairé notre lanterne: Star Académie, première cuvée.
On s'est souvenu de cette jeune femme frêle à la voix fragile, la seule qui composait ses propres chansons. Quelques fausses notes un dimanche soir et elle avait été expulsée, en larmes. Trois ans plus tard, elle n'en éprouve aucun regret.
«Je n'ai pas vécu la folie furieuse de Star Académie parce que je suis partie assez vite. Je n'en ai eu que les avantages. Je n'étais pas la préférée, tant mieux. Parce qu'après, mon identité aurait été marquée par Star Académie jusqu'à la fin de mes jours», soutient la jeune femme.
Aujourd'hui libérée de son contrat avec les Productions J, Élyse Robineault présente Sortilège, un premier album folk-pop d'auteure-compositrice-interprète.
«Je voyais que ça ne marchait pas avec les Productions J. Faire un album en trois mois, c'était pas pour moi. GSI (sa maison de disques) respecte tellement la démarche d'auteur-compositeur-interprète! Je suis chanceuse, ils ont respecté ce que je suis totalement.»
Âgée de 26 ans, Élyse Robineault revendique les influences des Beatles, de Tori Amos et des Cranberries. Sa voix, mieux maîtrisée qu'à la télé, évoque parfois celle de Diane Tell. Ce n'est qu'accidentel puisque le répertoire de l'artiste lui est un peu étranger.
En 12 chansons, l'ex-académicienne visite les démons de son passé, qu'elle est parvenue à apprivoiser. Elle dit avoir beaucoup souffert à l'adolescence et avoir fait «beaucoup de conneries», qui l'ont rendue plus forte.
«J'étais une enfant rêveuse et réservée. Arrivée à l'adolescence, je ne savais pas où était ma place. C'est une période où on se met à prendre conscience de la société, de la guerre, du fait que la planète va peut-être sauter... Le petit monde de l'enfance vole en éclats.»
Plus sereine
Aujourd'hui, la jeune femme est plus sereine. Elle a envie que ses mots aident d'autres jeunes à traverser cette étape de doutes et d'angoisses.
«Avant, je me foutais des couchers de soleil... Mais il faut arrêter de se regarder le nombril un jour et regarder autour de soi. C'est là qu'on est bien. Les bâtons dans les roues, on se les met soi-même souvent», a-t-elle constaté.
Née à Montréal, la petite Élyse a appris le piano classique dès l'âge de 6 ans. Huit années de cours plus tard, elle s'est initiée à la guitare et elle s'est mise à composer ses premières chansons. À 15 ans, elle se produisait déjà dans les bars.
Elle a toujours rêvé d'une carrière en musique, mais elle a quand même poursuivi une formation d'infographiste.
«Je suis très reconnaissante envers mes parents. Ils ne m'ont jamais dit que je serais une vedette. Ils m'ont dit de toujours continuer à chanter et à jouer si j'aimais ça. Mais j'ai d'autres possibilités grâce à eux. Ils savaient que c'était difficile de faire son chemin en musique.»
Quelques contrats d'infographie ont d'ailleurs permis à la jeune femme de gagner un peu de sous au cours des dernières années, mais elle a choisi de vivre avec peu pour pouvoir consacrer beaucoup de temps à son disque. Et elle s'est donné un délai pour réussir, sans quoi elle aurait tourné la page.
«En juin 2004, quand j'ai signé mon contrat avec GSI, j'ai repris mon souffle. Je m'étais mis une limite dans le temps parce qu'après avoir passé un an à retravailler mes chansons dans mon sous-sol, j'aurais pu finir par en faire une dépression.» Comme elle se sentait étrangère dans l'écurie des Productions J, qui avait d'autres priorités, Élyse Robineault devait trouver un ailleurs pour s'accomplir.
Aujourd'hui, elle rêve timidement de vivre de sa musique, d'aller là où s'ouvriront des portes. «Je fais confiance à la vie. Je pense qu'on va où on doit aller.»
source: Cyberpresse
http://www.cyberpresse.ca/article/20060 ... 0/CPARTS03
--Message edité par felix le 2006-03-15 10:52:41--