Publié : ven. nov. 11, 2005 12:00 pm
Annie Villeneuve sur sa lancée
Daphné Bédard
Le Soleil 11-NOV-05
Lors de la parution de son premier album, en janvier, Annie Villeneuve était attendue avec impatience par les uns et avec réticence par les autres. C’est que les palmarès radio étaient alors remplis des Marie-Élaine Thibert, Wilfred Le Bouthillier, Marie-Mai et Émilie Bégin. En tout, neuf ex-académiciens se disputaient les ondes. La chanteuse a néanmoins réussi à faire sa place, en plus de se démarquer de sa sœur jumelle, Suzie.
À ce jour, Annie a vendu 75 000 exemplaires de son disque folk-pop Quand je ferme les yeux. Elle a pu tabler sur sa douce voix et sur plusieurs compositions solides, cadeaux de son amoureux bien connu, Dany Bédar. Ses simples Un ange qui passe et Tomber à l’eau se sont hissés au sommet des palmarès et Annie s’est retrouvée en nomination trois fois au dernier gala de l’ADISQ. Cet automne, elle se consacre à une tournée de spectacles qui a débuté dans son patelin, le Saguenay, et qui s’arrêtera à Québec le 23 novembre.
Q: Pouvez-vous nous donner un avant-goût de votre spectacle ?
R: Je mise sur de bonnes chansons, de bons musiciens (ils seront cinq) et une bonne conception d’éclairage. Je joue beaucoup avec la lumière. Ça crée des dimensions. (…) Je me suis demandé ce que j’aimerais entendre dans un spectacle. Et j’ai mis quelques-uns de ces éléments. Il y a entre autres des chansons de Nicola Ciccone et de Francis Cabrel et un medley des années 80 et 90. Je réchauffe beaucoup l’ambiance avec ça. (…) J’interagis avec les musiciens parce que depuis que je fais de la scène (elle a commencé à huit ans), j’ai toujours été en gang. J’ai besoin qu’ils soient proches de moi. Je m’amuse beaucoup avec eux. (…) Sur scène, j’ouvre mon cœur. Je vais ailleurs que ce que les gens connaissent déjà de la Annie Villeneuve de Star Académie.
Q: À la sortie de votre album et lors de vos premiers spectacles, vous avez dû composer avec des critiques qui n’ont pas toujours été tendres. Comment avez-vous réagi ?
R: Le disque et le spectacle sont tellement sortis de mes tripes que je suis peu ébranlable. C’est sûr que c’est blessant parce que tu y mets toute ton énergie, tout ton cœur. Au début du spectacle, tu dis : « voilà qui je suis » et quand des critiques disent que c’est pas bon, ça fait mal, c’est sûr.
Q: Vous êtes toujours sous la férule des Productions J, qui s’occupent également de « Star Académie ». Avez-vous vraiment eu toute la liberté artistique que vous vouliez lors de la conception de votre CD ?
R: Oui. Dans cette équipe-là, il y a moyen de se faire prendre sous son aile ou d’avoir cette liberté-là. Moi, je ne demande pas de me faire chaperonner. J’ai besoin d’une certaine présence, mais je connais mon affaire. J’ai pas toujours besoin qu’on me dise quoi dire. Au contraire, j’ai besoin qu’on me laisse aller. C’est ce qu’ils m’offrent. Ils sont à l’écoute. Ça va très bien. (…) C’est sûr que j’ai un contrat de confidentialité signé en trois copies. Mais je peux dire que je suis prise en considération. Le public n’a pas à s’inquiéter.
Q: Que répondez-vous à ceux qui prétendent que les académiciens ne sont pas de « vrais » artistes ?
R: Ça me fait de la peine, mais ça me motive. J’en ai vu des vrais artistes dans notre gang. Ils ne nous apprennent pas à être artistes à Star académie. Ils viennent nous chercher. Ils nous font avancer et ils nous ouvrent les portes. Si t’es vraiment artiste, tu vas prendre ta chance, tu vas prendre les portes qui sont ouvertes et tu vas foncer. J’aurais peut-être pas commencé comme ça, en faisant 14 Centre Bell. Mais je vais chanter toute ma vie, que ce soit dans mon bain ou de l’autre côté de l’océan, devant du monde ou pas, on pourra jamais m’enlever ça. Ceux qui sont pas capables de voir plus loin que l’image à la télé, c’est leur problème.
Q: Avez-vous hésité avant de vous plonger dans l’aventure de « Star académie ?»
R: Oui, j’ai hésité. Je ne croyais pas que ce dont j’avais rêvé toute ma vie allait m’arriver en huit semaines. (…) J’ai bien lu les contrats et je me suis demandé si j’étais prête à ça. Je me suis sentie prête. Je n’ai aucun regret. J’ai eu un beau début public.
Q: Est-ce que le métier de chanteuse est tel que vous l’imaginiez quand vous étiez petite ?
R: Je me suis aperçue que chanter, ce n’est pas juste du rêve. Il y a du travail, de l’énergie. Et c’est un monde compétitif. On essaie tous d’avoir la première position même si ce n’est pas ma priorité. J’essaie d’être là le plus longtemps possible.
Daphné Bédard
Le Soleil 11-NOV-05
Lors de la parution de son premier album, en janvier, Annie Villeneuve était attendue avec impatience par les uns et avec réticence par les autres. C’est que les palmarès radio étaient alors remplis des Marie-Élaine Thibert, Wilfred Le Bouthillier, Marie-Mai et Émilie Bégin. En tout, neuf ex-académiciens se disputaient les ondes. La chanteuse a néanmoins réussi à faire sa place, en plus de se démarquer de sa sœur jumelle, Suzie.
À ce jour, Annie a vendu 75 000 exemplaires de son disque folk-pop Quand je ferme les yeux. Elle a pu tabler sur sa douce voix et sur plusieurs compositions solides, cadeaux de son amoureux bien connu, Dany Bédar. Ses simples Un ange qui passe et Tomber à l’eau se sont hissés au sommet des palmarès et Annie s’est retrouvée en nomination trois fois au dernier gala de l’ADISQ. Cet automne, elle se consacre à une tournée de spectacles qui a débuté dans son patelin, le Saguenay, et qui s’arrêtera à Québec le 23 novembre.
Q: Pouvez-vous nous donner un avant-goût de votre spectacle ?
R: Je mise sur de bonnes chansons, de bons musiciens (ils seront cinq) et une bonne conception d’éclairage. Je joue beaucoup avec la lumière. Ça crée des dimensions. (…) Je me suis demandé ce que j’aimerais entendre dans un spectacle. Et j’ai mis quelques-uns de ces éléments. Il y a entre autres des chansons de Nicola Ciccone et de Francis Cabrel et un medley des années 80 et 90. Je réchauffe beaucoup l’ambiance avec ça. (…) J’interagis avec les musiciens parce que depuis que je fais de la scène (elle a commencé à huit ans), j’ai toujours été en gang. J’ai besoin qu’ils soient proches de moi. Je m’amuse beaucoup avec eux. (…) Sur scène, j’ouvre mon cœur. Je vais ailleurs que ce que les gens connaissent déjà de la Annie Villeneuve de Star Académie.
Q: À la sortie de votre album et lors de vos premiers spectacles, vous avez dû composer avec des critiques qui n’ont pas toujours été tendres. Comment avez-vous réagi ?
R: Le disque et le spectacle sont tellement sortis de mes tripes que je suis peu ébranlable. C’est sûr que c’est blessant parce que tu y mets toute ton énergie, tout ton cœur. Au début du spectacle, tu dis : « voilà qui je suis » et quand des critiques disent que c’est pas bon, ça fait mal, c’est sûr.
Q: Vous êtes toujours sous la férule des Productions J, qui s’occupent également de « Star Académie ». Avez-vous vraiment eu toute la liberté artistique que vous vouliez lors de la conception de votre CD ?
R: Oui. Dans cette équipe-là, il y a moyen de se faire prendre sous son aile ou d’avoir cette liberté-là. Moi, je ne demande pas de me faire chaperonner. J’ai besoin d’une certaine présence, mais je connais mon affaire. J’ai pas toujours besoin qu’on me dise quoi dire. Au contraire, j’ai besoin qu’on me laisse aller. C’est ce qu’ils m’offrent. Ils sont à l’écoute. Ça va très bien. (…) C’est sûr que j’ai un contrat de confidentialité signé en trois copies. Mais je peux dire que je suis prise en considération. Le public n’a pas à s’inquiéter.
Q: Que répondez-vous à ceux qui prétendent que les académiciens ne sont pas de « vrais » artistes ?
R: Ça me fait de la peine, mais ça me motive. J’en ai vu des vrais artistes dans notre gang. Ils ne nous apprennent pas à être artistes à Star académie. Ils viennent nous chercher. Ils nous font avancer et ils nous ouvrent les portes. Si t’es vraiment artiste, tu vas prendre ta chance, tu vas prendre les portes qui sont ouvertes et tu vas foncer. J’aurais peut-être pas commencé comme ça, en faisant 14 Centre Bell. Mais je vais chanter toute ma vie, que ce soit dans mon bain ou de l’autre côté de l’océan, devant du monde ou pas, on pourra jamais m’enlever ça. Ceux qui sont pas capables de voir plus loin que l’image à la télé, c’est leur problème.
Q: Avez-vous hésité avant de vous plonger dans l’aventure de « Star académie ?»
R: Oui, j’ai hésité. Je ne croyais pas que ce dont j’avais rêvé toute ma vie allait m’arriver en huit semaines. (…) J’ai bien lu les contrats et je me suis demandé si j’étais prête à ça. Je me suis sentie prête. Je n’ai aucun regret. J’ai eu un beau début public.
Q: Est-ce que le métier de chanteuse est tel que vous l’imaginiez quand vous étiez petite ?
R: Je me suis aperçue que chanter, ce n’est pas juste du rêve. Il y a du travail, de l’énergie. Et c’est un monde compétitif. On essaie tous d’avoir la première position même si ce n’est pas ma priorité. J’essaie d’être là le plus longtemps possible.