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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:21 am
par Slenderframe
"Je suis un électron libre"
Malgré sa mauvaise réputation, Raphaëlle Ricci se défend d'être cruelle et ne cache pas son penchant pour le trio (gagnant?) Dominique-Cynthia-Elfy.
Raphaëlle Ricci
Maintenant que vous avez pris le temps de mieux connaître les élèves, que pensez-vous de cette volée?
Cette année, il y a plus de créateurs. Surtout, la barre est plus élevée que l'an dernier. Il y a un autre climat, je dirais un climat de bosseurs: les élèves sont très exigeants et nous aussi.
On vous traite de teigne; les blogs anti-Raffie fleurissent sur l'internet; vous avez même reçu des lettres de menaces… Comment gérez-vous cela?
Mais je ne suis pas cruelle (éclat de rire)! Je me comporte comme un coach qui depuis son banc s'énerve, crie et engueule son équipe dont il n'est pas content (…) Même si cela peut paraître dur, ce n'est, au fond, pas méchant. Et puis il ne faut pas oublier que ce que le téléspectateur voit des quotidiennes, ce sont des montages sortis de leur contexte. Sur place, tout se passe très bien! Ce qui se dit sur moi ne m'intéresse pas et encore moins quand c'est sur l'internet. Je suis au château pour aider les élèves à s'améliorer et essayer d'en faire de bons artistes. Franchement, l'avis du public m'importe peu: je ne suis pas là pour plaire. De toute manière, quoi que je fasse, ça ne convient pas aux gens.
Et comment réagit votre entourage?
Ma façon de procéder n'a rien de choquant pour mon entourage. On est même fier de moi. Il ne faut pas oublier que je suis née dans ce milieu. Mes parents me trouvent un peu trop patiente et gentille avec certains.
Y a-t-il des coups de gueule "commandés" par la production?
(Eclat de rire.) S'il y a bien une personne dans l'équipe des profs qui garde ses distances et sa liberté, c'est moi. Rien que par esprit de contradiction, je ferais tout le contraire de ce que la prod essaierait de me dicter. Je suis un électron libre.
Avez-vous un, une ou plusieurs favorit(e)s en vue?
Trois. Cette année, je suis plus proche des filles que des mecs. Elles sont matures et comprennent très vite. Je penche pour Dominique, Elfy et Cynthia. Elles sont passionnantes. Ce sont mes favorites!
Avez-vous songé à vous exporter?
Ailleurs qu'en France, non. Mais il y a un programme dans le même genre et que j'aime beaucoup. Si un jour, je devais m'exporter, ça serait à Nouvelle star. Ça fait partie des émissions auxquelles j'apporterais volontiers ma contribution.
Vous voyez-vous dans une téléréalité du genre La Ferme Célébrités?
Jamais! La vie en communauté ne me convient pas; je ne tiendrais pas plus de deux heures.
On m'a appelée pour 1re compagnie… J'ai tout de suite refusé. A la Star Ac', je suis bien: je ne suis pas filmée vingt-quatre heures sur vingt-quatre; je peux rentrer chez moi à tout moment puisque j'habite à un quart d'heure du château. Et ma vie privée ne concerne que moi. C'est primordial.
Vos programmes préférés à télé?
J'aime bien 24 heures chrono, j'en suis déjà à la cinquième saison qui n'est pas encore sortie en France; Friends, que je revois avec plaisir; Les experts, de Las Vegas, et je vous avoue que je suis folle de Grey's Anatomy, que je dois enregistrer chaque semaine car je rate le premier quart d'heure à cause des évaluations. Le must du must reste et restera toujours Taratata. C'est mon émission, je l'adore!
Propos recueillis par Jakob Yelfouf
source :TV8
Star Academy
TF1 Vendredi (prime) 20.50
Du lundi au vendredi 18.15
Dimanche 18.00
Publié : mer. oct. 11, 2006 3:22 am
par Slenderframe
Publié : mer. oct. 11, 2006 3:25 am
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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:26 am
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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:27 am
par Slenderframe
Laurent Voulzy et la SA
Vous avez participé à la Star Academy il y a quelques semaines. Qu’est-ce qui vous a poussé à y participer ? Est-ce un acte de compromission pour vous ?
Je ne sais plus quoi en penser. J’étais extrêmement réticent la première fois, je ne voulais pas y participer. 50 % de mon entourage était pour, les autres étaient violemment contre. Il était donc très difficile pour moi de prendre une décision. J’ai finalement succombé aux pressions autour de moi, exercées par des gens en qui j’ai confiance. Ma première participation est restée un bon souvenir car j’ai fait un duo avec Nolwenn et j’ai été très ému par cette jeune fille. Tout le monde me parlait d’elle avant mon passage, donc deux semaines avant j’ai commencé à regarder l’émission pour la voir.
C’est une émission de variété avec des côtés pervers, le côté “real TV”, évidemment. Le concours de chant c’est très bien, moi-même j’en ai fait et je me suis fait jeter, ça a toujours existé. Sauf qu’avant, on ne les voyait pas sous la douche. Le principe est différent, car ça dure des mois entiers et on en fait des héros de feuilleton. Ce n’est plus le chant qui compte, mais la personnalité.
Quand on m’a proposé de faire la deuxième, j’ai dit oui. J’avais fait le premier, donc on m’a donné les conditions idéales pour le faire : sono, orchestre sur scène… Enfin, cette année, j’ai fait l’émission parce que TF1 m’a soutenu tout l‘été. Quand ils m’ont demandé de faire la Star Ac’ cette année, je n’ai pas pu refuser.
Par ailleurs, je pense que les gamins qui ont entre 17 et 20 ans ne sont pas assez prévenus que c’est un jeu très cruel. On n’est même pas sûr que le gagnant puisse faire une carrière. La plupart d’entre eux jouent à quelque chose de dangereux qui va les faire souffrir. En même temps, qu’est-ce que j’aurais fait à 18 ans, si on m’avait proposé ça ? Alors, au final est-ce que je le prends comme une compromission ? Non, mais en même temps je reste lucide sur les côtés pervers de ce programme. D’ailleurs, la première fois que je l’ai fait, j’ai bien dit que je m’étais fait virer de plein de concours et que pour ceux qui perdaient ce n’était pas grave, qu’ils avaient au moins eu cette chance de se montrer.
source : evene.fr
Publié : mer. oct. 11, 2006 3:29 am
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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:30 am
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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:31 am
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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:32 am
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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:33 am
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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:34 am
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Publié : mer. oct. 11, 2006 3:35 am
par Slenderframe
Publié : mer. oct. 11, 2006 3:35 am
par Slenderframe
Après trois nominations, Faustine est éliminée
(09/10/2006)
© TF1
La jeune fille avait pensé quitter le château
BRUXELLES Après cinq semaines passées au château, les candidats ressentent une certaine fatigue. Avec tous les cours qu'ils ont déjà suivis, leur niveau de chant est censé s'être amélioré. Et pourtant, lors du prime de vendredi, certains ont offert au public un concert de fausses notes. Judith et Ludovic en sont les dignes représentants. La benjamine de l'émission a chanté avec Étienne Daho, Duel au soleil . Le chanteur est heureusement resté stoïque face aux nombreuses erreurs de justesse de sa partenaire. La jeune fille n'a d'ailleurs obtenu qu'un 12,3 pour sa prestation.
Bastien, qui, lui, faisait partie des nominés, ne rencontre pas des problèmes en chant mais bien en interprétation. Dès qu'il chante, son visage se contorsionne dans une sorte de grimace qui ressemble à celle de la douleur... Son Que tu reviennes était relativement bien chanté, mais cela aurait été mieux s'il avait été moins crispé ! Malgré tout, il a échappé à l'élimination en étant repêché par ses camarades.
C'est Nicolas, avec 60,6 %, qui a eu les faveurs des téléspectateurs quelques instants avant.
Vous l'aurez compris, c'est Faustine qui a été éliminée. Sa mollesse lui aura été fatale. De plus, comme les professeurs l'ont régulièrement souligné, son interprétation était souvent fausse car, selon eux, elle ne comprenait pas la moitié des paroles qu'elle chantait. Faustine a d'ailleurs voulu quitter l'aventure au début de la semaine dernière. Après une discussion avec la directrice, la candidate, qui était nominée pour la 3e fois, a décidé de rester au château. Le destin l'a malheureusement rattrapée... De plus, la semaine passée, elle n'est retournée au château que grâce au départ précipité de Céline.
Alors que le niveau de certains élèves laisse à désirer, le professionnalisme et le talent d'autres compensent largement. Sans Dominique, Cyril ou Cynthia, la Star Ac' 6 ne serait pas grand-chose... Johnny Hallyday, qui a toujours répété qu'il regardait quotidiennement l'émission, était présent sur le prime. Grâce à lui, Dominique a obtenu la meilleure note de la soirée, un 16,5, après leur duo sur Toute la musique que j'aime . Ses prouesses ne s'arrêtent pas là, elle a aussi obtenu la première place dans le Top 5. Suivie de près par Ludo et Jean-Charles, Dominique va s'accrocher et elle ne cédera pas aussi facilement sa première place. Elle est bien la seule pour l'instant à qui l'étiquette de gagnante irait bien !
S. Lag.
source : La Dernière Heure 2006
Publié : mer. oct. 11, 2006 3:42 am
par Jo
Merci
Publié : jeu. oct. 12, 2006 1:17 am
par Slenderframe
Le show Business, ce monde impitoyable
Le 12/10/2006 à 7 h 00 - par Anna Topaloff
Un monde de strass et de paillettes où il n’est souvent question que de gros sous. Un monde où tous les coups sont permis, quitte à sacrifier les droits des salariés et à piétiner les rêves des artistes pour continuer à alimenter l’usine à illusions. Enquête.
Autrefois, le destin des têtes couronnées passionnait les foules. Aujourd’hui, les petites filles préfèrent s’imaginer en Jenifer ou Lorie. Leurs mères fantasment sur les toilettes des stars montant les marches du Festival de Cannes. Leurs grands frères se voient déjà répondre habilement aux questions pièges de Marc-Olivier Fogiel. Nuits blanches dans les endroits les plus chics de la capitale, voyages tous frais payés à l’île Maurice, dîners mondains avec les people les plus en vue, des pluies de cadeaux et des centaines d’autographes à signer. Un monde de strass, de paillettes et d’éclats de rire. Une planète dont tous les habitants sont beaux, riches, talentueux et amis pour la vie. Un astre qui illumine le commun des mortels, lui permet d’oublier, le temps d’un « show », la banalité de leur existence. Mais, comme son nom l’indique, le « show-biz » est avant tout une affaire de « biz » de business, donc de gros sous. Quelques chiffres. TF1, pour le premier semestre 2006, a réalisé un chiffre d’affaires de près de 1,4 milliard d’euros. Beaucoup, beaucoup moins que Renault ou Total, mais quand même, la valeur de 9 000 Ferrari 430, le plus petit modèle. Les résultats, autrement dit les bénéfices, sont un peu en baisse, mais, enfin, ça va. On en tirera bien 7 % du chiffre d’affaires. Universal Music Group, la gigantesque maison de disques a, elle, sur la même période brassé 1 125 milliards d’euros, en augmentation de 8,5 % par rapport à l’année dernière et la firme a doublé son résultat. Et on dit que le piratage les coule.
Mais les plus malins, ce sont quand même les producteurs d’émission. Là où se marient spectacles, musique, chanteurs, vedettes en tout genre, le tout cerné ou entrecoupé de juteuses minutes de publicité. La société de production Endemol, par exemple, a, elle, réalisé au premier semestre 2006 un chiffre d’affaires de 516,6 millions d’euros ; 22 % de mieux que l’année dernière. Petit, au regard de celui d’une chaîne, mais drôlement rentable : le résultat d’exploitation atteint 87,2 millions d’euros, 17 % du chiffre d’affaires. On se dirait presque que Telefonica, qui a racheté Endemol à Arthur et à Stéphane Courbit pour seulement 200 millions d’euros chacun, aurait été un peu pingre. Car ce sont les émissions d’Arthur qui génèrent le plus gros chiffre publicitaire de la télé. Bien sûr, dans ces affaires-là aussi, ce sont les dirigeants les mieux lotis. Pascal Nègre, PDG d’Universal, avoue 83 330 € mensuels, mais il oublie bonus et intéressement. Comme Jean-Luc Delarue qui déclare 37 000 € par mois sans évoquer les dividendes qu’il touche de sa société de production Réservoir Prod. Quand à un « simple » animateur comme Benjamin Castaldi, il reçoit 45 000 € de TF1par mois et 30 000 € par émission en prime time. Facile de multiplier les exemples.
Mais, on l’a compris, il y a trop d’argent à prendre pour que la compétition ne soit pas féroce, et tous les mauvais coups sont permis. Rappelons-le-nous, en 2001, Endemol, encore, invente la téléréalité et « Loft Story ». TF1 est intéressée, mais c’est la plus rapide, M6, qui signe. Fureur de Patrick Le Lay qui accuse Nicolas de Tavernost de « proxénétisme », prenant le CSA à témoin de cette « télé-poubelle » et de ses « sous-produits pornographiques ». Ce qui ne l’empêchera pas de produire « L’île de la tentation ». Et de manigancer, récemment, à propos de la Coupe du monde de foot, un autre mauvais coup contre M6 qui avait, avec lui, acheté les droits de retransmission. En douce, le président de TF1 en a revendu 5 % à Canal +. Décidément, on ne se fait pas de cadeau. Car les genres se mélangent avec bonheur pour augmenter les chiffres d’affaires, donc les bénéfices.
Télévision et musique par exemple. Pour vendre leurs disques, les majors ont besoin de la publicité télévisée offerte à leurs chanteurs dans toute sorte d’émissions. Et, pour continuer à rémunérer généreusement ses vedettes et ses actionnaires, la télévision a besoin des recettes issues de la publicité. Depuis une loi de 1968, le cinéma et le spectacle vivant ont interdiction de diffuser des spots publicitaires à la télévision. En 1988, sous la pression des professionnels du disque, les parlementaires ont cédé. « Le secteur du disque a, du coup, énormément investi dans la pub télé. Son cœur de cible est les 12-24 ans, une catégorie de la population qui figure parmi les plus gros consommateurs de télévision. Pour capter leur attention, il est indispensable d’être présent », explique Stéphane Martin, directeur délégué du Syndicat national de la publicité télévisée. Et les annonceurs n’hésitent pas à y mettre le prix : 10 000 € en moyenne pour un spot de vingt secondes. Un tarif qui grimpe avec les taux d’audience des émissions. Lors de la finale France-Italie de la Coupe du monde de football, en juillet dernier, les vingt secondes étaient facturées 250 000 € ! « Un record », rappelle Stéphane Martin. Et d’ajouter : « Plus il y a d’Audimat, plus c’est cher. Donc, ce qui rapporte le plus à la chaîne, en termes de recettes publicitaires, ce sont les documentaires événements, les films inédits à la télévision, le tout dernier épisode de “Julie Lescaut” et les finales d’émissions de téléréalité comme la “Star Academy”. » Avec 8 millions de téléspectateurs, dont une grande majorité de jeunes, on n’ose imaginer ce que les maisons de disques sont invitées à payer pour passer leurs spots pendant la dernière coupure de la « Star Ac ». En 2005, l’ensemble des chaînes françaises a gagné, grâce à la publicité, 5,5 milliards d’euros !
Avec de telles sommes à la clé, pas étonnant que seule compte la course à l’Audimat. Du côté des maisons de disques, il n’est pas étonnant non plus que les dépenses promotionnelles soient concentrées sur les artistes qui vendent le plus. A cela, il faut rappeler le contexte de la crise du disque qui, au niveau mondial, a fait perdre 5 milliards de dollars aux professionnels de la musique. Les responsables des maisons de disques sentent que leurs jours sont comptés et, à défaut de sauver les meubles, tentent de sauver leur peau. D’abord, en taillant dans la masse salariale. Ensuite, en sacrifiant la qualité artistique sur l’autel de la rentabilité. Les artistes sont contraints de se plier aux diktats de la « tendance du marché » et disposent de moins en moins de liberté dans la conception de leur projet. Le tribunal des prud’hommes a même dû, dès 1997, résilier pour la première fois un contrat qui liait le rappeur MC Solaar à Universal et a obligé cette dernière à rendre au chanteur les droits sur ses chansons, pour « non-respect de la liberté de créer ». Les relations se sont encore durcies quand les majors ont lancé un vaste plan d’« écrémage » de leur catalogue. EMI, Universal, Warner, BMG, toutes ont pris la décision de ne pas renouveler les contrats des artistes les moins rentables, ceux qui n’atteignaient pas 100 000 exemplaires vendus. En France, plus de 150 artistes connus et respectés se sont retrouvés sans « maison de production fixe ». Une situation inédite dont Alain Chamfort, mis sur la touche par EMI en 2004, a fait les frais. Si elles en sont les victimes, les maisons de disques sont aussi responsables de cette situation.
Car le piratage n’est pas seul en cause. « Si le disque se vend moins bien, c’est le résultat d’une politique de producteurs sans scrupule qui l’ont tué en mettant uniquement en avant des disques faciles, superficiels, et des artistes fédérateurs », écrit le journaliste Hubert Allin dans son livre, Musique business (1). Et ce n’est pas Corinne Rousset qui dira le contraire. Aujourd’hui professeur de danse orientale, elle a travaillé sept ans dans une importante maison de disques. Dans un livre passionnant (2), elle raconte les coulisses de Trash Music, « un petit label qui a été racheté par un plus gros, le plus gros par une major et la major par une firme internationale ». On y découvre des producteurs incultes, obsédés par l’argent, qu’ils comptent d’ailleurs en « keur » pour « kiloeuros », et prêts à user de tous les moyens pour rafler la mise. Une jeune chanteuse à succès sera sur le point d’accoucher lors du tournage d’une émission à forte audience ? « De nos jours, ça se déclenche, ce genre de chose, non ? » s’interroge sérieusement son producteur. Les ventes d’un album s’essoufflent ? « Le groupe enregistre une nouvelle chanson qui sera ajoutée aux autres titres de l’album, au mépris des malheureux acheteurs de la première heure à qui il manquera désormais un titre », explique la narratrice. Les caisses de l’entreprise sont vides ? Une comédie musicale est mise sur pied en quelques semaines. « Il suffit de trouver un thème porteur, un compositeur émérite ayant déjà fait état de ses talents dans la composition de singles formatés jeune, une sorte d’ingénieur-technicien du tube, capable d’en pondre une bonne demi-douzaine en un temps record. […] Reste encore à sélectionner les interprètes, mais ce détail est vite réglé : nos nombreuses émissions de télé “découvreuses de talent” constituent une manne inépuisable », raconte-t-elle.
« Inépuisable » parce que la grande majorité des habitants de la planète Showbiz n’y réside qu’à titre provisoire. Un monde cruel qui a de la mémoire : il est des étiquettes qui ne se décollent pas facilement. La chanteuse Olivia Ruiz se souvient encore avec émotion des « dégage, Star Ac ! » qui l’accueillaient quand elle entrait sur la scène de ses premiers concerts solo. Quant à François Corbier, ancien animateur du « Club Dorothée » aujourd’hui auteur-compositeur- interprète de plusieurs albums, il peine à être pris au sérieux par la profession. « J’ai été victime d’un mépris inimaginable. Catalogué “amuseur d’enfants”. Les journaux musicaux ont toujours refusé de parler de mes disques. Avoir fait rire les enfants ne mérite pas un tel traitement », s’insurge-t-il.
Mais le show-biz ne s’encombre pas de morale ou de sentiment. Et ce, pour le plus grand bonheur des lecteurs des magazines people. Pour exister, le showbiz a besoin de se montrer et, comme le confie Marie (3), agente pour de nombreuses jeunes actrices, « une photo dans un magazine avec le doigt dans le nez, ce n’est pas très valorisant sur le moment, mais, au moins, ça fait parler de la fille ! » La célébrité n’a pas de prix.
(1) Music Business, d’Hubet Allin, City Editions, 2004.
(2) Ils ont changé ma chanson, de Corinne Rousset,
Stock, 2004.
(3) Le prénom a été changé.
source : Marianne
Publié : jeu. oct. 12, 2006 1:18 am
par Slenderframe
Publié : jeu. oct. 12, 2006 1:19 am
par Slenderframe
Publié : jeu. oct. 12, 2006 1:55 am
par Rex
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