Publié : jeu. avr. 24, 2008 11:24 am
Wilfred Le Bouthillier reprend la tournée
Marc-André Mongrain
Le Droit
On le croyait à l'écriture de son troisième album et voilà qu'on apprenait récemment que Wilfred Le Bouthillier prévoyait un arrêt au Théâtre des Quatre Soeurs, à Saint-André-Avellin, en formule acoustique, demain.
"J'étais bel et bien à l'écriture, explique l'Acadien maintenant installé à Montréal. J'ai eu une panne d'inspiration au niveau des textes. Je suis allé voir ma gang et je lui ai dit que j'aimerais bien repartir en tournée un peu, revisiter quelques régions qu'on avait faites avec la grosse tournée, mais arriver avec un spectacle différent, plus intime".
Voilà une façon un brin inhabituelle de secouer l'inspiration. L'artiste acquiesce, mais explique davantage. "C'est plutôt au plan des textes que ça avançait moins. J'étais très inspiré au plan musical. D'habitude, je pars d'une idée musicale et je gratte, gratte et gratte encore. En rentrant dans une bulle, un texte m'apparaissait."
Une préoccupation de taille s'impose toutefois dans le quotidien de Wilfred. "Avec un enfant dans ma vie, la concentration n'est plus la même à la maison, c'est certain."
On pourrait croire, puisque les textes ne viennent pas par eux-mêmes, qu'il aurait pu faire appel à des auteurs externes qui auraient pu lui souffler les mots, comme sur son premier album. Mais c'est là où le procédé de son deuxième opus, Poussières, prend toute son importance. "Le tournant du deuxième était vraiment important pour moi. Arrivé à ce moment-là, il était important de montrer qui j'étais, d'aller chercher une crédibilité. Avec le premier, je me sentais comme quelqu'un qui embarque dans un avion, qui entre dans la cabine et à qui le pilot fait tenir la barre pour cinq minutes. Et qui, en sortant, se dit pilote. Je ne méritais pas encore le titre d'auteur-compositeur-interprète."
"Quand j'arrivais en spectacle, pour les cinq chansons que j'avais écrites (sur le premier album), la vibration n'était pas la même. Avec mon deuxième, cette vibration se faisait encore plus sentir."
Il était donc primordial pour Wilfred Le Bouthillier de ranimer la muse en vue de son troisième album. "L'affaire en tant qu'auteur et compositeur, c'est que plus t'écris, plus t'es difficile envers toi-même. Rendu au mois de janvier, je me suis dit qu'il me fallait des textes. Depuis que je suis parti en tournée, j'ai recommencé à baigner plus dans cet environnement-là. La scène, c'est mon 'nanane'. Renouer avec le spectacle, ça m'a permis de débloquer."
Son complice de toujours, Sylvain Quesnel, l'ancien guitariste de Corey Hart, était bien d'accord pour l'accompagner dans cette mini tournée. Le compère Shawn Sasyniuk - un musicien et réalisateur installé en Outaouais et que l'on a notamment vu aux côtés de la Franco-Ontarienne Tricia Foster, de Marcel Aymar et de Roch Voisine - acceptait pour sa part de compléter le trio au cajon et à la mandoline.
La formation réduite s'est donnée en spectacle à plusieurs reprises et le chanteur admet que cette escapade laissera sans doute sa trace dans la sonorité d'un troisième album, qu'il entend déposer sur les tablettes à l'automne prochain.
"Je ne veux pas trop m'avancer sur la sonorité du prochain (album). Mais c'est certain que le petit côté acoustique, plus roots, ça va apporter une certaine influence. C'est un petit côté que les gens ont apprécié de moi. J'ai eu de bons commentaires. Je prends ce qui est bon de tout ça", souligne-t-il.
Même si Poussières a déplacé presque 10 fois moins de copies que son premier effort éponyme, Wilfred LeBouthillier est fier de son deuxième album et n'entrevoit pas de changement de direction prononcé pour le troisième. "Quand t'es un auteur-compositeur, ton but c'est d'attirer le plus de monde possible avec ta musique. Mais je pense qu'il faut aussi prendre ce que la vie a à t'offrir. À ce moment-là, tu peux voir 200 000 albums vendus comme une situation extraordinaire. En vendre 25 000, ce n'est certainement pas un échec. Je ne vais certainement pas me mettre de pression à ce niveau-là ; je vais continuer de faire ce que j'ai à faire", conclut-il.
POUR Y ALLER
QUOI ? Le spectacle acoustique de Wilfred Le Bouthillier
OÙ ? Au Théâtre des Quatre Soeurs (Saint-André-Avellin)
QUAND ? Demain soir, à 20 h
RENSEIGNEMENTS ? 819 983-4000 ou www.theatredes4soeurs.com
Source: http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... 170/CPARTS
Marc-André Mongrain
Le Droit
On le croyait à l'écriture de son troisième album et voilà qu'on apprenait récemment que Wilfred Le Bouthillier prévoyait un arrêt au Théâtre des Quatre Soeurs, à Saint-André-Avellin, en formule acoustique, demain.
"J'étais bel et bien à l'écriture, explique l'Acadien maintenant installé à Montréal. J'ai eu une panne d'inspiration au niveau des textes. Je suis allé voir ma gang et je lui ai dit que j'aimerais bien repartir en tournée un peu, revisiter quelques régions qu'on avait faites avec la grosse tournée, mais arriver avec un spectacle différent, plus intime".
Voilà une façon un brin inhabituelle de secouer l'inspiration. L'artiste acquiesce, mais explique davantage. "C'est plutôt au plan des textes que ça avançait moins. J'étais très inspiré au plan musical. D'habitude, je pars d'une idée musicale et je gratte, gratte et gratte encore. En rentrant dans une bulle, un texte m'apparaissait."
Une préoccupation de taille s'impose toutefois dans le quotidien de Wilfred. "Avec un enfant dans ma vie, la concentration n'est plus la même à la maison, c'est certain."
On pourrait croire, puisque les textes ne viennent pas par eux-mêmes, qu'il aurait pu faire appel à des auteurs externes qui auraient pu lui souffler les mots, comme sur son premier album. Mais c'est là où le procédé de son deuxième opus, Poussières, prend toute son importance. "Le tournant du deuxième était vraiment important pour moi. Arrivé à ce moment-là, il était important de montrer qui j'étais, d'aller chercher une crédibilité. Avec le premier, je me sentais comme quelqu'un qui embarque dans un avion, qui entre dans la cabine et à qui le pilot fait tenir la barre pour cinq minutes. Et qui, en sortant, se dit pilote. Je ne méritais pas encore le titre d'auteur-compositeur-interprète."
"Quand j'arrivais en spectacle, pour les cinq chansons que j'avais écrites (sur le premier album), la vibration n'était pas la même. Avec mon deuxième, cette vibration se faisait encore plus sentir."
Il était donc primordial pour Wilfred Le Bouthillier de ranimer la muse en vue de son troisième album. "L'affaire en tant qu'auteur et compositeur, c'est que plus t'écris, plus t'es difficile envers toi-même. Rendu au mois de janvier, je me suis dit qu'il me fallait des textes. Depuis que je suis parti en tournée, j'ai recommencé à baigner plus dans cet environnement-là. La scène, c'est mon 'nanane'. Renouer avec le spectacle, ça m'a permis de débloquer."
Son complice de toujours, Sylvain Quesnel, l'ancien guitariste de Corey Hart, était bien d'accord pour l'accompagner dans cette mini tournée. Le compère Shawn Sasyniuk - un musicien et réalisateur installé en Outaouais et que l'on a notamment vu aux côtés de la Franco-Ontarienne Tricia Foster, de Marcel Aymar et de Roch Voisine - acceptait pour sa part de compléter le trio au cajon et à la mandoline.
La formation réduite s'est donnée en spectacle à plusieurs reprises et le chanteur admet que cette escapade laissera sans doute sa trace dans la sonorité d'un troisième album, qu'il entend déposer sur les tablettes à l'automne prochain.
"Je ne veux pas trop m'avancer sur la sonorité du prochain (album). Mais c'est certain que le petit côté acoustique, plus roots, ça va apporter une certaine influence. C'est un petit côté que les gens ont apprécié de moi. J'ai eu de bons commentaires. Je prends ce qui est bon de tout ça", souligne-t-il.
Même si Poussières a déplacé presque 10 fois moins de copies que son premier effort éponyme, Wilfred LeBouthillier est fier de son deuxième album et n'entrevoit pas de changement de direction prononcé pour le troisième. "Quand t'es un auteur-compositeur, ton but c'est d'attirer le plus de monde possible avec ta musique. Mais je pense qu'il faut aussi prendre ce que la vie a à t'offrir. À ce moment-là, tu peux voir 200 000 albums vendus comme une situation extraordinaire. En vendre 25 000, ce n'est certainement pas un échec. Je ne vais certainement pas me mettre de pression à ce niveau-là ; je vais continuer de faire ce que j'ai à faire", conclut-il.
POUR Y ALLER
QUOI ? Le spectacle acoustique de Wilfred Le Bouthillier
OÙ ? Au Théâtre des Quatre Soeurs (Saint-André-Avellin)
QUAND ? Demain soir, à 20 h
RENSEIGNEMENTS ? 819 983-4000 ou www.theatredes4soeurs.com
Source: http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... 170/CPARTS