Publié : sam. mars 27, 2004 6:29 am
Voici un article sur cyberpresse concernant Marie-Elaine.
Le samedi 27 mars 2004
Photo Martin Tremblay, La Presse
L'ex-académicienne Marie-Élaine Thibert lancera son premier album le 30 mars, le jur de l'anniversaire de son idole, Céline Dion.
Marie-Élaine Thibert
Une force tranquille
Chantal Guy
collaboration spéciale, La Presse
Le conte de fées se poursuit pour Marie-Élaine Thibert, qu'on a souvent vue comme la Cendrillon de Star Académie. Bien qu'elle soit arrivée deuxième, derrière Wilfred Le Bouthillier, à la finale dont le grand prix était l'enregistrement d'un disque, la plus timide des académiciennes a droit elle aussi à son album professionnel, qui sera lancé le 30 mars.
Voilà un beau cadeau pour ses 22 ans qu'elle fêtera bientôt, lui fait-on remarquer. Mais, très peu imbue d'elle-même, Marie-Élaine préfère souligner que le 30 mars est aussi la date anniversaire de son idole, Céline Dion. « C'est un hasard, ce n'était pas planifié, ce sont mes fans sur mon site qui me l'ont fait remarquer», dit-elle avec un petit rire gêné. Grâce à l'aventure Star Académie, elle a pu rencontrer la star et a même chanté avec elle à Las Vegas.
On dirait presque que ce moment la ravit davantage que les projecteurs braqués sur elle pour le lancement de son premier album.La candeur de la fan est encore intacte chez la jeune femme, qui semble toujours être dans la position d'aspirer au monde de ceux qu'elle admire, même si elle est probablement l'une des chanteuses les plus connues du Québec au moment où l'on se parle.
Le ciel est à moi, la chanson du film Le Papillon bleu, qu'on retrouve d'ailleurs sur son album éponyme, connaît un franc succès à la radio. Elle s'envole pour Cannes où elle chantera avec Wilfred au Worldbest- la compétition internationale des académiciens de plusieurs pays- qui se tiendra aussi à la date anniversaire de Céline Dion. Le duo chantera devant 30 millions de téléspectateurs et s'il remporte le concours, Marie-Élaine pourra vraiment croire que le 30 mars est sa date chanceuse, peut-être son Eurovision, qui avait propulsé son idole...
Quoi qu'il en soit, elle devra revenir à Montréal pour le lancement médiatique de son disque le 1er avril, alors que le soir même, TVA lui consacre une émission spéciale à 20h intitulée Dans chacun de mes silences tiré d'une chanson de son album. Une tournée devrait suivre à l'automne.
Stéphane Venne est sorti de sa retraite pour lui écrire cinq chansons, en plus d'être le directeur musical de son album, auquel ont collaboré Boom Desjardins et les membres de La Chicane, Marc Déry, Stéphane Laporte, Mario Pelchat, et Roger Tabra. Le premier extrait qu'on entendra, Dans chacun de mes silences, composé par Marc Déry et Stéphane Laporte, lui ressemble beaucoup, ainsi qu'à sa relation avec Stéphane Venne. « La première fois qu'on s'est rencontrés, on savait qu'on allait bien s'entendre, raconte-t-elle. On ne parle pas beaucoup, ni lui ni moi, mais on réfléchit beaucoup. Des fois, on avait juste à se regarder dans les yeux et on savait ce qu'on voulait se dire. Il n'avait qu'à me lancer un regard et je comprenais. Je ne parle pas beaucoup, mais j'écoute beaucoup. Je suis un peu dans mon monde, c'est vrai... »
Cette réserve est précisément ce qui lui a valu l'affection du public. Combinée à son talent, c'est probablement ce qui l'a menée vers un album. « Je savais qu'un jour, j'allais en faire un. Quand on y croit, on finit toujours par avoir ce qu'on souhaite. Mais je ne me doutais pas que ça allait se faire dans la même année. »
Elle estime qu'il y en aura pour tous les goûts, craignant d'être étiquetée comme chanteuse de « grandes ballades », ce en quoi elle a excellé pendant Star Académie. Aussi est-elle particulièrement heureuse de la chanson J'veux de Roger Tabra, subtilement jazzée ou de la reprise du Tour de l'île de Félix Leclerc. « Ce que je voulais pour mon album, et tout le monde était d'accord, c'est qu'il ne soit pas linéaire. Je voulais faire plusieurs styles qui me ressemblent. Tout le monde peut aimer une chanson sur ce disque et c'est ce que je trouve bien. »
Quant à l'étiquette « préfabriquée » qu'on accole aux artistes qui sortent de la téléréalité, elle a su s'en accommoder. « Au début de Star Académie, j'étais contente d'y être, parce que je savais que ma carrière pouvait commencer, mais je me disais, moi aussi, qu'on était des numéros, confie-t-elle. Je me disais qu'on n'était pas comme les vrais artistes, qui commencent dans des bars, et ça me démoralisait, parce que je savais que les gens pensaient ça aussi. Mais je me suis rendu compte que chacun peut percer à sa manière. Il n'y a pas que les académiciens qui ont eu cette chance. Garou l'a eue avec Notre-Dame de Paris. C'est sûr qu'on a été projetés à l'avant-scène très vite, mais dans le fond, c'est juste une autre façon d'entrer dans le showbiz. »
Apprendre à la dure
Ce qui ne veut pas dire que ça a été plus facile pour autant. Marie-Élaine ne s'ennuie certainement pas du manoir de Sainte-Adèle. « Je n'aimais tellement pas cet endroit-là! avoue-t-elle spontanément. Nous étions enfermés dans cette grande maison très petite pour 14 et puis, c'était moins bien décoré qu'en 2004. » C'était d'autant plus difficile que Marie-Élaine est plutôt une solitaire. « Je suis une enfant unique, précise-t-elle. Mes meilleurs amis, au fond, c'était ma mère, mon chum, ma famille. À l'Académie, j'étais très timide, mais j'étais aussi très calme. Je ne suis pas quelqu'un qui s'énerve. Il y avait des frictions parfois, mais je n'entrais pas là-dedans. Je trouve ça amusant d'être passée par là, parce que je me trouve plus forte aujourd'hui. »
Son chum en premier, Patrick. Retourner à ceux qui nous connaissent intimement après avoir vécu bien des bouleversements, d'avoir évolué en marge de ses proches, fut l'autre réalité de Star Académie. « C'est dur, concède-t-elle après un silence éloquent. C'est là que tu vois si ton couple est fort. Tous les académiciens 2003 souhaitaient aux académiciens 2004 d'être célibataires, parce que c'est plus facile. C'est la transformation qui n'est pas évidente. Mon chum me voit plus travaillante, plus jasante. Pour lui, ç'a dû être bizarre, parce que mon caractère n'a pas changé, mais ma façon de travailler, oui. Moi, j'ai l'impression d'être devenue une femme, étant donné que j'ai un début de métier. »
Elle a pris goût à l'effort et aux critiques. Pour elle, c'est la seule façon d'apprendre, puisqu'elle ne se sent pas en confiance entourée uniquement de gens qui la couvrent d'éloges. « Toute ma vie, ç'a été comme ça. Les professeurs que j'ai le plus aimés étaient les plus sévères, ceux qui m'ont peut-être fait pleurer des fois. » À ce sujet, elle trouve d'ailleurs que Denise Filiatrault n'est pas assez sévère avec les nouveaux académiciens!
C'est à se demander si elle aurait persévéré dans sa voie sans le dur entraînement de l'Académie. « Pas à mon âge, croit-elle. J'aurais participé à des concours et j'aurais peut-être fait mon album à 30 ans. » Alors comment se voit-elle aujourd'hui? « Comme une vraie chanteuse, qui commence, mais qui a pris assez d'expérience pour être dans le métier. Je crois que j'ai bien commencé tout ça. »
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En rafale
La Presse:Le dernier album acheté?
Marie-Élaine Thibert: Une fille, quatre types de Céline Dion.
LP: Qu'est-ce qui te fait le plus peur dans la vie?
MÉT: Décevoir ceux que j'aime. Les décevoir vraiment, leur faire du mal. J'ai peur aussi de mon album, même si je suis très excitée. Les gens vont-ils aimer ça?
LP: Ta conception du bonheur?
MÉT: De vivre heureuse avec sa famille. Nos parents, c'est tellement important. Respecter les autres pour avoir aussi leur respect.
Le samedi 27 mars 2004
Photo Martin Tremblay, La Presse
L'ex-académicienne Marie-Élaine Thibert lancera son premier album le 30 mars, le jur de l'anniversaire de son idole, Céline Dion.
Marie-Élaine Thibert
Une force tranquille
Chantal Guy
collaboration spéciale, La Presse
Le conte de fées se poursuit pour Marie-Élaine Thibert, qu'on a souvent vue comme la Cendrillon de Star Académie. Bien qu'elle soit arrivée deuxième, derrière Wilfred Le Bouthillier, à la finale dont le grand prix était l'enregistrement d'un disque, la plus timide des académiciennes a droit elle aussi à son album professionnel, qui sera lancé le 30 mars.
Voilà un beau cadeau pour ses 22 ans qu'elle fêtera bientôt, lui fait-on remarquer. Mais, très peu imbue d'elle-même, Marie-Élaine préfère souligner que le 30 mars est aussi la date anniversaire de son idole, Céline Dion. « C'est un hasard, ce n'était pas planifié, ce sont mes fans sur mon site qui me l'ont fait remarquer», dit-elle avec un petit rire gêné. Grâce à l'aventure Star Académie, elle a pu rencontrer la star et a même chanté avec elle à Las Vegas.
On dirait presque que ce moment la ravit davantage que les projecteurs braqués sur elle pour le lancement de son premier album.La candeur de la fan est encore intacte chez la jeune femme, qui semble toujours être dans la position d'aspirer au monde de ceux qu'elle admire, même si elle est probablement l'une des chanteuses les plus connues du Québec au moment où l'on se parle.
Le ciel est à moi, la chanson du film Le Papillon bleu, qu'on retrouve d'ailleurs sur son album éponyme, connaît un franc succès à la radio. Elle s'envole pour Cannes où elle chantera avec Wilfred au Worldbest- la compétition internationale des académiciens de plusieurs pays- qui se tiendra aussi à la date anniversaire de Céline Dion. Le duo chantera devant 30 millions de téléspectateurs et s'il remporte le concours, Marie-Élaine pourra vraiment croire que le 30 mars est sa date chanceuse, peut-être son Eurovision, qui avait propulsé son idole...
Quoi qu'il en soit, elle devra revenir à Montréal pour le lancement médiatique de son disque le 1er avril, alors que le soir même, TVA lui consacre une émission spéciale à 20h intitulée Dans chacun de mes silences tiré d'une chanson de son album. Une tournée devrait suivre à l'automne.
Stéphane Venne est sorti de sa retraite pour lui écrire cinq chansons, en plus d'être le directeur musical de son album, auquel ont collaboré Boom Desjardins et les membres de La Chicane, Marc Déry, Stéphane Laporte, Mario Pelchat, et Roger Tabra. Le premier extrait qu'on entendra, Dans chacun de mes silences, composé par Marc Déry et Stéphane Laporte, lui ressemble beaucoup, ainsi qu'à sa relation avec Stéphane Venne. « La première fois qu'on s'est rencontrés, on savait qu'on allait bien s'entendre, raconte-t-elle. On ne parle pas beaucoup, ni lui ni moi, mais on réfléchit beaucoup. Des fois, on avait juste à se regarder dans les yeux et on savait ce qu'on voulait se dire. Il n'avait qu'à me lancer un regard et je comprenais. Je ne parle pas beaucoup, mais j'écoute beaucoup. Je suis un peu dans mon monde, c'est vrai... »
Cette réserve est précisément ce qui lui a valu l'affection du public. Combinée à son talent, c'est probablement ce qui l'a menée vers un album. « Je savais qu'un jour, j'allais en faire un. Quand on y croit, on finit toujours par avoir ce qu'on souhaite. Mais je ne me doutais pas que ça allait se faire dans la même année. »
Elle estime qu'il y en aura pour tous les goûts, craignant d'être étiquetée comme chanteuse de « grandes ballades », ce en quoi elle a excellé pendant Star Académie. Aussi est-elle particulièrement heureuse de la chanson J'veux de Roger Tabra, subtilement jazzée ou de la reprise du Tour de l'île de Félix Leclerc. « Ce que je voulais pour mon album, et tout le monde était d'accord, c'est qu'il ne soit pas linéaire. Je voulais faire plusieurs styles qui me ressemblent. Tout le monde peut aimer une chanson sur ce disque et c'est ce que je trouve bien. »
Quant à l'étiquette « préfabriquée » qu'on accole aux artistes qui sortent de la téléréalité, elle a su s'en accommoder. « Au début de Star Académie, j'étais contente d'y être, parce que je savais que ma carrière pouvait commencer, mais je me disais, moi aussi, qu'on était des numéros, confie-t-elle. Je me disais qu'on n'était pas comme les vrais artistes, qui commencent dans des bars, et ça me démoralisait, parce que je savais que les gens pensaient ça aussi. Mais je me suis rendu compte que chacun peut percer à sa manière. Il n'y a pas que les académiciens qui ont eu cette chance. Garou l'a eue avec Notre-Dame de Paris. C'est sûr qu'on a été projetés à l'avant-scène très vite, mais dans le fond, c'est juste une autre façon d'entrer dans le showbiz. »
Apprendre à la dure
Ce qui ne veut pas dire que ça a été plus facile pour autant. Marie-Élaine ne s'ennuie certainement pas du manoir de Sainte-Adèle. « Je n'aimais tellement pas cet endroit-là! avoue-t-elle spontanément. Nous étions enfermés dans cette grande maison très petite pour 14 et puis, c'était moins bien décoré qu'en 2004. » C'était d'autant plus difficile que Marie-Élaine est plutôt une solitaire. « Je suis une enfant unique, précise-t-elle. Mes meilleurs amis, au fond, c'était ma mère, mon chum, ma famille. À l'Académie, j'étais très timide, mais j'étais aussi très calme. Je ne suis pas quelqu'un qui s'énerve. Il y avait des frictions parfois, mais je n'entrais pas là-dedans. Je trouve ça amusant d'être passée par là, parce que je me trouve plus forte aujourd'hui. »
Son chum en premier, Patrick. Retourner à ceux qui nous connaissent intimement après avoir vécu bien des bouleversements, d'avoir évolué en marge de ses proches, fut l'autre réalité de Star Académie. « C'est dur, concède-t-elle après un silence éloquent. C'est là que tu vois si ton couple est fort. Tous les académiciens 2003 souhaitaient aux académiciens 2004 d'être célibataires, parce que c'est plus facile. C'est la transformation qui n'est pas évidente. Mon chum me voit plus travaillante, plus jasante. Pour lui, ç'a dû être bizarre, parce que mon caractère n'a pas changé, mais ma façon de travailler, oui. Moi, j'ai l'impression d'être devenue une femme, étant donné que j'ai un début de métier. »
Elle a pris goût à l'effort et aux critiques. Pour elle, c'est la seule façon d'apprendre, puisqu'elle ne se sent pas en confiance entourée uniquement de gens qui la couvrent d'éloges. « Toute ma vie, ç'a été comme ça. Les professeurs que j'ai le plus aimés étaient les plus sévères, ceux qui m'ont peut-être fait pleurer des fois. » À ce sujet, elle trouve d'ailleurs que Denise Filiatrault n'est pas assez sévère avec les nouveaux académiciens!
C'est à se demander si elle aurait persévéré dans sa voie sans le dur entraînement de l'Académie. « Pas à mon âge, croit-elle. J'aurais participé à des concours et j'aurais peut-être fait mon album à 30 ans. » Alors comment se voit-elle aujourd'hui? « Comme une vraie chanteuse, qui commence, mais qui a pris assez d'expérience pour être dans le métier. Je crois que j'ai bien commencé tout ça. »
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En rafale
La Presse:Le dernier album acheté?
Marie-Élaine Thibert: Une fille, quatre types de Céline Dion.
LP: Qu'est-ce qui te fait le plus peur dans la vie?
MÉT: Décevoir ceux que j'aime. Les décevoir vraiment, leur faire du mal. J'ai peur aussi de mon album, même si je suis très excitée. Les gens vont-ils aimer ça?
LP: Ta conception du bonheur?
MÉT: De vivre heureuse avec sa famille. Nos parents, c'est tellement important. Respecter les autres pour avoir aussi leur respect.