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Publié : jeu. déc. 11, 2008 2:42 am
par .anthurium.
Publié le 11 décembre 2008 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Maths et sciences au secondaire: la dégringolade des élèves de la réforme se confirme
En math comme en sciences, les élèves de la réforme en arrachent.
Photothèque Le Soleil
Daphnée Dions-Viens
Le Soleil
(Québec) Les petits Québécois perdent encore des points à l'échelle internationale. Selon l'enquête internationale sur les mathématiques et les sciences (TEIMS), les résultats des élèves du secondaire n'ont jamais été aussi bas, confirmant la dégringolade d'une des premières cohortes d'élèves de la réforme. Au primaire, toutefois, les écoliers commencent à remonter la pente.
L'enquête TEIMS, dont l'édition 2007 vient d'être rendue publique, est réalisée tous les quatre ans. Cette évaluation permet de comparer les résultats des élèves de deuxième secondaire de 49 pays différents. En sciences, en plus de chuter du 10e au 19e rang, les Québécois ont obtenu leur plus bas score depuis 1995 (c'est-à-dire depuis que le TEIMS existe sous sa forme actuelle). Les élèves ont récolté 507 points, alors qu'ils ont déjà atteint 540 points.
Le portrait est semblable en mathématiques, même si le Québec se classe toujours parmi les dix meilleurs : avec un score de 528 points, les élèves sont encore loin des 556 points obtenus en 1995. Au classement, le Québec glisse de la sixième à la huitième position.
«Autant en mathématiques qu'en sciences, il y a une détérioration au niveau secondaire qui semble s'accentuer. C'est inquiétant parce qu'il ne reste plus beaucoup de temps pour donner un coup de barre. On a peut-être quelques cohortes qui, malheureusement, ont servi de cobayes», affirme Normand Péladeau, qui a analysé les résultats du TEIMS 2003 pour le ministère de l'Éducation avec le chercheur Steve Bissonnette.
La donnée la plus fiable reste toutefois le nombre de points plutôt que le classement, précise M. Péladeau, puisque les pays qui participent à cette enquête ne sont pas nécessairement les mêmes au fil des ans. Cette année encore, le score du Québec reste toutefois supérieur à la moyenne internationale. Ces résultats confirment néanmoins les difficultés de cette cohorte d'élèves ? une des premières de la réforme ? qui avait aussi participé au TEIMS en 2003. Les enfants avaient alors été évalués en quatrième année. La chute, par rapport aux données de 1995, avait été «vertigineuse».
Les résultats 2007 des petits Québécois de quatrième année permettent toutefois de reprendre espoir. Sans avoir réussi à rattraper les scores de 1995, les élèves ont mieux réussi qu'en 2003. Ils ont gagné quelques points en maths (de 506 à 519) et en sciences (de 500 à 517. «Les élèves se sont améliorés, c'est encourageant», constate Steve Bissonnette.
Les modifications apportées à la réforme au cours des dernières années pourraient expliquer ce renversement de tendance, estiment les deux chercheurs. Des assouplissements permettent dorénavant aux enseignants de choisir plus librement comment ils veulent enseigner, expliquent-ils. La mémorisation des tables de multiplication, par exemple, pourrait avoir fait un retour en classe après le règne de la pédagogie par projet. Il a été impossible hier d'obtenir des commentaires du cabinet de la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, concernant ces résultats.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 3:30 am
par Annouk
Jen reviens pas...
Ça fait depuis le début de cette réforme qu'on dit que nos enfants servent de cobaye...
Mais là, les "grands" scientifiques viennent de découvrir cela
Publié : jeu. déc. 11, 2008 4:55 am
par Ely
Dans un pays ou j'ai travaillé en 2003 comme professeur, on m'a dit que les chercheurs avaient déjà penser changer les méthodes d'apprentissage dans leur système d'éducation et qu'au bout de plusieurs études, ils avaient concluent que les méthodes traditionnelles restent les meilleures, soit la mémorisation et le "par coeur".
Je pense que c'est parreil ici.
Et faudrait se calmer sur les changement de termes utilisés. Cette semaine, ma grand-mère m'appelle pour me poser une question. Elle aidait mon petit cousin à faire son devoir de français. Il est en secondaire 1. Elle me demande: c'est quoi une phrase graphique et une phrase syntaxetique ? ... Et moi de répondre: Bonne question, j'ai jamais entendu parler de ça. Ca doit avoir un rapport avec la principale et la subordonnée. J'ai fait une recherche sur internet et ca ressemblait pas mal à ca, mais maudit ca vient dur pour les parents qui doivent aider leur enfants à faire leur devoirs.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 5:33 am
par Chico_Fan
Pourquoi changer une formule gagnante. Que je sache, l'ancienne génération savait bien écrire et savait compter (sans calculatrice).
C'est évident que les reformes sont juste une gamique pour qu'un ensemble de personnes se donnent des jobs à réinventer quelque chose qui n'a pas à être réinventé, mais *légèrement* ajusté à l'ère du temps.
Les bonnes vieilles méthodes ont fait leur preuve. T'apprends par coeur, et après tu fais des problèmes pour renforcer tes connaissances. Mais la réforme dévalorise les connaissances brutes au profil d'aptitudes, qui elles sont secondaires.
Le changement des termes est un bon exemple de dérapage. C'est juste une volonté de changer pour changer, pour imprimer des nouveaux manuels. Aussi, je regarde les nouveaux manuels de mathématique, l'organisation est tellement confuse. Qu'est-ce qui est arrivé au bon vieux "chapitre-exercice-chapitre-exercice-etc"???
Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...
Publié : jeu. déc. 11, 2008 6:05 am
par Annouk
Chico_Fan a écritPourquoi changer une formule gagnante. Que je sache, l'ancienne génération savait bien écrire et savait compter (sans calculatrice).
C'est évident que les reformes sont juste une gamique pour qu'un ensemble de personnes se donnent des jobs à réinventer quelque chose qui n'a pas à être réinventé, mais *légèrement* ajusté à l'ère du temps.
Les bonnes vieilles méthodes ont fait leur preuve. T'apprends par coeur, et après tu fais des problèmes pour renforcer tes connaissances. Mais la réforme dévalorise les connaissances brutes au profil d'aptitudes, qui elles sont secondaires.
Le changement des termes est un bon exemple de dérapage. C'est juste une volonté de changer pour changer, pour imprimer des nouveaux manuels. Aussi, je regarde les nouveaux manuels de mathématique, l'organisation est tellement confuse. Qu'est-ce qui est arrivé au bon vieux "chapitre-exercice-chapitre-exercice-etc"???
Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...
La réforme avait aussi pour but que les moins doués se sentent plus doués et que les plus doués ne se sente plus trop doués...
Tout cela, dans le but à la mode d'avoir une bonne estime de soid'ou les nouvelles méthodes d'évaluation
Par contre, j'ai vu du positif dans une chose avec cette réforme dont a été victime ma fille et c'est l'enrichissement des programmes d'histoire et de géographie. C'est la seule chose positive de cette réforme à mon avis
Publié : jeu. déc. 11, 2008 6:54 am
par Chico_Fan
Annouk a écrit
La réforme avait aussi pour but que les moins doués se sentent plus doués et que les plus doués ne se sente plus trop doués...
Tout cela, dans le but à la mode d'avoir une bonne estime de soid'ou les nouvelles méthodes d'évaluation.
L'estime de soi se développe quand une personne réalise qu'elle est unique et qu'elle a ses qualités propre à elle. C'est pas en donnant l'illusion que tout le monde est à peu près au même niveau académiquement que les jeunes vont avoir une meilleure estime d'eux-mêmes. C'est juste de se mettre la tête dans le sable. De toute façon, les jeunes ne sont pas cons, les méthodes d'évaluation ont beau changé, reste qu'ils se comparent quand même et peuvent voir s'ils sont meilleurs ou pires que d'autres.
C'est sans parler des effets pervers d'une évaluation plus vague, qui rend plus difficile aux parents de voir le cheminement de leur enfant.
Citation :Par contre, j'ai vu du positif dans une chose avec cette réforme dont a été victime ma fille et c'est l'enrichissement des programmes d'histoire et de géographie. C'est la seule chose positive de cette réforme à mon avis
Tout à fait... Tant qu'une "réforme" est constituée d'enrichissement, plutôt que de tenter de réinventer quelque chose qui n'a pas à être changé, c'est correct.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 6:58 am
par tipet
La réforme à la base c'était comme dit Annouk pour améliorer l'estime de soi, parce que le québec vivait un grave problème de décrochage scolaire. Bon, faudrait voir les chiffres, je sais pas si la réforme a vraiment eu du bon pour le décrochage.
À la base l'intention est noble, c,est juste la manière de l'appliquer qui a carrément dérapée...
Publié : jeu. déc. 11, 2008 9:15 am
par plt
L'histoire jadis enseigné en 4ieme secondaire est désormais enseigné en secondaire 3. Que reste-il a enseigner en 4ieme secondaire? Rien. Que fait-on en histoire de 4ieme secondaire? C'est simple, on revoit toute la matière apprise l'année d'avant. Oh attention, on ne la voit plus en ordre chronologique mais bien par thème. Et a la fin de l'année pas de problème puisque l'""examen"" sera un beau petit texte en lien avec un sujet historique (même pas appris durant l'année) avec de belles petites questions (incompréhensibles) à répondre.
C'est le fun la réforme. T'es mieux de pas avoir de difficulté en français par exemple parce que c'est fini les examens: bienvenue Situation D'apprentissage de d'Évaluation ,dans toutes les matières, qui ne sont en fait que des compréhensions de texte avec 10 questions qui veulent finalement dire la même chose.
Évidement la moitié des professeurs donne encore des examens de "par coeur" dit traditionel et inscrive le résultat dans les belles colonnes de compétences disciplinaires.
Point positif:
Des livres neufs dans chaque matière
Négatif:
Attention, les livres sont fait à la va-vite et sont bourré d'erreur ... woow
J'en aurai long a dire.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 10:44 am
par moss
.anthurium. a écritPublié le 11 décembre 2008 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Maths et sciences au secondaire: la dégringolade des élèves de la réforme se confirme
En math comme en sciences, les élèves de la réforme en arrachent.
Photothèque Le Soleil
Daphnée Dions-Viens
Le Soleil
(Québec) Les petits Québécois perdent encore des points à l'échelle internationale. Selon l'enquête internationale sur les mathématiques et les sciences (TEIMS), les résultats des élèves du secondaire n'ont jamais été aussi bas, confirmant la dégringolade d'une des premières cohortes d'élèves de la réforme. Au primaire, toutefois, les écoliers commencent à remonter la pente.
L'enquête TEIMS, dont l'édition 2007 vient d'être rendue publique, est réalisée tous les quatre ans. Cette évaluation permet de comparer les résultats des élèves de deuxième secondaire de 49 pays différents. En sciences, en plus de chuter du 10e au 19e rang, les Québécois ont obtenu leur plus bas score depuis 1995 (c'est-à-dire depuis que le TEIMS existe sous sa forme actuelle). Les élèves ont récolté 507 points, alors qu'ils ont déjà atteint 540 points.
Le portrait est semblable en mathématiques, même si le Québec se classe toujours parmi les dix meilleurs : avec un score de 528 points, les élèves sont encore loin des 556 points obtenus en 1995. Au classement, le Québec glisse de la sixième à la huitième position.
«Autant en mathématiques qu'en sciences, il y a une détérioration au niveau secondaire qui semble s'accentuer. C'est inquiétant parce qu'il ne reste plus beaucoup de temps pour donner un coup de barre. On a peut-être quelques cohortes qui, malheureusement, ont servi de cobayes», affirme Normand Péladeau, qui a analysé les résultats du TEIMS 2003 pour le ministère de l'Éducation avec le chercheur Steve Bissonnette.
La donnée la plus fiable reste toutefois le nombre de points plutôt que le classement, précise M. Péladeau, puisque les pays qui participent à cette enquête ne sont pas nécessairement les mêmes au fil des ans. Cette année encore, le score du Québec reste toutefois supérieur à la moyenne internationale. Ces résultats confirment néanmoins les difficultés de cette cohorte d'élèves ? une des premières de la réforme ? qui avait aussi participé au TEIMS en 2003. Les enfants avaient alors été évalués en quatrième année. La chute, par rapport aux données de 1995, avait été «vertigineuse».
Les résultats 2007 des petits Québécois de quatrième année permettent toutefois de reprendre espoir. Sans avoir réussi à rattraper les scores de 1995, les élèves ont mieux réussi qu'en 2003. Ils ont gagné quelques points en maths (de 506 à 519) et en sciences (de 500 à 517. «Les élèves se sont améliorés, c'est encourageant», constate Steve Bissonnette.
Les modifications apportées à la réforme au cours des dernières années pourraient expliquer ce renversement de tendance, estiment les deux chercheurs. Des assouplissements permettent dorénavant aux enseignants de choisir plus librement comment ils veulent enseigner, expliquent-ils. La mémorisation des tables de multiplication, par exemple, pourrait avoir fait un retour en classe après le règne de la pédagogie par projet. Il a été impossible hier d'obtenir des commentaires du cabinet de la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, concernant ces résultats.
Ça c'est archi faux. J'ai commencé à enseigner en pleine instauration de la réforme et j'ai toujours demandé à mes élèves d'étudier leurs tables pour les apprendre par coeur. C'est le cas pour mes collègues également. Il ne faut pas virer fou avec la pédagogie par projets, comme s'il n'y avait que ça dans les classes. Même les profs ultra pro-réforme ne font pas que des projets dans leur classe.
En ce qui concerne les mauvais résultats en math et en science au secondaire par les premières cohortes de la réforme, je ne vois pas pourquoi s'alarmer. C'est normal que ça prenne un certain temps d'ajustement. C'est comme dans n'importe quel domaine, lorsqu'on décide de faire de grands changements, nous ne pouvons nous attendre aux meilleurs résultats dès le départ. Ça prend du temps pour s'adapter.
Dans quelques années, je serai curieuse de connaître les résultats des élèves. Qu'on le veuille ou non, les enseignants devaient s'adapter et changer beaucoup de choses dans leur manière d'enseigner et d'évaluer. Malheureusement, ce sont les premières cohortes qui en ont payé le prix.
Sauf qu'avant de vouloir tout jeter à la poubelle et de revenir en arrière, il faudrait peut-être laisser vraiment le temps à la réforme de se prouver. Personnellement, je trouve ça un peu tôt pour décider de tout abandonner. Juste à penser à l'argent investi là-dedans, ça serait vraiment un gaspillage honteux. Alors aussi bien y aller de l'avant avec les forces de la réforme et de continuer à l'améliorer car c'est faux de prétendre qu'il n'y a que du mauvais avec celle-ci.
Mon humble avis.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 11:17 am
par Annouk
Là Moss, je met mon grain de sel...
Citation :En ce qui concerne les mauvais résultats en math et en science au secondaire par les premières cohortes de la réforme, je ne vois pas pourquoi s'alarmer. C'est normal que ça prenne un certain temps d'ajustement. C'est comme dans n'importe quel domaine, lorsqu'on décide de faire de grands changements, nous ne pouvons nous attendre aux meilleurs résultats dès le départ. Ça prend du temps pour s'adapter.
Tu ne parles pas ici de n'importe quel enfant, tu parles de la mienne, de celle de mes amies...
Pour ton fils toi, tu ne veux pas la meilleure éducation?
J'ai connu moi les premiers balbutiement de cette réforme, j'Ai vu des choses et entendu des choses qui font dresser les cheveux de sur la tête...Et là, il faudrait accepter que c'Est pas grave que nos enfants qui termineront bientôt leurs études secondaires soit une cohorte "gaspillée"? Il ne faut pas s'indigner de se faire dire, alors qu'on crit cela depuis des années que c'est un beau gâchis pour ces enfants là?
Désolée, mais moi, ça m'inquiète, ça m'a toujours inquiété et le discours du "c'est pas grave" j'ai un peu de misère à le prendre quand il s'agit de mes enfants. Je l'ai déjà trop entendu
Pis pour ma fille ben just too bad, elle a fait partie de la réforme, elle a l'estime de soi au maximum mais elle ne se prend pas pour une autre même si elle a toujours été une top à l'école, qu'elle a passé la moitié de son primaire à aider une petite fille qui ne savait pas lire ses question en 6e année vu que le redoublement était aboli, qu'elle a appris à respecter cela.
Mais elle ne saurait pas ses règles de grammaire si je ne les lui avait pas apprises et ce, même si elle n'avait que des A en français, Ses projets étaient full beaux, présentés de manière originale de façon à rendre ça intéressant mais c'était bourré de fautes qui, selon son prof, n'étaient pas importantes puisque c'était le contenu qui l'était. il y a plein de choses qui n'étaient pas importantes pour ses profs mais qui l'étaient pour moi.
Et je suis loin d'être la seule, j'en ai fréquenté des parents, j'ai fait partie des conseils d'établissement durant des années.
J'ai vu des élèves avoir des A parce qu'ils s'étaient améliorés (avec le système de notation, ils avaient dans les 60%) alors que ma fille, qui avait 97% avait aussi des A...
Alors oui, cette réforme a été extraordinaire pour les enfants qui éprouvaient des difficultés. Ils ont tous l'estime de soi au top...Mais ils ne savent pas écrire, ne savent pas compter.
Alors qu'on vienne me dire n'importe quoi sur cette réforme mais surtout pas que ce n'est pas grave
Publié : jeu. déc. 11, 2008 11:21 am
par Annouk
je me relis là pis ça sonne enragé pas mal mon affaire
Désolée, ce n'Est pas le cas du tout Moss et ce n'est rien de personnel envers toi. Juste que ça me tient à coeur pas mal et que cela a toujours été une source d'inquiétude pour moi
Publié : jeu. déc. 11, 2008 11:38 am
par Chico_Fan
Citation :Annouk a dit :
J'ai vu des élèves avoir des A parce qu'ils s'étaient améliorés (avec le système de notation, ils avaient dans les 60%) alors que ma fille, qui avait 97% avait aussi des A...
C'est tellement décourageant ce nivellement vers le bas.
Re: post précédent de moss
Citation :C'est comme dans n'importe quel domaine, lorsqu'on décide de faire de grands changements, nous ne pouvons nous attendre aux meilleurs résultats dès le départ. Ça prend du temps pour s'adapter.
J'avoue que je ne vois en quoi il devrait y avoir une période d'adaptation. Si les changements sont adéquats, alors normalement les étudiants devraient performer tout aussi bien qu'avant immédiatement, non?
Publié : jeu. déc. 11, 2008 11:38 am
par moss
Annouk a écritLà Moss, je met mon grain de sel...
Citation :En ce qui concerne les mauvais résultats en math et en science au secondaire par les premières cohortes de la réforme, je ne vois pas pourquoi s'alarmer. C'est normal que ça prenne un certain temps d'ajustement. C'est comme dans n'importe quel domaine, lorsqu'on décide de faire de grands changements, nous ne pouvons nous attendre aux meilleurs résultats dès le départ. Ça prend du temps pour s'adapter.
Tu ne parles pas ici de n'importe quel enfant, tu parles de la mienne, de celle de mes amies...
Pour ton fils toi, tu ne veux pas la meilleure éducation?
J'ai connu moi les premiers balbutiement de cette réforme, j'Ai vu des choses et entendu des choses qui font dresser les cheveux de sur la tête...Et là, il faudrait accepter que c'Est pas grave que nos enfants qui termineront bientôt leurs études secondaires soit une cohorte "gaspillée"? Il ne faut pas s'indigner de se faire dire, alors qu'on crit cela depuis des années que c'est un beau gâchis pour ces enfants là?
Désolée, mais moi, ça m'inquiète, ça m'a toujours inquiété et le discours du "c'est pas grave" j'ai un peu de misère à le prendre quand il s'agit de mes enfants. Je l'ai déjà trop entendu
Pis pour ma fille ben just too bad, elle a fait partie de la réforme, elle a l'estime de soi au maximum mais elle ne se prend pas pour une autre même si elle a toujours été une top à l'école, qu'elle a passé la moitié de son primaire à aider une petite fille qui ne savait pas lire ses question en 6e année vu que le redoublement était aboli, qu'elle a appris à respecter cela.
Mais elle ne saurait pas ses règles de grammaire si je ne les lui avait pas apprises et ce, même si elle n'avait que des A en français, Ses projets étaient full beaux, présentés de manière originale de façon à rendre ça intéressant mais c'était bourré de fautes qui, selon son prof, n'étaient pas importantes puisque c'était le contenu qui l'était. il y a plein de choses qui n'étaient pas importantes pour ses profs mais qui l'étaient pour moi.
Et je suis loin d'être la seule, j'en ai fréquenté des parents, j'ai fait partie des conseils d'établissement durant des années.
J'ai vu des élèves avoir des A parce qu'ils s'étaient améliorés (avec le système de notation, ils avaient dans les 60%) alors que ma fille, qui avait 97% avait aussi des A...
Alors oui, cette réforme a été extraordinaire pour les enfants qui éprouvaient des difficultés. Ils ont tous l'estime de soi au top...Mais ils ne savent pas écrire, ne savent pas compter.
Alors qu'on vienne me dire n'importe quoi sur cette réforme mais surtout pas que ce n'est pas grave
Les passages en vert me surprennent énormément car lors de ma formation universitaire on ne m'a jamais dit d'évaluer ainsi et encore moins lorsque je suis arrivée sur le terrain.
Malheureusement, il faut admettre que la formation des enseignants déjà en fonction n'a pas toujours été adéquate à mon avis. En tant que petite jeune fraîchement sortie de l'université, j'en ai souvent aidé à se retrouver. Alors oui, il est possible que certains enseignants n'appliquaient pas de la bonne manière les principes de la réforme.
L'an dernier, j'étais allée à une formation sur la différenciation pédagogique, qui veut dire l'adaptation de son enseignement et de ses évaluations pour les élèves en difficulté.
À ma stupéfaction, j'ai vu des enseignants penser qu'on évaluait de la même manière un élève à qui on a simplifié la tâche de travail. Alors je peux comprendre Annouk qu'il y ait des enseignants de ta fille qui sur-évaluaient des élèves en difficulté.
Rassure-toi, je n'ai pas pris ton commentaire personnel et je comprends fort bien qu'il s'agisse d'un sujet qui te touche grandement. De mon côté, il est normal que j'aie un regard plus objectif de la chose et je sais bien que je n'aurais pas la même réaction si j'avais un enfant concerné, c'est bien normal.
C'est sûr que c'est très, très déplorable cette situation. Je pense que le Ministère avait une très belle vision, mais qu'il n'avait juste pas les moyens pour l'accomplir pleinement. Alors bien sûr, ce sont les élèves qui en payent le prix aujourd'hui.
Mais que faire ? Revenir complètement en arrière ? Pour ma part, je pense qu'on se casserait la gueule et je vais expliquer pourquoi.
À mon avis, nous ne pourrions revenir à un enseignement à 100% traditionnel qui ne comporterait que du par coeur et que par du travail dans des cahiers d'exercices. Qu'on le veuille ou non, nous n'avons pas les mêmes jeunes qu'avant. La technologie prend une telle place dans leur vie que nous ne pourrions les asseoir à leur bureau avec un crayon et une efface. Ils ont besoin de bouger, d'agir. De là l'idée des projets qui les mettaient en action.
À ma deuxième année d'enseignement, j'ai été appelée dans une classe pour remplacer une enseignante en burn out. Crois-moi, il y avait une raison. C'était une classe, je m'excuse du terme, de mongols.
Cette enseignante, archi traditionnelle, se battait avec ses élèves pour les faire travailler individuellement et en silence. Chose tout simplement impossible avec eux.
Du moment que j'ai décidé de tout changer dans la classe, travail en coopération, conseil d'élèves, projets, ateliers, j'ai vu la dynamique changer. Avec ces élèves, un enseignement traditionnel ne pouvait juste pas fonctionner.
J'ai l'impression que ça serait pas mal la même chose dans tous les milieux scolaires.
Personnellement, j'ai toujours été d'avis qu'il n'y a pas qu'une seule pédagogie de gagnante, mais plutôt une utilisation de plusieurs pédagogies différentes afin d'aller chercher tous les élèves.
Effectivement, il serait bon de peut-être revenir davantage à d'anciennes méthodes qui fonctionnaient bien, mais sans pour autant laisser de côté les "nouvelles pédagogies" qui ont du positif.
De plus, je ne pense pas avoir dit que ce n'était pas grave que les premières cohortes aient payé le prix de la réforme. C'est vraiment très préoccupant. Toutefois, je pense que c'était inévitable selon les circonstances. Comme je le mentionnais, les débuts de la réforme ont été plutôt cahoteux, plusieurs enseignants étaient laissés à eux-mêmes et se débrouillaient comme ils le pouvaient. Le Ministère aurait dû s'assurer d'avoir toutes les ressources en main avant de lancer les profs là-dedans.
Sauf que maintenant, je pense que la réforme est somme toute bien instaurée dans les écoles. Du moins selon ce que je vois et je trouverais dommage de tout laisser de côté en se fiant aux résultats des premières cohortes.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 11:48 am
par moss
Chico_Fan a écrit
C'est tellement décourageant ce nivellement vers le bas.
Re: post précédent de moss
Citation :C'est comme dans n'importe quel domaine, lorsqu'on décide de faire de grands changements, nous ne pouvons nous attendre aux meilleurs résultats dès le départ. Ça prend du temps pour s'adapter.
J'avoue que je ne vois en quoi il devrait y avoir une période d'adaptation. Si les changements sont adéquats, alors normalement les étudiants devraient performer tout aussi bien qu'avant immédiatement, non?
Ce nivellement par le bas n'a pas sa raison d'être. Je répète que ce n'est pas du tout les principes d'évaluation de la réforme. Les enseignants qui le font ne respectent aucunement le programme de formation.
Mais bon, c'est comme dans n'importe quel métier, pas tous les enseignants qui sont compétents.
Pour ta deuxième remarque sur la période d'adaptation, pour ma part je ne vois pas comment les enseignants pouvaient s'approprier une nouvelle façon d'enseigner et une nouvelle façon d'évaluer en claquant des doigts. Je ne sais pas si tu as déjà feuilleter le programme de formation, mais mettons que c'est une méga brique et qui a été mainte et mainte fois modifiée en cours de route.
J'ai eu la chance de commencer mon BAC alors que la réforme se mettait en place. Alors durant 4 ans, j'ai étudié à temps plein les principes de la réforme. Pas du tout le cas des eneignants en place. Ils n'avaient pas le même temps que moi pour s'approprier le nouveau programme. Ce n'est pas avec quelques formations ici et là que tu deviens un expert du jour au lendemain.
C'est pourquoi je disais que ça prend une période d'adaptation. Et cette période n'est pas la même d'un prof à l'autre. Certains enseignants travaillaient déjà selon les lignes de la réforme, alors ils ont adapté leur enseignement plus facilement. D'autres enseignants, très réfractaires au changement, ne l'appliquent toujours pas dans leur classe.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 11:50 am
par plt
Chico_Fan a écrit
J'avoue que je ne vois en quoi il devrait y avoir une période d'adaptation. Si les changements sont adéquats, alors normalement les étudiants devraient performer tout aussi bien qu'avant immédiatement, non?
Mais les changements sont tellement grands que je ne voit pas comment il ne pourrais pas y avoir de période d'adaptation. C'est évident pour moi qu'il y en a une grande à faire.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 11:53 am
par Chico_Fan
moss a écrit
Cette enseignante, archi traditionnelle, se battait avec ses élèves pour les faire travailler individuellement et en silence. Chose tout simplement impossible avec eux.
Je pense qu'en tant que société il faut se poser de sérieuses questions si les jeunes d'aujourd'hui ne sont même pas capables de s'asseoir en silence et d'apprendre.
C'est vrai que les nouvelles technologies changent la donne, mais si c'est à ce point, va falloir renverser la vapeur un moment donné... Sinon ça va être quoi dans 30 ans? Va falloir que les jeunes apprennent avec des jeux vidéos seulement?
Publié : jeu. déc. 11, 2008 12:06 pm
par moss
Chico_Fan a écrit
Je pense qu'en tant que société il faut se poser de sérieuses questions si les jeunes d'aujourd'hui ne sont même pas capables de s'asseoir en silence et d'apprendre.
C'est vrai que les nouvelles technologies changent la donne, mais si c'est à ce point, va falloir renverser la vapeur un moment donné... Sinon ça va être quoi dans 30 ans? Va falloir que les jeunes apprennent avec des jeux vidéos seulement?
Attention ! Je ne dis pas que ces élèves étaient incapables de travailler individuellement et en silence quand c'était nécessaire. Toutefois, c'était impossible de leur demander de le faire toute la journée comme c'était courant à l'époque.
Certains enseignants travaillent encore ainsi de nos jours, mais c'est complètement à l'encontre des principes de la réforme qui vise à faire socialiser les élèves et à les habituer à la coopération.
Personnellement, j'ai fait un stage avec une enseignante de ce style et mon Dieu que les enfants s'emmerdaient dans sa classe. On aurait dit qu'ils faisaient leur temps comme en prison...
Sauf que bien sûr, il n'est pas bon de faire travailler les élèves seulement en équipe ou en coopération. Ils doivent développer leur autonomie.
Je reviens à dire qu'il n'y pas qu'une seule façon de travailler avec les élèves, il y en a plusieurs.
Publié : jeu. déc. 11, 2008 12:28 pm
par tipet
Moi je trouve qu'il est bon que nos enfants apprennent avec différents types de professeurs. Je me rapelle ma fille en première année avait une enseignante super dynamique, pour qui la propreté d'un travail ne comptait pas nécessairement, qui acceptait les cris et le placottage et qui était super "amie" avec ses élèves. Elle collait les bureaux en équipe de 4 et les laissait jaser en travaillant. Ma fille l,adorait
Elle est arrivée en deuxième avec une professeur super traditionnelle, qui distribuait les sanctions à la moindre pécadille. Pour elle la propreté du bureau, du casier et des travaux étaient hyper important, elle enlevait des points si un travail était remis avec une fioriture ou un froissement de feuille. Sa classe était toujours en silence et mon dieu que ma fille s'emmerdait comme tu disais Moss Mais moi je lui ai toujours dit "C,est ton professeur ma fille, elle gère sa classe comme elle veut." Je trouvais important qu,elle connaisse différent type d'enseignement et qu'elle puisse s'adapter à divers professeurs...
Publié : jeu. déc. 11, 2008 1:01 pm
par moss
tipet a écritMoi je trouve qu'il est bon que nos enfants apprennent avec différents types de professeurs. Je me rapelle ma fille en première année avait une enseignante super dynamique, pour qui la propreté d'un travail ne comptait pas nécessairement, qui acceptait les cris et le placottage et qui était super "amie" avec ses élèves. Elle collait les bureaux en équipe de 4 et les laissait jaser en travaillant. Ma fille l,adorait
Elle est arrivée en deuxième avec une professeur super traditionnelle, qui distribuait les sanctions à la moindre pécadille. Pour elle la propreté du bureau, du casier et des travaux étaient hyper important, elle enlevait des points si un travail était remis avec une fioriture ou un froissement de feuille. Sa classe était toujours en silence et mon dieu que ma fille s'emmerdait comme tu disais Moss Mais moi je lui ai toujours dit "C,est ton professeur ma fille, elle gère sa classe comme elle veut." Je trouvais important qu,elle connaisse différent type d'enseignement et qu'elle puisse s'adapter à divers professeurs...
Pas bête sais-tu !
C'est clair qu'il n'y a pas un enseignant de pareil et ça fait la richesse du système d'éducation dans le fond.
Publié : ven. déc. 12, 2008 3:03 am
par .anthurium.
moss a écrit
Ça c'est archi faux. J'ai commencé à enseigner en pleine instauration de la réforme et j'ai toujours demandé à mes élèves d'étudier leurs tables pour les apprendre par coeur. C'est le cas pour mes collègues également. Il ne faut pas virer fou avec la pédagogie par projets, comme s'il n'y avait que ça dans les classes. Même les profs ultra pro-réforme ne font pas que des projets dans leur classe.
En ce qui concerne les mauvais résultats en math et en science au secondaire par les premières cohortes de la réforme, je ne vois pas pourquoi s'alarmer. C'est normal que ça prenne un certain temps d'ajustement. C'est comme dans n'importe quel domaine, lorsqu'on décide de faire de grands changements, nous ne pouvons nous attendre aux meilleurs résultats dès le départ. Ça prend du temps pour s'adapter.
Dans quelques années, je serai curieuse de connaître les résultats des élèves. Qu'on le veuille ou non, les enseignants devaient s'adapter et changer beaucoup de choses dans leur manière d'enseigner et d'évaluer. Malheureusement, ce sont les premières cohortes qui en ont payé le prix.
Sauf qu'avant de vouloir tout jeter à la poubelle et de revenir en arrière, il faudrait peut-être laisser vraiment le temps à la réforme de se prouver. Personnellement, je trouve ça un peu tôt pour décider de tout abandonner. Juste à penser à l'argent investi là-dedans, ça serait vraiment un gaspillage honteux. Alors aussi bien y aller de l'avant avec les forces de la réforme et de continuer à l'améliorer car c'est faux de prétendre qu'il n'y a que du mauvais avec celle-ci.
Mon humble avis.
Je m'adresse a toi car je te sais professeur, Je me demande si justement les professeurs on continués a enseigner des choses qui ne sont pas dans le programme pour combler des lacunes. Parce que ma fille fait des dictée, apprend par coeur les tables d'additions et de soustractions... Par contre Il y a beaucoup de devoirs et leçon a apprendre parfois je me demande ce qu'ils font à l'école, pourtant quand je rencontre le professeur je m'aperçois qu'ils font plein de projets de présentations...Les enfants se retrouvent t-il avec une surcharge de travail par rapport à ce que demande le programme si on le suis à la lettre? --Message edité par .anthurium. le 2008-12-12 08:08:46--