Bambi_Smiley a écrit
On peux tu s'entendre sur une fille qui sait que si elle parle la première, elle marque des points en cour ?
Mais ça me touche beaucoup ce besoin qu'elle avait de toujours se surpasser.
Je ne sais pas quoi en penser.
C'est noble ou c'est maladif ?
Vous allez répondre : ça dépend
Et alors ?
ça dépend de quoi ?
Est-ce sain ou malsain de viser constamment l'excellence ?
Ou encore, de vouloir accéder aux sommets dans sa carrière ?
Je vous pose la question humblement, et ce, en tout amour et amitié, car je suis curieuse beaucoup
Merci de vos inputs
Moi, je vais te dire ce que j'en pense. Je le pense depuis longtemps, je n'ai encore rencontré personne qui pensait comme moi mais ce n'est pas grave car je le pense profondément.
Je suis pour l'exercice physique, le sport, le désir de s'améliorer tant que ça rentre dans des limites normales, c'est-à-dire que cela ne t'empêche pas d'avoir aussi une vie sociale, affective où tu peux t'amuser, t'épanouir, te cultiver, évoluer...
Quand tu es rendu à vivre pour le sport, pour être le ou la meilleure à tout prix, ce n'est plus de santé, ce n'est plus épanouissant, ça devient pathologique. Une obsession à nourrir où tu y mets toutes tes énergies, ton temps, tes priorités, si l'on peut parler de priorités parce que pour certains, il ne reste à peu près plus rien d'autre...
C'est beau les jeux olympiques, moi-même je m'y laisse prendre, regardant, le souffle coupé, ces merveilleux athlètes en action, en compétition. Criant et pleurant assise dans mon salon devant les performances de celui ou celle pour qui je souhaite la victoire. Jusqu'à ce que cela me frappe de plein fouet et que je réalise que heu...ça fait quoi qu'il nage un dixième de seconde plus rapidement que l'autre nageur au casque blanc à côté de lui? Ça fait quoi que le beau plongeur rate un plongeon qu'il a merveilleusement réussi 150 fois avant...Ça fait quoi que la culbute qui suit les 75 bosses que les genoux du skieur viennent de prendre soit un peu moins ouverte que le précédent?
Et ça m'apparaît alors d'un ridicule inouï. Toutes les heures consacrées à s'entraîner, les sacrifices, les privations pour cela?
Se dépasser, oui, mais dans quel but? Être plus heureux, plus en santé, plus épanoui...? Se dépasser jusqu'où, il y a une limite?