LE DOMAINE BLEU

Le New Deal de Mario Dumont
Mise à jour le dimanche 26 octobre 2008 à 16 h 44


Le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, s'est engagé dimanche, sous les applaudissements nourris de ses militants, à profiter de la période de relance de la crise financière pour rebâtir le Québec.
Un gouvernement adéquiste tenterait d'abord de limiter les impacts de la crise financière, a-t-il précisé, au terme du conseil général de son parti, à Drummondville.
M. Dumont ajoute que l'ADQ profiterait de l'après-crise pour moderniser l'État, reconstruire le milieu scolaire et entreprendre des négociations constitutionnelles, afin de régler la question nationale.

Les sorties de crises économiques sont des moments pour repenser de grands pans de société.— Mario Dumont

Lorsque les journalistes ont demandé à M. Dumont pourquoi il avait choisi de miser sur les mêmes éléments que proposait l'ADQ durant la campagne électorale de 2007, il s'est défendu que son parti devait « recentrer son message autour de ses éléments fondamentaux ».
Priorité: l'économie
Comme la chef du Parti québécois, Pauline Marois, Mario Dumont a décidé de jouer la carte de l'économie durant le week-end, au détriment de la question de l'autonomie, relayée au second plan.
Le chef de l'ADQ a assuré que rouvrir le débat constitutionnel ne sera pas la priorité de son parti en ces temps d'incertitude économique.

Il faut continuer de parler de Constitution, mais c'est clair que nous n'entamerons pas ce débat durant une crise financière.
— Mario Dumont

Les délégués ont néanmoins entériné samedi les propositions sur l'autonomie du Québec. L'ADQ prône notamment la rédaction d'une constitution québécoise et l'enchâssement dans la Constitution canadienne de la reconnaissance de la nation québécoise.
La chef adéquiste a par ailleurs souhaité revoir les politiques d'immigration du Québec, qui, selon lui, ne sont pas compatibles avec la situation de la province.
La séduction se poursuit
Trois autres députés de l'Action démocratique du Québec admettent avoir été courtisés par les libéraux de Jean Charest.
Jean-Francois Therrien (circonscrïption de Terrebonne), Christian Lévesque (Lévis), et Pascal Beaupré (Joliette) ont confirmé dimanche avoir rejeté des offres d'autres partis.
« Il n'y aura plus de défection dans la députation adéquiste, la brèche est colmatée. Tous les députés et militants sont derrière leur chef, Mario Dumont », a fait valoir le porte-parole de l'ADQ dans la région de Québec, Marc Jomphe.
Selon lui, le départ de deux députés vers le caucus libéral, jeudi, n'a eu aucun impact négatif sur le moral des militants en fin de semaine.

Les adéquistes unis par une vision claire d'autonomie pour le Québec
   DRUMMONDVILLE, QC, le 26 oct. /CNW Telbec/ - Dans son discours du clôture
du conseil général de l'ADQ sur l'autonomie qui s'est déroulé ce week-end à
Drummondville, le chef de l'Action démocratique du Québec, M. Mario Dumont, a
lancé un message d'unité et de ralliement à ses militants derrière la vision
autonomiste : "Cette fin de semaine, nous avons tracé l'itinéraire d'un plan
ambitieux et audacieux pour le Québec. Aujourd'hui, nous sommes unis comme
jamais par une vision claire d'autonomie pour le Québec".
   M. Dumont a livré un vibrant plaidoyer en faveur de l'urgence d'aider les
familles à contrer les effets négatifs de la crise économique. "La crise
financière que traverse le monde présentement a des répercussions dans nos
familles. Il est de notre devoir de nous retrousser les manches et de
travailler très fort à limiter ces impacts pour nos communautés et nos
régions", a déclaré M. Dumont.
   Il a par ailleurs invité les membres de l'ADQ à envisager la sortie de
cette crise comme une occasion de changement pour le Québec. "Les sorties de
crise économique sont synonymes de reconstruction. Reconstruire, c'est la
mission même de la voix autonomiste et des trois chantiers que nous avons
identifié pour le Québec, à savoir : un, rebâtir l'Etat, deux, renforcer nos
écoles et trois, régler une fois pour toutes la place du Québec dans le
Canada", a lancé le chef autonomiste.
   Rebâtir l'Etat du Québec, selon M. Dumont, passe par une contribution
accrue du privé dans un système de santé réellement mixte afin d'améliorer
l'offre, la qualité et l'accessibilité des soins tout en composant mieux avec
les coûts accrus du système. Cela signifie également adopter une approche à
long terme en matière de gestion des finances publiques pour diminuer peu à
peu le fardeau de la dette qu'on transfère aux prochaines générations.
   Renforcer nos écoles passe par une réduction de la bureaucratie inutile,
une plus grande allocation des ressources financières dans les maisons
d'enseignement et des pouvoirs accrus aux écoles pour qu'elles puissent se
doter elles-mêmes d'un projet éducatif qui leur convienne et qui devienne une
source de sentiment d'appartenance pour tous les élèves.
   Régler la place du Québec dans le Canada passe par le refus du statu quo
et la réouverture de la constitution. La voix autonomiste vise par ailleurs à
engendrer un nouveau pacte Québec-Canada dans lequel les Québécois se
retrouveront et qui fera en sorte que leur autonomie nationale sera désormais
respectée.
   "Rebâtir l'Etat, renforcer l'école et régler une fois pour toutes la
place du Québec dans le Canada, telle est la vision autonomiste claire qui
nous unit et que nous sommes maintenant prêts à mettre de l'avant pour
construire notre avenir".

XVIIIe Conseil général de l’ADQ : L’ADQ propose un nouveau modèle québécois autonomiste

2008-10-25, 07:34
Le chef de l’Action démocratique du Québec, M. Mario Dumont, a présenté ce matin les bases du nouveau modèle québécois autonomiste que l’ADQ proposera en fin de semaine lors de son Conseil général à Drummondville.
Accompagné du président de l’ADQ, M. Tom Pentefountas, et du président de la commission politique, M. Stéphane Le Bouyonnec, M. Dumont a lancé un appel afin que le Québec retrouve son goût d’innover : « L’autonomie, c’est croire en nous, en nos capacités. C’est ce que nous présenterons aux Québécois en fin de semaine avec un nouveau modèle québécois autonomiste basé sur les forces des Québécois et celles du Québec. »

C’est sous quatre grands thèmes que l’ADQ a présenté sa vision autonomiste. Pour Mario Dumont, cette vision de l’autonomie du Québec, de l’autonomie de ses institutions, de l’autonomie de ses régions et de l’autonomie des individus, présentée ce matin, est une voie qui permettra au Québec de s’épanouir et de satisfaire ses aspirations profondes. « L’autonomie, c’est notre position constitutionnelle, mais c’est aussi une vision pour l’avenir du Québec. Un Québec autonome, ce sont d'abord et avant tout des Québécoises et des Québécois autonomes dans le choix de leurs services de santé, mais aussi dans le choix pour la garde de leurs enfants. Un Québec autonome, ce sont aussi des régions et des municipalités à qui l’on donne les moyens de leurs ambitions. C’est avec des propositions audacieuses, comme celles présentées par l’ADQ, que le Québec va pouvoir relever les défis des prochaines années », a martelé Mario Dumont.

Le Québec et l’autonomie

Pour le chef adéquiste, dans une situation économique incertaine, il était important de montrer que l’autonomie politique du Québec ne peut aller sans son autonomie financière et économique. « S’il faut assumer nos compétences et définitivement rejeter le statu quo, il faut aussi se donner des cibles ambitieuses de croissance du pouvoir d’achat des Québécois. Avec la mise en œuvre des propositions adoptées lors du dernier Congrès de l’ADQ, propositions sur lesquelles nous allons revenir en fin de semaine, nous croyons que le Québec pourrait renouer avec la croissance économique. En 2007, le Québec se classait au 7e rang sur 10 provinces pour sa croissance du PIB, position qu’il occupe en moyenne depuis 20 ans. C’est une situation à laquelle l’ADQ ne peut pas se résigner », a indiqué Mario Dumont.

Des écoles, des universités et des hôpitaux autonomes et responsables de leurs choix

Pour l’ADQ, l’autonomie du Québec doit aussi s’incarner dans l’autonomie de ses institutions les plus importantes, c’est-à-dire ses écoles, ses universités et ses hôpitaux. « Il faut mettre de l’ordre en éducation et donner aux écoles une véritable autonomie. Il est également essentiel de remettre la rigueur à l’ordre du jour dans le projet pédagogique. Il faut libérer les universités du carcan étatique. Il faut enfin remettre les hôpitaux sur la voie de l’efficacité et de la performance en donnant les vrais outils à ceux qui les dirigent. Le quotidien et l’avenir des Québécois dépendent de ces gestes courageux », a affirmé le chef adéquiste.

L’autonomie des régions et des municipalités

Mario Dumont a également indiqué que l’ADQ allait proposer aux Québécois de prendre véritablement le virage de la décentralisation. « Nous ne devons pas avoir peur de transférer des responsabilités en transport, en tourisme, en santé ou en éducation à nos régions et que des moyens financiers leur soient transférés grâce à des fonds d’autonomie régionaux. Nous ne devons pas avoir peur non plus de donner plus d’autonomie à nos municipalités, notamment en réformant le Code municipal », a affirmé le chef de l’ADQ.

L’autonomie des personnes

Concernant l’autonomie des personnes, l’ADQ va proposer à ses militants de faire de la lutte au décrochage scolaire une priorité nationale et de rebâtir des liens entre le système d’éducation et les entreprises. « Tout doit être mis en œuvre pour que chacun atteigne son plein potentiel et l’autonomie des personnes doit être un objectif central pour les programmes gouvernementaux. Mettre en place un système de santé mixte, faciliter le quotidien des familles, réformer le programme d’aide sociale sont autant de projets ambitieux en faveur de la qualité de vie des Québécois », a conclu Mario Dumont.

Par ailleurs, le président de la commission politique a plaidé pour un Québec libre de ses choix avec des familles prospères. « L’ADQ croit au potentiel des gens qui font le Québec. Les personnes qui gèrent nos hôpitaux, celles qui enseignent à nos enfants ou celles qui ont le désir de voir prospérer leurs régions et leurs municipalités, doivent trouver écho au gouvernement. Il est temps de sortir le Québec de sa morosité bureaucratique et de recentrer les efforts sur nos enfants, nos familles et nos aînés. Les Québécois ont le goût d’être libres de leurs choix et c’est pourquoi l’ADQ croit en leurs capacités et veut leur donner les moyens de leurs ambitions », a indiqué Stéphane Le Bouyonnec.

M. Le Bouyonnec a fait remarquer que les députés adéquistes, qui sont les vrais experts de l’autonomie, seront mis à contribution comme intervenants tout au long de la fin de semaine. « L’autonomie sous toutes ses formes va s’incarner par l’intervention de six députés adéquistes. Ce sont nos députés qui sont les porte-étendard des valeurs adéquistes au quotidien. Ils sont donc les mieux placés pour nous transmettre la réalité du terrain et les défis que nous devons relever. Nos députés incarnent cette autonomie et vont proposer aux Québécois des solutions réalistes en vue de développer au maximum le potentiel du Québec », a-t-il conclu.