Publié : mar. oct. 07, 2008 3:36 am
Crise financière: Dumont collaborera avec Charest
Dumont a critiqué le refus de Jean Charest de tenir une réunion commune avec la chef du PQ, Pauline Marois, afin d' «amener des consensus un peu plus porteurs pour la rentrée» parlementaire du 21 octobre. On voit ici les deux politiciens lors de la dernière journée de la session du printemps.
La Presse Canadienne
Michel Corbeil
Le Soleil
(Québec) L'adéquiste Mario Dumont «n'arrivera pas avec une page blanche» à la rencontre qu'il a sollicitée au premier ministre Jean Charest pour discuter de la récession économique qui pointe à l'horizon.
En point de presse, hier, à l'Assemblée nationale, le leader de l'Action démocratique du Québec a rappelé qu'il «était prêt à collaborer» avec le chef libéral face aux turbulences qui menacent maintenant sérieusement notre économie.
Peu après que M. Charest eut confirmé qu'il verra son homologue de l'ADQ, jeudi, Mario Dumont a indiqué qu'il partage l'avis des experts sur les remous qui nous attendent. L'économie, surtout aux États-Unis, a été «gonflée à l'hélium», et il y a «ressac», a-t-il prédit.
Si les deux hommes sont prêts à se voir, ils sont loin d'être sur la même longueur d'onde. M. Dumont a accusé le premier ministre de croire en la thèse d'un Québec ou d'un Canada «protégés contre ça» par «une cloche de verre».
Le ressac, a-t-il avancé, ne se limite plus «à l'économie américaine, mais (s'étend à) l'économie mondiale avec ce qui est arrivé en Europe et en Asie dans les dernières heures».
L'adéquiste a remis à plus tard le dévoilement de ses suggestions pour amoindrir les soubresauts. Il s'est dit certain que les revenus du gouvernement en seront affectés. Il n'a pas voulu répondre si la situation pourrait l'amener à endosser un budget déficitaire, si le gouvernement Charest en présente un.
Mario Dumont a critiqué le refus de Jean Charest de tenir une réunion commune avec la chef du PQ. Pauline Marois aura droit à un entretien distinct avec le premier ministre la même journée, jeudi. «La réponse du premier ministre est un petit peu curieuse, a plaidé l'adéquiste. (À trois chefs), cela aurait pu amener des consensus un peu plus porteurs pour la rentrée, moyennant que c'est ça qu'on veut, des résultats et des consensus.»
L'attaché de presse du premier ministre a repris ce que Jean Charest a indiqué, samedi. «Contrairement à ce que M. Dumont pense, a indiqué Hugo D'Amours, le ralentissement ne se prépare pas depuis six mois, mais depuis 18 mois.»
«Les gestes que le gouvernement a posés (avec le budget déposé cet hiver) contribueront certainement à ce que le Québec tire mieux son épingle du jeu. Il faut se rappeler, a-t-il ajouté, que l'ADQ a voté contre le programme d'investissements dans les infrastructures et contre les baisses d'impôt, deux pans importants de nos actions.»
M. D'Amours a signalé au passage que Jean Charest s'est entretenu, vendredi, avec «un certain nombre de dirigeants de grandes banques» qu'il avait convoqués. «Nous avons toujours dit que nous devons être vigilants.»
La rencontre avec Mme Marois porte sur la demande d'un amendement constitutionnel pour rapatrier au Québec tous les pouvoirs en matière de culture.
La chef du Parti québécois en profitera pour aborder la question de l'économie, «une question cruciale par les temps qui courent», a laissé entendre son entourage.
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Dumont a critiqué le refus de Jean Charest de tenir une réunion commune avec la chef du PQ, Pauline Marois, afin d' «amener des consensus un peu plus porteurs pour la rentrée» parlementaire du 21 octobre. On voit ici les deux politiciens lors de la dernière journée de la session du printemps.
La Presse Canadienne
Michel Corbeil
Le Soleil
(Québec) L'adéquiste Mario Dumont «n'arrivera pas avec une page blanche» à la rencontre qu'il a sollicitée au premier ministre Jean Charest pour discuter de la récession économique qui pointe à l'horizon.
En point de presse, hier, à l'Assemblée nationale, le leader de l'Action démocratique du Québec a rappelé qu'il «était prêt à collaborer» avec le chef libéral face aux turbulences qui menacent maintenant sérieusement notre économie.
Peu après que M. Charest eut confirmé qu'il verra son homologue de l'ADQ, jeudi, Mario Dumont a indiqué qu'il partage l'avis des experts sur les remous qui nous attendent. L'économie, surtout aux États-Unis, a été «gonflée à l'hélium», et il y a «ressac», a-t-il prédit.
Si les deux hommes sont prêts à se voir, ils sont loin d'être sur la même longueur d'onde. M. Dumont a accusé le premier ministre de croire en la thèse d'un Québec ou d'un Canada «protégés contre ça» par «une cloche de verre».
Le ressac, a-t-il avancé, ne se limite plus «à l'économie américaine, mais (s'étend à) l'économie mondiale avec ce qui est arrivé en Europe et en Asie dans les dernières heures».
L'adéquiste a remis à plus tard le dévoilement de ses suggestions pour amoindrir les soubresauts. Il s'est dit certain que les revenus du gouvernement en seront affectés. Il n'a pas voulu répondre si la situation pourrait l'amener à endosser un budget déficitaire, si le gouvernement Charest en présente un.
Mario Dumont a critiqué le refus de Jean Charest de tenir une réunion commune avec la chef du PQ. Pauline Marois aura droit à un entretien distinct avec le premier ministre la même journée, jeudi. «La réponse du premier ministre est un petit peu curieuse, a plaidé l'adéquiste. (À trois chefs), cela aurait pu amener des consensus un peu plus porteurs pour la rentrée, moyennant que c'est ça qu'on veut, des résultats et des consensus.»
L'attaché de presse du premier ministre a repris ce que Jean Charest a indiqué, samedi. «Contrairement à ce que M. Dumont pense, a indiqué Hugo D'Amours, le ralentissement ne se prépare pas depuis six mois, mais depuis 18 mois.»
«Les gestes que le gouvernement a posés (avec le budget déposé cet hiver) contribueront certainement à ce que le Québec tire mieux son épingle du jeu. Il faut se rappeler, a-t-il ajouté, que l'ADQ a voté contre le programme d'investissements dans les infrastructures et contre les baisses d'impôt, deux pans importants de nos actions.»
M. D'Amours a signalé au passage que Jean Charest s'est entretenu, vendredi, avec «un certain nombre de dirigeants de grandes banques» qu'il avait convoqués. «Nous avons toujours dit que nous devons être vigilants.»
La rencontre avec Mme Marois porte sur la demande d'un amendement constitutionnel pour rapatrier au Québec tous les pouvoirs en matière de culture.
La chef du Parti québécois en profitera pour aborder la question de l'économie, «une question cruciale par les temps qui courent», a laissé entendre son entourage.
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