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Publié : dim. sept. 28, 2008 4:04 am
par .anthurium.
Publié le 28 septembre 2008 à 07h33 | Mis à jour à 09h22


Le PLQ à nouveau tenté par des élections  
 

La Presse


Pourtant écartée il y a un mois, l'idée de déclencher des élections fin octobre revient travailler Jean Charest et ses stratèges.

Le PLQ courtise l'électorat nationaliste, Jean Charest se pose en seul défenseur des intérêts du Québec: tout converge pour convaincre les Québécois de donner un mandat fort à leur gouvernement afin de faire contrepoids à une majorité conservatrice aux Communes.


La décision est loin d'être prise: le résultat des élections fédérales au Québec est une donnée centrale, indiquent des sources au PLQ. Mais les sondages pancanadiens, qui commencent à montrer que les conservateurs n'ont pas besoin de faire des gains importants au Québec pour obtenir un mandat majoritaire, alimentent la réflexion dans les rangs libéraux.


«Il y a un mois, la possibilité d'élections provinciales en 2008 était de 10%; elle est probablement à 40% aujourd'hui», confie-t-on dans les cercles des stratèges libéraux. Des conseillers de Jean Charest et «des organisateurs» font valoir que jamais les sondages n'ont été aussi favorables. La tenue prochaine du Sommet de la francophonie à Québec ne peut qu'avoir des retombées positives, croit-on entre autres à la direction du parti, qui a tenu une réunion vendredi soir en marge du conseil général.

À l'inverse, attendre le printemps pour lancer l'appel aux urnes comporte énormément d'incertitude. Le tsunami qui frappe l'économie américaine aura inévitablement un impact au Québec. La crise économique des années 30 avait été l'occasion d'un empiètement massif des compétences provinciales par Ottawa grâce au pouvoir fédéral de dépenser, arguent déjà certains apparatchiks.

Jusqu'à présent, des conseillers comme le chef de cabinet Dan Gagnier et les vétérans Michel Bissonnette et John Parisella s'interrogent sur l'opportunité de foncer dès la fin octobre. Mais bien des membres du Conseil des ministres, flairant la réélection, poussent pour que Jean Charest ne tarde pas trop.

Avantage stratégique

Aussi, si les conservateurs balaient le pays le 14 octobre, Jean Charest pourrait faire valoir qu'il a besoin d'un mandat fort pour faire contrepoids aux visées fédérales. Des élections rapides prendraient de court adéquistes et péquistes, alignés depuis un moment sur un scénario d'élections au printemps prochain.

Jouant leur rôle, les libéraux réunis ce week-end en conseil général à Québec ont encore une fois courtisé l'électorat nationaliste, terreau de l'ADQ et du PQ.

Les propositions qu'ils ont adoptées vont toutes dans le sens d'un nationalisme modéré. On demande à l'Office québécois de la langue française de mettre plus de moyens dans l'inspection des commerces et on préconise une application plus soutenue de la loi 101, tout en s'opposant à une hausse des amendes.

Une proposition issue de la commission politique réclame du fédéral qu'il s'engage à ce que tous les juges de la Cour suprême «aient une maîtrise suffisante de la langue française» et à ce que les sous-ministres fédéraux, les ambassadeurs et les dirigeants de sociétés d'État soient «parfaitement bilingues».

Les militants ont aussi approuvé, sans débat, une longue liste de revendications ramenant les conditions de Meech, rebaptisées «aspirations constitutionnelles»: retour du droit de veto du Québec, reconnaissance de sa spécificité, encadrement du pouvoir fédéral de dépenser et participation du Québec à la nomination des juges de la Cour suprême, dont trois viendraient du Québec. Le ministre des Affaires intergouvernementales, Benoît Pelletier, a vite mis le couvercle sur la marmite: «Pas question de rouvrir la Constitution, il s'agit d'aspirations... à long terme», a-t-il insisté.

Publié : dim. sept. 28, 2008 11:51 pm
par ImWyckA
Noooonn

Je vais avoir mes 18 ans au printemps... Je veux voter moua !

Publié : lun. sept. 29, 2008 5:48 am
par Red K
Moi c'est l'inverse, j'suis pas mal écoeuré de voter. Et ces twitts qui nous envoient en élection quand c'est pas nécessaire n'auront certainement pas mon vote.

Si les conservateurs et les libéraux provinciaux se disent satisfaits de leur mandat jusqu'à présent, quel est le but de dépenser l'argent des contribuables pour tenter de se faire élire majoritairement? Selon eux, ça va bien là, alors, pourquoi dépenser notre argent inutilement?

Publié : lun. sept. 29, 2008 7:56 am
par Earendil
red k pour les elections  provinciales charwest attends de voir  si harper va entré fort au canada ou pas et il veut prendre de vitesse dumont et le pq

et aussi la menace economique qui s'en vient surement charest veut etre majoritaire moi comem pquiste charest me derange pas je veux juste pas du mont comme premier ministre surtout en des twemps d'incertitude economique

Publié : ven. oct. 03, 2008 5:03 am
par .anthurium.
Publié le 03 octobre 2008 à 06h43 | Mis à jour à 06h44


Le DGE se prépare pour un scrutin automnalTaille du texte Imprimer Envoyer Votre nom

Les signaux envoyés par Jean Charest sur la possibilité d'un scrutin automnal sont sérieux, estime le Directeur général des élections, qui réchauffe sa machine partout au Québec.

Depuis le début de la semaine, Me Marcel Blanchet a lancé plusieurs «activités préparatoires» en vue d'élections hâtives. Il a joint les directeurs de scrutin des 125 circonscrïptions pour leur demander notamment de vérifier la disponibilité de locaux à louer. Ces locaux accueilleront le personnel et les équipements de ces directeurs en cas d'élections.



La semaine prochaine, à Québec, le DGE formera 70 personnes qui deviendront préposées aux renseignements si un scrutin est déclenché. Ces préposés seront chargés de répondre aux citoyens qui composent le 1-888-ELECTION pour, par exemple, mettre à jour leur inscrïption sur la liste électorale.


Le DGE a mobilisé ses troupes à la suite des déclarations de Jean Charest, le week-end dernier. Lors du conseil général de son parti, le premier ministre a changé de discours sur la possibilité d'élections. Dimanche, après avoir dit au cours des derniers mois que 2008 «ne sera pas une année électorale», il n'a pas écarté l'hypothèse de lancer un appel aux urnes après le Sommet de la francophonie, qui prendra fin le 17 octobre.

«Il y a un mois, la possibilité d'élections provinciales en 2008 était de 10%; elle est probablement à 40% aujourd'hui», a confié à La Presse un stratège libéral.

Deux raisons

Au PLQ, on estime que deux éléments pourraient pousser M. Charest à plonger le Québec en élections: l'état inquiétant de l'économie et l'élection d'un gouvernement conservateur majoritaire sans gains importants au Québec.

Ces informations, qui circulent depuis la fin de semaine, ont été «scrutées à la loupe» par le DGE lundi, a confirmé son porte-parole, Denis Dion. La réaction n'a pas tardé. Le jour même, Marcel Blanchet a confié une série de tâches à son personnel. «On met du WD-40 dans les engrenages pour être prêt s'il y a des élections», a illustré M. Dion.

Le DGE n'est pas le seul à prendre Jean Charest au sérieux. L'Action démocratique du Québec et le Parti québécois ont déjà pris contact avec des compagnies de location d'autobus. Le parti de Pauline Marois a également demandé au Bloc de lui prêter des équipements au lendemain de la campagne électorale fédérale.

De son côté, le Parti libéral a nommé, hier, un nouveau directeur général, Claude Lemieux. Il occupait les fonctions de directeur adjoint et de directeur à la députation au cabinet de Jean Charest. Militant de longue date, il a conseillé les premiers ministres Robert Bourassa et Daniel Johnson fils.