Publié : mar. août 26, 2008 4:10 am
École Monseigneur-Richard
Un programme de gars
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
26/08/2008 07h25 - Mise à jour 26/08/2008 08h25
Tables de billard, Xbox et ordinateurs portables... Devant le taux de décrochage alarmant chez les garçons, une école secondaire de Montréal a mis sur pied une classe expérimentale dédiée uniquement aux jeunes hommes où l'informatique et le sport sont omniprésents.
Devrait-on multiplier ce type de programme dans d¹autres écoles?
Une trentaine d'élèves de l'école secondaire Monseigneur-Richard recevront un enseignement sur mesure cette année.
Plus de professeurs masculins, ordinateur portable pour tous, trois fois plus d'heures de sport : le programme mis en oeuvre pour une classe de garçons de troisième secondaire vise à les intéresser davantage à l'école.
«Il y a beaucoup de décrochage, surtout chez les garçons. On a présenté un projet expérimental pour favoriser leur réussite», explique Richard Guillemette, directeur de l'établissement secondaire.
Exit le tableau noir
Le tableau noir et la craie n'existeront plus dans cette classe pour garçons. L'école a fait l'achat de portables et de tableaux numériques au coût de 40 000 $.
«En classe, ce sera un environnement branché. Les jeunes vont tout le temps avoir leur ordinateur», explique M. Guillemette.
Les enseignants devront d'ailleurs adapter leur cours à cette technologie. Pour ce faire, ils seront «obligés» d'assister à des formations et auront le soutien d'un conseiller informatique à l'occasion de rencontres toutes les deux semaines.
«On veut vraiment changer la façon d'enseigner, faire disparaître le papier et le crayon», dit le directeur.
Sortir l'agressivité
Afin de répondre à leur besoin de bouger davantage, les 30 élèves sélectionnés pour cette classe «spéciale» auront droit à six cours de sport par cycle de neuf jours au lieu des deux habituels.
«Les gars ont besoin de se défouler. Ça les vide de leur agressivité et ça les calme en classe», affirme M. Guillemette.
L'ajout d'heures d'activité physique est nécessaire afin de garder un certain équilibre avec l'informatisation des cours, dit-il.
Moins d'absentéisme
La direction de l'école Monseigneur- Richard a aussi trouvé un moyen ingénieux pour garder ses jeunes à l'école sur l'heure du midi. Deux salles de jeux, qui comprennent entre autres des consoles Xbox 360 et des tables de billard, ont été aménagées dans l'établissement.
«On avait remarqué que des élèves partaient sur l'heure du midi pour aller jouer chez des amis et qu'ils ne revenaient pas en après-midi. Avec ça, on a réduit le taux d'absentéisme», explique Richard Guillemette.
LES CAUSES DU DÉCROCHAGE
L'élève
Les aptitudes et la santé, mentale ou physique, exercent une influence sur la persévérance scolaire.
Les amis
L'isolement social, le rejet par les pairs ou encore l'association à des amis qui ont des comportements inappropriés.
La famille
La désunion, l'isolement, la faible scolarité et les problèmes sociaux des parents. L'attitude des parents à l'égard de la scolarisation a aussi une influence plus ou moins positive sur la persévérance scolaire de leurs enfants.
L'école
L'atmosphère à l'école, les pratiques éducatives, la gestion des comportements et les valeurs véhiculées. Ainsi, une relation chaleureuse avec un enseignant est un facteur important de protection et de motivation. La qualité des liens qu'entretient la famille avec l'école et avec la communauté s'avère également primordiale.
Le quartier
L'environnement dans lequel est située l'école, comme la défavorisation, la désorganisation sociale ou le taux de criminalité élevé, ont un impact sur la réussite scolaire.
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Programme de gars
Une classe des plus convoitées
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
26/08/2008 07h25
«C'est une bonne idée de faire une classe juste pour les gars. D'habitude, il y a des matins où ça ne me tente pas de me lever. Mais là, je vais avoir le goût d'aller à l'école», lance Patrice Berreca, qui participera à la classe expérimentale.
Comme 29 autres jeunes de troisième secondaire, l'adolescent de 14 ans fera des jaloux à l'école secondaire Monseigneur-Richard cette année.
Lors du lancement du projet, quelque 170 étudiants ont demandé des renseignements, et 80 ont postulé pour faire partie de la classe, explique le directeur adjoint Frédérick Urpsz, qui est responsable du dossier.
Techniques de travail
En raison des moyens limités, seulement une trentaine d'élèves prendront part au programme expérimental.
Des jeunes qui participeront au projet et qui ont été rencontrés par le Journal espèrent développer davantage d'aptitudes infor matiques.
«On va pouvoir apprendre des nouvelles techniques de travail», fait valoir Ramiro Velarde, âgé de 14 ans.
Soccer et hockey
Son camarade Patrice Berreca estime que les nouveaux por tables per mettront aux jeunes de surfer sur le Net plus facilement.
«On n'aura pas besoin d'attendre d'avoir de la place dans la salle d'informatique pour faire nos recherches», dit-il.
Le programme vitaminé en heures de sports comble aussi les adolescents, qui ont l'intention de jouer davantage au soccer et au hockey.
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Qu'en pensez-vous ?
Depuis le temps que j'entends que l'école n'est pas "faite" pour les gars, je suis pas certaine que ceci soit bien mieux.
Plus de sport j'ai rien contre.
Mais les consoles de jeux ,les tables de billards...Pas certaine que ce sois une bonne chose.
C'est pas une arcade une école me semble. --Message edité par leelou le 2008-08-26 10:16:37--
Un programme de gars
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
26/08/2008 07h25 - Mise à jour 26/08/2008 08h25
Tables de billard, Xbox et ordinateurs portables... Devant le taux de décrochage alarmant chez les garçons, une école secondaire de Montréal a mis sur pied une classe expérimentale dédiée uniquement aux jeunes hommes où l'informatique et le sport sont omniprésents.
Devrait-on multiplier ce type de programme dans d¹autres écoles?
Une trentaine d'élèves de l'école secondaire Monseigneur-Richard recevront un enseignement sur mesure cette année.
Plus de professeurs masculins, ordinateur portable pour tous, trois fois plus d'heures de sport : le programme mis en oeuvre pour une classe de garçons de troisième secondaire vise à les intéresser davantage à l'école.
«Il y a beaucoup de décrochage, surtout chez les garçons. On a présenté un projet expérimental pour favoriser leur réussite», explique Richard Guillemette, directeur de l'établissement secondaire.
Exit le tableau noir
Le tableau noir et la craie n'existeront plus dans cette classe pour garçons. L'école a fait l'achat de portables et de tableaux numériques au coût de 40 000 $.
«En classe, ce sera un environnement branché. Les jeunes vont tout le temps avoir leur ordinateur», explique M. Guillemette.
Les enseignants devront d'ailleurs adapter leur cours à cette technologie. Pour ce faire, ils seront «obligés» d'assister à des formations et auront le soutien d'un conseiller informatique à l'occasion de rencontres toutes les deux semaines.
«On veut vraiment changer la façon d'enseigner, faire disparaître le papier et le crayon», dit le directeur.
Sortir l'agressivité
Afin de répondre à leur besoin de bouger davantage, les 30 élèves sélectionnés pour cette classe «spéciale» auront droit à six cours de sport par cycle de neuf jours au lieu des deux habituels.
«Les gars ont besoin de se défouler. Ça les vide de leur agressivité et ça les calme en classe», affirme M. Guillemette.
L'ajout d'heures d'activité physique est nécessaire afin de garder un certain équilibre avec l'informatisation des cours, dit-il.
Moins d'absentéisme
La direction de l'école Monseigneur- Richard a aussi trouvé un moyen ingénieux pour garder ses jeunes à l'école sur l'heure du midi. Deux salles de jeux, qui comprennent entre autres des consoles Xbox 360 et des tables de billard, ont été aménagées dans l'établissement.
«On avait remarqué que des élèves partaient sur l'heure du midi pour aller jouer chez des amis et qu'ils ne revenaient pas en après-midi. Avec ça, on a réduit le taux d'absentéisme», explique Richard Guillemette.
LES CAUSES DU DÉCROCHAGE
L'élève
Les aptitudes et la santé, mentale ou physique, exercent une influence sur la persévérance scolaire.
Les amis
L'isolement social, le rejet par les pairs ou encore l'association à des amis qui ont des comportements inappropriés.
La famille
La désunion, l'isolement, la faible scolarité et les problèmes sociaux des parents. L'attitude des parents à l'égard de la scolarisation a aussi une influence plus ou moins positive sur la persévérance scolaire de leurs enfants.
L'école
L'atmosphère à l'école, les pratiques éducatives, la gestion des comportements et les valeurs véhiculées. Ainsi, une relation chaleureuse avec un enseignant est un facteur important de protection et de motivation. La qualité des liens qu'entretient la famille avec l'école et avec la communauté s'avère également primordiale.
Le quartier
L'environnement dans lequel est située l'école, comme la défavorisation, la désorganisation sociale ou le taux de criminalité élevé, ont un impact sur la réussite scolaire.
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Programme de gars
Une classe des plus convoitées
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
26/08/2008 07h25
«C'est une bonne idée de faire une classe juste pour les gars. D'habitude, il y a des matins où ça ne me tente pas de me lever. Mais là, je vais avoir le goût d'aller à l'école», lance Patrice Berreca, qui participera à la classe expérimentale.
Comme 29 autres jeunes de troisième secondaire, l'adolescent de 14 ans fera des jaloux à l'école secondaire Monseigneur-Richard cette année.
Lors du lancement du projet, quelque 170 étudiants ont demandé des renseignements, et 80 ont postulé pour faire partie de la classe, explique le directeur adjoint Frédérick Urpsz, qui est responsable du dossier.
Techniques de travail
En raison des moyens limités, seulement une trentaine d'élèves prendront part au programme expérimental.
Des jeunes qui participeront au projet et qui ont été rencontrés par le Journal espèrent développer davantage d'aptitudes infor matiques.
«On va pouvoir apprendre des nouvelles techniques de travail», fait valoir Ramiro Velarde, âgé de 14 ans.
Soccer et hockey
Son camarade Patrice Berreca estime que les nouveaux por tables per mettront aux jeunes de surfer sur le Net plus facilement.
«On n'aura pas besoin d'attendre d'avoir de la place dans la salle d'informatique pour faire nos recherches», dit-il.
Le programme vitaminé en heures de sports comble aussi les adolescents, qui ont l'intention de jouer davantage au soccer et au hockey.
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Qu'en pensez-vous ?
Depuis le temps que j'entends que l'école n'est pas "faite" pour les gars, je suis pas certaine que ceci soit bien mieux.
Plus de sport j'ai rien contre.
Mais les consoles de jeux ,les tables de billards...Pas certaine que ce sois une bonne chose.
C'est pas une arcade une école me semble. --Message edité par leelou le 2008-08-26 10:16:37--