Publié : jeu. juil. 24, 2008 4:33 pm
Justice
Vingt mois de prison pour Vincent Duval
La Presse Canadienne Rollande Parent
24/07/2008 12h22 - Mise à jour 24/07/2008 14h51
Vincent Raphaël Duval
© PRESSE CANADIENNE - archives
Vincent Raphaël Duval, ce Belge de 31 ans qui avait plaidé coupable à six accusations portées contre lui, dont contacts sexuels et leurre d'une adolescente de 13 ans, a été condamné à 20 mois de prison, aujourd'hui, en Cour du Québec, à Montréal.
«Il va purger sa peine au Canada comme prévu et va être déporté par la suite», a indiqué son avocat Me Daniel Lighter.
Dans cette affaire, la procureure de la Couronne Nathalie Fafard demandait cinq ans de pénitencier tandis que l'avocat de l'accusé suggérait plutôt de 12 à 18 mois d'incarcération.
Me Lighter a apprécié que le juge ait souligné que ce n'est pas un dossier classique de pédophilie, mais une relation d'amour, même si elle était inappropriée. «C'est loin d'être le cas classique des pédophiles qui vont sur Internet pour chercher des jeunes et pour s'adonner à la pornographie juvénile, ce qui n'a rien avec les dossiers soulignés par la poursuite. C'est différent», a fait valoir Me Lighter.
Le juge Jean-Pierre Bonin a dit en être venu à la conclusion qu'une peine ferme de prison s'imposait et qu'il y avait lieu d'écarter une peine avec sursis, pour une question d'exemplarité. Toutefois, le magistrat a pris le soin de souligner que dans les échanges via Internet entre l'accusé et l'adolescente, au nombre de 3000, il n'y avait aucune trace du «langage sexuel qui caractérise ce genre d'affaires».
Duval qui est détenu depuis un mois et demi, soit depuis son arrestation dans la nuit du 14 juin dernier dans un hôtel montréalais, n'a montré aucune émotion quant la sentence est tombée. Âgé de 32 ans, cet informaticien résidait à Liège, en Belgique, avant son départ pour Montréal où il est venu rencontrer l'adolescente avec le projet d'aller vivre avec elle dans une secte amish située en Amérique du Nord, «qui serait renommée pour ne pas dénoncer le genre de comportement que les deux se proposent d'avoir», note le juge.
Au moment de plaider coupable, l'homme a expliqué avoir fait la connaissance de l'adolescente par hasard en se rendant sur un site Internet réservé aux gens de plus de 18 ans proposant notamment la rencontre de personnes partageant les mêmes intérêts.
Lors de la première communication, l'adolescente a prétendu avoir 25 ou 26 ans. Son âge véritable a été révélé par sa mère quand celle-ci se rend compte que sa fille fait de longs et nombreux appels en Belgique. Elle relève le numéro de téléphone, parle à Duval et l'avise que sa fille a 13 ans. Il accepte alors de cesser tout contact.
Mais ils reprennent leurs communications par courriel. À un moment donné, Duval consulte un avocat pour savoir à quel genre de peine il s'expose en continuant les échanges et se met par la suite à la recherche d'un endroit où ils pourraient vivre sans problème.
Le 13 juin, l'adolescente avise ses parents de son départ de la maison. Duval la rejoint au collège privé qu'elle fréquente. Ils prennent le métro et se rendent dans un petit hôtel de la rue Saint-Hubert. Les policiers sont alertés. Munis de photos, ils ratissent hôtels, motels et chambres et pensions. Ils les trouvent finalement et procèdent à l'arrestation de l'homme.
Peu après, Duval est accusé d'avoir commis le crime de leurre d'enfant entre le 1er octobre 2006 et le 13 juin 2008, d'avoir à des fins d'ordre sexuel touché une partie de corps de l'adolescente et d'avoir incité celle-ci à en faire autant.
Vingt mois de prison pour Vincent Duval
La Presse Canadienne Rollande Parent
24/07/2008 12h22 - Mise à jour 24/07/2008 14h51
Vincent Raphaël Duval
© PRESSE CANADIENNE - archives
Vincent Raphaël Duval, ce Belge de 31 ans qui avait plaidé coupable à six accusations portées contre lui, dont contacts sexuels et leurre d'une adolescente de 13 ans, a été condamné à 20 mois de prison, aujourd'hui, en Cour du Québec, à Montréal.
«Il va purger sa peine au Canada comme prévu et va être déporté par la suite», a indiqué son avocat Me Daniel Lighter.
Dans cette affaire, la procureure de la Couronne Nathalie Fafard demandait cinq ans de pénitencier tandis que l'avocat de l'accusé suggérait plutôt de 12 à 18 mois d'incarcération.
Me Lighter a apprécié que le juge ait souligné que ce n'est pas un dossier classique de pédophilie, mais une relation d'amour, même si elle était inappropriée. «C'est loin d'être le cas classique des pédophiles qui vont sur Internet pour chercher des jeunes et pour s'adonner à la pornographie juvénile, ce qui n'a rien avec les dossiers soulignés par la poursuite. C'est différent», a fait valoir Me Lighter.
Le juge Jean-Pierre Bonin a dit en être venu à la conclusion qu'une peine ferme de prison s'imposait et qu'il y avait lieu d'écarter une peine avec sursis, pour une question d'exemplarité. Toutefois, le magistrat a pris le soin de souligner que dans les échanges via Internet entre l'accusé et l'adolescente, au nombre de 3000, il n'y avait aucune trace du «langage sexuel qui caractérise ce genre d'affaires».
Duval qui est détenu depuis un mois et demi, soit depuis son arrestation dans la nuit du 14 juin dernier dans un hôtel montréalais, n'a montré aucune émotion quant la sentence est tombée. Âgé de 32 ans, cet informaticien résidait à Liège, en Belgique, avant son départ pour Montréal où il est venu rencontrer l'adolescente avec le projet d'aller vivre avec elle dans une secte amish située en Amérique du Nord, «qui serait renommée pour ne pas dénoncer le genre de comportement que les deux se proposent d'avoir», note le juge.
Au moment de plaider coupable, l'homme a expliqué avoir fait la connaissance de l'adolescente par hasard en se rendant sur un site Internet réservé aux gens de plus de 18 ans proposant notamment la rencontre de personnes partageant les mêmes intérêts.
Lors de la première communication, l'adolescente a prétendu avoir 25 ou 26 ans. Son âge véritable a été révélé par sa mère quand celle-ci se rend compte que sa fille fait de longs et nombreux appels en Belgique. Elle relève le numéro de téléphone, parle à Duval et l'avise que sa fille a 13 ans. Il accepte alors de cesser tout contact.
Mais ils reprennent leurs communications par courriel. À un moment donné, Duval consulte un avocat pour savoir à quel genre de peine il s'expose en continuant les échanges et se met par la suite à la recherche d'un endroit où ils pourraient vivre sans problème.
Le 13 juin, l'adolescente avise ses parents de son départ de la maison. Duval la rejoint au collège privé qu'elle fréquente. Ils prennent le métro et se rendent dans un petit hôtel de la rue Saint-Hubert. Les policiers sont alertés. Munis de photos, ils ratissent hôtels, motels et chambres et pensions. Ils les trouvent finalement et procèdent à l'arrestation de l'homme.
Peu après, Duval est accusé d'avoir commis le crime de leurre d'enfant entre le 1er octobre 2006 et le 13 juin 2008, d'avoir à des fins d'ordre sexuel touché une partie de corps de l'adolescente et d'avoir incité celle-ci à en faire autant.