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Publié : jeu. juil. 10, 2008 5:29 pm
par .anthurium.
La pratique médicale mixte pour bonifier l'offre de soins de santé
L'accessibilité aux soins est un des fondements de base de notre système de santé. Mais aujourd'hui, les Québécois n'ont pas facilement accès aux services de santé. La situation des listes d'attente, comme les délais d'attente à l'urgence, sont toujours aussi problématiques qu'en 2003.
Pas d'amélioration donc depuis 2003 même si les dépenses annuelles de santé sont passées de 19,0 G$ à 25,5 G$, soit une augmentation de plus de 34 %. Au total, ce sont plus de 131 G$ qui ont été consacrés à la santé en cinq ans. Cependant, force est de constater que cette injection massive de fonds publics ne s'est pas traduite par une amélioration correspondante dans la quantité et la qualité des soins rendus.
Il faut donc se rendre à l'évidence : notre système de santé, dans son état actuel, ne parvient pas, et ne parviendra pas, à répondre à la demande. Un nombre élevé de citoyens de tous âges en subissent quotidiennement les conséquences. Il faut donc revoir l'offre actuelle de soins…
Aujourd'hui au Québec, pour pratiquer la médecine, les médecins doivent soit participer au régime public, soit s'en désengager pour pouvoir offrir des soins dans le secteur privé. Cette cloison entre le public et le privé est nuisible et doit disparaître, sinon le monopole que constitue notre système de santé va demeurer intact et l'offre de soins ne pourra pas être bonifiée. Mais cela doit se faire sans que le privé ne cannibalise le système public.
Le Canada, comme la Corée du Nord et Cuba, ne permet pas à un médecin de pratiquer à la fois dans le système public et dans le privé. Toutefois, la coexistence de services publics et privés dans les pays de l'OCDE démontre qu'il est possible d'offrir un équilibre sain entre les deux grâce à un encadrement approprié. Le projet de loi 392 déposé en avril dernier par le porte parole de l'ADQ en matière de santé, M. Éric Caire, député de La Peltrie, répond justement à ces impératifs. Le médecin désireux d'offrir ses services dans le secteur privé devra au préalable avoir pratiqué pendant au moins 3 ans dans le régime public et avoir fourni au minimum, pendant ces 3 années, le nombre d'heures équivalent à la moyenne hebdomadaire de la spécialité médicale pratiquée.
Par exemple, si la moyenne d'heure de pratique des cardiologues est de 42 heures par semaine, un cardiologue voulant aussi pratiquer dans le secteur privé devra avoir travaillé pendant au moins 3 ans dans le régime public à un minimum de 42 heures par semaine. Le médecin devra aussi continuer à offrir ces 42 heures hebdomadaires dans le système public pour conserver son droit de pratique dans le privé.
Si ces conditions sont respectées, le projet de loi 392, tel que présenté par l'ADQ, répond aux besoins pressants d'augmentation de l'offre de soins tout en préservant l'intégrité du système public et ce, dans le respect de la capacité de l'État à financer adéquatement le réseau. public de santé.
source: lettre adéquiste
Publié : ven. juil. 11, 2008 12:28 am
par lucide
.anthurium. a écritLa pratique médicale mixte pour bonifier l'offre de soins de santé
L'accessibilité aux soins est un des fondements de base de notre système de santé. Mais aujourd'hui, les Québécois n'ont pas facilement accès aux services de santé. La situation des listes d'attente, comme les délais d'attente à l'urgence, sont toujours aussi problématiques qu'en 2003.
Pas d'amélioration donc depuis 2003 même si les dépenses annuelles de santé sont passées de 19,0 G$ à 25,5 G$, soit une augmentation de plus de 34 %. Au total, ce sont plus de 131 G$ qui ont été consacrés à la santé en cinq ans. Cependant, force est de constater que cette injection massive de fonds publics ne s'est pas traduite par une amélioration correspondante dans la quantité et la qualité des soins rendus.
Il faut donc se rendre à l'évidence : notre système de santé, dans son état actuel, ne parvient pas, et ne parviendra pas, à répondre à la demande. Un nombre élevé de citoyens de tous âges en subissent quotidiennement les conséquences. Il faut donc revoir l'offre actuelle de soins…
Aujourd'hui au Québec, pour pratiquer la médecine, les médecins doivent soit participer au régime public, soit s'en désengager pour pouvoir offrir des soins dans le secteur privé. Cette cloison entre le public et le privé est nuisible et doit disparaître, sinon le monopole que constitue notre système de santé va demeurer intact et l'offre de soins ne pourra pas être bonifiée. Mais cela doit se faire sans que le privé ne cannibalise le système public.
Le Canada, comme la Corée du Nord et Cuba, ne permet pas à un médecin de pratiquer à la fois dans le système public et dans le privé. Toutefois, la coexistence de services publics et privés dans les pays de l'OCDE démontre qu'il est possible d'offrir un équilibre sain entre les deux grâce à un encadrement approprié. Le projet de loi 392 déposé en avril dernier par le porte parole de l'ADQ en matière de santé, M. Éric Caire, député de La Peltrie, répond justement à ces impératifs. Le médecin désireux d'offrir ses services dans le secteur privé devra au préalable avoir pratiqué pendant au moins 3 ans dans le régime public et avoir fourni au minimum, pendant ces 3 années, le nombre d'heures équivalent à la moyenne hebdomadaire de la spécialité médicale pratiquée.
Par exemple, si la moyenne d'heure de pratique des cardiologues est de 42 heures par semaine, un cardiologue voulant aussi pratiquer dans le secteur privé devra avoir travaillé pendant au moins 3 ans dans le régime public à un minimum de 42 heures par semaine. Le médecin devra aussi continuer à offrir ces 42 heures hebdomadaires dans le système public pour conserver son droit de pratique dans le privé.
Si ces conditions sont respectées, le projet de loi 392, tel que présenté par l'ADQ, répond aux besoins pressants d'augmentation de l'offre de soins tout en préservant l'intégrité du système public et ce, dans le respect de la capacité de l'État à financer adéquatement le réseau. public de santé.
source: lettre adéquiste
Ca va être sécure pour ma santé un cardiologue qui opererait 70 heures par semaine!
Publié : ven. juil. 11, 2008 1:22 am
par .anthurium.
lucide a écrit
Ca va être sécure pour ma santé un cardiologue qui opererait 70 heures par semaine!
Un cardiologue n'opère pas. Celui qui opère c'est un chirurgien cardiaque.
Publié : ven. juil. 11, 2008 1:36 pm
par Beppo
.anthurium. a écrit
Un cardiologue n'opère pas. Celui qui opère c'est un chirurgien cardiaque.
« Le Dr Pierre Grondin, premier cardiologue à avoir réalisé une greffe cardiaque au Canada, est décédé mardi. Il avait 80 ans. »
J'imagine qu'il n'a pas fait faire le boulot par un autre...
http://www.radio-canada.ca/regions/Queb ... ndin.shtml --Message edité par Beppo le 2008-07-11 22:44:02--
Publié : ven. juil. 11, 2008 4:27 pm
par .anthurium.
Beppo a écrit
« Le Dr Pierre Grondin, premier cardiologue à avoir réalisé une greffe cardiaque au Canada, est décédé mardi. Il avait 80 ans. »
J'imagine qu'il n'a pas fait faire le boulot par un autre...
Il était chirurgien cardiaque
Chronique du Dr Grondin (février 2006) - La carrière du docteur Pierre Grondin (1925-2006)
Chronique #9
Pierre Grondin, né à Québec en 1925, était le fils du Dr Georges-Antoine Grondin (1899-1957), lui-même originaire de la vieille capitale. Grondin père avait épousé Germaine Fortier (1901-2002), fille du Dr René Fortier, professeur de pédiatrie à l’Université Laval et co-fondateur de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. Germaine Fortier était aussi la sœur du Dr de la Brocquerie Fortier qui fut chef de pédiatrie à la fois à l’Enfant‑Jésus et à l’Université Laval. Georges-Antoine devait pratiquer la médecine générale d’abord à Québec, puis à la campagne (St-Casimir de Portneuf, Ste-Geneviève de Batiscan, St-Narcisse de Champlain) avant de se spécialiser, après la seconde guerre, en cardiologie à Paris, chez Lenègre, et à Chicago, chez Luisada, et de s’établir pour de bon à Trois-Rivières. Fervent nationaliste d’une certaine manière, avant le terme et son appropriation politique, il devint président de la Société St-Jean-Baptiste de Trois-Rivières et président du MNQ (Mouvement national des québecois), lequel rassemble les sociétés St-Jean-Baptiste de tout le Québec.
Pierre Grondin, de son côté, fit ses études primaires à Québec et ses éléments latins et syntaxe au petit Séminaire de Québec avant de compléter son cours classique au Séminaire St-Joseph de Trois-Rivières. Il devait devenir le rédacteur en chef du mensuel étudiant, le STR (Séminaire Trois-Rivières). Brillant élève, il fut un premier de classe pendant ses études classiques. En Médecine à l’Université Laval (1946-1951), il décrocha le second rang. Bon athlète au collège, balle-molle, baseball et hockey, il est aussi scout et grand routier. Il délaissera les sports lorsqu’il entreprend ses études universitaires.
En 1951, il débute comme généraliste à Trois-Rivières et à Cap-de-la-Madeleine. Trois ans plus tard, il opte pour la chirurgie. Il passe une année de sciences de base à Philadelphie, à l’Université de Pennsylvanie (cette année préliminaire était très en vogue à l’époque pour la médecine interne autant que pour la chirurgie), et trois ans de chirurgie générale à l’Hôpital Queen of Angels de Los Angeles où travaillait Lyman Brewer, chirurgien cardiothoracique bien connu avant l’ère de la chirurgie à cœur ouvert.
En pratique à l’Hôpital St-Joseph de Trois-Rivières, le Dr Grondin devait s’intéresser à la chirurgie vasculaire, spécialité nouvelle qu’avaient démarrée, en France, Charles Dubost et, au Texas, Michael DeBakey C’est pourquoi, désireux d’approfondir en ce domaine, il décide, après trois ans de pratique en chirurgie générale, de se spécialiser en chirurgie vasculaire chez DeBakey à l’Hôpital Methodist de Houston. Mais, surprise, il découvre la chirurgie cardiaque à Houston car Denton Cooley, chirurgien cardiaque très connu de l’Hôpital St. Luke, hôpital voisin, traverse souvent au Methodist y faire de la chirurgie. Grondin devient alors le chef-résident de Cooley à son hôpital. Entre-temps, le Dr Paul David, directeur-fondateur de l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM), se cherche un chef de chirurgie cardiaque, les deux premiers ayant ni plus ni moins claqué la porte depuis les débuts de l’institution huit ans plus tôt.
Pierre Grondin entre en janvier 1963 à l’ICM, alors logé au 10e étage de l’Hôpital Maisonneuve sur le boulevard L’Assomption, et s’associe au Dr Gilles Lepage, déjà sur les lieux depuis 1959. En neuf ans, l’ICM a à peine effectué 200 cas de chirurgie à cœur ouvert. Grondin et Lepage en feront bientôt 200 par année. L’ICM, en grand besoin d’espace, quitte Maisonneuve et se construit un centre bien à lui de 170 lits sur la rue Bélanger, un peu plus loin. L’ICM ouvre ses portes en janvier 1966. Deux ans plus tard, en mai 1968, Grondin y effectue la première transplantation cardiaque au Canada et, après seulement six mois, détient la plus grande série de transplantations cardiaques au monde, après Denton Cooley au Texas. L’ICM se fait ainsi connaître hors du Québec et hors du pays. Il devient le centre le plus actif en chirurgie cardiaque au Canada. Au début des années 70, la chirurgie coronaire lui fera conquérir les sommets scientifiques nord-américains et européens.
Après près de 15 ans à la tête du département de chirurgie, Pierre Grondin quitte l’ICM en 1978 pour l’Hôpital St-Francis de Miami. Il reviendra au Québec en 1990 démarrer la chirurgie cardiaque à l’Hôtel-Dieu de Québec et, prendra en 1995, à 70 ans, une retraite bien méritée. Il meurt en Mauricie le 17 janvier 2006.
Définition de cardiologue:
Cardiologue
Personne qui, à titre de médecin spécialiste, dépiste, diagnostique et traite les maladies du coeur et les problèmes de circulation sanguine (souffle au coeur, artère congestionnée, infarctus, etc.) et met en place des mesures visant à les prévenir. À cette fin, elle soumet ses patients à différents tests ou examens (électrocardiogramme, épreuves d'efforts, etc.) en vue d'obtenir des renseignements sur leur état de santé. Elle analyse les résultats, pose un diagnostic et prescrit un traitement qui peut inclure la prise de médication, l'adoption d'un régime alimentaire particulier, la pratique d'activité physique ou encore une chirurgie. Elle assure le suivi auprès de ses patients afin de les aider à mener une vie qui soit la plus normale possible.
Définition d'un chirurgien:
Un chirurgien est une personne qui, en tant que médecin spécialiste, pratique des interventions chirurgicales pour traiter des maladies, corriger des difformités ou guérir des blessures afin d'améliorer l'état de santé des personnes. À cette fin, elle analyse le dossier médical de la personne qui consulte pour évaluer la nécessité d'une intervention chirurgicale. Elle choisit alors la méthode appropriée, s'informe des réactions de la personne aux médicaments et aux traitements, donne les instructions à l'équipe de travail pour la préparation à l'intervention puis fait l'intervention chirurgicale en collaboration avec d'autres professionnels de la santé. Elle se préoccupe de répondre aux questions de la personne qui subira l'intervention et de lui donner toutes les explications nécessaires afin de créer un climat de confiance qui favorise la réussite de l'opération et le rétablissement de la personne. Elle veille aussi à assurer un suivi à la personne dans la période postopératoire.
Publié : ven. juil. 11, 2008 4:44 pm
par Beppo
Dans mon précédent message, j'ai ajouté la référence.
Publié : ven. juil. 11, 2008 4:48 pm
par Beppo
.anthurium. a écrit
Un cardiologue n'opère pas. Celui qui opère c'est un chirurgien cardiaque.
Est-ce que ça rend la question de Lucide irrecevable pour autant. Posons-là autrement alors. Serait-il plus sécuritaire qu'un chirurgien-cardiaque opère 70 heures / semaine? Tant qu'à vouloir le monde au travail...
Publié : ven. juil. 11, 2008 6:19 pm
par Soleil47
Est-ce bien de la même personne que vous parlez anthurium et Beppo?
Parce qu'un post, il y est écrit que le Dr Grondin est décédé le 17 janvier 2006, et l'autre reportage dit qu'il est décédé aujourd'hui.
Publié : sam. juil. 12, 2008 3:38 am
par .anthurium.
Beppo a écrit
Est-ce que ça rend la question de Lucide irrecevable pour autant. Posons-là autrement alors. Serait-il plus sécuritaire qu'un chirurgien-cardiaque opère 70 heures / semaine? Tant qu'à vouloir le monde au travail...
Il y a eu une nouvelle dernièrement qu'un neurochirurgien de Montréal est de garde 7 jours sur 7. A Québec on a perdu un hémo-oncologue pédiatrique au profit de Montréal il en reste deux dont une qui enceinte. Tout ça pour dire que ça arrive déja que des médecins se tapent tout le travail. Font des heures de fou.