Page 1 sur 1
Publié : mer. juin 18, 2008 9:08 pm
par Panda
J'espère que le dome ne devienne pas juste un forum de commentaires pour s'outrer sur des faits divers tels que meurtre, viol, enlèvement, séquestration ou exil dans la revue LA SEMAINE ...
ceci dit, voici :
******************************************************
Norbourg: les complices
Trois ans après l’éclatement du scandale Norbourg, la Gendarmerie royale du Canada a finalement livré les résultats de sa longue enquête criminelle qui nous a permis d’apprendre ce que tous soupçonnaient déjà. Vincent Lacroix n’a pas agi seul pour détourner 95 M$ de l’épargne de 9 200 petits investisseurs ; il a compté sur l’aide de plusieurs complices au sein de sa firme.
Au cours de la conférence de presse qu’a donnée hier la GRC, Yves Désprés, directeur de l’Équipe intégrée de la Police des marchés financiers, a insisté sur le fait qu’il aurait été impossible à Vincent Lacroix de réaliser 112 transactions frauduleuses totalisant 95 M $, sur une période de trois ans, sans se faire aider par des complices dans son entreprise.
Voilà pourquoi la GRC a méthodiquement réalisé l’autopsie de 125 transactions - essentiellement des transferts de fonds de chez Norbourg vers d’autres destinations - effectuées entre 2002 et 2005 pour comprendre qui participait aux opérations et qui contribuait à la falsification des documents.
Résultat de l’enquête de la GRC : Vincent Lacroix était épaulé par au moins cinq proches collaborateurs pour réaliser ses fraudes. Ensemble, ils font face à 992 chefs d’accusations et vont faire l’objet d’un même procès devant jury.
Selon la GRC, Lacroix était secondé par son bras droit Serge Beugré, vice-président et directeur général de Norbourg ; Jean Cholette, vice-président, finances et contrôleur de Norbourg ; Félicien Souka, informaticien, responsable de la publication des rapports mensuels de Norbourg, Rémi Deschambault, responsable de la vérification des fonds externes de Fonds Norbourg.
Enfin, Jean Renaud, un fonctionnaire du ministère des Finances qui a oeuvré à titre de consultant chez Norbourg, a été lui aussi arrêté hier par la GRC et fait l’objet de 93 accusations criminelles.
Voilà pour la face maintenant connue des gens qui auraient été impliqués dans les fraudes mises au jour par l’AMF et par la GRC. Deux figures importantes du scandale Norbourg ne figurent toutefois pas dans le tableau de chasse de la GRC.
Droit et justice
Éric Asselin, un ex-enquêteur de l’Autorité des marchés financiers devenu vice-président finances chez Norbourg, et David Simoneau, un cousin de Vincent Lacroix dont le nom apparaissait sur plusieurs chèques de sorties de fonds des Fonds Norbourg, n’ont fait l’objet d’aucune accusation criminelle.
Selon la GRC, les deux hommes seront plus utiles à la justice en n’ayant pas à y faire face. En d’autres mots, ils ont obtenu leur immunité pour avoir collaboré à l’enquête criminelle de la GRC.
On a souvent critiqué la lenteur de l’enquête de la GRC, alors que certains ont même douté qu’elle n’aboutisse un jour à la formulation d’accusations criminelles officielles.
À la décharge de l’Équipe intégrée de la Police des marchés financiers, ses enquêteurs ont voulu monter une preuve blindée avant de porter des accusations.
Il leur a surtout fallu constituer une preuve indépendante de celle élaborée par l’Autorité des marchés financiers, qui a déjà permis la condamnation de Vincent Lacroix au civil.
L’ex-PDG de Norbourg devra vivre un nouveau procès, criminel celui-là, au cours duquel il fera face à 200 accusations. Mais il ne sera pas seul cette fois à braver la tempête. Il retrouvera ses proches collaborateurs de l’époque où il menait la grande vie avec l’argent des autres, et chacun des six hommes devra répondre des accusations qui pèsent contre eux.
Si aucun des six hommes arrêtés hier par la GRC ne souhaitait de telles retrouvailles, les 9 200 victimes du scandale Norbourg sont depuis longtemps en droit d’attendre que justice soit faite.
Source :
http://argent.canoe.com/lca/chroniqueur ... 23554.html --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-06-19 04:29:28--
Publié : mer. juin 18, 2008 9:16 pm
par Panda
Personnellement, je suis pas riche ni pauvre. J'ai rien perdu dans norbourg.
Toutefois ça me fachait de voir que la «machine» ne semblait pas imputable. C'était comme si toutes les étapes de vérification n'existaient plus et c'étaient les seuls épargnants qui étaient perdants dans cette histoire là. Comme si toute imputabilité n'existait pas
Merci la GRC car je vois que ceux investis d'un mandat de justice font leur travail
Ça me rassure beaucoup et BRAVO !
(dire que j'ai félicité la police aussi il y a quelques jours au sujet du pédophile Belge Mais je tiens à dire que je ne suis aucunement affilié à la police. Je suis juste franche et honnête. et je donne à César que qui reviens à César (dois-je spécifier si je parle de l'empereur où du gars qui parle aux chiens sur canal vie ? Car je ne parle à aucun des deux. Je parle juste à tous les officiers de justice qui font bien leur travail et je leur dis un GROS ) --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-06-19 03:40:22--
Publié : jeu. juin 19, 2008 12:44 am
par Rénatane
Moi aussi je suis contente du procès qui va s'ouvrir....
Franchement , j'étais sur que cette saga était fini...et que pleins de gens s'en sauverait impunément...
Yes
Publié : jeu. juin 19, 2008 12:55 am
par .anthurium.
Le jeudi 19 juin 2008
Lacroix aurait versé 120 000 $ en pots-de-vin à un fonctionnaire
Michel Corbeil
Le Soleil
Québec
Jean Renaud, le fonctionnaire que vient de congédier la ministre Monique Jérôme-Forget, aurait reçu de Norbourg des pots-de-vin totalisant 120 000 $ dont une partie aurait été redistribuée à l’intérieur du ministère des Finances.
C’est ce qu’a affirmé sous serment, en octobre 2006, le dirigeant déchu de Norbourg, Vincent Lacroix, lors d’un interrogatoire conduit par le procureur du syndic RSM Richter, nommé dans la faillite de l’entreprise et de ses filiales.
À l’avocat Denis Saint-Onge, M. Lacroix répond qu’il a versé, en 2001 et 2002, plus de 100 000 $ comptant au fonctionnaire Jean Renaud. Un chèque de
20 000 $ s’ajoute, au nom de la firme Net Web, dont l’administrateur est Steve Renaud, le frère du fonctionnaire placé sous arrêt, hier, par la GRC.
Durant l’échange, Vincent Lacroix relate qu’il voyait ces sommes comme des «tickets à l’entrée» du ministère «pour l’approbation des fonds». Il précise qu’elles étaient remises à Jean Renaud «qui (...) faisait une distribution interne».
Les procureurs du syndic n’ont pas encore eu l’occasion d’interroger l’ex-analyste financier au ministère. Me Patrice Benoît a commenté que les procédures se sont étirées en raison du changement d’avocat par M. Renaud. Il croit que la cause sera entendue, cause où le syndic espère récupérer un maigre 5 millions $ de la part d’un groupe qui en a dilapidé ou dissimulé 80 millions $.
L’interrogatoire est, fait rare, publié dans Internet à la suite d’une requête approuvée par la Cour supérieure. Joint hier, Me St-Onge a souligné que plus de 9000 créanciers suivent l’affaire et qu’il a fallu envisager une diffusion électronique des interrogatoires, par crainte que le tribunal soit embourbé par des demandes pour les transcrïptions.
L’Action démocratique du Québec a ressorti des extraits de cette comparution pour la défense de son député Gilles Taillon. Vincent Lacroix y est cité pour le versement de pots-de-vin. Selon Vincent Lacroix, ces pots-de-vin lui auraient permis de décrocher des crédits d’impôt au ministère des Finances de près de 1 million $, soit cinq fois plus que la norme.
Le député Taillon est poursuivi pour avoir lié la chef du PQ, Pauline Marois, à la décision d’accorder cette subvention. Mme Marois a occupé le poste de ministre des Finances de mars 2001 à avril 2003. L’actuel président de l’AMF, Jean St-Gelais, était sous-ministre aux Finances de 1998 à mars 2001. Le directeur des communications de l’Autorité, Christian Barrette, a rapporté que Jean Renaud a travaillé dans une des équipes de M. St-Gelais, mais que les deux hommes ne se connaissaient pas.
Connaissance de longue date
M. Renaud, par contre, est une connaissance de longue date de Vincent Lacroix. Dans son témoignage devant le syndic, celui-ci signale qu’ils étaient tous deux collègues de classe à l’Université de Sherbrooke. Fait à noter, l’auteur de Dans l’antre de Norbourg, Philippe Terninck, avance que Serge Beugré, décrit comme «l’alter ego» de Vincent Lacroix, et une des six personnes arrêtées hier dans cette affaire, a étudié dans la même institution.
MM. Lacroix et Renaud ont renoué au début de 2001, d’après l’interrogatoire. En décembre 2004, Jean Renaud a demandé un congé sans solde aux Finances. Il est devenu consultant pour Norbourg. Lorsqu’il a demandé sa réintégration dans la fonction publique, la ministre Jérôme-Forget l’a envoyé «travailler ailleurs», ne pouvant le congédier, a-t-elle suggéré. --Message edité par .anthurium. le 2008-06-19 06:56:07--
Publié : jeu. juin 19, 2008 12:59 am
par .anthurium.
Le mercredi 18 juin 2008
Norbourg: Mario Dumont épingle le gouvernement
Jocelyne Richer
La Presse Canadienne
Québec
Le gouvernement du Québec s'est couvert de honte en prêtant un fonctionnaire relié au scandale Norbourg à une organisation internationale aussi prestigieuse que l'OACI, selon le chef de l'opposition officielle, Mario Dumont.
Cette décision, aux conséquences «très, très graves», selon lui, s'ajoute à d'autres faits troublants qui militent tous en faveur de la tenue d'une enquête publique indépendante, qui devrait faire toute la lumière sur le scandale financier qui a entraîné des pertes d'argent pour 9200 petits investisseurs.
M. Dumont s'est montré perplexe de constater que Jean Renaud était sous enquête pour son rôle dans l'affaire Norbourg, quand il a été prêté par le gouvernement, en 2007, à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), un organisme de l'ONU qui a son siège social à Montréal.
«Franchement, je ne sais pas comment autant le premier ministre que la ministre des Finances va pouvoir justifier une action aussi troublante», a-t-il commenté en point de presse, mercredi.
Québec aurait dû s'assurer que le fonctionnaire était «d'une probité exceptionnelle», ce qui n'a pas été fait, selon lui.
M. Dumont a soutenu en Chambre que la direction de l'OACI n'avait même pas été prévenue des démêlés de Jean Renaud avec Norbourg, mais la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a prétendu le contraire.
«Ils étaient au courant qu'il y avait enquête. C'est à eux à prendre leurs responsabilités et d'assumer s'ils étaient capables de faire face à ça», a-t-elle dit en point de presse.
À l'OACI, on soutient qu'on tient pour acquis, lors de prêts de personnels, que les enquêtes de sécurité requises ont été effectuées.
«C'est surtout le cas, bien sûr, en ce qui a trait à l'OACI pour des emplois temporaires de quelques mois ou d'un an qu'il n'est pas nécessaire pour nous (...) de faire subir un autre examen de sécurité à ces gens», a déclaré le porte-parole, Denis Chagnon.
À l'emploi du ministère des Finances depuis 1997, comme économiste, Jean Renaud était en congé sans solde du gouvernement depuis 2004, au moment où il devenait consultant auprès de Norbourg.
Il est au nombre des six personnes arrêtées mercredi matin par la GRC et qui devront répondre de 922 accusations criminelles reliées à ce scandale.
Au début de 2007, il a tenté de revenir au ministère des Finances, mais les nombreuses allégations qui circulaient sur ses liens d'affaires avec Vincent Lacroix, ex-pdg de Norbourg, ont convaincu les autorités de lui offrir d'aller plutôt à l'OACI, un organisme auquel le ministère avait déjà prêté du personnel dans le passé.
Dans ce dossier, la ministre Jérôme-Forget est «un déshonneur» pour l'Assemblée nationale, croit Mario Dumont, qui semblait à court d'épithètes pour exprimer son indignation.
Mardi soir, la ministre des Finances a appris que Jean Renaud ferait l'objet d'accusations criminelles et il a été congédié mercredi matin.
Il est rarissime de voir le gouvernement congédier un fonctionnaire. Dans ce cas, vu la gravité des accusations, Mme Jérôme-Forget a dit que le fonctionnaire pouvait être congédié, sans savoir s'il allait être ou non reconnu coupable.
En 2007, dans une déclaration au syndic de faillite, Vincent Lacroix avait incriminé celui qu'il présentait comme son partenaire d'affaires, Jean Renaud, qui lui aurait permis d'obtenir illégalement un crédit d'impôt de 1 million $.
Collectivement, les victimes de Norbourg ont perdu quelque 130 millions $.
Le gouvernement n'a jamais donné suite aux demandes répétées de M. Dumont pour une enquête publique sur cette affaire.
Publié : jeu. juin 19, 2008 1:10 am
par .anthurium.
C'est vraiment gros cette affaire là. Ça touche beaucoup de monde et ça va avoir de l'impact sur la poursuite de Pauline Marois contre Gilles Taillon. Elle a bluffé en jouant les vierges offencé mais elle est impliqué dans cette merde là.
Ça touche le gouvernement actuel celui d'avant. Je pense qu'on va en entendre parler longtemps.
Publié : jeu. juin 19, 2008 1:13 am
par .anthurium.
Voici un vieille nouvelle du 25 avril qui parle de cette poursuite.
Propos controversés sur le scandale Norbourg
Marois poursuit Taillon pour 900 000$
Mise en ligne 25/04/2008 15h36
© Archives PC - Jacques Boissinot
Argent
L'affaire a crée beaucoup de remous a l'Assemblée nationale, il y a quelques jours.
La chef du Parti québécois est finalement passé à l'action. Pauline Marois a déposé aujourd'hui une poursuite de 900 000 dollars contre le député adéquiste Gilles Taillon pour ses propos controversés dans le dossier du scandale financier Norbourg.
La semaine dernière, M. Taillon a déclaré qu'en 2001, Mme Marois ou un membre de son cabinet avait fait pression pour que Vincent Lacroix obtienne un crédit d'impot d'un million de dollars.
TVA a mis la main sur la poursuite déposée par Pauline Marois.
Elle demande 700 000$ pour dommages moraux, et 200 000$ pour dommages exemplaires.
Publié : jeu. juin 19, 2008 4:01 am
par topazebleu
.anthurium. a écritC'est vraiment gros cette affaire là. Ça touche beaucoup de monde et ça va avoir de l'impact sur la poursuite de Pauline Marois contre Gilles Taillon. Elle a bluffé en jouant les vierges offencé mais elle est impliqué dans cette merde là.
Ça touche le gouvernement actuel celui d'avant. Je pense qu'on va en entendre parler longtemps.
En quoi est-elle impliquée? D'avoir accordé une subvention comme il s'en accorde des milliers par année? De ne pas avoir vérifié chacune des demandes une par une afin de ne pas laisser un Jean Renaud falsifier des documents qui vont permettre à un bandit de la finance de se renflouer.
Je crois sincèrement que les ministres et premier ministre sont les marionnettes des sous-ministres et hauts-fonctionnaires. Ça jouent les gros bras à L'Assemblée Nationale et au Parlement d'Ottawa, mais en fait ils sont tous des gros parleurs, mais des p'tits faiseurs. Et, cela peu importe la couleur du parti.
Pauline Marois n'a rien vu venir et rien vu passer. Il y avait une politique de subvention et monsieur le bandit avait un ami qui lui a volontairement montré la bonne route vers la bonne subvention (très largement majorée).
Jean Renaud a finalement permis à bandit Lacroix de continuer et Éric Asselin (qui aujourd'hui ne sera en rien accusé puisque c'est grâce à lui que l'on a coincé bandit Lacroix), a aidé pendant plusieurs mois le roi de la fraude à voler les épargnants.
Si ce Éric Asselin avait dénoncé dès la première fois, nous n'en serions pas là. Non il s'est permis d'accepter des gros montants et de belles récompenses pour son bon travail et cela pendant des mois. Mais, lorsqu'il a senti la soupe chaude il a dénoncé celui qu'il l'avait si bien graissé.
Ce Éric Asselin ne sera jamais au banc des accusés et pourtant s'il avait aboyé dès le premier bruit suspect. --Message edité par topazebleu le 2008-06-19 10:03:40--
Publié : jeu. juin 19, 2008 4:12 am
par brunetta
Et voilà Pauline Marois a seulement appliquée la loi en place point final.
Publié : jeu. juin 19, 2008 9:13 pm
par Dan222
Oui bravo beau travail de la GRC
J'espère que ces charognards la vous aller moisir en prison
très longtemps.