Publié : sam. juin 07, 2008 12:55 am
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Le vendredi 06 juin 2008
Fouille à nu virtuelle bientôt dans nos aéroports
L’Administration canadienne de la sécurité du transport aérien (ACSTA) teste des scanners qui permettent de voir à travers les vêtements. Ils sont déjà utilisés dans quelques aéroports aux États-Unis et en Europe.
Photo AFP
Paul Journet
La Presse
L’Administration canadienne de la sécurité du transport aérien (ACSTA) teste depuis un an des scanners qui permettent de voir à travers les vêtements. L’agence songe à les implanter dans les aéroports canadiens.
« Quelques étapes restent à franchir avant de pouvoir les utiliser, explique Mathieu Laroque, porte-parole de l’ACSTA. Après les tests actuels, il faudra réaliser des projets pilotes. Ensuite, il faudra vérifier si ces scanners sont conformes aux normes de Transports Canada et, enfin, décider dans quels aéroports les implanter. C’est un long processus. »
Ces scanners corporels sont déjà utilisés dans dix aéroports américains (dont J.F. Kennedy, à New York, et Reagan, à Washington) et dans sept autres pays, dont les Pays-Bas (Schipol, à Amsterdam) et l’Angleterre (Heathrow, à Londres).
Ils sont aussi utilisés dans une poignée d’institutions américaines, notamment la cour de Los Angeles.
« C’est le sommet de la sécurité », s’enthousiasme Sari Koshetz, porte-parole de
la Transport Security Administration (TSA).
Le scanner ressemble à une grande cabine téléphonique, avec des parois vitrées hautes de neuf pieds.
L’individu qui y passe doit lever ses bras. Des micro-ondes sont projetées sur lui. Leur réflexion permet d’obtenir une image 3D du corps en noir et blanc. Cette image est très précise.
« On peut même voir les gouttes de sueur sur le dos », affirme la TSA.
Le scanner permet de voir à travers les vêtements pour détecter des armes en plastique ou en céramique, ou toute autre substance dangereuse ou illicite cachée sous les vêtements, actuellement difficile ou impossible à déceler avec un détecteur de métal ou une fouille corporelle.
« Nous nous assurons toutefois de respecter la vie privée, tient à préciser Sari Koshetz. La personne qui regarde les images est derrière une cloison. Elle n’a donc aucun contact avec l’individu qui passe au scanner. Le visage est aussi brouillé pour ne pas qu’on le reconnaisse. Et aucune image n’est sauvegardée ou conservée. Nous jugeons même que c’est positif pour les passagers, car cela leur évite des fouilles corporelles possiblement désagréables. »
Ces scanners coûtent environ 175 000 $ US, précise Mme Koshetz. Ils sont fabriqués par l’entreprise américaine L3 Communications, sixième entreprise de défense en importance aux États-Unis et fournisseur du Département de la défense américaine.
L’entreprise assure que le scanner ne pose aucun risque pour la santé.
Pour l’instant, il faut attendre environ 60 secondes pour obtenir l’image du scanner, l’analyser et juger si l’individu porte des matières prohibées.
Ces scanners pourraient-ils un jour remplacer les détecteurs de métal ?
« Il est encore tôt pour se prononcer, répond Sari Koshetz. Nous attendons de voir leur performance. Mais oui, c’est fort possible. »
Le vendredi 06 juin 2008
Fouille à nu virtuelle bientôt dans nos aéroports
L’Administration canadienne de la sécurité du transport aérien (ACSTA) teste des scanners qui permettent de voir à travers les vêtements. Ils sont déjà utilisés dans quelques aéroports aux États-Unis et en Europe.
Photo AFP
Paul Journet
La Presse
L’Administration canadienne de la sécurité du transport aérien (ACSTA) teste depuis un an des scanners qui permettent de voir à travers les vêtements. L’agence songe à les implanter dans les aéroports canadiens.
« Quelques étapes restent à franchir avant de pouvoir les utiliser, explique Mathieu Laroque, porte-parole de l’ACSTA. Après les tests actuels, il faudra réaliser des projets pilotes. Ensuite, il faudra vérifier si ces scanners sont conformes aux normes de Transports Canada et, enfin, décider dans quels aéroports les implanter. C’est un long processus. »
Ces scanners corporels sont déjà utilisés dans dix aéroports américains (dont J.F. Kennedy, à New York, et Reagan, à Washington) et dans sept autres pays, dont les Pays-Bas (Schipol, à Amsterdam) et l’Angleterre (Heathrow, à Londres).
Ils sont aussi utilisés dans une poignée d’institutions américaines, notamment la cour de Los Angeles.
« C’est le sommet de la sécurité », s’enthousiasme Sari Koshetz, porte-parole de
la Transport Security Administration (TSA).
Le scanner ressemble à une grande cabine téléphonique, avec des parois vitrées hautes de neuf pieds.
L’individu qui y passe doit lever ses bras. Des micro-ondes sont projetées sur lui. Leur réflexion permet d’obtenir une image 3D du corps en noir et blanc. Cette image est très précise.
« On peut même voir les gouttes de sueur sur le dos », affirme la TSA.
Le scanner permet de voir à travers les vêtements pour détecter des armes en plastique ou en céramique, ou toute autre substance dangereuse ou illicite cachée sous les vêtements, actuellement difficile ou impossible à déceler avec un détecteur de métal ou une fouille corporelle.
« Nous nous assurons toutefois de respecter la vie privée, tient à préciser Sari Koshetz. La personne qui regarde les images est derrière une cloison. Elle n’a donc aucun contact avec l’individu qui passe au scanner. Le visage est aussi brouillé pour ne pas qu’on le reconnaisse. Et aucune image n’est sauvegardée ou conservée. Nous jugeons même que c’est positif pour les passagers, car cela leur évite des fouilles corporelles possiblement désagréables. »
Ces scanners coûtent environ 175 000 $ US, précise Mme Koshetz. Ils sont fabriqués par l’entreprise américaine L3 Communications, sixième entreprise de défense en importance aux États-Unis et fournisseur du Département de la défense américaine.
L’entreprise assure que le scanner ne pose aucun risque pour la santé.
Pour l’instant, il faut attendre environ 60 secondes pour obtenir l’image du scanner, l’analyser et juger si l’individu porte des matières prohibées.
Ces scanners pourraient-ils un jour remplacer les détecteurs de métal ?
« Il est encore tôt pour se prononcer, répond Sari Koshetz. Nous attendons de voir leur performance. Mais oui, c’est fort possible. »