Publié : jeu. mai 22, 2008 3:28 am
Le jeudi 22 mai 2008
Une Montréalaise enlevée en Haïti
Louise Leduc
La Presse
Nadia Lefebvre, une Montréalaise embauchée comme coopérante par Médecins du Monde, a été enlevée à Port-au-Prince, en Haïti, dans la nuit de mardi à hier.
Âgée de 32 ans, la coopérante a été interceptée alors qu'elle roulait dans le quartier Thomassin 48, (dans la zone de Pétionville, à l'est de Port-au-Prince), un endroit résidentiel et tout en collines jugé relativement sûr jusqu'à tout récemment.
«Nous avons été avisés à 2h du matin de l'enlèvement de Mme Lefebvre. Elle roulait à bord de son véhicule portant un logo de Médecins du monde. Notre cellule anti-enlèvements a pu parler à deux reprises avec madame Lefebvre. Son moral est au beau fixe. Elle est en santé. Nous discutons avec ses ravisseurs.», a expliqué hier à La Presse Jean-Bénédict Libéral, officier à la Police nationale haïtienne.
Partie du Québec plus tôt ce mois-ci - le 14 mai, selon ce qu'elle a écrit sur sa page Facebook -, Mme Lefebvre, étudiante de l'Université de Sherbrooke, faisait un stage de trois mois à Haïti dans le cadre de son MBA. Avant de partir, elle avait dit à ses proches que l'essentiel de son travail allait se baser à Cité-Soleil, le quartier le plus dangereux de Port-au-Prince.
Encore vendredi, Mme Lefebvre a envoyé un courriel tout joyeux à ses proches leur disant que le travail allait bien et puis qu'elle s'en allait à la plage.
Mme Lefebvre n'en était pas à sa première expérience internationale et avait notamment fait un séjour en Bolivie en 1996, cette fois-là avec Oxfam-Québec. Déjà, au cégep de Rivière-du-Loup, elle avait choisi le profil «coopération internationale».
À Médecins du monde, le directeur général pour le Canada, André Bertrand, s'est fait avare de commentaires. «Sa famille a été avisée. Nous souhaitons un dénouement rapide et heureux», a-t-il dit.
Au ministère des Affaires étrangères, le porte-parole Rodney Moore a expliqué que le consulat canadien est en lien avec les autorités haïtiennes et en contact étroit avec la famille de Mme Lefebvre.
Les enlèvements sont très fréquents à Port-au-Prince. «Trois ou quatre nous sont habituellement rapportés chaque semaine», a indiqué l'officier Jean-Bénédict Libéral.
Le ministère des Affaires étrangères recommande d'ailleurs aux Canadiens de faire preuve de la plus grande prudence s'ils doivent se rendre en Haïti.
Le site Internet du Ministère relève aussi que le «pattern de la criminalité» a changé là-bas au cours des dernières semaines. Depuis le début de l'année 2007, de nombreuses opérations ont été menées pour démanteler les gangs criminels dans la région nord de Port-au-Prince. De nombreux chefs de gang ont été arrêtés alors que d'autres ont fui la capitale. «Au cours des dernières semaines, on note toutefois une reprise des kidnappings dans les résidences dans des zones de la capitale autrefois considérées à l'abri des criminels.
Fait encourageant, comme le souligne le ministère des Affaires étrangères, la plupart des victimes d'enlèvement sont libérées par leurs ravisseurs après l'obtention d'une rançon.
Avec la collaboration de Martin Croteau.
Une Montréalaise enlevée en Haïti
Louise Leduc
La Presse
Nadia Lefebvre, une Montréalaise embauchée comme coopérante par Médecins du Monde, a été enlevée à Port-au-Prince, en Haïti, dans la nuit de mardi à hier.
Âgée de 32 ans, la coopérante a été interceptée alors qu'elle roulait dans le quartier Thomassin 48, (dans la zone de Pétionville, à l'est de Port-au-Prince), un endroit résidentiel et tout en collines jugé relativement sûr jusqu'à tout récemment.
«Nous avons été avisés à 2h du matin de l'enlèvement de Mme Lefebvre. Elle roulait à bord de son véhicule portant un logo de Médecins du monde. Notre cellule anti-enlèvements a pu parler à deux reprises avec madame Lefebvre. Son moral est au beau fixe. Elle est en santé. Nous discutons avec ses ravisseurs.», a expliqué hier à La Presse Jean-Bénédict Libéral, officier à la Police nationale haïtienne.
Partie du Québec plus tôt ce mois-ci - le 14 mai, selon ce qu'elle a écrit sur sa page Facebook -, Mme Lefebvre, étudiante de l'Université de Sherbrooke, faisait un stage de trois mois à Haïti dans le cadre de son MBA. Avant de partir, elle avait dit à ses proches que l'essentiel de son travail allait se baser à Cité-Soleil, le quartier le plus dangereux de Port-au-Prince.
Encore vendredi, Mme Lefebvre a envoyé un courriel tout joyeux à ses proches leur disant que le travail allait bien et puis qu'elle s'en allait à la plage.
Mme Lefebvre n'en était pas à sa première expérience internationale et avait notamment fait un séjour en Bolivie en 1996, cette fois-là avec Oxfam-Québec. Déjà, au cégep de Rivière-du-Loup, elle avait choisi le profil «coopération internationale».
À Médecins du monde, le directeur général pour le Canada, André Bertrand, s'est fait avare de commentaires. «Sa famille a été avisée. Nous souhaitons un dénouement rapide et heureux», a-t-il dit.
Au ministère des Affaires étrangères, le porte-parole Rodney Moore a expliqué que le consulat canadien est en lien avec les autorités haïtiennes et en contact étroit avec la famille de Mme Lefebvre.
Les enlèvements sont très fréquents à Port-au-Prince. «Trois ou quatre nous sont habituellement rapportés chaque semaine», a indiqué l'officier Jean-Bénédict Libéral.
Le ministère des Affaires étrangères recommande d'ailleurs aux Canadiens de faire preuve de la plus grande prudence s'ils doivent se rendre en Haïti.
Le site Internet du Ministère relève aussi que le «pattern de la criminalité» a changé là-bas au cours des dernières semaines. Depuis le début de l'année 2007, de nombreuses opérations ont été menées pour démanteler les gangs criminels dans la région nord de Port-au-Prince. De nombreux chefs de gang ont été arrêtés alors que d'autres ont fui la capitale. «Au cours des dernières semaines, on note toutefois une reprise des kidnappings dans les résidences dans des zones de la capitale autrefois considérées à l'abri des criminels.
Fait encourageant, comme le souligne le ministère des Affaires étrangères, la plupart des victimes d'enlèvement sont libérées par leurs ravisseurs après l'obtention d'une rançon.
Avec la collaboration de Martin Croteau.