Publié : jeu. mai 22, 2008 7:42 am
Policière en état d'ébriété
Traitement de faveur de la SQ? Le Journal de Québec
22/05/2008 07h13 - Mise à jour 22/05/2008 12h46
Sylvie Trudel a révélé que des policiers de la SQ l’auraient interceptée et laissée filer une quarantaine de minutes avant son accident.
Photo Le Journal
Révélations surprenantes hier au palais de justice de Québec lors des représentations sur sentence de la policière Sylvie Trudel qui a affirmé avoir été interceptée par la Sûreté du Québec une quarantaine de minutes avant d'avoir son accident dans lequel un motocycliste a été gravement blessé.
Le 17 juin 2006, alors qu'elle était fortement intoxiquée par l'alcool, la policière de la ville de Québec a heurté un motocycliste sur le rang Saint-Ignace à Château-Richer.
Disant ne s'être rendue compte de rien, la jeune femme avait quitté les lieux de l'accident laissant seul le motocycliste gravement blessé. Elle avait déjà plaidé coupable à des accusations de conduite avec les facultés affaiblies causant des lésions le 5 mai dernier.
La policière de 31 ans a révélé en Cour qu'elle avait dit aux policiers de la SQ qui l'ont interceptée une première fois qu'elle était policière pour la ville de Québec. Ces derniers l'auraient alors laissée repartir avec sa voiture même si elle se trouvait en état d'ébriété avancé.
Cette première interception serait survenue sur le chemin du Lac au Lac Beauport, face à la station de ski Le Relais. Une quarantaine de minutes plus tard, Sylvie Trudel percutait violemment le motocycliste Guy Corneau.
Rattrapée quelques minutes plus tard par d'autres policiers de la SQ, elle leur a demandé de lui donner une chance. «Laissez-moi une chance, je suis dans la police. Savez-vous combien de gars de la SQ je suis allée porter?», aurait dit Sylvie Trudel aux policiers qui l'arrêtaient.
Enquête à la SQ
C'était la première fois que ces révélations étaient faites devant la Cour. La Sûreté du Québec dit prendre la chose très au sérieux et a ouvert une enquête interne.
«La direction des affaires internes a été avisée dans les plus brefs délais et des vérifications seront effectuées en lien avec ces allégations. Il faut d'abord vérifier ce qui a été dit en Cour et ensuite les enquêteurs des affaires internes verront de quelle façon ils pourront procéder», a expliqué Ann Mathieu de la Sûreté du Québec.
La victime
Guy Corneau boite toujours et sa jambe gauche le fait souffrir. Après huit mois de convalescence, il a perdu son emploi dès son retour au travail parce qu'il ne pouvait plus effectuer ses tâches quotidiennes. Il était sous le choc à la sortie de la salle d'audience après avoir appris que Sylvie Trudel avait été interceptée par des policiers peu de temps avant l'accident. «Il y a un million de choses qui auraient permis d'éviter cet accident. Je pense que le pire c'est le ou les policiers qui l'ont laissée aller. Je trouve ça incroyable, impardonnable. Probablement qu'ils ont remarqué qu'elle était en état d'ébriété. Ça devait sentir l'alcool, elle en buvait dans l'auto», a commenté Guy Corneau.
Des excuses
À quelques reprises la policière s'est excusée en s'adressant directement à la victime allant jusqu'à dire qu'elle était contente de le voir debout aujourd'hui et que son geste aurait pu avoir des conséquences encore bien pires.
Sylvie Trudel a été condamnée à 18 mois dans la collectivité. Elle devrait également remettre sa démission la semaine prochaine.
Traitement de faveur de la SQ? Le Journal de Québec
22/05/2008 07h13 - Mise à jour 22/05/2008 12h46
Sylvie Trudel a révélé que des policiers de la SQ l’auraient interceptée et laissée filer une quarantaine de minutes avant son accident.
Photo Le Journal
Révélations surprenantes hier au palais de justice de Québec lors des représentations sur sentence de la policière Sylvie Trudel qui a affirmé avoir été interceptée par la Sûreté du Québec une quarantaine de minutes avant d'avoir son accident dans lequel un motocycliste a été gravement blessé.
Le 17 juin 2006, alors qu'elle était fortement intoxiquée par l'alcool, la policière de la ville de Québec a heurté un motocycliste sur le rang Saint-Ignace à Château-Richer.
Disant ne s'être rendue compte de rien, la jeune femme avait quitté les lieux de l'accident laissant seul le motocycliste gravement blessé. Elle avait déjà plaidé coupable à des accusations de conduite avec les facultés affaiblies causant des lésions le 5 mai dernier.
La policière de 31 ans a révélé en Cour qu'elle avait dit aux policiers de la SQ qui l'ont interceptée une première fois qu'elle était policière pour la ville de Québec. Ces derniers l'auraient alors laissée repartir avec sa voiture même si elle se trouvait en état d'ébriété avancé.
Cette première interception serait survenue sur le chemin du Lac au Lac Beauport, face à la station de ski Le Relais. Une quarantaine de minutes plus tard, Sylvie Trudel percutait violemment le motocycliste Guy Corneau.
Rattrapée quelques minutes plus tard par d'autres policiers de la SQ, elle leur a demandé de lui donner une chance. «Laissez-moi une chance, je suis dans la police. Savez-vous combien de gars de la SQ je suis allée porter?», aurait dit Sylvie Trudel aux policiers qui l'arrêtaient.
Enquête à la SQ
C'était la première fois que ces révélations étaient faites devant la Cour. La Sûreté du Québec dit prendre la chose très au sérieux et a ouvert une enquête interne.
«La direction des affaires internes a été avisée dans les plus brefs délais et des vérifications seront effectuées en lien avec ces allégations. Il faut d'abord vérifier ce qui a été dit en Cour et ensuite les enquêteurs des affaires internes verront de quelle façon ils pourront procéder», a expliqué Ann Mathieu de la Sûreté du Québec.
La victime
Guy Corneau boite toujours et sa jambe gauche le fait souffrir. Après huit mois de convalescence, il a perdu son emploi dès son retour au travail parce qu'il ne pouvait plus effectuer ses tâches quotidiennes. Il était sous le choc à la sortie de la salle d'audience après avoir appris que Sylvie Trudel avait été interceptée par des policiers peu de temps avant l'accident. «Il y a un million de choses qui auraient permis d'éviter cet accident. Je pense que le pire c'est le ou les policiers qui l'ont laissée aller. Je trouve ça incroyable, impardonnable. Probablement qu'ils ont remarqué qu'elle était en état d'ébriété. Ça devait sentir l'alcool, elle en buvait dans l'auto», a commenté Guy Corneau.
Des excuses
À quelques reprises la policière s'est excusée en s'adressant directement à la victime allant jusqu'à dire qu'elle était contente de le voir debout aujourd'hui et que son geste aurait pu avoir des conséquences encore bien pires.
Sylvie Trudel a été condamnée à 18 mois dans la collectivité. Elle devrait également remettre sa démission la semaine prochaine.