Publié : mar. mai 13, 2008 6:29 am
L'ADQ s'enfonce dans la marginalité
La Presse Canadienne Martin Ouellet
12/05/2008 21h11 - Mise à jour 12/05/2008 23h04
Le vote adéquiste s'est effondré et les libéraux et péquistes ont conservé leurs circonscrïptions respectives lundi lors des élections complémentaires tenues dans trois circonscrïptions.
L'ex-députée Nicole Léger - qui avait démissionné en 2006 - a enlevé haut la main son ancienne circonscrïption, Pointe-aux-Trembles. Elle a obtenu 56 pour cent des voix contre 21 pour cent pour la libérale Mélissa Dumais. L'économiste Diane Bellemare, candidate-vedette de l'ADQ, a terminé troisième, récoltant moins de 14 pour cent du suffrage exprimé.
Dans Hull, une forteresse libérale imprenable, l'ex-conseillère politique du député démissionnaire Roch Cholette, Maryse Gaudreault, a remporté la mise avec 45,24 pour cent des voix devant le péquiste Gilles Aubé (33,95 pour cent).
L'ADQ a subi une terrible raclée dans ce comté de l'Outaouais, terminant au cinquième rang derrière Québec Solidaire (9,72 pour cent) et le Parti Vert (7,20 pour cent).
Le candidat adéquiste Jean-Philip Ruel n'a recueilli que 3,23 pour cent des voix.
Dans Bourget, l'ex-bloquiste Maka Kotto a conservé les acquis du Parti québécois avec 41 pour cent des voix, 10 points de plus que Lyn Thériault, du Parti libéral du Québec.
Là aussi, l'ADQ a poursuivi sa chute, terminant au quatrième rang derrière le Parti Vert représenté par son ancien chef Scott MacKay. Ce dernier a obtenu 11 pour cent des suffrages contre un peu moins de 10 pour cent pour l'adéquiste Denis Mondor, ex-bâtonnier du Québec.
En fin de soirée, Mario Dumont a admis que les derniers temps avait été «difficiles» pour l'ADQ.
«Le résultat est bien sûr décevant, il faut le dire (...) Il n'y a pas de pardon dans les élections partielles surtout avec un taux de participation aussi faible», a-t-il commenté aux côtés de ses candidats défaits Mondor et Bellemare.
Le taux de participation des électeurs à ces trois élections a été légèrement supérieur à 34 pour cent.
Quant à lui, le premier ministre Jean Charest a fait une lecture enthousiaste des résultats électoraux.
«Le Parti libéral du Québec est la seule formation représentée à l'Assemblée nationale à avoir amélioré son sort dans les trois circonscrïptions», a-t-il dit.
En comparaison avec l'élection générale de 2007, le PLQ a en effet accru son pourcentage des suffrages dans les trois complémentaires.
La chef péquiste Pauline Marois affichait de son côté une mine réjouie.
«Ce soir, il y a un message pour le gouvernement de Jean Charest, le gouvernement de l'immobilisme, du surplace, alors que l'on devrait être là pour défendre les intérêts du peuple québécois, être là pour les grands rendez-vous. Nous avons une responsabilité comme formation politique et nous l'assumerons pleinement», a-t-elle lancé, en présence de sa nouvelle recrue Maka Kotto.
Même si tous les partis devront tirer des leçons des résultats du scrutin, cette série d'élections complémentaires prenait surtout des allures de test pour l'Action démocratique du Québec.
La formation de Mario Dumont est en chute libre dans les sondages.
En prévision de la catastrophe appréhendée et pour maintenir à flot le moral de ses troupes, le leader adéquiste a multiplié durant les dernières semaines les formules chocs simples et populistes dont il a le secret. Tour à tour, il a dénoncé la politique d'immigration du gouvernement, a ridiculisé le premier ministre en le qualifiant de «cocu content» et a exigé une opération policière musclée pour débusquer les contrebandiers de tabac à Kahnawake.
Du côté du Parti québécois, Pauline Marois a maintenu la garde péquiste même si elle n'avait pas de nouveaux visages à offrir aux électeurs.
Maka Kotto et Nicole Léger sont deux anciens députés, l'un ayant abandonné le Bloc pour tenter sa chance au Québec et l'autre ayant apparemment retrouvé le feu sacré de la politique après avoir cédé sa circonscrïption à l'ex-chef du PQ André Boisclair, il y a un an et demi.
Au beau fixe, le gouvernement de Jean Charest pourra pour sa part continuer à naviguer en eau calme. Le Parti libéral du Québec était assuré de conserver la circonscrïption de Hull en espérant ne pas trop mal paraître dans les deux comtés montréalais.
Je m'en réjouis tellement
La Presse Canadienne Martin Ouellet
12/05/2008 21h11 - Mise à jour 12/05/2008 23h04
Le vote adéquiste s'est effondré et les libéraux et péquistes ont conservé leurs circonscrïptions respectives lundi lors des élections complémentaires tenues dans trois circonscrïptions.
L'ex-députée Nicole Léger - qui avait démissionné en 2006 - a enlevé haut la main son ancienne circonscrïption, Pointe-aux-Trembles. Elle a obtenu 56 pour cent des voix contre 21 pour cent pour la libérale Mélissa Dumais. L'économiste Diane Bellemare, candidate-vedette de l'ADQ, a terminé troisième, récoltant moins de 14 pour cent du suffrage exprimé.
Dans Hull, une forteresse libérale imprenable, l'ex-conseillère politique du député démissionnaire Roch Cholette, Maryse Gaudreault, a remporté la mise avec 45,24 pour cent des voix devant le péquiste Gilles Aubé (33,95 pour cent).
L'ADQ a subi une terrible raclée dans ce comté de l'Outaouais, terminant au cinquième rang derrière Québec Solidaire (9,72 pour cent) et le Parti Vert (7,20 pour cent).
Le candidat adéquiste Jean-Philip Ruel n'a recueilli que 3,23 pour cent des voix.
Dans Bourget, l'ex-bloquiste Maka Kotto a conservé les acquis du Parti québécois avec 41 pour cent des voix, 10 points de plus que Lyn Thériault, du Parti libéral du Québec.
Là aussi, l'ADQ a poursuivi sa chute, terminant au quatrième rang derrière le Parti Vert représenté par son ancien chef Scott MacKay. Ce dernier a obtenu 11 pour cent des suffrages contre un peu moins de 10 pour cent pour l'adéquiste Denis Mondor, ex-bâtonnier du Québec.
En fin de soirée, Mario Dumont a admis que les derniers temps avait été «difficiles» pour l'ADQ.
«Le résultat est bien sûr décevant, il faut le dire (...) Il n'y a pas de pardon dans les élections partielles surtout avec un taux de participation aussi faible», a-t-il commenté aux côtés de ses candidats défaits Mondor et Bellemare.
Le taux de participation des électeurs à ces trois élections a été légèrement supérieur à 34 pour cent.
Quant à lui, le premier ministre Jean Charest a fait une lecture enthousiaste des résultats électoraux.
«Le Parti libéral du Québec est la seule formation représentée à l'Assemblée nationale à avoir amélioré son sort dans les trois circonscrïptions», a-t-il dit.
En comparaison avec l'élection générale de 2007, le PLQ a en effet accru son pourcentage des suffrages dans les trois complémentaires.
La chef péquiste Pauline Marois affichait de son côté une mine réjouie.
«Ce soir, il y a un message pour le gouvernement de Jean Charest, le gouvernement de l'immobilisme, du surplace, alors que l'on devrait être là pour défendre les intérêts du peuple québécois, être là pour les grands rendez-vous. Nous avons une responsabilité comme formation politique et nous l'assumerons pleinement», a-t-elle lancé, en présence de sa nouvelle recrue Maka Kotto.
Même si tous les partis devront tirer des leçons des résultats du scrutin, cette série d'élections complémentaires prenait surtout des allures de test pour l'Action démocratique du Québec.
La formation de Mario Dumont est en chute libre dans les sondages.
En prévision de la catastrophe appréhendée et pour maintenir à flot le moral de ses troupes, le leader adéquiste a multiplié durant les dernières semaines les formules chocs simples et populistes dont il a le secret. Tour à tour, il a dénoncé la politique d'immigration du gouvernement, a ridiculisé le premier ministre en le qualifiant de «cocu content» et a exigé une opération policière musclée pour débusquer les contrebandiers de tabac à Kahnawake.
Du côté du Parti québécois, Pauline Marois a maintenu la garde péquiste même si elle n'avait pas de nouveaux visages à offrir aux électeurs.
Maka Kotto et Nicole Léger sont deux anciens députés, l'un ayant abandonné le Bloc pour tenter sa chance au Québec et l'autre ayant apparemment retrouvé le feu sacré de la politique après avoir cédé sa circonscrïption à l'ex-chef du PQ André Boisclair, il y a un an et demi.
Au beau fixe, le gouvernement de Jean Charest pourra pour sa part continuer à naviguer en eau calme. Le Parti libéral du Québec était assuré de conserver la circonscrïption de Hull en espérant ne pas trop mal paraître dans les deux comtés montréalais.
Je m'en réjouis tellement