Publié : mar. mars 25, 2008 6:00 pm
Le mardi 25 mars 2008
Fluocompactes: un effet pervers pas tout à fait vert
Mario Sauvageau, un utilisateur assidu d'ampoules fluocompactes, vérifie la température dégagée par ces ampoules.
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Mario Sauvageau, un utilisateur assidu d'ampoules fluocompactes, vérifie la température dégagée par ces ampoules.
François Cardinal
La Presse
Si vous avez l’environnement à cœur, vous avez peut-être remplacé vos bonnes vieilles ampoules à filament par des ampoules fluocompactes. Erreur. Ce simple geste, répété massivement, pourrait se traduire au Québec par une hausse des émissions polluantes équivalent à l’ajout de 40 000 voitures sur les routes.
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Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Toronto conclut que l’interdiction des ampoules à incandescence au Canada, fixée pour 2012, est «insensée».
Elle réduira peut-être les émissions de gaz à effet de serre dans certaines provinces, mais elle les augmentera ailleurs, comme au Québec.
Le nœud du problème est la chaleur que dégagent les ampoules à incandescence : environ 90 % de l’énergie qu’elles sollicitent est ainsi « perdue ».
Or le jour où ces ampoules disparaîtront au Québec, leur vertu calorifique disparaîtra aussi. En hiver, les ménages québécois devront en demander un peu plus à leur système de chauffage pour jouir de la même température, car leur apport est loin d’être négligeable, conclut l’étude.
« Le problème, c’est qu’au Québec, l’électricité provient essentiellement de source hydraulique, tandis que le chauffage est parfois assuré par le mazout et le gaz naturel, des combustibles fossiles », explique Bryan Karney, responsable de la division environnement du département de génie de l’Université de Toronto.
Les chercheurs ne remettent nullement en question les bénéfices de l’ampoule fluocompacte, qui nécessite moins d’électricité et dure beaucoup plus longtemps. Ils estiment même que son efficacité est globalement un atout pour le Canada.
Seulement, font-ils remarquer, ces gains se traduiront au Québec par une réduction de la facture d’électricité (propre), mais une augmentation en hiver de la facture de chauffage (parfois polluant).
À la clé, l’émission de quelque 220 000 tonnes de CO2 supplémentaire, chaque année.
Pourtant, il y a un an, lors de l’annonce de l’interdiction prochaine des ampoules à incandescence, le ministre des Ressources naturelles, Gary Lunn, avait affirmé que les avantages environnementaux des ampoules fluocompactes étaient «évidents» et que leur utilisation massive allait réduire les émissions canadiennes de 6 millions de tonnes par an.
C’était sans compter sur la diversité des portefeuilles énergétiques des provinces, rétorquent les chercheurs. Car seules celles qui tirent leur électricité de sources fossiles, comme le charbon, verront leurs émissions décroître.
C’est d’ailleurs pourquoi M. Karney et ses deux collègues, Michael Ivenco d’Énergie atomique Canada et Kevin Waher de l’Université de Toronto, qualifient l’interdiction pancanadienne d’« insensée » (foolish). Pertinente en Alberta, voire en Ontario, elle l’est beaucoup moins au Québec.
Seules trois provinces ont été étudiées dans ce rapport intitulé To Switch or not to Switch : A Critical Analysis of Canada’s Ban on Incandescent Light Bulbs, dont le site Vision Durable a fait état ces derniers jours.
Le Québec ressort donc comme la province où les bénéfices de l’ampoule fluocompacte sont les moindres. Mais sa situation n’est pas unique, estiment les chercheurs, car d’autres provinces qui seront étudiées plus tard, comme le Manitoba, le Labrador et la Colombie-Britannique, ont des portefeuilles énergétiques qui laissent entrevoir des résultats similaire à ceux du Québec.
Cela dit, que doit faire le consommateur soucieux d’environnement dans ces provinces, s’il chauffe son domicile à partir de combustibles fossiles ? « S’il est vraiment dédié à la cause environnementale, il peut changer ses ampoules l’hiver (incandescence) et l’été (fluocompacte), répond M. Karney. Mais s’il ne veut pas se donner ce trouble, il vaut mieux qu’il privilégie les ampoules à incandescence. »
Mario Sauvageau, un utilisateur assidu d'ampoules fluocompactes, vérifie la température dégagée par ces ampoules.
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François Cardinal
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Si vous avez l’environnement à cœur, vous avez peut-être remplacé vos bonnes vieilles ampoules à filament par des ampoules fluocompactes. Erreur. Ce simple geste, répété massivement, pourrait se traduire au Québec par une hausse des émissions polluantes équivalent à l’ajout de 40 000 voitures sur les routes.
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Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Toronto conclut que l’interdiction des ampoules à incandescence au Canada, fixée pour 2012, est «insensée».
Elle réduira peut-être les émissions de gaz à effet de serre dans certaines provinces, mais elle les augmentera ailleurs, comme au Québec.
Le nœud du problème est la chaleur que dégagent les ampoules à incandescence : environ 90 % de l’énergie qu’elles sollicitent est ainsi « perdue ».
Or le jour où ces ampoules disparaîtront au Québec, leur vertu calorifique disparaîtra aussi. En hiver, les ménages québécois devront en demander un peu plus à leur système de chauffage pour jouir de la même température, car leur apport est loin d’être négligeable, conclut l’étude.
« Le problème, c’est qu’au Québec, l’électricité provient essentiellement de source hydraulique, tandis que le chauffage est parfois assuré par le mazout et le gaz naturel, des combustibles fossiles », explique Bryan Karney, responsable de la division environnement du département de génie de l’Université de Toronto.
Les chercheurs ne remettent nullement en question les bénéfices de l’ampoule fluocompacte, qui nécessite moins d’électricité et dure beaucoup plus longtemps. Ils estiment même que son efficacité est globalement un atout pour le Canada.
Seulement, font-ils remarquer, ces gains se traduiront au Québec par une réduction de la facture d’électricité (propre), mais une augmentation en hiver de la facture de chauffage (parfois polluant).
À la clé, l’émission de quelque 220 000 tonnes de CO2 supplémentaire, chaque année.
Pourtant, il y a un an, lors de l’annonce de l’interdiction prochaine des ampoules à incandescence, le ministre des Ressources naturelles, Gary Lunn, avait affirmé que les avantages environnementaux des ampoules fluocompactes étaient «évidents» et que leur utilisation massive allait réduire les émissions canadiennes de 6 millions de tonnes par an.
C’était sans compter sur la diversité des portefeuilles énergétiques des provinces, rétorquent les chercheurs. Car seules celles qui tirent leur électricité de sources fossiles, comme le charbon, verront leurs émissions décroître.
C’est d’ailleurs pourquoi M. Karney et ses deux collègues, Michael Ivenco d’Énergie atomique Canada et Kevin Waher de l’Université de Toronto, qualifient l’interdiction pancanadienne d’« insensée » (foolish). Pertinente en Alberta, voire en Ontario, elle l’est beaucoup moins au Québec.
Seules trois provinces ont été étudiées dans ce rapport intitulé To Switch or not to Switch : A Critical Analysis of Canada’s Ban on Incandescent Light Bulbs, dont le site Vision Durable a fait état ces derniers jours.
Le Québec ressort donc comme la province où les bénéfices de l’ampoule fluocompacte sont les moindres. Mais sa situation n’est pas unique, estiment les chercheurs, car d’autres provinces qui seront étudiées plus tard, comme le Manitoba, le Labrador et la Colombie-Britannique, ont des portefeuilles énergétiques qui laissent entrevoir des résultats similaire à ceux du Québec.
Cela dit, que doit faire le consommateur soucieux d’environnement dans ces provinces, s’il chauffe son domicile à partir de combustibles fossiles ? « S’il est vraiment dédié à la cause environnementale, il peut changer ses ampoules l’hiver (incandescence) et l’été (fluocompacte), répond M. Karney. Mais s’il ne veut pas se donner ce trouble, il vaut mieux qu’il privilégie les ampoules à incandescence. »
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Elle réduira peut-être les émissions de gaz à effet de serre dans certaines provinces, mais elle les augmentera ailleurs, comme au Québec.
Le nœud du problème est la chaleur que dégagent les ampoules à incandescence : environ 90 % de l’énergie qu’elles sollicitent est ainsi « perdue ».
Or le jour où ces ampoules disparaîtront au Québec, leur vertu calorifique disparaîtra aussi. En hiver, les ménages québécois devront en demander un peu plus à leur système de chauffage pour jouir de la même température, car leur apport est loin d’être négligeable, conclut l’étude.
« Le problème, c’est qu’au Québec, l’électricité provient essentiellement de source hydraulique, tandis que le chauffage est parfois assuré par le mazout et le gaz naturel, des combustibles fossiles », explique Bryan Karney, responsable de la division environnement du département de génie de l’Université de Toronto.
Les chercheurs ne remettent nullement en question les bénéfices de l’ampoule fluocompacte, qui nécessite moins d’électricité et dure beaucoup plus longtemps. Ils estiment même que son efficacité est globalement un atout pour le Canada.
Seulement, font-ils remarquer, ces gains se traduiront au Québec par une réduction de la facture d’électricité (propre), mais une augmentation en hiver de la facture de chauffage (parfois polluant).
À la clé, l’émission de quelque 220 000 tonnes de CO2 supplémentaire, chaque année.
Pourtant, il y a un an, lors de l’annonce de l’interdiction prochaine des ampoules à incandescence, le ministre des Ressources naturelles, Gary Lunn, avait affirmé que les avantages environnementaux des ampoules fluocompactes étaient «évidents» et que leur utilisation massive allait réduire les émissions canadiennes de 6 millions de tonnes par an.
C’était sans compter sur la diversité des portefeuilles énergétiques des provinces, rétorquent les chercheurs. Car seules celles qui tirent leur électricité de sources fossiles, comme le charbon, verront leurs émissions décroître.
C’est d’ailleurs pourquoi M. Karney et ses deux collègues, Michael Ivenco d’Énergie atomique Canada et Kevin Waher de l’Université de Toronto, qualifient l’interdiction pancanadienne d’« insensée » (foolish). Pertinente en Alberta, voire en Ontario, elle l’est beaucoup moins au Québec.
Seules trois provinces ont été étudiées dans ce rapport intitulé To Switch or not to Switch : A Critical Analysis of Canada’s Ban on Incandescent Light Bulbs, dont le site Vision Durable a fait état ces derniers jours.
Le Québec ressort donc comme la province où les bénéfices de l’ampoule fluocompacte sont les moindres. Mais sa situation n’est pas unique, estiment les chercheurs, car d’autres provinces qui seront étudiées plus tard, comme le Manitoba, le Labrador et la Colombie-Britannique, ont des portefeuilles énergétiques qui laissent entrevoir des résultats similaire à ceux du Québec.
Cela dit, que doit faire le consommateur soucieux d’environnement dans ces provinces, s’il chauffe son domicile à partir de combustibles fossiles ? « S’il est vraiment dédié à la cause environnementale, il peut changer ses ampoules l’hiver (incandescence) et l’été (fluocompacte), répond M. Karney. Mais s’il ne veut pas se donner ce trouble, il vaut mieux qu’il privilégie les ampoules à incandescence. »
Mario Sauvageau, un utilisateur assidu d'ampoules fluocompactes, vérifie la température dégagée par ces ampoules.
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Si vous avez l’environnement à cœur, vous avez peut-être remplacé vos bonnes vieilles ampoules à filament par des ampoules fluocompactes. Erreur. Ce simple geste, répété massivement, pourrait se traduire au Québec par une hausse des émissions polluantes équivalent à l’ajout de 40 000 voitures sur les routes.
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Elle réduira peut-être les émissions de gaz à effet de serre dans certaines provinces, mais elle les augmentera ailleurs, comme au Québec.
Le nœud du problème est la chaleur que dégagent les ampoules à incandescence : environ 90 % de l’énergie qu’elles sollicitent est ainsi « perdue ».
Or le jour où ces ampoules disparaîtront au Québec, leur vertu calorifique disparaîtra aussi. En hiver, les ménages québécois devront en demander un peu plus à leur système de chauffage pour jouir de la même température, car leur apport est loin d’être négligeable, conclut l’étude.
« Le problème, c’est qu’au Québec, l’électricité provient essentiellement de source hydraulique, tandis que le chauffage est parfois assuré par le mazout et le gaz naturel, des combustibles fossiles », explique Bryan Karney, responsable de la division environnement du département de génie de l’Université de Toronto.
Les chercheurs ne remettent nullement en question les bénéfices de l’ampoule fluocompacte, qui nécessite moins d’électricité et dure beaucoup plus longtemps. Ils estiment même que son efficacité est globalement un atout pour le Canada.
Seulement, font-ils remarquer, ces gains se traduiront au Québec par une réduction de la facture d’électricité (propre), mais une augmentation en hiver de la facture de chauffage (parfois polluant).
À la clé, l’émission de quelque 220 000 tonnes de CO2 supplémentaire, chaque année.
Pourtant, il y a un an, lors de l’annonce de l’interdiction prochaine des ampoules à incandescence, le ministre des Ressources naturelles, Gary Lunn, avait affirmé que les avantages environnementaux des ampoules fluocompactes étaient «évidents» et que leur utilisation massive allait réduire les émissions canadiennes de 6 millions de tonnes par an.
C’était sans compter sur la diversité des portefeuilles énergétiques des provinces, rétorquent les chercheurs. Car seules celles qui tirent leur électricité de sources fossiles, comme le charbon, verront leurs émissions décroître.
C’est d’ailleurs pourquoi M. Karney et ses deux collègues, Michael Ivenco d’Énergie atomique Canada et Kevin Waher de l’Université de Toronto, qualifient l’interdiction pancanadienne d’« insensée » (foolish). Pertinente en Alberta, voire en Ontario, elle l’est beaucoup moins au Québec.
Seules trois provinces ont été étudiées dans ce rapport intitulé To Switch or not to Switch : A Critical Analysis of Canada’s Ban on Incandescent Light Bulbs, dont le site Vision Durable a fait état ces derniers jours.
Le Québec ressort donc comme la province où les bénéfices de l’ampoule fluocompacte sont les moindres. Mais sa situation n’est pas unique, estiment les chercheurs, car d’autres provinces qui seront étudiées plus tard, comme le Manitoba, le Labrador et la Colombie-Britannique, ont des portefeuilles énergétiques qui laissent entrevoir des résultats similaire à ceux du Québec.
Cela dit, que doit faire le consommateur soucieux d’environnement dans ces provinces, s’il chauffe son domicile à partir de combustibles fossiles ? « S’il est vraiment dédié à la cause environnementale, il peut changer ses ampoules l’hiver (incandescence) et l’été (fluocompacte), répond M. Karney. Mais s’il ne veut pas se donner ce trouble, il vaut mieux qu’il privilégie les ampoules à incandescence. »