Publié : dim. mars 02, 2008 10:31 pm
Au cours de la dernière décennie, 132 militaires canadiens en fonction ont mis fin à leurs jours, a révélé La Presse, dimanche.
Entre 1997 et 2007, l'armée canadienne a enregistré annuellement de 10 à 14 suicides chez ses soldats. La grande majorité ont commis cet acte après leur retour de mission.
Quatre militaires ont attenté à leurs jours alors qu'ils se trouvaient en Croatie, en Bosnie ou en Afghanistan.
Ces données des Forces armées canadiennes surprennent Marc-André Boivin, directeur adjoint du Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix. "Je suis étonné de voir que le nombre de suicides demeure stable, car lorsque vous avez une augmentation du syndrome post-traumatique, ça vient avec une certaine détresse." En effet, une étude récente du ministère des Anciens Combattants révélait la semaine dernière que le nombre de soldats souffrant du syndrome post-traumatique avait considérablement augmenté depuis la présence canadienne en Afghanistan.
Au cours des cinq dernières années, le nombre de soldats souffrant de problèmes psychiatriques est passé de 3501 à 10 252, alors que ceux touchés précisément par le syndrome de stress post-traumatique a connu une hausse vertigineuse, passant de 102 à 6504 en date du 31 mars 2007.
Le nombre de suicides chez les soldats canadiens diffère toutefois de celui observé dans l'armée américaine.
En 2006, il a atteint son plus haut sommet en 25 ans. Selon des chiffres rendus publics par le Pentagone, 102 soldats actifs se sont suicidés au cours de cette année, soit deux fois plus qu'en 2001.
Ce nombre prend des proportions alarmantes lorsqu'il est question de vétérans américains.
Des chiffres publiés l'automne dernier faisaient état d'une moyenne de 120 anciens soldats qui s'enlevaient la vie chaque semaine aux États-Unis.
"Il faut préciser que les missions canadiennes se font sous forme de rotation de six mois, alors que celles des Américains sont beaucoup plus longues", dit Marc-André Boivin.
© La Presse Canadienne, 2008
Entre 1997 et 2007, l'armée canadienne a enregistré annuellement de 10 à 14 suicides chez ses soldats. La grande majorité ont commis cet acte après leur retour de mission.
Quatre militaires ont attenté à leurs jours alors qu'ils se trouvaient en Croatie, en Bosnie ou en Afghanistan.
Ces données des Forces armées canadiennes surprennent Marc-André Boivin, directeur adjoint du Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix. "Je suis étonné de voir que le nombre de suicides demeure stable, car lorsque vous avez une augmentation du syndrome post-traumatique, ça vient avec une certaine détresse." En effet, une étude récente du ministère des Anciens Combattants révélait la semaine dernière que le nombre de soldats souffrant du syndrome post-traumatique avait considérablement augmenté depuis la présence canadienne en Afghanistan.
Au cours des cinq dernières années, le nombre de soldats souffrant de problèmes psychiatriques est passé de 3501 à 10 252, alors que ceux touchés précisément par le syndrome de stress post-traumatique a connu une hausse vertigineuse, passant de 102 à 6504 en date du 31 mars 2007.
Le nombre de suicides chez les soldats canadiens diffère toutefois de celui observé dans l'armée américaine.
En 2006, il a atteint son plus haut sommet en 25 ans. Selon des chiffres rendus publics par le Pentagone, 102 soldats actifs se sont suicidés au cours de cette année, soit deux fois plus qu'en 2001.
Ce nombre prend des proportions alarmantes lorsqu'il est question de vétérans américains.
Des chiffres publiés l'automne dernier faisaient état d'une moyenne de 120 anciens soldats qui s'enlevaient la vie chaque semaine aux États-Unis.
"Il faut préciser que les missions canadiennes se font sous forme de rotation de six mois, alors que celles des Américains sont beaucoup plus longues", dit Marc-André Boivin.
© La Presse Canadienne, 2008