Publié : mer. févr. 06, 2008 12:32 am
Le mercredi 06 février 2008
Enfin de retour
Un premier contingent d’une quarantaine de militaires de Valcartier partis en mission en Afghanistan l’été dernier est revenu, hier, au bercail. Parmi eux, un fils de la Beauce, Bruno Mercier. Un retour qui vient panser quelque peu les plaies à la suite du décès récent du soldat Étienne Gonthier, originaire de Saint-Georges.
Les familles attendaient impatiemment dans un bâtiment de la base de Valcartier l’arrivée de leur enfant, de leur époux, de leur frère. Noelline Vachon-Mercier est mère de militaire. Des sentiments partagés l’habitaient.
«J’ai hâte de le revoir. Mais je pense aussi à la mère d’Étienne Gonthier, que je connais. Je suis allée à l’école avec elle. L’autre jour, au téléphone, elle m’a demandé si Bruno revenait bientôt. Je lui ai répondu que j’aurais aimé que le sien revienne aussi. Son décès m’a touchée parce que nous vivons tous les mêmes sentiments. Nous devenons une grande famille comme les soldats le sont entre eux.»
Bruno Mercier, 28 ans, revient sain et sauf. Mais non sans avoir eu quelques bonnes frousses. Rien pour rassurer une maman. «Nous avons été attaqués à trois reprises par des engins explosifs. Nous avons perdu notre adjudant (blessé) et il a dû revenir au Canada. On s’est rendu compte que la vie tenait à un fil.»
Malgré le danger bien réel, il n’hésite pas. «J’y retournerais. Je suis fier du travail accompli. Nous avons commencé un travail qui n’est pas encore terminé. Je vois les progrès réalisés et on sentait qu’on était appréciés par la population.»
L’accouchement de Jennifer St-Onge est prévu le 16 février. La jeune femme de 24 ans était radieuse en attendant l’arrivée de son ami de cœur. «Il devait arriver à la fin janvier, puis ç’a été retardé à la mi-mars. Finalement, il a eu une permission spéciale pour revenir à temps pour l’arrivée de notre premier bébé.»
Le futur papa, comme ses collègues, s’apercevra que bien des choses changent en six mois d’absence. La prochaine mission des militaires sera de réapprendre à vivre normalement. «Ils doivent accepter que la vie continue sans eux et qu’il y a eu des modifications dans la famille, dans leur vie. Ils ne peuvent plus retrouver la vie d’avant», explique le lieutenant aux affaires publiques, Bruno Tremblay.
Depuis la fin de leur mission, les soldats ont profité de cinq jours à Chypre pour faire la transition. Toutefois, ils garderont encore quelque temps des réflexes aujourd’hui inutiles. «Beaucoup font ce qu’on appelle de l’hypervigilance. Un ballon pète et le militaire fait un saut ou même se couche par terre. Ça s’est déjà vu.»
Si nécessaire, des professionnels peuvent leur venir en aide. «Parfois, c’est simplement qu’on veut communiquer quelque chose à une personne qui peut mieux comprendre que nos proches ce qu’on ressent», ajoute M. Tremblay.
Ce retour à la vie normale peut aussi être difficilement vécu par les familles. Du soutien leur est également offert.
La majorité des 2000 soldats de Valcartier déployés dans la région de Kandahar sont encore en mission. Le prochain retour est prévu d’ici deux semaines. Par la suite, les arrivées s’intensifieront jusqu’à la mi-mars. Les derniers sont attendus en mai.
source:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... 9/CPSOLEIL --Message edité par nick11f le 2008-02-06 05:33:18--
Enfin de retour
Un premier contingent d’une quarantaine de militaires de Valcartier partis en mission en Afghanistan l’été dernier est revenu, hier, au bercail. Parmi eux, un fils de la Beauce, Bruno Mercier. Un retour qui vient panser quelque peu les plaies à la suite du décès récent du soldat Étienne Gonthier, originaire de Saint-Georges.
Les familles attendaient impatiemment dans un bâtiment de la base de Valcartier l’arrivée de leur enfant, de leur époux, de leur frère. Noelline Vachon-Mercier est mère de militaire. Des sentiments partagés l’habitaient.
«J’ai hâte de le revoir. Mais je pense aussi à la mère d’Étienne Gonthier, que je connais. Je suis allée à l’école avec elle. L’autre jour, au téléphone, elle m’a demandé si Bruno revenait bientôt. Je lui ai répondu que j’aurais aimé que le sien revienne aussi. Son décès m’a touchée parce que nous vivons tous les mêmes sentiments. Nous devenons une grande famille comme les soldats le sont entre eux.»
Bruno Mercier, 28 ans, revient sain et sauf. Mais non sans avoir eu quelques bonnes frousses. Rien pour rassurer une maman. «Nous avons été attaqués à trois reprises par des engins explosifs. Nous avons perdu notre adjudant (blessé) et il a dû revenir au Canada. On s’est rendu compte que la vie tenait à un fil.»
Malgré le danger bien réel, il n’hésite pas. «J’y retournerais. Je suis fier du travail accompli. Nous avons commencé un travail qui n’est pas encore terminé. Je vois les progrès réalisés et on sentait qu’on était appréciés par la population.»
L’accouchement de Jennifer St-Onge est prévu le 16 février. La jeune femme de 24 ans était radieuse en attendant l’arrivée de son ami de cœur. «Il devait arriver à la fin janvier, puis ç’a été retardé à la mi-mars. Finalement, il a eu une permission spéciale pour revenir à temps pour l’arrivée de notre premier bébé.»
Le futur papa, comme ses collègues, s’apercevra que bien des choses changent en six mois d’absence. La prochaine mission des militaires sera de réapprendre à vivre normalement. «Ils doivent accepter que la vie continue sans eux et qu’il y a eu des modifications dans la famille, dans leur vie. Ils ne peuvent plus retrouver la vie d’avant», explique le lieutenant aux affaires publiques, Bruno Tremblay.
Depuis la fin de leur mission, les soldats ont profité de cinq jours à Chypre pour faire la transition. Toutefois, ils garderont encore quelque temps des réflexes aujourd’hui inutiles. «Beaucoup font ce qu’on appelle de l’hypervigilance. Un ballon pète et le militaire fait un saut ou même se couche par terre. Ça s’est déjà vu.»
Si nécessaire, des professionnels peuvent leur venir en aide. «Parfois, c’est simplement qu’on veut communiquer quelque chose à une personne qui peut mieux comprendre que nos proches ce qu’on ressent», ajoute M. Tremblay.
Ce retour à la vie normale peut aussi être difficilement vécu par les familles. Du soutien leur est également offert.
La majorité des 2000 soldats de Valcartier déployés dans la région de Kandahar sont encore en mission. Le prochain retour est prévu d’ici deux semaines. Par la suite, les arrivées s’intensifieront jusqu’à la mi-mars. Les derniers sont attendus en mai.
source:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... 9/CPSOLEIL --Message edité par nick11f le 2008-02-06 05:33:18--