Publié : sam. janv. 19, 2008 3:37 am
Vous avez vu ça aux nouvelles, hier soir?
Dans une école de Repentigny
Collation au pot
Louis Mathieu Gagné
Le Journal de Montréal
19/01/2008 06h52
REPENTIGNY | Une blague de mauvais goût a conduit hier à l'hôpital sept élèves et un enseignant, intoxiqués par des muffins au cannabis apportés en classe par un camarade souhaitant célébrer la fin de leur formation professionnelle.
L'incident s'est produit vers 10h30 au Centre de formation professionnelle des Riverains, un complexe annexé à l'École secondaire Jean-Baptiste- Meilleur.
Une vingtaine d'élèves s'adonnent alors à un goûter pour célébrer la fin de leur stage en soutien informatique. Mais rapidement, les choses dégénèrent. Plusieurs élèves se sentent mal, certains étant victimes de palpitations cardiaques, d'étourdissements et de pertes de conscience.
Les muffins sont rapidement mis en cause. Appelés sur les lieux, les policiers arrêtent aussitôt un jeune de 18 ans. «Il a apporté à son initiative des muffins qui contenaient une substance suspecte. Des analyses vont déterminer sa nature», a affirmé hier Guy Bélair, directeur adjoint de la police de Repentigny.
Les huit personnes fortement intoxiquées ont dû être transportées d'urgence à l'Hôpital Pierre-Le Gardeur. Elles y sont restées en observation toute la journée avant de recevoir leur congé en après-midi.
Des accusations
Si la police refuse de confirmer que les muffins contenaient du cannabis, les élèves, eux, ne s'en cachent pas.
«Ben oui, il y avait du pot. Tout le monde le savait... sauf le prof», a indiqué hier après-midi un jeune rencontré à l'hôpital Le Gardeur, venu s'informer de l'état de santé de ses camarades.
Lui-même avoue en avoir consommé. Mais il affirme n'avoir ressenti aucun malaise. «C'est ceux qui n'avaient pas déjeuné qui se sont sentis mal», a-t-il dit.
«C'est ceux qui sont gros de même», indique un autre en montrant son petit doigt pour signifier leur faible constitution.
Ils refusent de blâmer leur camarade de classe. «Le gars voulait pas que ça finisse mal comme ça», a indiqué une jeune fille.
D'autres trouvent la blague d'un goût douteux. «C'est inconscient. C'est pas intelligent. Tu ne fais pas ça à l'école», dit un jeune élève du centre.
Possession et voies de fait
La direction ignore si elle prendra des mesures contre l'auteur de l'incident, qui en était à son dernier jour de formation.
Si aucune victime ne gardera de séquelles de cette mésaventure, rien n'est moins sûr pour le suspect. Il comparaîtra au cours de la semaine prochaine sous de possibles accusations de possession et trafic de stupéfiant et de voies de fait.
Dans une école de Repentigny
Collation au pot
Louis Mathieu Gagné
Le Journal de Montréal
19/01/2008 06h52
REPENTIGNY | Une blague de mauvais goût a conduit hier à l'hôpital sept élèves et un enseignant, intoxiqués par des muffins au cannabis apportés en classe par un camarade souhaitant célébrer la fin de leur formation professionnelle.
L'incident s'est produit vers 10h30 au Centre de formation professionnelle des Riverains, un complexe annexé à l'École secondaire Jean-Baptiste- Meilleur.
Une vingtaine d'élèves s'adonnent alors à un goûter pour célébrer la fin de leur stage en soutien informatique. Mais rapidement, les choses dégénèrent. Plusieurs élèves se sentent mal, certains étant victimes de palpitations cardiaques, d'étourdissements et de pertes de conscience.
Les muffins sont rapidement mis en cause. Appelés sur les lieux, les policiers arrêtent aussitôt un jeune de 18 ans. «Il a apporté à son initiative des muffins qui contenaient une substance suspecte. Des analyses vont déterminer sa nature», a affirmé hier Guy Bélair, directeur adjoint de la police de Repentigny.
Les huit personnes fortement intoxiquées ont dû être transportées d'urgence à l'Hôpital Pierre-Le Gardeur. Elles y sont restées en observation toute la journée avant de recevoir leur congé en après-midi.
Des accusations
Si la police refuse de confirmer que les muffins contenaient du cannabis, les élèves, eux, ne s'en cachent pas.
«Ben oui, il y avait du pot. Tout le monde le savait... sauf le prof», a indiqué hier après-midi un jeune rencontré à l'hôpital Le Gardeur, venu s'informer de l'état de santé de ses camarades.
Lui-même avoue en avoir consommé. Mais il affirme n'avoir ressenti aucun malaise. «C'est ceux qui n'avaient pas déjeuné qui se sont sentis mal», a-t-il dit.
«C'est ceux qui sont gros de même», indique un autre en montrant son petit doigt pour signifier leur faible constitution.
Ils refusent de blâmer leur camarade de classe. «Le gars voulait pas que ça finisse mal comme ça», a indiqué une jeune fille.
D'autres trouvent la blague d'un goût douteux. «C'est inconscient. C'est pas intelligent. Tu ne fais pas ça à l'école», dit un jeune élève du centre.
Possession et voies de fait
La direction ignore si elle prendra des mesures contre l'auteur de l'incident, qui en était à son dernier jour de formation.
Si aucune victime ne gardera de séquelles de cette mésaventure, rien n'est moins sûr pour le suspect. Il comparaîtra au cours de la semaine prochaine sous de possibles accusations de possession et trafic de stupéfiant et de voies de fait.