Publié : ven. nov. 16, 2007 5:43 pm
http://www.cyberpresse.ca/article/20071 ... ACTUALITES
Un soldat de Valcartier a été retrouvé sans vie
Photo Reuters
Martin Ouellet
Presse Canadienne
Québec
Un jeune soldat de la base de Valcartier, Frédéric Couture, blessé l'an dernier en Afghanistan, a été retrouvé sans vie plus tôt cette semaine dans sa résidence de Roxton Pond, dans les Cantons-de-l'Est.
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Le coroner-investigateur Jacques Robinson a ouvert une enquête pour déterminer la cause exacte du décès - qui remonte à mercredi - mais la thèse du suicide est déjà abondamment évoquée, notamment par la ministre fédérale Josée Verner.
«Un suicide, c'est toujours triste. Pour autant que ce soit cela. Je comprends qu'il y aura enquête et que la thèse du suicide n'est pas écartée», a dit la ministre du Patrimoine canadien, vendredi, à Québec.
Ironiquement, Mme Verner était dans la capitale pour annoncer un investissement de 1,4 million $ du gouvernement fédéral pour accroître les services offerts aux anciens combattants aux prises avec des séquelles post-traumatiques.
Les services actuels ne suffisent pas à répondre à la demande, a admis Mme Verner. Avec 100 dossiers «actifs», la clinique de traitement des traumatismes liés au stress opérationnel, située à Québec, n'arrive pas à combler les besoins.
L'investissement, a indiqué Mme Verner, permettra de doubler la capacité d'opération de la clinique administrée par le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ).
Reste que l'institution, plus à même de répondre à la demande, n'aurait pas pu venir en aide au soldat Couture, toujours en service actif.
«Ce sont des services offerts aux anciens combattants. Il ne faut pas les confondre avec ceux qui sont offerts aux militaires (...) Les soldats actifs relèvent des Forces armées canadiennes et c'est la base (à laquelle ils appartiennent) qui leur prodigue les services», a-t-elle expliqué.
À cet égard, la ministre est convaincue que l'armée canadienne ne ménage pas les moyens.
«Je sais qu'il y a toute une gamme de services pour les soldats et leurs familles, avant, durant et après les missions», a-t-elle répété à maintes reprises. Pour le reste, il faudra, a dit Mme Verner, attendre les résultats de l'enquête.
La mort du jeune Couture survient au moment où, aux États-Unis, la population s'interroge sur le taux effarant de suicides chez les anciens militaires, entre autres ceux ayant combattu en Afghanistan et en Irak.
Selon une enquête de la chaîne de télévision américaine CBS, au moins 6256 ex-soldats ont mis fin à leurs jours en 2005, une moyenne alarmante de 17 par jour.
Impossible toutefois de savoir quel est le nombre de suicides chez les anciens combattants au Canada. La ministre soutient que la Défense nationale ne dispose pas de telles données.
«Nous ne sommes pas la police», a répondu Mme Verner à un journaliste qui lui demandait pourquoi le ministère de la Défense n'assurait pas un suivi auprès des anciens soldats.
Membre du 2e bataillon du Royal 22e Régiment, Frédéric Couture avait été grièvement blessé en décembre 2006 par une mine antipersonnel. Le soldat de 21 ans avait mis le pied sur l'engin explosif alors qu'il patrouillait dans le district de Panjawii, au sud de l'Afghanistan, l'une des régions les plus violentes et hostiles d'Asie centrale.
Il avait dû subir l'amputation d'une partie de sa jambe gauche. Depuis, il avait accordé quelques entrevues à des médias où il affirmait se remettre plutôt bien de son accident.
Le jeune homme entendait poursuivre son travail dans les Forces armées- dans des tâches administratives- une fois sa longue réadaptation terminée.
Son handicap, disait-il, ne l'empêcherait pas d'apprécier la vie.
«Au début, c'est dur, mais il y a des moyens de s'en sortir. Je vais avoir d'autres rêves», disait-il dans une entrevue accordée au début de 2007. --Message edité par kali le 2007-11-16 22:44:11--
Un soldat de Valcartier a été retrouvé sans vie
Photo Reuters
Martin Ouellet
Presse Canadienne
Québec
Un jeune soldat de la base de Valcartier, Frédéric Couture, blessé l'an dernier en Afghanistan, a été retrouvé sans vie plus tôt cette semaine dans sa résidence de Roxton Pond, dans les Cantons-de-l'Est.
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«Un suicide, c'est toujours triste. Pour autant que ce soit cela. Je comprends qu'il y aura enquête et que la thèse du suicide n'est pas écartée», a dit la ministre du Patrimoine canadien, vendredi, à Québec.
Ironiquement, Mme Verner était dans la capitale pour annoncer un investissement de 1,4 million $ du gouvernement fédéral pour accroître les services offerts aux anciens combattants aux prises avec des séquelles post-traumatiques.
Les services actuels ne suffisent pas à répondre à la demande, a admis Mme Verner. Avec 100 dossiers «actifs», la clinique de traitement des traumatismes liés au stress opérationnel, située à Québec, n'arrive pas à combler les besoins.
L'investissement, a indiqué Mme Verner, permettra de doubler la capacité d'opération de la clinique administrée par le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ).
Reste que l'institution, plus à même de répondre à la demande, n'aurait pas pu venir en aide au soldat Couture, toujours en service actif.
«Ce sont des services offerts aux anciens combattants. Il ne faut pas les confondre avec ceux qui sont offerts aux militaires (...) Les soldats actifs relèvent des Forces armées canadiennes et c'est la base (à laquelle ils appartiennent) qui leur prodigue les services», a-t-elle expliqué.
À cet égard, la ministre est convaincue que l'armée canadienne ne ménage pas les moyens.
«Je sais qu'il y a toute une gamme de services pour les soldats et leurs familles, avant, durant et après les missions», a-t-elle répété à maintes reprises. Pour le reste, il faudra, a dit Mme Verner, attendre les résultats de l'enquête.
La mort du jeune Couture survient au moment où, aux États-Unis, la population s'interroge sur le taux effarant de suicides chez les anciens militaires, entre autres ceux ayant combattu en Afghanistan et en Irak.
Selon une enquête de la chaîne de télévision américaine CBS, au moins 6256 ex-soldats ont mis fin à leurs jours en 2005, une moyenne alarmante de 17 par jour.
Impossible toutefois de savoir quel est le nombre de suicides chez les anciens combattants au Canada. La ministre soutient que la Défense nationale ne dispose pas de telles données.
«Nous ne sommes pas la police», a répondu Mme Verner à un journaliste qui lui demandait pourquoi le ministère de la Défense n'assurait pas un suivi auprès des anciens soldats.
Membre du 2e bataillon du Royal 22e Régiment, Frédéric Couture avait été grièvement blessé en décembre 2006 par une mine antipersonnel. Le soldat de 21 ans avait mis le pied sur l'engin explosif alors qu'il patrouillait dans le district de Panjawii, au sud de l'Afghanistan, l'une des régions les plus violentes et hostiles d'Asie centrale.
Il avait dû subir l'amputation d'une partie de sa jambe gauche. Depuis, il avait accordé quelques entrevues à des médias où il affirmait se remettre plutôt bien de son accident.
Le jeune homme entendait poursuivre son travail dans les Forces armées- dans des tâches administratives- une fois sa longue réadaptation terminée.
Son handicap, disait-il, ne l'empêcherait pas d'apprécier la vie.
«Au début, c'est dur, mais il y a des moyens de s'en sortir. Je vais avoir d'autres rêves», disait-il dans une entrevue accordée au début de 2007. --Message edité par kali le 2007-11-16 22:44:11--