Publié : ven. oct. 05, 2007 4:28 pm
Ça fait plusieurs jours je ronge mon frein de l'intérieur. pendant qu'il quémande au congrès et au Sénat la légitimité d'accaparer des centaines de milliards de dollars pour financer la guerre en Irak, G.W. Bush oppose son veto afin d'empêcher les enfants pauvres d'avoir accès à des soins de santé.
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LEMONDE.FR
George W. Bush s'oppose à une extension de l'assurance-santé à des millions d'enfants
Moyenne d'âge : 7 ou 8 ans. Rarement a-t-on vu manifestation aussi juvénile devant la Maison Blanche. Les enfants sont venus, lundi 1er octobre, avec des chariots à jouets remplis de pétitions pour le président George Bush. "S'il vous plaît ! Signez la loi !"
Les signataires protestent contre la décision de M. Bush de mettre son veto à une loi qui donne une assurance-santé à plusieurs millions d'enfants sans couverture médicale, alors qu'il demande au Congrès près de 42 milliards de dollars (29,5 milliards d'euros) supplémentaires pour la guerre en Irak et en Afghanistan. "Des soins de santé, pas la guerre !", crient les parents, des syndicalistes de la fédération des employés du secteur de la santé.
Le débat a surgi à l'occasion du renouvellement du programme d'assurance-santé pour enfants (Schip) adopté il y a dix ans par le Congrès. Administré par les Etats, il a permis de réduire le nombre d'enfants non assurés d'un tiers. En année préélectorale, alors que la couverture sociale est devenue le deuxième sujet de préoccupation des Américains derrière l'Irak, les démocrates ont souhaité étendre ce dispositif à 4 des 9 millions d'enfants qui sont encore privés d'assurance.
La loi, qui prévoit d'allouer 35 milliards de dollars aux Etats en cinq ans, permet de couvrir les enfants de familles trop pauvres pour se doter d'une assurance privée, mais pas assez pour profiter du système qui bénéficie aux indigents (Medicaid). Elle a été votée la semaine dernière à Washington par les deux Chambres. Fait exceptionnel dans un Congrès très polarisé, 45 républicains ont voté avec les démocrates à la Chambre des représentants et 18 au Sénat.
Contre l'avis de nombre de ses partisans, le président Bush a annoncé, depuis des semaines, qu'il mettrait son veto à cette loi. Il estime qu'étendre le programme ouvre la porte "à un système de santé contrôlé par le gouvernement". Les enfants qui sont venus lundi devant les grilles de la Maison Blanche ne l'ont pas fait changer d'avis, a indiqué sa porte-parole Dana Perino.
Ayant laissé tomber la bataille sur le financement de la guerre en Irak, les démocrates sont ravis d'avoir trouvé un sujet qui divise les républicains et permet de dépeindre le président comme indifférent aux besoins des enfants américains. Ils estiment possible de trouver la douzaine de voix qui leur manque à la Chambre pour contrer le veto présidentiel.
La loi sur l'assurance-santé n'est que le premier épisode d'une bagarre plus générale sur le budget. Pour la première fois depuis cinq ans, aucune des lois d'appropriations (dotation budgétaire) n'a été adoptée au 1er octobre, date qui marque le début de l'année fiscale aux Etats-Unis.
Les démocrates refusent les coupes dans les programmes sociaux qui ont été décidées par M. Bush alors que les fonds prévus pour la guerre en Irak et en Afghanistan sont en augmentation de 15 % (pour s'établir à 190 milliards pour 2008). Ils ironisent sur la "conversion" du président Bush à une rigueur fiscale dont il ne s'est pas beaucoup soucié tant que ses amis républicains détenaient la majorité au Congrès.
Corine Lesnes
Article paru dans l'édition du 03.10.07.
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C'est absolument criminel! Quand on sait que Harper est une copie presque conforme de la philosophie de Bush, comment les Québécois peuvent-ils dormir sur leurs deux oreilles après avoir voté 10 députés Conservateurs aux dernières élections? --Message edité par Épicure le 2007-10-05 22:34:44--
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LEMONDE.FR
George W. Bush s'oppose à une extension de l'assurance-santé à des millions d'enfants
Moyenne d'âge : 7 ou 8 ans. Rarement a-t-on vu manifestation aussi juvénile devant la Maison Blanche. Les enfants sont venus, lundi 1er octobre, avec des chariots à jouets remplis de pétitions pour le président George Bush. "S'il vous plaît ! Signez la loi !"
Les signataires protestent contre la décision de M. Bush de mettre son veto à une loi qui donne une assurance-santé à plusieurs millions d'enfants sans couverture médicale, alors qu'il demande au Congrès près de 42 milliards de dollars (29,5 milliards d'euros) supplémentaires pour la guerre en Irak et en Afghanistan. "Des soins de santé, pas la guerre !", crient les parents, des syndicalistes de la fédération des employés du secteur de la santé.
Le débat a surgi à l'occasion du renouvellement du programme d'assurance-santé pour enfants (Schip) adopté il y a dix ans par le Congrès. Administré par les Etats, il a permis de réduire le nombre d'enfants non assurés d'un tiers. En année préélectorale, alors que la couverture sociale est devenue le deuxième sujet de préoccupation des Américains derrière l'Irak, les démocrates ont souhaité étendre ce dispositif à 4 des 9 millions d'enfants qui sont encore privés d'assurance.
La loi, qui prévoit d'allouer 35 milliards de dollars aux Etats en cinq ans, permet de couvrir les enfants de familles trop pauvres pour se doter d'une assurance privée, mais pas assez pour profiter du système qui bénéficie aux indigents (Medicaid). Elle a été votée la semaine dernière à Washington par les deux Chambres. Fait exceptionnel dans un Congrès très polarisé, 45 républicains ont voté avec les démocrates à la Chambre des représentants et 18 au Sénat.
Contre l'avis de nombre de ses partisans, le président Bush a annoncé, depuis des semaines, qu'il mettrait son veto à cette loi. Il estime qu'étendre le programme ouvre la porte "à un système de santé contrôlé par le gouvernement". Les enfants qui sont venus lundi devant les grilles de la Maison Blanche ne l'ont pas fait changer d'avis, a indiqué sa porte-parole Dana Perino.
Ayant laissé tomber la bataille sur le financement de la guerre en Irak, les démocrates sont ravis d'avoir trouvé un sujet qui divise les républicains et permet de dépeindre le président comme indifférent aux besoins des enfants américains. Ils estiment possible de trouver la douzaine de voix qui leur manque à la Chambre pour contrer le veto présidentiel.
La loi sur l'assurance-santé n'est que le premier épisode d'une bagarre plus générale sur le budget. Pour la première fois depuis cinq ans, aucune des lois d'appropriations (dotation budgétaire) n'a été adoptée au 1er octobre, date qui marque le début de l'année fiscale aux Etats-Unis.
Les démocrates refusent les coupes dans les programmes sociaux qui ont été décidées par M. Bush alors que les fonds prévus pour la guerre en Irak et en Afghanistan sont en augmentation de 15 % (pour s'établir à 190 milliards pour 2008). Ils ironisent sur la "conversion" du président Bush à une rigueur fiscale dont il ne s'est pas beaucoup soucié tant que ses amis républicains détenaient la majorité au Congrès.
Corine Lesnes
Article paru dans l'édition du 03.10.07.
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C'est absolument criminel! Quand on sait que Harper est une copie presque conforme de la philosophie de Bush, comment les Québécois peuvent-ils dormir sur leurs deux oreilles après avoir voté 10 députés Conservateurs aux dernières élections? --Message edité par Épicure le 2007-10-05 22:34:44--