Publié : jeu. sept. 13, 2007 10:34 am
Hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré
Résultats d’analyse altérés
À l’hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré, 336 patients devront reprendre leurs analyses de laboratoire des six derniers mois, à la suite d’une enquête interne montrant qu’une technologiste médicale aurait pu altérer les résultats de ces tests.
JOHANNE ROY
joroy@mediamatinquebec.com
Affaire pour le moins troublante, l’hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré procède au rappel de 336 patients ayant subi, au cours des six derniers mois, des tests de laboratoire qui auraient pu être altérés par une technologiste médicale.
À l’emploi du centre hospitalier depuis quatre ans, la technologiste en cause a été congédiée, à la suite d’une enquête interne. Elle fait actuellement l’objet d’une enquête de la Sûreté du Québec, de même que de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec.
Le Centre de santé de Québec-Nord, dont relève l’hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré, est parvenu à joindre au-delà de 200 patients depuis mardi. Déjà, on a donné des rendez-vous à une centaine d’entre eux, afin qu’ils puissent reprendre leurs examens de laboratoire et obtenir les résultats dans les meilleurs délais.
Inquiétude
«On ne connaît pas les conséquences pour le moment. De l’avis des experts, il était inutile de remonter au-delà de six mois. On a hâte d’avoir fait le tour des patients concernés et d’avoir terminé les nouveaux tests», a fait savoir, hier, le Dr André Roy, directeur des services professionnels au Centre de santé de Québec-Nord.
Selon ce dernier, des patients sont inquiets. Les employés de l’hôpital et, de façon plus particulière, le groupe de technologistes médicaux sont aussi passablement affectés par ce qui se passe.
Pas un acte isolé
La technologiste incriminée travaillait à l’analyse des formules sanguines et en microbiologie, cultures des urines, de gorge et autres. «La révision de ses dossiers des derniers six mois nous a permis de constater qu’il ne s’agissait pas d’un acte isolé. Le problème était assez étendu pour entraîner un congédiement», a précisé le Dr Roy.
L’affaire a été mise au jour, le 11 août, lorsqu’un médecin a constaté que les résultats des prélèvements faits la veille sur un patient hospitalisé à l’urgence ne correspondaient absolument pas à l’état de ce patient.
«Les résultats qu’il avait sous les yeux lui ont semblé un peu aberrants. Le médecin a aussitôt demandé de nouveaux tests. On a pu mettre la main sur les prélèvements analysés la veille par cette technologiste, ce qui a mis en évidence une manipulation manuelle qui aurait altéré les résultats», a dit le Dr Roy.
Pourquoi ces gestes?
La technologiste a été suspendue dès le lendemain. L’hôpital a alors entrepris de réviser 4500 actes de laboratoire sur lesquels l’employée avait apposé sa signature électronique.
«Par élimination, nous avons retenu les analyses de 336 patients ayant le potentiel d’avoir pu être manipulées et altérées. L’enquête nous fournira les raisons qui ont poussé cette technologiste à faire de tels gestes. À ma connaissance, c’est la première fois qu’une chose du genre est rapportée au Québec, dans des laboratoires du réseau public de santé», a signalé le Dr Roy.
Le Journal de... où?
Résultats d’analyse altérés
À l’hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré, 336 patients devront reprendre leurs analyses de laboratoire des six derniers mois, à la suite d’une enquête interne montrant qu’une technologiste médicale aurait pu altérer les résultats de ces tests.
JOHANNE ROY
joroy@mediamatinquebec.com
Affaire pour le moins troublante, l’hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré procède au rappel de 336 patients ayant subi, au cours des six derniers mois, des tests de laboratoire qui auraient pu être altérés par une technologiste médicale.
À l’emploi du centre hospitalier depuis quatre ans, la technologiste en cause a été congédiée, à la suite d’une enquête interne. Elle fait actuellement l’objet d’une enquête de la Sûreté du Québec, de même que de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec.
Le Centre de santé de Québec-Nord, dont relève l’hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré, est parvenu à joindre au-delà de 200 patients depuis mardi. Déjà, on a donné des rendez-vous à une centaine d’entre eux, afin qu’ils puissent reprendre leurs examens de laboratoire et obtenir les résultats dans les meilleurs délais.
Inquiétude
«On ne connaît pas les conséquences pour le moment. De l’avis des experts, il était inutile de remonter au-delà de six mois. On a hâte d’avoir fait le tour des patients concernés et d’avoir terminé les nouveaux tests», a fait savoir, hier, le Dr André Roy, directeur des services professionnels au Centre de santé de Québec-Nord.
Selon ce dernier, des patients sont inquiets. Les employés de l’hôpital et, de façon plus particulière, le groupe de technologistes médicaux sont aussi passablement affectés par ce qui se passe.
Pas un acte isolé
La technologiste incriminée travaillait à l’analyse des formules sanguines et en microbiologie, cultures des urines, de gorge et autres. «La révision de ses dossiers des derniers six mois nous a permis de constater qu’il ne s’agissait pas d’un acte isolé. Le problème était assez étendu pour entraîner un congédiement», a précisé le Dr Roy.
L’affaire a été mise au jour, le 11 août, lorsqu’un médecin a constaté que les résultats des prélèvements faits la veille sur un patient hospitalisé à l’urgence ne correspondaient absolument pas à l’état de ce patient.
«Les résultats qu’il avait sous les yeux lui ont semblé un peu aberrants. Le médecin a aussitôt demandé de nouveaux tests. On a pu mettre la main sur les prélèvements analysés la veille par cette technologiste, ce qui a mis en évidence une manipulation manuelle qui aurait altéré les résultats», a dit le Dr Roy.
Pourquoi ces gestes?
La technologiste a été suspendue dès le lendemain. L’hôpital a alors entrepris de réviser 4500 actes de laboratoire sur lesquels l’employée avait apposé sa signature électronique.
«Par élimination, nous avons retenu les analyses de 336 patients ayant le potentiel d’avoir pu être manipulées et altérées. L’enquête nous fournira les raisons qui ont poussé cette technologiste à faire de tels gestes. À ma connaissance, c’est la première fois qu’une chose du genre est rapportée au Québec, dans des laboratoires du réseau public de santé», a signalé le Dr Roy.
Le Journal de... où?