Page 1 sur 1

Publié : mer. sept. 12, 2007 9:48 am
par Maribelle
Article du journal de Radio-Canada


Produits dangereux

Risque pour les Canadiens

Une enquête de Brigitte Bureau révèle que les consommateurs canadiens ne sont pas à l'abri des produits dangereux  
Santé Canada ne serait pas en mesure de protéger adéquatement les Canadiens contre la vente de produits dangereux, affirment de hauts fonctionnaires du ministère.


Selon Charles Éthier, directeur général du Programme de la sécurité des produits à Santé Canada, « il n'y a aucun système d'approbation avant la mise en marché. Donc les produits qui se retrouvent dans les magasins n'ont jamais été approuvés ou évalués par Santé Canada ».

Santé Canada n'effectue donc ses vérifications, par exemple de jouets, d'outils ou encore de cosmétiques achetés dans les magasins, qu'après leur mise en marché. En fait, il n'y a qu'une quarantaine d'inspecteurs pour vérifier la plupart des produits vendus au pays.

Dans son rapport de novembre dernier, la vérificatrice générale du Canada documentait les inquiétudes des hauts fonctionnaires de Santé Canada, qui disaient craindre que les Canadiens ne soient exposés à des produits dangereux et qu'un jour le gouvernement ne soit poursuivi.

Selon Louise Dubé, qui a dirigé cette enquête au bureau de la vérificatrice, « ce que les gestionnaires du programme nous ont communiqué, c'est qu'ils ne sont pas en mesure d'examiner la panoplie de produits comme ils le voudraient, et ça les inquiétait ».

Le problème, selon Charles Ethier, c'est que les fabricants ne sont pas tenus de garantir la sécurité de leurs produits: « les fabricants et les importateurs ont une obligation morale, et la grande majorité va s'assurer que les produits sont sécuritaires, mais il n'y a rien dans la loi qui l'exige ».

Le ministre de la Santé a promis de corriger la situation pour que Santé Canada puisse imposer des sanctions contre les fabricants négligents.

De son côté, l'Union des consommateurs espère que le gouvernement fédéral tiendra tête à l'industrie, mais elle demeure sceptique.