Publié : mar. sept. 11, 2007 4:12 am
Le 11-Septembre - L'événement le plus important pour les Américains
AFP
Édition du mardi 11 septembre 2007
Washington -- Six ans après le 11 septembre 2001, 81 % des Américains considèrent les attentats contre les États-Unis comme l'événement historique le plus significatif de leur vie, selon un sondage de l'institut Zogby publié hier.
Les attentats, qui ont fait près de 3000 morts, restent si ancrés dans la mémoire des Américains, que 61 % d'entre eux disent y penser au moins une fois par semaine et 16 % au moins une fois par jour.
La quasi-totalité des personnes interrogées (91 %) pensent que le territoire américain sera à nouveau la cible de terroristes, même si les attaques devraient prendre une autre forme que celles qui ont visé les tours jumelles de New York et le Pentagone le 11 septembre 2001. Cependant, 62 % des personnes interrogées estiment que leur pays est désormais mieux préparé.
Le sondage a été réalisé du 6 au 9 septembre auprès de 938 personnes avec une marge d'erreur de plus ou moins 3,3 %.
À la veille du sixième anniversaire des attentats, les responsables du renseignement américain ont assuré que les États-Unis courent encore des risques d'attentats, mais y sont mieux préparés.
Ben Laden
Ce constat intervient alors que, dans une nouvelle vidéo, adressée «au peuple américain», le chef d'al-Qaïda, Oussama ben Laden, a menacé d'intensifier la lutte pour mettre fin à la guerre en Irak.
«Nous avons élevé avec succès des barrières contre des attentats, mais il n'en demeure pas moins que nous sommes encore une nation en danger», a résumé le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, lors d'une audition de plus de trois heures au Sénat consacrée aux menaces terroristes six ans après les attentats du 11 septembre 2001.
«Nous continuerons à affronter des menaces persistantes sur notre sol pendant plusieurs années», a déclaré le responsable du département qui fut créé après les attaques.
Pour sa part, le directeur du renseignement américain, Michael McConnell, a également averti que les États-Unis «affronteront une menace persistante et qui s'adapte au cours des trois prochaines années». Il a cité le réseau al-Qaïda «comme la menace terroriste la plus sérieuse», mais il a également montré du doigt le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Il s'est dit par ailleurs préoccupé d'un fléchissement de la coopération internationale contre le terrorisme. «Nous sommes inquiets que le niveau de coopération internationale puisse diminuer au fur et à mesure que le 11-Septembre deviendra un souvenir lointain et que les perceptions du terrorisme divergeront», a-t-il déclaré.
Les priorités
«Nous ne pouvons pas baisser la garde», a renchéri le directeur du FBI, Robert Mueller, indiquant que les principales priorités de la police fédérale américaine étaient désormais «le contre-terrorisme, le contre-espionnage et la cybersécurité».
M. Chertoff a estimé, en outre, que tout en restant constamment vigilants à de possibles attaques d'al-Qaïda, les autorités américaines ne pouvaient écarter les menaces posées par des terroristes aux États-Unis ou des groupes ou individus extrémistes isolés.
«Ce n'est pas par hasard que nous n'avons pas subi un attentat sur le sol américain depuis le 11 septembre 2001», a-t-il ajouté, évoquant plusieurs complots terroristes déjoués ces dernières années et le fait que des «milliers» de personnes potentiellement dangereuses avaient été refoulées aux frontières.
«Nous sommes mieux préparés», a affirmé quant à lui, John Redd, directeur du Centre national contre le terrorisme, ajoutant que les États-Unis «sont plus sûrs que nous l'étions le 11 septembre 2001, mais nous ne sommes pas en sécurité». «Il est probable que nous ne le soyons pas pendant encore une génération ou plus», a-t-il prédit.
http://www.ledevoir.com/2007/09/11/156340.html
AFP
Édition du mardi 11 septembre 2007
Washington -- Six ans après le 11 septembre 2001, 81 % des Américains considèrent les attentats contre les États-Unis comme l'événement historique le plus significatif de leur vie, selon un sondage de l'institut Zogby publié hier.
Les attentats, qui ont fait près de 3000 morts, restent si ancrés dans la mémoire des Américains, que 61 % d'entre eux disent y penser au moins une fois par semaine et 16 % au moins une fois par jour.
La quasi-totalité des personnes interrogées (91 %) pensent que le territoire américain sera à nouveau la cible de terroristes, même si les attaques devraient prendre une autre forme que celles qui ont visé les tours jumelles de New York et le Pentagone le 11 septembre 2001. Cependant, 62 % des personnes interrogées estiment que leur pays est désormais mieux préparé.
Le sondage a été réalisé du 6 au 9 septembre auprès de 938 personnes avec une marge d'erreur de plus ou moins 3,3 %.
À la veille du sixième anniversaire des attentats, les responsables du renseignement américain ont assuré que les États-Unis courent encore des risques d'attentats, mais y sont mieux préparés.
Ben Laden
Ce constat intervient alors que, dans une nouvelle vidéo, adressée «au peuple américain», le chef d'al-Qaïda, Oussama ben Laden, a menacé d'intensifier la lutte pour mettre fin à la guerre en Irak.
«Nous avons élevé avec succès des barrières contre des attentats, mais il n'en demeure pas moins que nous sommes encore une nation en danger», a résumé le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, lors d'une audition de plus de trois heures au Sénat consacrée aux menaces terroristes six ans après les attentats du 11 septembre 2001.
«Nous continuerons à affronter des menaces persistantes sur notre sol pendant plusieurs années», a déclaré le responsable du département qui fut créé après les attaques.
Pour sa part, le directeur du renseignement américain, Michael McConnell, a également averti que les États-Unis «affronteront une menace persistante et qui s'adapte au cours des trois prochaines années». Il a cité le réseau al-Qaïda «comme la menace terroriste la plus sérieuse», mais il a également montré du doigt le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Il s'est dit par ailleurs préoccupé d'un fléchissement de la coopération internationale contre le terrorisme. «Nous sommes inquiets que le niveau de coopération internationale puisse diminuer au fur et à mesure que le 11-Septembre deviendra un souvenir lointain et que les perceptions du terrorisme divergeront», a-t-il déclaré.
Les priorités
«Nous ne pouvons pas baisser la garde», a renchéri le directeur du FBI, Robert Mueller, indiquant que les principales priorités de la police fédérale américaine étaient désormais «le contre-terrorisme, le contre-espionnage et la cybersécurité».
M. Chertoff a estimé, en outre, que tout en restant constamment vigilants à de possibles attaques d'al-Qaïda, les autorités américaines ne pouvaient écarter les menaces posées par des terroristes aux États-Unis ou des groupes ou individus extrémistes isolés.
«Ce n'est pas par hasard que nous n'avons pas subi un attentat sur le sol américain depuis le 11 septembre 2001», a-t-il ajouté, évoquant plusieurs complots terroristes déjoués ces dernières années et le fait que des «milliers» de personnes potentiellement dangereuses avaient été refoulées aux frontières.
«Nous sommes mieux préparés», a affirmé quant à lui, John Redd, directeur du Centre national contre le terrorisme, ajoutant que les États-Unis «sont plus sûrs que nous l'étions le 11 septembre 2001, mais nous ne sommes pas en sécurité». «Il est probable que nous ne le soyons pas pendant encore une génération ou plus», a-t-il prédit.
http://www.ledevoir.com/2007/09/11/156340.html