Publié : sam. août 04, 2007 7:59 am
Citation :Fièvre aphteuse
Londres interdit les exportations animales
Associated Press (AP) Romina Spina
04/08/2007 09h17 - Mise à jour 04/08/2007 13h14
Les mesures d'urgence surviennent à la suite de la confirmation hier soir d'un foyer de fièvre aphteuse dans un élevage bovin du Surrey dans le sud du Royaume-Uni.
© PhotoAP/Sang Tan
La Grande-Bretagne a décrété samedi l'interdiction immédiate des exportations d'animaux et de produits animaux afin d'empêcher la propagation de la fièvre aphteuse, dont la présence a été confirmée vendredi soir dans une ferme du sud de l'Angleterre. La France et les Pays-Bas ont également pris leurs précautions, sans attendre la réunion d'urgence de l'Union européenne prévue pour lundi.
Le Royaume-Uni veut éviter le désastre, notamment économique, engendré par la dernière épidémie de fièvre aphteuse sur son territoire, en 2001. Sept millions d'animaux avaient été abattus et la crise avait coûté au pays un total de 8 milliards de livres (12 milliards d'euros). Le gouvernement de l'époque avait été sévèrement critiqué pour avoir tardé à réagir. Il avait fallu un an pour que le virus, apparu dans un élevage porcin du nord de l'Angleterre, soit éradiqué.
La maladie, qui touche les bovins, chevaux, moutons et porcs mais pas les humains, avait également été signalée à l'époque en Irlande, aux Pays-Bas et en France, où des mesures de confinement en avaient empêché la propagation. La précédente épidémie britannique de fièvre aphteuse datait de 1967: 440 000 animaux avaient été abattus.
Cette fois, Londres n'a pas attendu. Quelques heures après la confirmation de l'existence d'un foyer dans le Surrey, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale, le Premier ministre Gordon Brown a abrégé ses vacances pour présider une réunion de la cellule de crise COBRA samedi matin au 10, Downing Street, avec le ministre de l'Environnement Hilary Benn, qui a aussi interrompu ses congés.
«Notre première priorité a été d'agir rapidement et résolument», a déclaré M. Brown. Il a assuré que les autorités faisaient «tout ce qui est en (leur) pouvoir» pour «éradiquer la maladie» et que des experts allaient travailler «nuit et jour» pour déterminer l'origine du virus.
Une zone de protection de trois kilomètres et une zone de surveillance de dix kilomètres ont été établies autour de l'exploitation infectée, située près de Guilford. Au niveau national, le déplacement du bétail est interdit.
Des scientifiques tentent d'identifier la souche virale et de voir s'il est possible de vacciner les animaux pour éviter une épizootie comme celle de 2001. La vétérinaire en chef au gouvernement, Debby Reynolds, a jugé qu'il était trop tôt pour savoir comment le virus était apparu en Grande-Bretagne, par des mouvements illégaux d'animaux, par le vent ou par une contamination accidentelle. Elle a encouragé les éleveurs à rester vigilants car «un petit nombre» de cas suspects ont été signalés dans d'autres fermes.
Le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (DEFRA) a déclaré que tout le bétail de l'exploitation contaminée du Surrey devait être abattu et incinéré. Il a précisé que l'interdiction d'exporter des animaux à sabot fendu -bovins, ovins et porcins- s'appliquait aux animaux vivants, aux carcasses, à la viande ou au lait. Les autorités ont toutefois assuré qu'il n'était pas question de revoir les grands bûchers de carcasses qui avaient choqué les Britanniques en 2001.
À Bruxelles lundi, la Commission examinera «les restrictions de mouvement des animaux et de distribution des produits originaires du Royaume-Uni». Mais dès samedi, les importations d'ovins, bovins, caprins et porcins en provenance de Grande-Bretagne étaient suspendues jusqu'à nouvel ordre dans tous les pays de l'Union européenne.
En France, les services départementaux et vétérinaires ont été chargés de recenser tous les bovins, ovins, caprins ou porcins introduits au cours des 10 derniers jours en provenance du Royaume-Uni, les exploitations qui les ont reçus devant faire l'objet d'une visite par les vétérinaires sanitaires. Parallèlement, tous les regroupements et mouvements d'animaux, sauf ceux destinés aux abattoirs, ont été interdits dans l'immédiat. Les Pays-Bas ont aussi interdit les transports de bétail.
Le Japon et les États-Unis ont quant à eux interdit les importations de porc britannique, le boeuf britannique étant déjà banni de ces deux pays depuis les années 90, à la suite de la crise de la vache folle (ESB).
Une chance que le premier ministre de l'Angleterre a prit les précautions
Londres interdit les exportations animales
Associated Press (AP) Romina Spina
04/08/2007 09h17 - Mise à jour 04/08/2007 13h14
Les mesures d'urgence surviennent à la suite de la confirmation hier soir d'un foyer de fièvre aphteuse dans un élevage bovin du Surrey dans le sud du Royaume-Uni.
© PhotoAP/Sang Tan
La Grande-Bretagne a décrété samedi l'interdiction immédiate des exportations d'animaux et de produits animaux afin d'empêcher la propagation de la fièvre aphteuse, dont la présence a été confirmée vendredi soir dans une ferme du sud de l'Angleterre. La France et les Pays-Bas ont également pris leurs précautions, sans attendre la réunion d'urgence de l'Union européenne prévue pour lundi.
Le Royaume-Uni veut éviter le désastre, notamment économique, engendré par la dernière épidémie de fièvre aphteuse sur son territoire, en 2001. Sept millions d'animaux avaient été abattus et la crise avait coûté au pays un total de 8 milliards de livres (12 milliards d'euros). Le gouvernement de l'époque avait été sévèrement critiqué pour avoir tardé à réagir. Il avait fallu un an pour que le virus, apparu dans un élevage porcin du nord de l'Angleterre, soit éradiqué.
La maladie, qui touche les bovins, chevaux, moutons et porcs mais pas les humains, avait également été signalée à l'époque en Irlande, aux Pays-Bas et en France, où des mesures de confinement en avaient empêché la propagation. La précédente épidémie britannique de fièvre aphteuse datait de 1967: 440 000 animaux avaient été abattus.
Cette fois, Londres n'a pas attendu. Quelques heures après la confirmation de l'existence d'un foyer dans le Surrey, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale, le Premier ministre Gordon Brown a abrégé ses vacances pour présider une réunion de la cellule de crise COBRA samedi matin au 10, Downing Street, avec le ministre de l'Environnement Hilary Benn, qui a aussi interrompu ses congés.
«Notre première priorité a été d'agir rapidement et résolument», a déclaré M. Brown. Il a assuré que les autorités faisaient «tout ce qui est en (leur) pouvoir» pour «éradiquer la maladie» et que des experts allaient travailler «nuit et jour» pour déterminer l'origine du virus.
Une zone de protection de trois kilomètres et une zone de surveillance de dix kilomètres ont été établies autour de l'exploitation infectée, située près de Guilford. Au niveau national, le déplacement du bétail est interdit.
Des scientifiques tentent d'identifier la souche virale et de voir s'il est possible de vacciner les animaux pour éviter une épizootie comme celle de 2001. La vétérinaire en chef au gouvernement, Debby Reynolds, a jugé qu'il était trop tôt pour savoir comment le virus était apparu en Grande-Bretagne, par des mouvements illégaux d'animaux, par le vent ou par une contamination accidentelle. Elle a encouragé les éleveurs à rester vigilants car «un petit nombre» de cas suspects ont été signalés dans d'autres fermes.
Le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (DEFRA) a déclaré que tout le bétail de l'exploitation contaminée du Surrey devait être abattu et incinéré. Il a précisé que l'interdiction d'exporter des animaux à sabot fendu -bovins, ovins et porcins- s'appliquait aux animaux vivants, aux carcasses, à la viande ou au lait. Les autorités ont toutefois assuré qu'il n'était pas question de revoir les grands bûchers de carcasses qui avaient choqué les Britanniques en 2001.
À Bruxelles lundi, la Commission examinera «les restrictions de mouvement des animaux et de distribution des produits originaires du Royaume-Uni». Mais dès samedi, les importations d'ovins, bovins, caprins et porcins en provenance de Grande-Bretagne étaient suspendues jusqu'à nouvel ordre dans tous les pays de l'Union européenne.
En France, les services départementaux et vétérinaires ont été chargés de recenser tous les bovins, ovins, caprins ou porcins introduits au cours des 10 derniers jours en provenance du Royaume-Uni, les exploitations qui les ont reçus devant faire l'objet d'une visite par les vétérinaires sanitaires. Parallèlement, tous les regroupements et mouvements d'animaux, sauf ceux destinés aux abattoirs, ont été interdits dans l'immédiat. Les Pays-Bas ont aussi interdit les transports de bétail.
Le Japon et les États-Unis ont quant à eux interdit les importations de porc britannique, le boeuf britannique étant déjà banni de ces deux pays depuis les années 90, à la suite de la crise de la vache folle (ESB).
Une chance que le premier ministre de l'Angleterre a prit les précautions