LE QUÉBEC QUI TOMBE

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.anthurium.
Seigneur de la Causerie
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Message par .anthurium. »

lundi 2 juillet 2007
LE QUÉBEC QUI TOMBE

Avec leurs prêts hypothécaires et personnels, leurs dettes de consommation et celles de leur gouvernement, les Québécois vont faire le bonheur des banques et des compagnies de crédit pour l'éternité. L'addition nous incite à regarder ailleurs lorsqu'il est question d'endettement. Il n'y a d'ailleurs jamais de véritable débat public sur ce cancer; nous sommes criblés de dettes, étouffés, appauvris, mais nous continuons de courir vers l'abîme, au risque d'y tomber un jour, si ce n'est déjà fait.
Même les politiciens n'osent pas en parler. Ils évoquent le problème puis pfft!, partis. Des oiseaux-mouches. Un miroir, ce passage de La France qui tombe de Nicolas Baverez: «Au lieu d'expliquer la situation réelle de la France, de favoriser la prise de conscience des citoyens pour les convaincre de la nécessité du changement, l'essentiel du discours politique a été consacré à l'éloge de l'immobilisme au nom de l'excellence de l'exception française». Remplacez France par Québec, l'exception française par le modèle québécois, et c'est tout à fait nous. Sauf qu'avec une septième position au palmarès du PIB en parité du pouvoir d'achat, les Français ont du ressort.
À part Sam Hamad, maintenant ministre de la Solidarité sociale, je ne me souviens pas d'un élu qui ait osé dire publiquement que les Québécois sont pauvres. C'est pourtant le cas. Les chiffres sont clairs, objectivement colligés par l'Institut de la statistique du Québec, et proviennent pour la plupart de Statistique Canada. Ils sont rassemblés dans une brochure distribuée ces jours-ci et intitulée «Le Québec, chiffres en main». À l'évidence, si une brusque hausse des taux d'intérêt devait survenir, des dizaines de milliers de Québécois seraient poussés à la faillite.
Voyons voir. Entre 1996 et 2005, la dette dite de consommation, excluant les emprunts hypothécaires, a doublé, passant de 26,4 milliards à 55,1 milliards. Une hausse de 100% en dix ans. Par tête de pipe, les comptes en souffrance ont grimpé de 3 600 $ à 7 259 $. Le Québécois moyen n'a pas payé la chaise sur laquelle il s'assoit pour siroter une, deux ou trois bières, pas plus que le patio où il rêve. Les prêts hypothécaires totalisent 104,5 milliards, en hausse de 40% depuis dix ans. Les nouveaux propriétaires sont plus nombreux, d'accord, mais aussi super endettés. S'ajoutent aussi des prêts personnels 42 milliards, vingt de plus qu'il y a dix ans. On voit ici un premier trou budgétaire: hypothèques, prêts et crédit additionnés totalisent plus de 210 milliards alors que les dépôts bancaires des particuliers ne sont que de 115,2 milliards, toujours selon l'ISQ. Il manque presque cent milliards!
Le pouvoir d'achat des Québécois en souffre, évidemment. Quand on le compare, il est loin derrière les Norvégiens, les Irlandais, les Danois, les Belges, les Hollandais, les Britanniques, les Français, les Allemands, même les Grecs. Et les Américains aussi, bien sûr. Comment peut-il en être autrement? Les impôts directs et indirects, de même que les taxes, collectés au Québec par les administrations publiques, qu'elle soit fédérale, provinciale, municipale ou autre, dépassent 110 milliards. Une bonne partie de cette somme va en salaires, en avantages sociaux et au financement de la liberté 55 des employés du secteur public. On doit donc se serrer la ceinture... ou emprunter.
Les Québécois ressemblent à leur gouvernement ou vice versa. Ils survivent à coups d'emprunts dans l'illusion de la richesse. Rien n'y paraît, surtout pas à la télévision où s'alignent les faux riches et les pseudo célèbres. Pour faire le bilan des opérations financières du gouvernement, l'ISQ met côte à côte les revenus et les dépenses. L'équilibre budgétaire est une vue de l'esprit car depuis l'atteinte du déficit zéro, il y a dix ans, le déficit accumulé du Québec a bizarrement grimpé de 64,8 milliards à 91,7 milliards. Une hausse de 33,1 milliards. Quant à la dette totale du secteur public québécois, elle atteindra bientôt 200 milliards, selon le dernier budget.
Alors, est-ce que ça va durer encore longtemps? On creuse la dette, les déficits s'accumulent. Vivrait-on au dessus de nos moyens? Doit-on rappeler que le salaire industriel moyen oscille à 30 000 $? Que 85% des gens gagnent moins de 50 000 $? La cote de crédit est stable mais le déclin démographique provoque déjà un manque de main-d'oeuvre et tout indique que l'économie va planter.
Ça craque d'ailleurs déjà partout: hôpitaux, écoles, ponts et chaussées. On meurt à l'urgence, on ne sait pas écrire à l'université mais on subventionne les millionnaires du showbiz et les écolos de la haute ville. Le Québec tombe mais on dirait que tout le monde s'en fout.

Publié par michel hébert à l'adresse 18:36
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Message par LaChose »


Signe en bas et pese fort, et va t,en avec ton auto neuve...
Si facile,trop facile même..... mais c,est comme ça....`
T,attend des années pour t,acheter quelque chose ou tu t,endette et en profite tout de suite....    
 

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