Publié : jeu. juin 07, 2007 3:00 am
Éducation
Une tête de mort qui dérange
Gilles Pilon et Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
07/06/2007 07h49
Un écolier de la maternelle a été forcé par une éducatrice spécialisée d'une école de la Rive-Sud de porter son gaminet à l'envers parce que celui-ci affichait l'emblème des pirates: le dessin d'une tête de mort.
Affirmant que la combinaison du t-shirt et des pantalons cargos que portait le jeune Thomas Tisca était «violente», la direction de l'école Saint-Jude, à Châteauguay, a jugé que le garçon contrevenait au Guide des parents en portant une telle tenue.
Les parents de l'enfant de six ans estiment que l'établissement scolaire est allé beaucoup trop loin. «La tête de mort n'a que deux pouces de haut et elle est presque complètement effacée», dit la mère de l'enfant, Annie L'Italien.
«Je pense que les professeurs s'acharnent sur mon fils... C'est vrai qu'il peut être turbulent, mais ce n'est pas une raison pour faire en sorte qu'il soit ridiculisé par ses camarades de classe», affirme-t-elle.
«J'ai parlé à son professeur cette journée-là et elle ne m'en a même pas fait remarque. C'est quand Thomas est revenu de l'école en fin de journée que j'ai remarqué qu'il portait son chandail à l'envers. C'est alors qu'il m'a raconté sa mésaventure», ajoute Mme L'Italien.
Interdit par le guide
Citant le Guide des parents, qui stipule que «sont également interdits tous les vêtements à messages sexistes, racistes ou violents», le directeur de l'école affirme que l'éducatrice était en droit de demander au garçon de mettre son t-shirt à l'envers.
«Dans une école primaire, on ne peut pas tolérer ce genre de vêtements. Non, ça ne passe pas», a affirmé Alain Goulet, directeur de l'établissement scolaire.
Ce dernier se défend d'avoir imposé une sanction trop lourde.
«L'enfant n'a pas été suspendu. On sait que la part de responsabilité n'est pas grande. C'est aux parents de choisir l'habillement», dit-il.
«On n'empêche pas les parents de mettre ce genre de vêtements à leur enfant la fin de semaine, mais pas à l'école», ajoute M. Goulet.
«On a 450 élèves dans notre école et il n'y a personne qui porte de chandail avec une tête de mort. C'est le seul à être habillé comme ça», dit-il.
Pour ma part, je trouve la solution assez adéquate, pas de punition, pas d'expulsion, par contre un petit mot aux parents soulignant que le gilet ne contrevenait pas au reglements de l'école aurait peut-être été de mise.
Une tête de mort qui dérange
Gilles Pilon et Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
07/06/2007 07h49
Un écolier de la maternelle a été forcé par une éducatrice spécialisée d'une école de la Rive-Sud de porter son gaminet à l'envers parce que celui-ci affichait l'emblème des pirates: le dessin d'une tête de mort.
Affirmant que la combinaison du t-shirt et des pantalons cargos que portait le jeune Thomas Tisca était «violente», la direction de l'école Saint-Jude, à Châteauguay, a jugé que le garçon contrevenait au Guide des parents en portant une telle tenue.
Les parents de l'enfant de six ans estiment que l'établissement scolaire est allé beaucoup trop loin. «La tête de mort n'a que deux pouces de haut et elle est presque complètement effacée», dit la mère de l'enfant, Annie L'Italien.
«Je pense que les professeurs s'acharnent sur mon fils... C'est vrai qu'il peut être turbulent, mais ce n'est pas une raison pour faire en sorte qu'il soit ridiculisé par ses camarades de classe», affirme-t-elle.
«J'ai parlé à son professeur cette journée-là et elle ne m'en a même pas fait remarque. C'est quand Thomas est revenu de l'école en fin de journée que j'ai remarqué qu'il portait son chandail à l'envers. C'est alors qu'il m'a raconté sa mésaventure», ajoute Mme L'Italien.
Interdit par le guide
Citant le Guide des parents, qui stipule que «sont également interdits tous les vêtements à messages sexistes, racistes ou violents», le directeur de l'école affirme que l'éducatrice était en droit de demander au garçon de mettre son t-shirt à l'envers.
«Dans une école primaire, on ne peut pas tolérer ce genre de vêtements. Non, ça ne passe pas», a affirmé Alain Goulet, directeur de l'établissement scolaire.
Ce dernier se défend d'avoir imposé une sanction trop lourde.
«L'enfant n'a pas été suspendu. On sait que la part de responsabilité n'est pas grande. C'est aux parents de choisir l'habillement», dit-il.
«On n'empêche pas les parents de mettre ce genre de vêtements à leur enfant la fin de semaine, mais pas à l'école», ajoute M. Goulet.
«On a 450 élèves dans notre école et il n'y a personne qui porte de chandail avec une tête de mort. C'est le seul à être habillé comme ça», dit-il.
Pour ma part, je trouve la solution assez adéquate, pas de punition, pas d'expulsion, par contre un petit mot aux parents soulignant que le gilet ne contrevenait pas au reglements de l'école aurait peut-être été de mise.