Publié : lun. mai 28, 2007 10:35 am
Citation :Québec / Bisbille
Ça pourrait faire très mal aux libéraux
Yves Chartrand
Le Journal de Montréal
28/05/2007 06h28 - Mise à jour 28/05/2007 11h45
Un événement marquant du référendum de 1995 réalisé avec le concours d’Option Canada: le grand rassemblement de Canadiens venus témoigner leur amour aux Québécois.
Photo d’archives
Dans le contexte de crise politique actuel où les péquistes menacent d'aller devant le peuple, le dépôt demain du rapport du juge Grenier sur Option Canada pourrait faire très mal au gouvernement de Jean Charest, dont plusieurs proches pourraient être éclaboussés.
On saura alors les conclusions auxquelles en est venu le juge Bernard Grenier sur les activités illicites qu'auraient menées Option Canada pour battre l'option du OUI durant le référendum d'octobre 1995 sur la souveraineté du Québec.
Lire aussi:
On négocie... dans le dos du chef
Les libéraux relégués au troisième rang
Après 15 mois d'enquête et de témoignages à huis clos, dont celui du premier ministre le 27 avril, le rapport sera dévoilé à l'Assemblée nationale.
Budget doublé
L'enquête avait été commandée en janvier 2006 par le directeur général des élections, Me Marcel Blanchet, à la suite de la publication du livre Les Secret d'Option Canada. Les auteurs Normand Lester et Robin Philpot y faisaient état de dépenses non comptabilisées d'Option Canada durant la campagne référendaire et du rôle joué par plusieurs acteurs du camp du NON, dont Jean Charest était alors le coprésident.
En vertu des lois québécoises, chaque camp engagé dans une campagne référendaire à droit à un budget de 5 millions. Option Canada aurait doublé la somme en faveur du camp du Non, enfreignant la loi.
Référendum volé
Ces révélations avaient soulevé l'ire des souverainistes, qui ne se gênent plus depuis pour prétendre que le référendum de 1995 a été «volé» par les fédéralistes.
La semaine dernière, un quotidien soutenait que le juge Grenier avait déjà expédié des lettres de blâme à certaines personnes sur lesquelles il a enquêté, sans en préciser toutefois l'identité.
Peu de temps après le déclenchement de l'enquête, Québec avait suspendu avec solde Jocelyn Beaudoin, nommé en 2005 par Jean Charest comme représentant du Québec à Toronto. M. Beaudoin a été PDG du Conseil pour l'unité canadienne jusqu'en 2004 et avait reçu des honoraires d'Option Canada.
Rumeur persistante
Le huis clos absolu imposé par le juge Grenier aux témoins et sur ses investigations n'a pas empêché les rumeurs de se répandre sur la colline parlementaire.
L'une d'elles, très persistante la semaine dernière, veut que Stéphane Bertrand, chef de cabinet de Jean Charest, puisse être une des têtes qui tomberaient avec la publication du rapport.
L'attaché de presse du premier ministre, Hugo D'Amours, a toutefois nié catégoriquement ce départ.
ychartrand@journalmtl.com
Ça pourrait faire très mal aux libéraux
Yves Chartrand
Le Journal de Montréal
28/05/2007 06h28 - Mise à jour 28/05/2007 11h45
Un événement marquant du référendum de 1995 réalisé avec le concours d’Option Canada: le grand rassemblement de Canadiens venus témoigner leur amour aux Québécois.
Photo d’archives
Dans le contexte de crise politique actuel où les péquistes menacent d'aller devant le peuple, le dépôt demain du rapport du juge Grenier sur Option Canada pourrait faire très mal au gouvernement de Jean Charest, dont plusieurs proches pourraient être éclaboussés.
On saura alors les conclusions auxquelles en est venu le juge Bernard Grenier sur les activités illicites qu'auraient menées Option Canada pour battre l'option du OUI durant le référendum d'octobre 1995 sur la souveraineté du Québec.
Lire aussi:
On négocie... dans le dos du chef
Les libéraux relégués au troisième rang
Après 15 mois d'enquête et de témoignages à huis clos, dont celui du premier ministre le 27 avril, le rapport sera dévoilé à l'Assemblée nationale.
Budget doublé
L'enquête avait été commandée en janvier 2006 par le directeur général des élections, Me Marcel Blanchet, à la suite de la publication du livre Les Secret d'Option Canada. Les auteurs Normand Lester et Robin Philpot y faisaient état de dépenses non comptabilisées d'Option Canada durant la campagne référendaire et du rôle joué par plusieurs acteurs du camp du NON, dont Jean Charest était alors le coprésident.
En vertu des lois québécoises, chaque camp engagé dans une campagne référendaire à droit à un budget de 5 millions. Option Canada aurait doublé la somme en faveur du camp du Non, enfreignant la loi.
Référendum volé
Ces révélations avaient soulevé l'ire des souverainistes, qui ne se gênent plus depuis pour prétendre que le référendum de 1995 a été «volé» par les fédéralistes.
La semaine dernière, un quotidien soutenait que le juge Grenier avait déjà expédié des lettres de blâme à certaines personnes sur lesquelles il a enquêté, sans en préciser toutefois l'identité.
Peu de temps après le déclenchement de l'enquête, Québec avait suspendu avec solde Jocelyn Beaudoin, nommé en 2005 par Jean Charest comme représentant du Québec à Toronto. M. Beaudoin a été PDG du Conseil pour l'unité canadienne jusqu'en 2004 et avait reçu des honoraires d'Option Canada.
Rumeur persistante
Le huis clos absolu imposé par le juge Grenier aux témoins et sur ses investigations n'a pas empêché les rumeurs de se répandre sur la colline parlementaire.
L'une d'elles, très persistante la semaine dernière, veut que Stéphane Bertrand, chef de cabinet de Jean Charest, puisse être une des têtes qui tomberaient avec la publication du rapport.
L'attaché de presse du premier ministre, Hugo D'Amours, a toutefois nié catégoriquement ce départ.
ychartrand@journalmtl.com