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Publié : dim. avr. 01, 2007 3:57 am
par Acrux
Les geysers sur Encelade : ils indiqueraient que la vie y serait possible !


Depuis la découverte par la sonde Cassini en 2005 d’un gigantesque panache de vapeur d’eau, de poussières et de cristaux de glace au dessus de son pôle sud et s’échappant d’un réseau de fractures, la lune de Saturne, Encelade, attire de plus en plus l’attention des planétologues et des exobiologistes !



Cassini surprenant le panache de vapeur d'eau et de cristaux de glace au dessus d'Encelade en 2005 (Crédit : NASA)

Avec Titan, et surtout Europe, elle pourrait nous révéler les clés de l’apparition de la Vie sur Terre et pourquoi pas, être un des lieux du système solaire où une vie extraterrestre pourrait être découverte. Dans tous les cas, sa petite taille, environ 500 km de diamètre, pose un problème auquel la française Julie Castillo et ses collègues du JPL tentent de répondre : quelles sont les sources de chaleur maintenant de l’eau liquide sur un si petit corps céleste ?

Le modèle

Encelade est principalement composée de roches et de glace. Le seul moyen pour elle de posséder suffisamment d’énergie pour présenter l’activité dont elle témoigne semble être d’avoir été dotée, à sa naissance, d'un stock particulièrement important d’éléments radioactifs se désintégrant rapidement. L’aluminium 26 et un isotope du fer, tous deux à très courte durée de vie si on les compare à d‘autres de l’Uranium et du Thorium, sont d’excellents candidats.

Le cœur rocheux d’Encelade, plus important que celui de l’inactive Mimas, se serait alors rapidement échauffé en quelques millions d’années juste après la formation d’Encelade. Or, une partie de ce cœur serait entré en fusion, ce qui, sous l’effet des forces de marée de Saturne aurait facilité le chauffage interne d’Encelade de manière similaire à ce qui se passe actuellement sur Io. De plus, dans le passé, les calculs indiquent que l’orbite d’Encelade était différente, conduisant à des effets de marée plus importants.

C’est la combinaison de ces deux effets qui serait la clé de l’énigme ! Aucun des deux, seul ou sans cette synergie, ne pourrait expliquer la quantité d’énergie aujourd’hui stockée dans Encelade et maintenant sa surface toujours jeune et active, comme le montre le faible taux de cratérisation.

L’analyse partielle du panache par la sonde Cassini fournit des résultats particulièrement excitants. Bien que majoritairement composé de vapeur d’eau, on y trouve du méthane, de l’acétylène, du gaz carbonique du propane et même de l’azote. En relation avec une source de chaleur, et de l’eau liquide, c’est exactement la recette nécessaire pour avoir une soupe primordiale comparable à celle qui, sur Terre, a pu produire des acides aminés d’abord, et des protéines ensuite.

Il faut savoir que l’azote détecté ne semble pouvoir être produit qu’à partir de la décomposition de l’ammoniac, ce qui nécessite, d’ordinaire, une température d’au moins 577 degrés Celsius. Ce genre de température ne pouvait pas s’expliquer jusqu’ici sans le modèle aujourd’hui proposé. Un survol rapproché du panache est au programme pour Cassini en mars 2008.




Le réseau de failles souligné en fausse couleur bleue au pôle sud d'Encelade ( Crédit : NASA)


Contrairement à Europe, qui selon toute vraisemblance possède un Océan d’eau liquide recouvert d’une couche de glace de plusieurs dizaine de km d’épaisseurs, l’eau liquide et la vapeur s’échappant des geysers observés par Cassini implique que la banquise recouvrant Encelade ne doit guère être plus épaisse qu’un demi kilomètre. Si de la Vie existe sur une des lunes glacées du système solaire, c’est probablement ici qu’elle est la plus facile à trouver !

Il suffirait d’aller inspecter les failles d’une centaine de mètres de large, zébrant le pôle Sud et d’où s’échappent des geysers de vapeur formant le panache qui monte à près de 175 km de hauteur --Message edité par Acrux le 2007-04-01 10:00:55--

Publié : dim. avr. 01, 2007 4:10 am
par Acrux
Tentes gonflables pour campeurs lunaires


La Nasa expérimente des structures modulaires pour des habitats lunaires permanents qui pourraient servir à plusieurs expéditions. A leur arrivée, les astronautes n’auraient qu’à les gonfler.

Dans son projet de retour sur la Lune, la Nasa prévoit une mise en place progressive des quartiers de vie et de travail des futurs explorateurs. Dans un premier temps, des petites équipes de quatre hommes séjourneront une semaine au maximum. Habitant dans le vaisseau spatial qui les aura amenés, ils installeront les équipements qui serviront à leurs successeurs. Plus tard, des expéditions plus lourdes occuperont les lieux plus longtemps. Des infrastructures devront donc être montées, abandonnées durant des mois puis réutilisées et agrandies.

Dans ce Meccano spatial, des modules gonflables pourraient devenir des éléments clés. Légers à transporter mais fragiles, ils doivent d’abord subir des tests sévères… qui ont déjà commencé. La Nasa met en effet à l’épreuve un prototype, réalisé par la société ILC Dover, spécialisée dans tout ce qui se gonfle. L’engin se trouve désormais au centre de recherche Langley, à Hampton en Virginie.

Avec ses 3,65 mètres de diamètre, ses quatre pieds, son sas (lui-même quadripode), ce module est avant tout un démonstrateur pour valider le concept Bibendum. « Des structures gonflables peuvent être utilisées pour réaliser des passages entre différents quartiers de vie ou de travail » explique Chris Moore, du programme de développement des technologies d’exploration (Exploration Technology Development Program). Des conduits souples relieraient ainsi des habitations construites en dur.




Karen Whitley, responsable du projet Structures gonflables de la Nasa, devant la porte du sas. Elle devra le dégonfler pour y pénétrer, comme le feront les astronautes. Une fois repressurisé, il lui permettra d’accéder à l’intérieur du grand module de 3,65 mètres de hauteur.
© Nasa/Jeff Caplan


Prochains tests dans les glaces

« Elles pourraient aussi, ajoute-t-il, servir d’abri contre les radiations si elles sont couvertes avec du régolithe lunaire ». Le régolithe est cette fine poussière qui recouvre le sol sélène. La protection contre ces radiations, très dangereuses pour les astronautes, constitue en effet un problème ardu et critique. Mais en second lieu figure aussi la question de l’élimination… du régolithe sur les vêtements et les instruments.

Au cours de la phase d’études suivante, les mêmes équipes chercheront à comparer structures gonflables et structures. Ces équipements expérimentaux prendront ensuite, en 2008, la route de l’Antarctique où ils pourront être testés en milieu vraiment inhospitalier.


Publié : dim. avr. 01, 2007 5:13 am
par Nabila
merci Acrux

Publié : dim. avr. 01, 2007 5:38 am
par Acrux
Quand les soleils se coucheront...




La scène du quatrième épisode de La guerre des étoiles où l'on voit Luke Skywalker admirant les soleils jumeaux de Tatooine pourrait s'inspirer d'une réalité plutôt commune dans l'Univers.

Des astronomes de la NASA affirment en effet que les systèmes planétaires (planètes, astéroïdes, comètes, disque de poussières) seraient tout aussi nombreux autour des étoiles jumelles qu'autour d'étoiles simples comme notre Soleil.

Plusieurs systèmes binaires ont été observés grâce au télescope Spitzer de la NASA.

Les chercheurs affirment que les méthodes habituelles d'observation des étoiles ne fonctionnent pas très bien avec ces systèmes.

Les chasseurs de systèmes doubles d'étoiles ont ainsi eu recours à la caméra infrarouge embarquée du télescope Spitzer.

L'équipe américaine a scruté 69 systèmes binaires situés entre 50 et 200 années-lumière de la Terre.

Leurs données montrent qu'environ 40 % des systèmes avaient des disques de poussières qui sont à l'origine de la formation des planètes.

Ces résultats montrent donc que les systèmes planétaires sont au moins aussi communs autour d'étoiles binaires que dans l'environnement d'étoiles simples.

Les résultats complets sont publiés dans le Journal d'astrophysique (Astrophysical Journal).



Photo: NASA
Impression artistique

Publié : sam. avr. 07, 2007 5:36 am
par Acrux
Mission prolongée pour Cassini





Cassini survivra. La NASA et l'ASE ont décidé de prolonger la vie de la sonde exploratoire de Saturne et de ses satellites.

La sonde, dont la mission devait se terminer en 2008, bénéficiera ainsi de deux années supplémentaires lui permettant d'effectuer 45 orbites de plus autour de Saturne. Ce prolongement permettra aussi d'ajouter une vingtaine de survols d'observation de son satellite Titan et quelques survols d'Encelade, une petite lune qui étonne les scientifiques par la grande quantité de chaleur qui s'en dégage.


La mission Cassini-Huygens a été lancée en 1997, Elle est arrivée à destination sept ans plus tard.

La sonde était composée de deux modules: Cassini, un orbiteur de conception américaine, et Huygens, un atterrisseur européen qui s'est posé sur Titan et qui a fourni des images exceptionnelles de sa surface.