Publié : sam. mars 24, 2007 5:38 am
Citation :
Un hôtel de Gatineau «accommode» un groupe de juifs orthodoxes
Dominique La Haye
Le Droit
Un groupe composé majoritairement de juifs orthodoxes a loué les 129 chambres du Château Cartier de Gatineau pendant huit jours, moyennant le respect de certaines conditions.
À l'occasion de la Pâque juive - entre le 2 et le 10 avril -, le groupe a demandé l'exclusivité des salles d'entraînement pendant trois jours en plus d'exiger que les fenêtres de la piscine soient placardées pour éviter que les femmes ne soient aperçues en tenue légère par les hommes durant la baignade. Lorsque les femmes se baigneront, seul le personnel féminin de l'hôtel pourra être sur place et ce sont les employés masculins qui surveilleront les hommes dans la piscine.
De plus, tout devra être casher pendant les huit jours afin de respecter la loi juive à la lettre. Un ménage complet des cuisines sera effectué et l'organisation s'occupera d'apporter sa propre vaisselle en plus de fournir ses cuisiniers.
Les 5, 6 et 8 avril, l'hôtel du secteur Aylmer fermera donc l'accès de son centre sportif à ses clients réguliers, le réservant exclusivement aux quelque 350 membres de la communauté juive venus d'aussi loin que du Mexique, de la Belgique et du Brésil pour célébrer la Pessach (Pâque juive) en Outaouais.
«Nous sommes des gens religieux et dans notre religion les hommes n'ont pas le droit de voir les femmes nager, donc si les fenêtres sont couvertes, elles pourront se baigner», indique l'organisateur de l'événement, Famy Adir.
La fermeture temporaire du gymnase de l'hôtel suscite la grogne chez certains membres du club Santé spa.
«Je suis choquée, je trouve que c'est un manque de respect envers la population du Québec, c'est une provocation et ça reflète un refus de s'intégrer à la société. Bientôt on ne sera plus maîtres chez nous», s'indigne une abonnée du gymnase de l'hôtel depuis huit ans, Jocelyne Granger.
Pour dédommager ses clients réguliers, l'administration du Château Cartier prolongera d'une semaine leur abonnement. Ce geste ne suffit cependant pas à apaiser les sensibilités de Mme Granger.
«Le Château croit qu'en donnant une semaine de plus ça va tout régler, mais ce n'est pas vrai», ajoute-t-elle.
David Irving, un autre membre du club Santé spa, n'en revenait tout simplement pas des «courbettes» de l'hôtel devant ce groupe religieux. «C'est ridicule. Ils sont devenus obsédés par le sexe. Ils ne peuvent pas accepter que le corps humain fait partie des beautés de la nature.»
En revanche, d'autres membres du club rencontrés par Le Droit ont indiqué que les accommodements accordés par l'hôtel ne les dérangeaient pas du tout.
L'organisateur de la Pessach soutient pour sa part qu'en tant que client de l'hôtel, il est en droit de poser certaines conditions.
«J'ai le droit de faire une demande, nous sommes un groupe organisé. C'est une réception privée, nous avons loué tout l'hôtel», indique M. Adir.
Ben Lolo, celui qui a réservé l'hôtel au nom du groupe, n'est pas sans savoir que des gens seront froissés de prendre connaissance des accommodements suggérés. «Nous ne voulons pas prendre l'hôtel en otage. Pour nous, ces accommodements sont très appréciés et vont nous permettre de passer de bonnes vacances de Pâques.»
Au-delà de la religion, pour moi, c'est comme si un centre de location de voiture louait la même voiture à 2 personnes pour la même fin de semaine alors qu'un des deux clients la loue annuellement depuis quelques années... Pas une très bonne façon de faire des affaires... Être un client régulier je serais vraiment offusqué.
Un hôtel de Gatineau «accommode» un groupe de juifs orthodoxes
Dominique La Haye
Le Droit
Un groupe composé majoritairement de juifs orthodoxes a loué les 129 chambres du Château Cartier de Gatineau pendant huit jours, moyennant le respect de certaines conditions.
À l'occasion de la Pâque juive - entre le 2 et le 10 avril -, le groupe a demandé l'exclusivité des salles d'entraînement pendant trois jours en plus d'exiger que les fenêtres de la piscine soient placardées pour éviter que les femmes ne soient aperçues en tenue légère par les hommes durant la baignade. Lorsque les femmes se baigneront, seul le personnel féminin de l'hôtel pourra être sur place et ce sont les employés masculins qui surveilleront les hommes dans la piscine.
De plus, tout devra être casher pendant les huit jours afin de respecter la loi juive à la lettre. Un ménage complet des cuisines sera effectué et l'organisation s'occupera d'apporter sa propre vaisselle en plus de fournir ses cuisiniers.
Les 5, 6 et 8 avril, l'hôtel du secteur Aylmer fermera donc l'accès de son centre sportif à ses clients réguliers, le réservant exclusivement aux quelque 350 membres de la communauté juive venus d'aussi loin que du Mexique, de la Belgique et du Brésil pour célébrer la Pessach (Pâque juive) en Outaouais.
«Nous sommes des gens religieux et dans notre religion les hommes n'ont pas le droit de voir les femmes nager, donc si les fenêtres sont couvertes, elles pourront se baigner», indique l'organisateur de l'événement, Famy Adir.
La fermeture temporaire du gymnase de l'hôtel suscite la grogne chez certains membres du club Santé spa.
«Je suis choquée, je trouve que c'est un manque de respect envers la population du Québec, c'est une provocation et ça reflète un refus de s'intégrer à la société. Bientôt on ne sera plus maîtres chez nous», s'indigne une abonnée du gymnase de l'hôtel depuis huit ans, Jocelyne Granger.
Pour dédommager ses clients réguliers, l'administration du Château Cartier prolongera d'une semaine leur abonnement. Ce geste ne suffit cependant pas à apaiser les sensibilités de Mme Granger.
«Le Château croit qu'en donnant une semaine de plus ça va tout régler, mais ce n'est pas vrai», ajoute-t-elle.
David Irving, un autre membre du club Santé spa, n'en revenait tout simplement pas des «courbettes» de l'hôtel devant ce groupe religieux. «C'est ridicule. Ils sont devenus obsédés par le sexe. Ils ne peuvent pas accepter que le corps humain fait partie des beautés de la nature.»
En revanche, d'autres membres du club rencontrés par Le Droit ont indiqué que les accommodements accordés par l'hôtel ne les dérangeaient pas du tout.
L'organisateur de la Pessach soutient pour sa part qu'en tant que client de l'hôtel, il est en droit de poser certaines conditions.
«J'ai le droit de faire une demande, nous sommes un groupe organisé. C'est une réception privée, nous avons loué tout l'hôtel», indique M. Adir.
Ben Lolo, celui qui a réservé l'hôtel au nom du groupe, n'est pas sans savoir que des gens seront froissés de prendre connaissance des accommodements suggérés. «Nous ne voulons pas prendre l'hôtel en otage. Pour nous, ces accommodements sont très appréciés et vont nous permettre de passer de bonnes vacances de Pâques.»
Au-delà de la religion, pour moi, c'est comme si un centre de location de voiture louait la même voiture à 2 personnes pour la même fin de semaine alors qu'un des deux clients la loue annuellement depuis quelques années... Pas une très bonne façon de faire des affaires... Être un client régulier je serais vraiment offusqué.