Publié : mar. mars 20, 2007 5:55 am
pris sur cyberpresse
Le mardi 20 mars 2007
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
La Presse
Un gouvernement de l'ADQ serait «une catastrophe»
Katia Gagnon
La Presse
Le vent de l'Action démocratique souffle tellement fort qu'il commence à inquiéter sérieusement les syndicats. L'élection de l'ADQ serait «une catastrophe», prévient la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, qui conjure ses membres «d'y penser à deux et trois fois» avant de donner leur vote à Mario Dumont.
Après qu'une coalition représentant les travailleurs de la fonction publique eut qualifié dimanche la possible élection d'un gouvernement adéquiste de «danger réel», la présidente de l'une des plus grandes centrales syndicales du Québec, la CSN, sort à son tour de sa neutralité pour réagir à la montée de l'ADQ.
«Quand on regarde froidement les politiques de l'ADQ, ce serait bien pire que Jean Charest « déclare Claudette Carbonneau, lors d'une entrevue à La Presse. Ce serait une véritable catastrophe pour le Québec.»
L'ADQ fait des gains dans plusieurs milieux, constate la présidente de la CSN, qui dit essayer de comprendre le phénomène. «Je ne crois pas que la population québécoise vire à droite. C'est un vote de protestation.» Mais cette envie de donner un coup de pied dans la baraque est très, très forte, reconnaît Mme Carbonneau.
À tel point que même les syndiqués ne restent pas insensibles aux charmes de Mario Dumont. «La CSN est assez représentative de l'ensemble du Québec. Je suis absolument certaine que j'ai des membres adéquistes. Probablement dans une proportion un peu moindre, je l'espère, que dans les sondages.»
À une semaine du vote, la présidente a un message pour ces membres qui seraient tentés par l'ADQ. «Pensez-y à deux et à trois fois avant de voter pour Mario Dumont. On n'élit pas un gouvernement sur un coup de tête. C'est engageant. Ces gens-là vont prendre des décisions qui vont engager l'avenir.»
Contrairement à la campagne de 2003, où les syndicats s'étaient mobilisés pour contrer l'Action démocratique, les centrales ont cette fois été prises au dépourvu par la montée en flèche du parti de Mario Dumont. Jusqu'à maintenant, la CSN avait préféré rester neutre dans la campagne, tandis que la FTQ a mollement appuyé le Parti québécois.
Mais dimanche, inquiets de ce qu'ils lisent dans les sondages, une coalition syndicale formée de la CSQ, de la Fédération des infirmières et des syndicats des fonctionnaires et des professionnels du gouvernement a clairement exhorté la population à ne pas appuyer l'ADQ.
Ces syndicats soulignent qu'ils n'ont même pas eu d'accusé de réception lorsqu'ils ont demandé à rencontrer le chef de l'ADQ. «Le silence de M. Dumont nous en dit plus long que tous ses discours sur le type de relations qu'il souhaite entretenir avec les employés de l'État», ont-ils dénoncé. Eux aussi avaient leur message pour les électeurs : «le résultat de cette élection pourrait changer le visage de la société québécoise».
Également, à l'Association québécoise des centres de la petite enfance, on juge sévèrement l'ADQ. La proposition de verser 100 $ par semaine aux familles qui n'utilisent pas les services de garde, «bien qu'alléchante, ne correspond pas aux besoins des familles. Elle comporte des dangers importants et manque totalement de rigueur», estime le directeur général de l'AQCPE, Jean Robitaille.
Le mardi 20 mars 2007
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
La Presse
Un gouvernement de l'ADQ serait «une catastrophe»
Katia Gagnon
La Presse
Le vent de l'Action démocratique souffle tellement fort qu'il commence à inquiéter sérieusement les syndicats. L'élection de l'ADQ serait «une catastrophe», prévient la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, qui conjure ses membres «d'y penser à deux et trois fois» avant de donner leur vote à Mario Dumont.
Après qu'une coalition représentant les travailleurs de la fonction publique eut qualifié dimanche la possible élection d'un gouvernement adéquiste de «danger réel», la présidente de l'une des plus grandes centrales syndicales du Québec, la CSN, sort à son tour de sa neutralité pour réagir à la montée de l'ADQ.
«Quand on regarde froidement les politiques de l'ADQ, ce serait bien pire que Jean Charest « déclare Claudette Carbonneau, lors d'une entrevue à La Presse. Ce serait une véritable catastrophe pour le Québec.»
L'ADQ fait des gains dans plusieurs milieux, constate la présidente de la CSN, qui dit essayer de comprendre le phénomène. «Je ne crois pas que la population québécoise vire à droite. C'est un vote de protestation.» Mais cette envie de donner un coup de pied dans la baraque est très, très forte, reconnaît Mme Carbonneau.
À tel point que même les syndiqués ne restent pas insensibles aux charmes de Mario Dumont. «La CSN est assez représentative de l'ensemble du Québec. Je suis absolument certaine que j'ai des membres adéquistes. Probablement dans une proportion un peu moindre, je l'espère, que dans les sondages.»
À une semaine du vote, la présidente a un message pour ces membres qui seraient tentés par l'ADQ. «Pensez-y à deux et à trois fois avant de voter pour Mario Dumont. On n'élit pas un gouvernement sur un coup de tête. C'est engageant. Ces gens-là vont prendre des décisions qui vont engager l'avenir.»
Contrairement à la campagne de 2003, où les syndicats s'étaient mobilisés pour contrer l'Action démocratique, les centrales ont cette fois été prises au dépourvu par la montée en flèche du parti de Mario Dumont. Jusqu'à maintenant, la CSN avait préféré rester neutre dans la campagne, tandis que la FTQ a mollement appuyé le Parti québécois.
Mais dimanche, inquiets de ce qu'ils lisent dans les sondages, une coalition syndicale formée de la CSQ, de la Fédération des infirmières et des syndicats des fonctionnaires et des professionnels du gouvernement a clairement exhorté la population à ne pas appuyer l'ADQ.
Ces syndicats soulignent qu'ils n'ont même pas eu d'accusé de réception lorsqu'ils ont demandé à rencontrer le chef de l'ADQ. «Le silence de M. Dumont nous en dit plus long que tous ses discours sur le type de relations qu'il souhaite entretenir avec les employés de l'État», ont-ils dénoncé. Eux aussi avaient leur message pour les électeurs : «le résultat de cette élection pourrait changer le visage de la société québécoise».
Également, à l'Association québécoise des centres de la petite enfance, on juge sévèrement l'ADQ. La proposition de verser 100 $ par semaine aux familles qui n'utilisent pas les services de garde, «bien qu'alléchante, ne correspond pas aux besoins des familles. Elle comporte des dangers importants et manque totalement de rigueur», estime le directeur général de l'AQCPE, Jean Robitaille.