Publié : ven. mars 16, 2007 2:56 pm
Chef du Parti de la conscience universelle, Aline Lafond refuse l'étiquette de féministe. Elle croit néanmoins que seules les femmes peuvent changer le monde.
Photo Armand Trottier, La Presse
Pour en finir avec l'«hommerie»
Hugo Meunier
La Presse
Il faut rouler longtemps au coeur de terres agricoles pour atteindre l'immense maison en pierre des champs où vit Aline Lafond à Mont-Laurier, dans les Laurentides. On entre du même coup dans le bureau électoral de cette femme de 57 ans, chef du Parti de la conscience universelle.
Elle nous reçoit chaleureusement. Dans son salon, elle nous présente ses peintures, sculptures et photos de famille. Mais dès qu'elle se met à parler de son nouveau parti politique, son corps se redresse, ses yeux s'illuminent. «Nous, on se bat contre l'hommerie», lance-t-elle d'entrée.
Devant des regards incrédules, elle enchaîne : «Qui fait partie des gangs de rues? Fait du tourisme sexuel? Contrôle la bourse? Refuse le protocole de Kyoto? Et envoie des jeunes à la guerre? Toujours des gars!» Malgré la consonance du nom, le parti d'Aline Lafond n'a rien de trop ésotérique. Sinon que la conscience universelle est de réaliser que chaque action entraîne une réaction. Et que l'être humain est avant tout un Terrien et un locataire sur cette planète.
Mme Lafond jure avoir eu une révélation avant de sauter en politique. Secrétaire durant 31 ans dans le réseau de la santé, elle a été retraitée durant deux ans. «Pendant ce temps, j'ai parlé avec des itinérants, j'ai sauvé une jeune fille suicidaire. Si tu savais tout ce que j'ai vu dans ces deux années», lance cette divorcée et mère de deux enfants.
Ni féministe ni ésotérique
Sans ressource, elle a bâti elle-même sa plateforme. Pour joindre les deux bouts, elle est retournée travailler à temps partiel. Elle a récolté les 100 signatures requises pour fonder son parti. Pour devenir membre, il faut allonger 20 $. Un t-shirt est compris, sur lequel l'étrange logo du parti est imprimé. On y aperçoit un bébé, quelque chose qui ressemble à un cordon ombilical et une femme qui lève les bras au ciel. «Lorsque l'enfant vient au monde, c'est la femme qui prend son envol», explique-t-elle.
Refusant l'étiquette féministe, le Parti de la conscience universelle s'oriente néanmoins autour des femmes. Elles seules peuvent changer le monde, dit la chef.
Si elle était élue, elle abolirait les commissions scolaires et la responsabilité des écoles serait transférée aux municipalités.
L'école renouerait avec le vouvoiement et l'uniforme. Elle appuie l'avortement, mais seulement une fois.
Le dimanche serait proclamé «Journée de la famille». Une sentence de 15 ans de prison serait imposée à tout conducteur coupable d'avoir tué quelqu'un en état d'ébriété. Le travail serait obligatoire pour les prisonniers.
Aline Lafond est pour le moment la seule candidate de son parti, dans la circonscrïption péquiste de Labelle. Forte du soutien d'Infoman, qui a diffusé des extraits d'une vidéo de la candidate durant son émission, les visites sur son site Internet ont bondi. Aline Lafond assure ne pas être un feu de paille et déjà, elle songe à la prochaine campagne. «Notre programme est bâti sur une chose : la vérité. Pour nous autres, un chat est un chat.
«Je ne dis pas que je vais battre le PQ, mais je vais faire mon possible», promet-elle.
Photo Armand Trottier, La Presse
Pour en finir avec l'«hommerie»
Hugo Meunier
La Presse
Il faut rouler longtemps au coeur de terres agricoles pour atteindre l'immense maison en pierre des champs où vit Aline Lafond à Mont-Laurier, dans les Laurentides. On entre du même coup dans le bureau électoral de cette femme de 57 ans, chef du Parti de la conscience universelle.
Elle nous reçoit chaleureusement. Dans son salon, elle nous présente ses peintures, sculptures et photos de famille. Mais dès qu'elle se met à parler de son nouveau parti politique, son corps se redresse, ses yeux s'illuminent. «Nous, on se bat contre l'hommerie», lance-t-elle d'entrée.
Devant des regards incrédules, elle enchaîne : «Qui fait partie des gangs de rues? Fait du tourisme sexuel? Contrôle la bourse? Refuse le protocole de Kyoto? Et envoie des jeunes à la guerre? Toujours des gars!» Malgré la consonance du nom, le parti d'Aline Lafond n'a rien de trop ésotérique. Sinon que la conscience universelle est de réaliser que chaque action entraîne une réaction. Et que l'être humain est avant tout un Terrien et un locataire sur cette planète.
Mme Lafond jure avoir eu une révélation avant de sauter en politique. Secrétaire durant 31 ans dans le réseau de la santé, elle a été retraitée durant deux ans. «Pendant ce temps, j'ai parlé avec des itinérants, j'ai sauvé une jeune fille suicidaire. Si tu savais tout ce que j'ai vu dans ces deux années», lance cette divorcée et mère de deux enfants.
Ni féministe ni ésotérique
Sans ressource, elle a bâti elle-même sa plateforme. Pour joindre les deux bouts, elle est retournée travailler à temps partiel. Elle a récolté les 100 signatures requises pour fonder son parti. Pour devenir membre, il faut allonger 20 $. Un t-shirt est compris, sur lequel l'étrange logo du parti est imprimé. On y aperçoit un bébé, quelque chose qui ressemble à un cordon ombilical et une femme qui lève les bras au ciel. «Lorsque l'enfant vient au monde, c'est la femme qui prend son envol», explique-t-elle.
Refusant l'étiquette féministe, le Parti de la conscience universelle s'oriente néanmoins autour des femmes. Elles seules peuvent changer le monde, dit la chef.
Si elle était élue, elle abolirait les commissions scolaires et la responsabilité des écoles serait transférée aux municipalités.
L'école renouerait avec le vouvoiement et l'uniforme. Elle appuie l'avortement, mais seulement une fois.
Le dimanche serait proclamé «Journée de la famille». Une sentence de 15 ans de prison serait imposée à tout conducteur coupable d'avoir tué quelqu'un en état d'ébriété. Le travail serait obligatoire pour les prisonniers.
Aline Lafond est pour le moment la seule candidate de son parti, dans la circonscrïption péquiste de Labelle. Forte du soutien d'Infoman, qui a diffusé des extraits d'une vidéo de la candidate durant son émission, les visites sur son site Internet ont bondi. Aline Lafond assure ne pas être un feu de paille et déjà, elle songe à la prochaine campagne. «Notre programme est bâti sur une chose : la vérité. Pour nous autres, un chat est un chat.
«Je ne dis pas que je vais battre le PQ, mais je vais faire mon possible», promet-elle.