Publié : ven. mars 16, 2007 6:53 am
L'ADQ ne précise pas d’éventuelles compressions
Sylvain Larocque
Presse Canadienne
Montréal
Pour financer ses promesses électorales, qu'elle chiffre à 1,7 milliard $ par année, l'Action démocratique du Québec prévoit «opérer des redressements» dans les dépenses du gouvernement, sans toutefois pouvoir préciser lesquels.
C'est ce qui ressort du débat économique organisé vendredi par le Conseil du patronat du Québec et qui confrontait les candidats Gilles Taillon, de l'ADQ, Raymond Bachand, du Parti libéral, et François Legault, du Parti québécois.
Comme c'est le cas depuis plusieurs jours, en raison de la progression constante de l'ADQ dans les intentions de vote, M. Taillon a été la cible de la plupart des attaques au cours de cet exercice qui s'est révélé plutôt captivant.
«(Nos) engagements de 1,7 milliard $, nous allons les financer à même des mesures de redressement que nous vous présenterons mardi», a révélé Gilles Taillon, qui est aussi le président de l'ADQ. Il a assuré qu'il n'y aurait «pas de saccage».
«Nous allons revoir les missions de l'État, les programmes, de façon responsable, sans détruire ce qui est notre État québécois, dont on a besoin», a-t-il ajouté.
M. Bachand, qui est ministre du Développement économique, n'a pas tardé à répliquer. «Le chat vient de sortir du sac, s'est-il exclamé. (...) Qu'est-ce que vous abolissez dans les missions de l'État, M Taillon? Dites-nous la vérité avant les élections!'
Le candidat adéquiste est demeuré vague, s'engageant tout au plus à abolir certains «organismes consultatifs», à effectuer une «revue de programmes» et à «profiter des mises à la retraite des fonctionnaires (...) pour vraiment rebâtir un État responsable, efficace et à taille humaine».
«On va faire un exercice sérieux (de révision), a promis Gilles Taillon. On a de bonnes idées. On va vous dire (mardi) quelle est la cible, puis on va faire un travail dans les 100 premiers jours (d'un éventuel mandat adéquiste).»
Plus précisément, le parti de Mario Dumont compte limiter la croissance des dépenses gouvernementales à 3,5 pour cent par année, alors que l'augmentation a été de 4,3 pour cent en 2006-07.
De leur côté, dans le budget présenté le mois dernier, les libéraux s'engageaient à contenir la hausse des dépenses de l'État à 2,5 pour cent 2008-09.
«Si on redresse les dépenses de 1 pour cent (de 4,3 à 3,5 pour cent), les libéraux, eux, c'est de 2 pour cent (de 4,3 à 2,5 pour cent) qu'ils veulent les redresser chaque année, a relevé M. Taillon. Alors je ne sais pas qui va faire le plus d'hécatombe dans un projet comme celui-là.»
«Ça ne fonctionne pas, ce qu'il dit», a rétorqué M. Legault, qui est porte-parole péquiste en matière de finances. Selon lui, limiter la croissance des dépenses du gouvernement à 3,5 pour cent ne libérera que 150 millions $ de marge de manoeuvre par année.
«(M. Taillon) vient de démontrer que ça ne balance pas, son affaire, que ce n'est pas sérieux», a lancé le député péquiste.
Sylvain Larocque
Presse Canadienne
Montréal
Pour financer ses promesses électorales, qu'elle chiffre à 1,7 milliard $ par année, l'Action démocratique du Québec prévoit «opérer des redressements» dans les dépenses du gouvernement, sans toutefois pouvoir préciser lesquels.
C'est ce qui ressort du débat économique organisé vendredi par le Conseil du patronat du Québec et qui confrontait les candidats Gilles Taillon, de l'ADQ, Raymond Bachand, du Parti libéral, et François Legault, du Parti québécois.
Comme c'est le cas depuis plusieurs jours, en raison de la progression constante de l'ADQ dans les intentions de vote, M. Taillon a été la cible de la plupart des attaques au cours de cet exercice qui s'est révélé plutôt captivant.
«(Nos) engagements de 1,7 milliard $, nous allons les financer à même des mesures de redressement que nous vous présenterons mardi», a révélé Gilles Taillon, qui est aussi le président de l'ADQ. Il a assuré qu'il n'y aurait «pas de saccage».
«Nous allons revoir les missions de l'État, les programmes, de façon responsable, sans détruire ce qui est notre État québécois, dont on a besoin», a-t-il ajouté.
M. Bachand, qui est ministre du Développement économique, n'a pas tardé à répliquer. «Le chat vient de sortir du sac, s'est-il exclamé. (...) Qu'est-ce que vous abolissez dans les missions de l'État, M Taillon? Dites-nous la vérité avant les élections!'
Le candidat adéquiste est demeuré vague, s'engageant tout au plus à abolir certains «organismes consultatifs», à effectuer une «revue de programmes» et à «profiter des mises à la retraite des fonctionnaires (...) pour vraiment rebâtir un État responsable, efficace et à taille humaine».
«On va faire un exercice sérieux (de révision), a promis Gilles Taillon. On a de bonnes idées. On va vous dire (mardi) quelle est la cible, puis on va faire un travail dans les 100 premiers jours (d'un éventuel mandat adéquiste).»
Plus précisément, le parti de Mario Dumont compte limiter la croissance des dépenses gouvernementales à 3,5 pour cent par année, alors que l'augmentation a été de 4,3 pour cent en 2006-07.
De leur côté, dans le budget présenté le mois dernier, les libéraux s'engageaient à contenir la hausse des dépenses de l'État à 2,5 pour cent 2008-09.
«Si on redresse les dépenses de 1 pour cent (de 4,3 à 3,5 pour cent), les libéraux, eux, c'est de 2 pour cent (de 4,3 à 2,5 pour cent) qu'ils veulent les redresser chaque année, a relevé M. Taillon. Alors je ne sais pas qui va faire le plus d'hécatombe dans un projet comme celui-là.»
«Ça ne fonctionne pas, ce qu'il dit», a rétorqué M. Legault, qui est porte-parole péquiste en matière de finances. Selon lui, limiter la croissance des dépenses du gouvernement à 3,5 pour cent ne libérera que 150 millions $ de marge de manoeuvre par année.
«(M. Taillon) vient de démontrer que ça ne balance pas, son affaire, que ce n'est pas sérieux», a lancé le député péquiste.