Publié : mer. mars 14, 2007 1:10 pm
Charest provoque la colère des maires
Rémi Nadeau
Presse Canadienne
Saguenay
Le chef libéral Jean Charest a provoqué la colère des maires en décidant de ne pas se présenter au forum des municipalités dévitalisées, organisé par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), à Québec.
Questionné à ce sujet alors qu’il était de passage à Saguenay, mercredi, M. Charest a affirmé qu’il avait délégué sa ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, ignorant toutefois qu’elle n’avait finalement pas pu y participer.
Comme les chefs du Parti québécois et de l’Action démocratique avaient confirmé leur participation, la FQM a refusé l’offre des libéraux qui souhaitaient y dépêcher la ministre Normandeau.
Jean Charest a indiqué mercredi qu’il n’avait pu se rendre sur place lui-même, parce qu’il avait pris l’engagement de prononcer un discours devant la Chambre de commerce du Saguenay.
«On aimerait bien faire beaucoup de choses dans une campagne électorale» mais comme le temps n’est pas élastique, il faut faire des choix, a justifié M. Charest.
La raison avancée par le chef libéral n’aura sûrement pas calmé les maires ulcérés, qui représentent les plus petites municipalités du Québec, souvent les plus pauvres et aux prises avec de grands défis.
Le président de la FQM, Bernard Généreux, soutient que l’absence du premier ministre dénote un manque de respect à l’égard des petites municipalités qui vivent des difficultés économiques.
L’absence de M. Charest a mis dans tous ses états le maire de la petite localité de Portneuf-sur-Mer et préfet de la MRC La Haute-Côte-Nord, Jean-Marie Delauney.
«Je suis très, très déçu. Refuser de venir nous rencontrer, c’est un déshonneur pour lui», a-t-il affirmé, la voix étranglée par l’émotion.
Le chef du Parti québécois, André Boisclair, le chef de l’Action démocratique, Mario Dumont, et la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, ont participé comme prévu au forum.
Sur la tribune, le chef péquiste André Boisclair n’a pas relevé l’absence de son vis-à-vis libéral.
Il a rappelé l’engagement de son parti à constituer, s’il prend le pouvoir le 26 mars, un fonds de développement régional de 1,8 milliard $ «d’argent neuf». Le chef du PQ a aussi promis de créer un «comité interministériel» pour tenter de «résoudre les problèmes» auxquels sont confrontées les régions.
Pour sa part, le chef adéquiste s’est présenté en après-midi devant les membres de la FQM pour leur rappeler son principal engagement pour les régions, à savoir la création de Fonds d’autonomie régionale, qui seraient financés à partir de redevances de 25 pour cent sur l’exploitation des ressources naturelles.
Ainsi, a-t-il fait valoir, les régions et les petites municipalités auront accès à des revenus autonomes «année, après année, après année» pour assurer leur développement, principale source de frustration pour elles.
M. Dumont maintiendrait les instances régionales actuelles et s’est dit préoccupé par l’importance prise en milieu rural de la taxe d’accise sur l’essence.
Rémi Nadeau
Presse Canadienne
Saguenay
Le chef libéral Jean Charest a provoqué la colère des maires en décidant de ne pas se présenter au forum des municipalités dévitalisées, organisé par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), à Québec.
Questionné à ce sujet alors qu’il était de passage à Saguenay, mercredi, M. Charest a affirmé qu’il avait délégué sa ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, ignorant toutefois qu’elle n’avait finalement pas pu y participer.
Comme les chefs du Parti québécois et de l’Action démocratique avaient confirmé leur participation, la FQM a refusé l’offre des libéraux qui souhaitaient y dépêcher la ministre Normandeau.
Jean Charest a indiqué mercredi qu’il n’avait pu se rendre sur place lui-même, parce qu’il avait pris l’engagement de prononcer un discours devant la Chambre de commerce du Saguenay.
«On aimerait bien faire beaucoup de choses dans une campagne électorale» mais comme le temps n’est pas élastique, il faut faire des choix, a justifié M. Charest.
La raison avancée par le chef libéral n’aura sûrement pas calmé les maires ulcérés, qui représentent les plus petites municipalités du Québec, souvent les plus pauvres et aux prises avec de grands défis.
Le président de la FQM, Bernard Généreux, soutient que l’absence du premier ministre dénote un manque de respect à l’égard des petites municipalités qui vivent des difficultés économiques.
L’absence de M. Charest a mis dans tous ses états le maire de la petite localité de Portneuf-sur-Mer et préfet de la MRC La Haute-Côte-Nord, Jean-Marie Delauney.
«Je suis très, très déçu. Refuser de venir nous rencontrer, c’est un déshonneur pour lui», a-t-il affirmé, la voix étranglée par l’émotion.
Le chef du Parti québécois, André Boisclair, le chef de l’Action démocratique, Mario Dumont, et la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, ont participé comme prévu au forum.
Sur la tribune, le chef péquiste André Boisclair n’a pas relevé l’absence de son vis-à-vis libéral.
Il a rappelé l’engagement de son parti à constituer, s’il prend le pouvoir le 26 mars, un fonds de développement régional de 1,8 milliard $ «d’argent neuf». Le chef du PQ a aussi promis de créer un «comité interministériel» pour tenter de «résoudre les problèmes» auxquels sont confrontées les régions.
Pour sa part, le chef adéquiste s’est présenté en après-midi devant les membres de la FQM pour leur rappeler son principal engagement pour les régions, à savoir la création de Fonds d’autonomie régionale, qui seraient financés à partir de redevances de 25 pour cent sur l’exploitation des ressources naturelles.
Ainsi, a-t-il fait valoir, les régions et les petites municipalités auront accès à des revenus autonomes «année, après année, après année» pour assurer leur développement, principale source de frustration pour elles.
M. Dumont maintiendrait les instances régionales actuelles et s’est dit préoccupé par l’importance prise en milieu rural de la taxe d’accise sur l’essence.