Publié : lun. mars 05, 2007 2:55 pm
Charest réclame la tête d'un candidat de l’ADQ
Martin Ouellet
Presse Canadienne
Saguenay
Jean Charest a exigé lundi l'éviction du candidat adéquiste Jean-François Plante, l'accusant d'avoir banalisé la violence faite aux femmes et la tuerie de la Polytechnique.
Les commentaires du candidat de l'Action démocratique du Québec (ADQ) sont «très graves, extrêmement graves», a estimé le chef libéral, en conférence de presse à Saguenay, où il a fait campagne au cours des deux derniers jours.
Lors d'une émission de radio diffusée sur Internet le 26 décembre 2006, le candidat de l'ADQ dans la circonscrïption de Deux-Montagnes a condamné les activités commémoratives du six décembre, qui soulignent chaque année le meurtre de 14 jeunes femmes à l'école Polytechnique de Montréal en 1989.
De plus, dans cette émission, Jean-François Plante se targue de ne pas porter le ruban blanc commémoratif de la tragédie et met en doute les statistiques sur la violence faite aux femmes. Dans l'une de ses émissions, l'animateur remet aussi en question le bien-fondé de l'équité salariale.
Sur un ton grave, le chef libéral a soutenu que les propos de Jean-François Plante avaient pour effet de «banaliser» les massacres de la Polytechnique et du Collège Dawson. Il a par la suite réclamé la démission du candidat controversé.
«À mes yeux, il ne devrait pas seulement être discipliné, il devrait démissionner», a-t-il dit.
Confronté aux propos de son candidat, le chef de l'ADQ, Mario Dumont, a une fois de plus été contraint de se dissocier d'un membre de son équipe.
«L'équité salariale, c'est fait et je ne remets pas cela en question, a dit M. Dumont, en conférence de presse aux Méchins. De plus, l'ADQ ne banalise pas la violence faite aux femmes. Ce ne sont pas des propos tenus dans le cadre de la campagne électorale. Je me dissocie totalement de ces propos.»
Le chef adéquiste en a profité pour contre-attaquer sévèrement la stratégie libérale qui, à son avis, consiste à fouiller dans le passé des candidats adéquistes afin d'y trouver des éléments susceptibles de déstabiliser l'ADQ.
«Nos adversaires font un travail pour retrouver tout ce que nos candidats ont pu dire un jour dans leur vie. Cela cache une autre affaire. Dans Matane, la députée (libérale Nancy Charest) a fait quelque chose de plus grave qu'une déclaration: elle a négligé son monde. Elle n'était même pas au courant d'une fermeture d'une industrie qui a mis 50 personnes en chômage», a poursuivi M. Dumont.
Il s'agit de l'entreprise Spielo Gaming, de Sainte-Anne-des-Monts, qui fabriquait jusqu'à sa fermeture des appareils de vidéo-poker.
«On a des ministres qui gèrent mal, des députés qui ne se sont pas occupés de leur monde, et un premier ministre qui a trahi sa parole pendant quatre ans. Moi, je vais m'occuper de discipliner nos candidats. Que Jean Charest réponde de quatre ans d'un gouvernement qui n'a pas répondu aux besoins des Québécois!», a lancé Mario Dumont, qui ne manque pas une occasion d'attaquer le bilan du gouvernement Charest.
Ce n'est pas la première fois, depuis le début de la campagne, que le chef de l'ADQ doit se dissocier d'un candidat.
La veille, il avait été forcé de tempérer les ardeurs de son candidat dans Montmagny-L'Islet, Claude Roy, un spécialiste de chasse et de pêche qui avait déploré le système de contrôle des armes à feu mis en place par le gouvernement fédéral libéral de Jean Chrétien.
M. Dumont avait alors mentionné que, contrairement aux propos tenus par M. Roy, l'Action démocratique favorisait un certain contrôle des armes à feu afin d'éviter que ces armes ne servent à des fins criminelles.
Martin Ouellet
Presse Canadienne
Saguenay
Jean Charest a exigé lundi l'éviction du candidat adéquiste Jean-François Plante, l'accusant d'avoir banalisé la violence faite aux femmes et la tuerie de la Polytechnique.
Les commentaires du candidat de l'Action démocratique du Québec (ADQ) sont «très graves, extrêmement graves», a estimé le chef libéral, en conférence de presse à Saguenay, où il a fait campagne au cours des deux derniers jours.
Lors d'une émission de radio diffusée sur Internet le 26 décembre 2006, le candidat de l'ADQ dans la circonscrïption de Deux-Montagnes a condamné les activités commémoratives du six décembre, qui soulignent chaque année le meurtre de 14 jeunes femmes à l'école Polytechnique de Montréal en 1989.
De plus, dans cette émission, Jean-François Plante se targue de ne pas porter le ruban blanc commémoratif de la tragédie et met en doute les statistiques sur la violence faite aux femmes. Dans l'une de ses émissions, l'animateur remet aussi en question le bien-fondé de l'équité salariale.
Sur un ton grave, le chef libéral a soutenu que les propos de Jean-François Plante avaient pour effet de «banaliser» les massacres de la Polytechnique et du Collège Dawson. Il a par la suite réclamé la démission du candidat controversé.
«À mes yeux, il ne devrait pas seulement être discipliné, il devrait démissionner», a-t-il dit.
Confronté aux propos de son candidat, le chef de l'ADQ, Mario Dumont, a une fois de plus été contraint de se dissocier d'un membre de son équipe.
«L'équité salariale, c'est fait et je ne remets pas cela en question, a dit M. Dumont, en conférence de presse aux Méchins. De plus, l'ADQ ne banalise pas la violence faite aux femmes. Ce ne sont pas des propos tenus dans le cadre de la campagne électorale. Je me dissocie totalement de ces propos.»
Le chef adéquiste en a profité pour contre-attaquer sévèrement la stratégie libérale qui, à son avis, consiste à fouiller dans le passé des candidats adéquistes afin d'y trouver des éléments susceptibles de déstabiliser l'ADQ.
«Nos adversaires font un travail pour retrouver tout ce que nos candidats ont pu dire un jour dans leur vie. Cela cache une autre affaire. Dans Matane, la députée (libérale Nancy Charest) a fait quelque chose de plus grave qu'une déclaration: elle a négligé son monde. Elle n'était même pas au courant d'une fermeture d'une industrie qui a mis 50 personnes en chômage», a poursuivi M. Dumont.
Il s'agit de l'entreprise Spielo Gaming, de Sainte-Anne-des-Monts, qui fabriquait jusqu'à sa fermeture des appareils de vidéo-poker.
«On a des ministres qui gèrent mal, des députés qui ne se sont pas occupés de leur monde, et un premier ministre qui a trahi sa parole pendant quatre ans. Moi, je vais m'occuper de discipliner nos candidats. Que Jean Charest réponde de quatre ans d'un gouvernement qui n'a pas répondu aux besoins des Québécois!», a lancé Mario Dumont, qui ne manque pas une occasion d'attaquer le bilan du gouvernement Charest.
Ce n'est pas la première fois, depuis le début de la campagne, que le chef de l'ADQ doit se dissocier d'un candidat.
La veille, il avait été forcé de tempérer les ardeurs de son candidat dans Montmagny-L'Islet, Claude Roy, un spécialiste de chasse et de pêche qui avait déploré le système de contrôle des armes à feu mis en place par le gouvernement fédéral libéral de Jean Chrétien.
M. Dumont avait alors mentionné que, contrairement aux propos tenus par M. Roy, l'Action démocratique favorisait un certain contrôle des armes à feu afin d'éviter que ces armes ne servent à des fins criminelles.