Entretien sur les changements climatiques, l'hystérie des médias, etc

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Chico_Fan
Seigneur de la Causerie
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Message par Chico_Fan »

Avec Charles Muller. J'ai mis en gras quelques parties intéressantes pour ceux qui ne veulent pas tout lire...

Pouvez-vous vous présenter ?
Ayant reçu une formation universitaire en biologie, je me suis tourné très tôt vers la communication. Je travaille aujourd'hui en rédacteur indépendant pour la presse et l'édition, et je développe également des activités de conseil et de communication pour des laboratoires ou des organismes publics. Mes travaux professionnels concernent donc essentiellement le domaine biologique et médical, parfois la vulgarisation scientifique ou technique plus généraliste, sans rapport particulier avec le climat (1).

Pourquoi avoir créé Climat Sceptique ?
En marge de mes activités, je m'intéresse au climat depuis quelques années. Je m'y suis d'abord penché par pure curiosité, et j'ai bien sûr été fasciné par les progrès des sciences dans l'explication du fonctionnement de la « machine climatique ». Mais à mesure que j'approfondissais ces questions, j'ai commencé à mesurer le fossé existant entre la représentation dominante du réchauffement climatique et ce que disent vraiment les conclusions des chercheurs. D'un côté, et comme M. Tout le monde, j'entendais et j'acceptais un récit assez simple où les gaz à effet de serre sont les principaux moteurs des changements climatiques, notamment le hausse des températures de surface caractérisant le réchauffement moderne. D'un autre côté, je m'apercevais progressivement que ce récit est bien trop simpliste, et que les extrapolations catastrophistes l'accompagnant relèvent parfois de la manipulation pure et simple. Cette dérive s'étant accentuée récemment, j'ai éprouvé le besoin d'y réagir, et donc de faire partager mes doutes. Climat Sceptique est la résultante de ce processus. C'est-à-dire le reflet de mes lectures et des réflexions qu'elles m'inspirent.

En quoi êtes-vous légitime dans le domaine climatique ?
IANACS, comme disent désormais en préambule certains Anglo-Saxons commentant les affaires climatiques, c'est-à-dire : I Am Not A Climate Scientist ! D'abord, je ferai remarquer qu'il n'y a pas de conflit d'intérêt entre ma profession et ce site. Je ne peux en dire autant de toutes les personnes vulgarisant aujourd'hui les questions climatiques en France. Ensuite, je ne réclame pas d'autre légitimité que celle de m'exprimer librement sur un domaine qui me passionne, et sur lequel j'ai énormément lu depuis quelques années. Il va de soi qu'en dernier ressort, seuls les chercheurs sont légitimes en ce domaine : ce sont justement certains de leurs travaux que je rassemble et commente ici. Cet exercice de veille scientifique n'existe guère dans le domaine francophone. Pour se faire sa propre opinion, chacun est libre d'aller consulter les sources primaires que je cite, c'est-à-dire les publications peer-reviewed. Je le conseille d'ailleurs vivement : si plus de personnes lisaient les travaux des chercheurs et non leurs communiqués de presse, l'alarmisme se dégonflerait beaucoup.

Donc, votre site n'est pas financé par des lobbies comme c'est le cas pour certains sceptiques américains ?
Eh non, ce genre de schéma disqualificateur bien pratique ne fonctionne pas dans mon cas. D'ailleurs, je suis personnellement favorable à une sortie volontariste du fossile pour des raisons non climatiques, cette transition énergétique étant de toute façon nécessaire au cours de ce siècle. Je ne souhaite donc pas spécialement défendre les vertus éternelles de la trilogie pétrole-gaz-charbon. Pour autant, rien de plus agaçant que les trépignations irréalistes nous enjoignant de réduire très vite les émissions sans jamais chiffrer les éventuelles conséquences pour le développement économique, notamment celui des géants indien et chinois, et pour le bien-être de leur population représentant le tiers de l'humanité. Sans parler des autres pays émergents. Quand ces mêmes prédicateurs de futurs radieux luttent contre le nucléaire et proposent en tout et pour tout la pénurie énergétique organisée, cela devient dangereusement irresponsable à mes yeux.

Pour en revenir à la question, je rappelle que l'industrie nucléaire américaine dépense plus en communication climatique que les groupes pétroliers, et que les lobbies environnementalistes ne sont pas avares en collusion avec les chercheurs, y compris en France. Que chacun balaie devant sa porte au lieu de multiplier insinuations et procès d'intention. Et surtout, que l'on en reste à une discussion des travaux scientifiques : c'est bien là ce qui dérange le plus les tenants du soi-disant « consensus climatique ».

Le fait de relativiser le réchauffement climatique ou sa part anthropique n'est-il pas de nature à miner les difficiles efforts actuels, comme Kyoto ? Et à servir des intérêts industriels dont vous vous dites indépendant ?
Cette sorte de « culpabilité par association » est évidemment intenable. Cela revient par exemple à dire que ceux qui militent pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre militeraient aussi pour la généralisation du nucléaire civil et pour son détournement à des fins malfaisantes par certains Etats. C'est aberrant, tout le monde en conviendra. Le problème de fond est : quel est l'état réel de notre connaissance du climat et que pouvons-nous prédire de fiable sur son évolution ? Certains préfèrent donner une réponse exagérée, voire fausse pour « servir la bonne cause ». Je ne partage pas cette vision selon laquelle la fin justifie les moyens. La science n'a rien à gagner si elle continue de cautionner ces dérives manipulatrices.
Quant au protocole de Kyoto, il a été décidé en 1997, avant même que le GIEC / IPCC ne se prononce de manière claire sur la part anthropique du réchauffement (le second rapport, publié en 1995, restait très flou à ce sujet). C'est donc la preuve que la décision politique a été relativement indépendante du progrès réel des connaissances. De toute façon, n'importe quel climatologue dira que ce protocole de Kyoto ne peut avoir, s'il est respecté par ses signataires ce qui semble loin d'être gagné, qu'un effet assez insignifiant sur le climat.
Un dernier mot : l'humanité est confrontée à des problèmes bien plus graves que quelques dixièmes de degré celsius de hausse de ses températures de surface et aucune catastrophe réelle n'est attribuable à 200 ans de « réchauffement anthropique ». On ne peut en dire autant dans d'autres domaines, comme la santé, où les morts évitables se comptent par millions chaque année. La création artificielle d'un état d'urgence climatique masque parfois la réalité des états d'urgence sanitaires, économiques ou environnementaux.

Avez-vous des contacts avec d'autres sceptiques ou des chercheurs ?
Il m'arrive d'avoir des échanges épistolaires avec des sceptiques anglo-saxons, pour signaler ou commenter des études. J'écris surtout aux chercheurs pour leur demander leurs travaux quand ils sont parus dans des revues spécialisées auxquelles je ne suis pas abonné, ou pour leur poser des questions sur certains points précis de leur travail. Et je réalise aussi des entretiens que l'on peut lire sur Climat Sceptique.

Avez-vous vocation à être le seul contributeur du site ?
Non, un lecteur (Pierre Allemand) m'a déjà envoyé un texte de présentation de Nir Shaviv qui a été publié. Et ce lecteur est donc devenu ipso facto contributeur du site ! J'accepte et j'encourage ce type de contributions. Par souci de cohérence, je souhaite simplement que l'on en reste dans le cadre éditorial fixé sur Climat Sceptique : une présentation référencée et accessibles de recherches scientifiques récentes.

Cette appellation de sceptique n'est-elle pas de nature à bloquer le débat et à révéler des préjugés ?
Il ne faut pas s'arrêter aux étiquettes, et regarder le contenu plutôt que le contenant. J'ai choisi d'annoncer la couleur quand d'autres se cachent derrière une présentation soi-disant objective (en réalité très sélective) du débat. Si vous regardez en détail le site Manicore (Jancovici) en France ou le site Real Climate aux Etats-Unis, vous constatez rapidement que bon nombre de travaux ne sont pas cités sur une problématique donnée et que le choix des références est fait à sens unique. Pourquoi pas ? Mais il faut le reconnaître et cesser de faire croire que ce genre de vulgarisation n'est pas biaisée.

En ouverture de mon site, on trouve des liens vers des labos, vers d'autres sites sceptiques ou alarmistes, mais tous de bonne qualité. Mes lecteurs trouvent sur Climat Sceptique les travaux dont on ne parle pas dans les médias dominants parce que leurs conclusions vont à l'encontre du discours alarmiste quasi-obligatoire, devenu le climatologiquement correct des années 2000. Ces chercheurs ne sont pas sceptiques en soi, ou ils sont aussi sceptiques que le sont naturellement tous les scientifiques : ils font simplement leur travail de descrïption, modélisation et explication du réel.

Quant aux préjugés, j'en ai sûrement comme tout le monde. Mais je suis de toute façon très ouvert et, par scepticisme justement, je refuse de prononcer des jugements définitifs sur l'évolution passée et future du climat. Rien ne dit que les progrès de la science ne révéleront pas le caractère essentiellement anthropique du réchauffement moderne et le caractère réellement alarmant de ses conséquences. A ce jour, on en est encore bien loin. La poudre aux yeux des « Résumés pour décideurs » du GIEC / IPCC ne doit pas faire illusion sur les incertitudes et lacunes encore très importantes des sciences climatiques.

Internet est-il votre seul moyen d'expression ?
Pour l'instant, oui. L'internet est un moyen efficace et libre de faire partager des idées ou de participer à des débats. En quelques mois d'existence (mars-décembre 2006), Climat Sceptique représente presque 30.000 pages lues chaque mois. C'est encore modeste, mais la progression est constante d'un mois sur l'autre. Jamais ce résultat n'aurait été atteint avec des médias papiers traditionnels. Et les autres médias (radio, télévision), s'ils ont un impact instantané beaucoup plus important, n'ont à mon avis pas grande valeur à long terme : le dernier qui parle dans le poste a raison pour l'immense majorité des spectateurs ou auditeurs. Je fais donc confiance au média Internet pour construire un pôle alternatif solide face à la désinformation ou mésinformation ambiante. Cela demande de la patience et de l'exigence, d'autant que le sujet climatique est complexe, mais je préfère ces terrains-là.

Justement, on a l'impression que votre critique sceptique s'adresse plus souvent aux médias qu'aux chercheurs eux-mêmes...
Il est évident que l'alarmisme médiatique est disproportionné par rapport à l'alarmisme scientifique. Il suffit de lire réellement le contenu de la partie scientifique des rapports du GIEC / IPCC pour voir que nous sommes très loin de l'apocalypse promise par les Al Gore, Nicholas Stern ou autres prophètes de malheur faisant régulièrement la une des médias. Pour ces derniers, le problème est structurel. Ils doivent vendre et l'on sait que les mauvaises nouvelles vendent mieux que les bonnes. Ils recherchent des événements alors que dans le climat, tout est affaire de tendances longues. D'où les excès permanents : telle canicule, tel record de chaleur ou telle saison cyclonique attribués au réchauffement anthropique ; telle recherche aux conclusions pessimistes médiatisée par rapport à telle autre aux conclusions optimistes passée sous silence.

Les chercheurs ne sont donc pas responsables de cet alarmisme ambiant ?
Là, on touche une autre question, plus délicate et plus complexe. Quelques précisions d'abord : je pars du principe que tous les chercheurs sont honnêtes (à part les très rares fraudeurs) et qu'ils ont le droit d'exprimer leurs craintes en tant que citoyens. Certaines projections de certains modèles donnent des résultats que l'on peut légitimement considérer comme alarmants. Mais au-delà, les problèmes commencent.

D'abord, toute personne suivant de près l'actualité scientifique (c'est mon métier) sait qu'il y a très loin entre un communiqué de presse et le contenu d'une étude : dans le premier, on en rajoute toujours un peu, voire beaucoup. Ce n'est pas propre aux sciences climatiques, et tout aussi répandu en sciences biologiques par exemple. Je pense que certains chercheurs se prêtent trop facilement à ce jeu et que leurs déclarations sont sans commune mesure avec leurs travaux. Exemple : quand on analyse le bilan de masse du Groënland avec un nouvel instrument (GRACE) encore mal calibré et sur une période très courte (2002-2006), on évite d'en déduire des généralités sur les 100 ans à venir. Cette évidence n'échappe même pas à un non-spécialiste, c'est du simple bon sens.

Ensuite, l'existence même du GIEC / IPCC implique une forte politisation et médiatisation de la recherche climatique. Ce n'est évidemment pas propice à la sérénité, certains chercheurs se sont plaints de cet état de fait ou ont démissionné du GIEC (Pielke, Christy, Landsea, Lindzen, Reiter, etc.). James Hansen lui-même, que l'on ne peut pas qualifier de sceptique, a reconnu en 2003 lors d'une conférence devant le Council on Environmental Quality : « Il était peut-être approprié de mettre l'accent sur des scénarios extrêmes lorsque le public et les décideurs étaient relativement peu conscients du problème du réchauffement climatique, et que les sources d'énergies telles que les combustibles synthétiques, l'huile de schiste et les sables bitumineux étaient sérieusement envisagés. » Donc, même des scientifiques reconnaissent que leur présentation a été exagérée dans un sens alarmiste.

Nous sommes aujourd'hui engagés dans un processus pervers et amplificateur, où l'interprétation maximaliste et catastrophiste des conclusions du GIEC crée une forte pression sur les scientifiques pour qu'ils cautionnent cette course en avant. S'ils devaient par exemple faire des conférences de presse pour rappeler en détail les énormes incertitudes pesant sur l'estimation de la sensibilité climatique, notamment des rétroactions vapeur d'eau et nébulosité au doublement CO2, cela soulèverait une gêne certaine car l'on s'apercevrait du caractère encore hautement spéculatif de l'essentiel du réchauffement attendu. En plus, cela ennuierait potentiellement le grand public. Alors, on se concentre sur des symboles, même si leur lien au réchauffement anthropique est très lointain, ou sur des projections lointaines, même si l'on sait que leur marge d'erreur est encore importante et le modèle lui-même encore rudimentaire.

Donc, vous ne partagez pas l'analyse du discours actuel du réchauffement comme un vaste « complot » ?
Non. Ces théories conspirationnistes, popularisées par le roman de Michael Crichton, sont vides de sens. Il n'y a aucun complot, mais beaucoup de conformisme et d'esprit moutonnier. Il est toujours plus simple d'imiter celui qui hurle au loup que de questionner l'existence du loup. Croire que l'humanité est débarrassée de son esprit grégaire (de ses réflexes primates en général) sous prétexte qu'elle est civilisée serait à mon avis une erreur de perspective. On a toujours aimé annoncer des catastrophes et surenchérir à leur sujet : hiver nucléaire, risque de glaciation, fin de la croissance et des matières premières, mortalité foudroyante par telle épidémie, extinction des forêts sous les pluies acides, disparition de la couche d'ozone, empoisonnement de l'humanité par OGM... Un minimum de recul incite à la réserve, au doute et à la prudence. Dans le cas du réchauffement climatique, le dossier scientifique est à la fois plus ancien et plus solide. Il mérite donc un examen attentif pour essayer de faire la part des choses.

Le fait qu'il existe un consensus sur le réchauffement climatique n'est-il pas de nature à rendre peu crédibles les critiques sceptiques ?
Non, car ce consensus est une illusion. Son contenu réel est très faible : il existe un réchauffement climatique, les émissions humaines de gaz à effet de serre y jouent un rôle. Au-delà, plus rien ou presque.  La critique sceptique ne remet pas en question ces deux évidences - au mieux, elle suggère de réfléchir sur l'exactitude des 0,7°C de hausse 1850-2005 compte-tenu de la médiocrité des mesures anciennes, des incertitudes des méthodes d'homogénéisation sur les données antérieures à 1950 et des divers biais directs d'enregistrement tenant aux changements d'environnement des stations météo de surface.
Mais surtout, tous les autres thèmes climatiques sont en débat, c'est-à-dire qu'il y a des positions différentes en présence (non consensuelles, donc). Climat Sceptique en apporte la démonstration la plus simple en citant les travaux allant à l'encontre de ce que l'on présente à tort comme une position consensuelle des chercheurs.

Dans quel domaine attendez-vous des progrès décisifs pour trancher parmi les positions en présence ?
Les progrès sont toujours lents en science, il ne faut pas s'attendre (sauf grosse surprise) à une remise en cause radicale de nos connaissances sur le climat. Les points les plus importants dans le schéma actuel sont sans doute l'estimation des rétroactions de la vapeur d'eau et de la nébulosité. Mais ce sont aussi les domaines les plus difficiles à modéliser, compte-tenu des propriétés physico-chimiques des aérosols et de l'eau dans l'atmosphère.
Autre domaine de la première importance : le comportement des océans, dont la modélisation est encore en retard par rapport à celle de l'atmosphère alors qu'ils sont déterminants dans la distribution de l'énergie.

Sinon, je pense que nous aurons dans les années à venir quelques surprises en ce qui concerne le soleil, son irradiance totale et spectrale, ses interactions avec l'atmopshère, les océans et le rayonnement cosmique. Contrairement à ce que l'on croit, la centrale énergétique de notre planète est encore très mal connue. Les missions satellitaires en cours et l'intégration de nouveaux paramètres dans les modèles devraient faire avancer les choses. De nombreuses indices et travaux de détection-attribution suggèrent que le rôle du soleil est globalement sous-estimé par la modélisation actuelle, le rôle des gaz à effet de serre étant probablement surestimé à son détriment.

Au-delà de notre étoile, d'autres facteurs comme les modifications d'usage du sol sont peu ou mal pris en compte dans le cadre des budgets radiatifs au sommet de l'atmosphère, alors que leurs effets sur le climat régional (donc global par moyenne) sont très significatifs. Il semble probable que l'affinement progressif des modèles sur ces points va amener à réévaluer la place et l'effet des différents forçages. Le « carbocentrisme » du premier âge de la modélisation climatique, c'est-à-dire la focalisation sur le CO2 et le CH4 comme moteurs des changements climatiques, va perdre du terrain. Le processus a d'ailleurs commencé.

Le prochain rapport GIEC / IPCC 2007 sera-t-il de nature à faire évoluer le débat ?
Pas vraiment. Sa version provisoire, disponible depuis quelques mois, n'apporte pas réellement d'avancées décisives par rapport à l'édition 2001. Les prévisions, comme le bilan de masse arctique/antarctique et le hausse du niveau des mers, restent très en deçà du catastrophisme ambiant, de même que le haut des fourchettes du réchauffement 2100, révisé à la baisse.  Certains points du quatrième rapport GIEC / IPCC sont à mon sens critiquables - et seront critiqués ici le temps venu, puisqu'il est aujourd'hui interdit de citer le contenu de la version provisoire. On peut au moins signaler, comme l'a déjà fait Nature, que la fameuse « courbe de hockey » (montrant l'étrange évolution de la température des 1000 dernières années dans le TAR 2001) n'est plus considérée comme la seule valable, d'autres reconstructions faisant la part belle à la variabilité naturelle du climat étant aussi intégrées. Une fois de plus, on mesure combien la mise en valeur de certaines conclusions provisoires dans le « Résumé pour décideurs » du GIEC est de nature à induire les lecteurs en erreur sur l'état de la recherche et de son soi-disant consensus.

www.climat-sceptique.com/
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